3 albums emblématiques pour vous: lien/impact sur votre vie ? Qu'est ce qui les rend spéciaux pour vous ?

[Helmut]

Après mûr réflexion, je me pique au jeu et voici une liste de trois albums (parmi plein d'autres) qui m'ont fait commencer la musique et spécialement la basse.

NOFX - So Long and Thanks for All the Shoes : J'avais 14ans. Tout le monde écoutait du Louise Attaque ou du IAM et un mec c'est pointé avec un cd piraté de NOFX. C'était punk, contestataire tout en restant fun. S'en est rapidement suivi mon premier groupe. J'ai appris bien plus tard que c'était le bassiste qui composait la plupart des chansons du groupe. Encore aujourd'hui, je trouve que Fat Mike est un des bassistes/chanteurs les plus sous côté de la scène rock.

RATM - The Battle of Los Angeles : Une claque. Guitare, basse, batterie, voix, tout tue dans cette album. C'est la première fois que je me suis vraiment rendu compte de l'importance de la basse dans un album de rock. Je les trouvais très au dessus de la vague new metal de l'époque. Je vois passer, ces temps, pas mal de critique sur Tom Morello comme quoi son jeu de gratte était approximatif ou trop basique. Ben j'avoue que je comprends pas trop.

Queens of the Stone Age - Songs for the deaf : Cet album est le dernier avec l'incroyable bassiste Nick Oliveri dégagé depuis à cause d'un hashtag metoo avant l'heure. A mon avis, un des meilleurs groupes de rock encore en activité. Des trois, c'est ceux que je continue à écouter régulièrement. Leur bassiste actuel, Michael Shuman, est excellent. Pour l'anecdote, à l'époque, j'ai été jusqu'en Allemagne pour les voir en concert dans un genre de gros festival. Je me souviens surtout qu'il y avait plusieurs crash barrières successives. On était parqué super loin de la scène à pogoter avec devant nous des tas de gens qui pic-niquaient dos tourné à la scène en attendant Metallica qui devait jouer dans super longtemps.

 

 

Edited March 22, 2024 at 07:18 AM by Helmut

[yaip]

Je vais citer 3 des premiers albums que j'ai commencé à écouter vers mes 10 ans. Ils venaient de la discothèque de mon frère plus âgé (c'est à dire qu'avant ça, ma culture musicale se limitait aux émissions de Maritie et Gilbert Carpentier). Il n'y a pas d'ordre particulier :

"Crime of the Century" de Supertramp. C'est avec eux et donc Dougie Thomson que j'ai découvert qu'il existait un instrument qui s'appelle la basse (sans pour autant distinguer ce qu'il jouait).

"Animals" de Pink Floyd. Le vinyle était rose, magnifique. Et cette pochette culte que l'on retrouve en "clin d'œil" dans plusieurs films.

La BO de "Phantom of the Paradise". Composée par Paul Williams qui joue dans le film et dans quelques autres. C'est tout ce que je sais de lui. Belles compositions, belles voix. Le film est rock, kitch, ma femme ne l'aime pas, culte quoi. À regarder en VO. 

 

 

[NewCalBassist]

Le 22/03/2024 à 01:52, Pehennji a dit :

Ben, c'est à dire qu'à moins d'être un mélange d'Elrond et d'Indiana Jones, normalement les évènements marquants d'une vie restent dans le cadre d'un compte raisonnable. 

Si en plus on filtre ces évènements par le prisme de la musique, objet de ce topic, on doit encore plus pouvoir réduire le nombre.

Ne reste plus qu'à en isoler 3.

Et si tu en as malgré tout beaucoup d'autres en stock -déjà, quelle vie!- personne ne t'en voudra de ne pas avoir tout dévoilé ici. 

Après si d'un jour à l'autre les évènements que tu considères importants dans ta vie fluctuent, eh bien... envisage d'écrire tes mémoires. 

Tu déformes un peu mes propos. Le titre du du topic a été modifié et le sujet affiné après mon intervention, mais ce que je dis simplement c’est que l’exercice est trop compliqué pour moi et je ne préfère pas m’y adonner. Et je justifie brièvement que parce ça peut faire appel à la mémoire, au mood etc… ce qui est vrai, pas besoin d’avoir une vie débordante. 
 

Par exemple si je me rappelle des albums que j’écoutais en boucle au moment de la naissance de mes enfants, ils ont une importance capitale pour moi. Vrai ? Très bien, et si j’ai 4 enfants (ou plus)? Et celui qui me transportait dans ma bulle lors du décès d’un parent ou d’un ami… quid de celui que j’écoutais en boucle lors des vacances d’été avec les potes du lycée et qu’on chantaient tous à tue tête ? Celui qui nous rappelle nos premiers flirts avec ma femme ? Et la grosse découverte du festival dernier qui nous a fait écouter à l’excès le seul album paru de ce groupe sorti de nulle part ? C’est presque sans fin.

Non honnêtement, je ne pense même pas avoir besoin de me remémorer des aventures dans la jungle ou la traversée de la pampa lol… et j’ai pas 50 ans.

Exemples ci dessus par rapport à la sollicitation de la mémoire et du ressenti pur pour justifier mon propos, mais j’aurai pu développer plus, effectivement. Là tout de suite je dirais volontiers que je devrais catégoriser. Il y’a des albums lives et des albums studios par exemple. Il y a des albums qui s’écoutent d’un trait. Parce que ça fait son effet comme ça, qu'ils aient été conçu comme tel ou pas. Et d’autres dont la grande majorité, ou tous les titres me plaisent mais certains jours je vais vouloir en écouter certains, et d’autres jours ce sera les autres.

Je préfère à la limite prendre un peu de temps dans les bouchons du matin pour essayer d’expliquer à quel point c’est trop l’imitant pour moi, que de sortir 3 albums de mon chapeau qui ne seront pas les mêmes demain.

Par contre je précise aussi que je me délecte des réponses de ceux qui se prêtent à l’exercice car je constate avec joie que mes goûts sont souvent partagés.

 

 

Edited March 21, 2024 at 10:13 PM by NewCalBassist

[NewCalBassist]

Bon après je peux sans trop me prendre la tête en trouver 3 "du moment":

- Survival de Bob Marley: ressorti de la boite à souvenirs parce que Biopic récent de l'un des chanteurs les plus emblématiques du monde. Parce que Aston Barret. Me ramène à ces sentiers ados empruntés à pieds, à vélos, et à la nage pour rejoindre le peak du spot de surf du village, et aux soirées ensembles dans le brouillard à jouer à la play. Survival n'est pas venu en premier, je l'adore, mais comme beaucoup d'autres que j'ai poncé de Bob. Ces jours ci je rebloque sur celui ci entièrement tourné vers l'Afrique, voulu pour sonner comme du steevie wonder, comme ça… mais juste avant c'était Exodus puis Kaya... Démarche involontaire mais chronologiquement ça marche bien et les souvenirs qui surgissent sont complètements différents.

- The Big Picture de Last Train. Pas une vieille découverte, 2/3 ans tout au plus. L'album date de 2019. Remis avant hier au casque en mode ménage, pour joindre l'utile à l'agréable. Je fais souvent ça. Personne ni femme ni enfants, juste moi, mes pensées dans le son, mode clean your home enclenché. Cette album est magique. Le genre que tu laisses tourner et qui t’attrapes au vol. Toutes sortes d'émotions me traversent, c'est la voix de Jean Noel, et les guitares je ne sais pas. Me rappelle un de leur live que j'ai pu voir, l'énergie scénique, l'amour et l'amitié, la bonne bière, oasis, radiohead, muse parfois, que j'aime le rock made in france. Cet album je sais que quand j’y reviens je bug pour quelques jours. Vous ne connaissez pas ? Écoutez on our knees direct. De rien.
 

 

- Otep Kult 45, revient souvent en ce moment. Me rappelle à la rage en moi et ma volonté d'accomplir pour ne pas être frustré et anxieux la nuit. Manque peut-être de cette époque revendicative des années 2000 - RATM like ou peut être que c'est l'air du temps. Le climat dans l'air chez moi en NC est quelque peu explosif. Furieuse décharne d'adrénaline. Me motive à me bouger le cul pour sortir du canapé à une heure où beaucoup sont à l'apéro pour aller à la salle de boxe. Inspirant, pour le travail de compo en groupe du moment.

My 2 cents, je retourne maintenant nager avec les requins marteaux, j'ai la charpente de la petite sirène à finir. 🫡

 

Edited March 22, 2024 at 01:30 AM by NewCalBassist

[Pehennji]

Ce sont deux fort jolis posts.

Ça valait le coup de déformer un peu tes propos. 

 

[hugues666]

3 albums à choisir, et voilà... ne pas pouvoir parler de Malicorne, Jethro Tull, Klaus Schulze, Metal Urbain, Kiss, Immortal, Richard Gotainer, Morphine, The Human League, Alan Stivell, tant d'autres......... 😕 mais j'ai choisi honnêtement ceux qui m'ont frappé, trois albums qui (1) m'ont assis direct et (2) sont arrivés pile poil dans ma vie quand il le fallait.  

 

Mike Oldfield, "Discovery". J'avais 11 ans. A cause du single "To France" qui depuis 40 ans est ma chanson préférée. Après cet album, j'ai découvert toute la discographie de Mike Oldfield, que j'écoute régulièrement. "Discovery" m'a accompagné depuis, dans beaucoup de moments de ma vie ; notamment ma période "Livre dont Vous Etes le Héros". Les lignes de basse avec une envolée de "Poison arrow" et "Talk about your Life", le solo de guitare dans "Discovery", les mélodies, les arrangements de "Cristal gazing", le chant féérique de Maggie Reilly, la construction au millimètre de chaque titre, la batterie de Simon Phillips (co-producteur), la façon d'injecter de la vie dans un Fairlight. Et puis y'a l'instrumental "The Lake", là encore les envolées de guitare, les mélodies, la construction, l'ambiance. Ce mélange folk/rock/hard/prog cristallin d'Oldfield est comme une sorcellerie intime et indescriptible que j'ai retrouvée plus tard dans son album "Amarok", mon autre gros coup de coeur du bonhomme avec "Ommadawn" et "Incantations".

A dire vrai, je pourrais citer 3 albums d'Oldfield pour ce top... 😁  pas une semaine sans que j'écoute cet album.

 

Electric Music, "Esperanto". Au début des '90s je me suis coupé de la variété et du rock que je n'aimais plus du tout pour écouter les musiques électroniques (la récente Techno de l'époque et les synthés planants du Krautrock) et le Black Metal. A l'époque, "The Mix" de Kraftwerk fut l'album important qui m'a fait passer au Si grave pour jouer la partie de bass-synth du remix the "The Robots", puis m'a fait songé à acheter un synthé-basse, et c'est l'album qui m'a fait découvrir Kraftwerk dont j'ai avalé la discographie ensuite (putain "Radio-Acivity... quel chef d'oeuvre...). Or le groupe venait de changer de membres et l'un des anciens, Karl Bartos, sortit un presqu'album solo en 1993, sous le nom d'Elektric Music, je suis tombé dessus au rayon "Karftwerk" d'un magasin et ce CD n'a pas quitté ma platine pendant deux semaines. Bartos a coécrit de grandes choses entre 1978 et 1986 avec Hütter et Schneider, les deux têtes pensantes de Kraftwerk, notamment les mélodies de l'album "Computerworld". Kraftwerk a été une influence indiscutable et indiscutée pour tout le monde en Electro, je n'y ai pas échappé, mais je réécoute moins leurs albums que ceux de Bartos, et particulièrement "Esperanto" qui m'a scotché, c'est ma référence en Electro, un album avec les aspects kraftwerkiens que j'aime bien, le son un petit peu Techno des '90s mais un peu electro '80s, des voix de robots, différents rythmes, une ambiance urbaine et clinique mais pas froide, un must.

 

Joy Division, "Closer". @chips : je suis moi aussi Joy Division, mais "team Closer" ! Mais "Unknown pleasures" est bien sûr génial. Découvert pendant le stage BAFA par un gars fanatique du groupe. Closer y'a "Twenty four Hours" dedans, je suis hypnotisé par ce titre. Globalement, l'ambiance lourde, les paroles, le côté urbain, beaucoup de choses ont parlé au jeune homme de 20 ans que j'étais, dark, rêveur, bassiste débutant, voulant jouer un rock électro, bercé par la New Wave, "Closer" m'apportait la paix et nourrissait mon imaginaire. Maintenant j'écoute moins Joy Division, mais à une époque ça a été très important pour moi, d'où sa présence dans ce top 3.

@yaip : je connais le film "Phantom of the Paradise" par coeur.

 

 

Edited March 30, 2024 at 04:52 PM by hugues666

[SJamon]

Bon alors il faut pas trop réfléchir sinon on en sort 20 et ça devient impossible de choisir, donc j'envoie les 3 premiers qui me passent par la tête :

No Doubt - Tragic Kindgom : je devais avoir 14 ans, c'était une de mes premières découvertes en dehors de la musique de papa, de maman ou de mes soeurs... un éléctrochoc salutaire :)) Je l'écoute encore souvent avec le même plaisir, mais avec une pointe d'amertume depuis le drame... putain Gwen, merde quoi...

Tool - Aenima : découvert quelques années après sa sortie, ambiance résidence étudiante, introduit par celui qui deviendrait un des mes plus proches amis, même si on se voit plus trop avec la distance et ça fait chier. Mais le hasard faisant bien les choses, on vient de se rendre compte qu'on allait se retrouver en juin, je vous le donne en mille, à Bercy pour voir Tool ! Et ça c'est bon !

Yves Jamait - De verre en vers : après une bonne période passée du rock au métal, avec une certaine tendance à chercher plus violent et plus dark, ras le bol et virage à 180° avec les Têtes raides, les Ogres, la Rue Két etc. Dans cette veine là arrive cet album de Jamait, ironiquement introduit par ma petite soeur, et c'est un des albums qui m'a permis d'apprécier le rôle et l'esthétique de la basse, au point de me motiver pour m'y mettre. Même si maintenant que j'y pense je me suis pas encore attaqué à cet album, tiens donc... à méditer, ou à garder sous le coude pour le jour où je me déciderai à essayer la contrebasse...

[Kermit 26]

Très sympa à lire ce topic !

Et bien dans mon cas, c’est très simple de choisir. Il n’y qu’un album qui est très largement au-dessus des tous les autres.

 

J’écoutais énormément de musique de tous les styles (plutôt rock et funk qd même) et je débutais les cours de guitare. Un après-midi, chez un pote, on devait faire un tarot je pense, le grand frère sort de sa chambre. Et par la porte j’entends Surfing with the alien 🤩❤️‍🔥🤟NOM DE DIEU Un être humain pouvais donc faire ça ! Il n’y avait pas de parole mais ça me racontait un truc. Tout était parfait, mélodie, son, rythme, expression. Depuis je n’ai jamais décroché de Joe Satriani. Ça me parle toujours autant, tous ces album à 2 exceptions près. Et puis il est comme un môme en concert, surtout en G3. Personne d’autre que lui ne m’a fait cet effet.

[Sté]

Le 22/03/2024 à 17:56, Kermit 26 a dit :

Très sympa à lire ce topic !

Et bien dans mon cas, c’est très simple de choisir. Il n’y qu’un album qui est très largement au-dessus des tous les autres.

 

J’écoutais énormément de musique de tous les styles (plutôt rock et funk qd même) et je débutais les cours de guitare. Un après-midi, chez un pote, on devait faire un tarot je pense, le grand frère sort de sa chambre. Et par la porte j’entends Surfing with the alien 🤩❤️‍🔥🤟NOM DE DIEU Un être humain pouvais donc faire ça ! Il n’y avait pas de parole mais ça me racontait un truc. Tout était parfait, mélodie, son, rythme, expression. Depuis je n’ai jamais décroché de Joe Satriani. Ça me parle toujours autant, tous ces album à 2 exceptions près. Et puis il est comme un môme en concert, surtout en G3. Personne d’autre que lui ne m’a fait cet effet.

Ah oui. Celui là aussi fut une sacrée claque. Avec sa jaquette dépliable !  Et mon préféré de Satch: the extremist n'a jamais quitté ma playlist depuis que je l'ai acheté à sa sortie.. 

Avec notamment ce morceau qui, dès les premières mesures de batterie me met instantanément la frite.

 

Edited March 22, 2024 at 09:05 PM by Sté

[chips]

Le 21/03/2024 à 23:56, hugues666 a dit :

Joy Division, "Closer". @chips : je suis moi aussi Joy Division, mais "team Closer" ! Mais "Unknown pleasures" est bien sûr génial.

J'ai cité Unknown pleasures parce que c'est par celui-là que j'ai découvert le groupe. Mais j'aurais aussi pu citer Closer (pas de préférence, les 2 albums sont top)

[totorbass]

Made in Japan, mon entrée en musique.

Ziggy Stardust , les premiers zémois

Beneath the remains: quand le monde est devenu against meee-argh.

Mais c'est dur de choisir, il y en a tant: il pourrait y avoir respectivement Back in black, Music for the masses (même si c'est loin d'être mon préféré maintenant)  et Smells like teen spirit aux mêmes endroits, par exemple.

[Metropolis]

Le 22/03/2024 à 20:23, totorbass a dit :

Music for the masses (même si c'est loin d'être mon préféré maintenant)

Ça il serait dans ma liste sans hésiter, au coude à coude avec Violator ou A broken frame peut-être - discothèque familiale.

+ Dark side of the moon de Pink floyd - un album parfait, 
Mezzanine de Massive Attack - parce que,
Scenes from a memory de Dream Theater - très grosse baffe,
The Gallery de Dark Tranquillity - polyphonies, frénésie.

Edited March 23, 2024 at 08:31 AM by Metropolis

[Sté]

Le 23/03/2024 à 09:19, Metropolis a dit :

Ça il serait dans ma liste sans hésiter, au coude à coude avec Violator ou A broken frame peut-être - discothèque familiale.

+ Dark side of the moon de Pink floyd - un album parfait, 
Mezzanine de Massive Attack - parce que,
Scenes from a memory de Dream Theater - très grosse baffe,
The Gallery de Dark Tranquillity - polyphonies, frénésie.

Le plus floydien des albums de DT. Un bijou qui s'écoute d'une traite. "Spirit carries on" qui pourrait être le développement d' "outside the wall". Fan de la période Portnoy. Curieux de voir ce que va donner son retour. 

[SaintKRO]

Je vais commencer par And Justice For All de Metallica, un pote m'avais passé une cassette audio pompée, j'ai cru à un problème d'enregistrement tellement le son me semblait zarb, lourd, tranchant mais dépourvu de basse. Passé le cap, le rythmiques m'ont complétement envouté. Je trouve toujours que c'est un album à part, les morceaux à rallonge, le son, un côté étouffant, je connais la moindre note, la moindre tourne...

 

Après je pourrais citer les classiques Blood sugar ou RATM, mais ça a djà été fait alors je vais partir sur d'autres périodes de ma vie...... POLITICS de Seb Tellier, un album extraordinaire, des compos tragicomiques, pop, électro, arrangements au poil, le mec à un talent fou dont il n'a pas toujours su quoi faire, là il est au summum. Tous les titres sont bons, l'ensemble est ultra cohérent, j'en mets un au hasard, le premier que me file youtube:

Pour le troisième je choisi Vancouver de Véronique Sanson, le meilleur de la trilogie Le Maudit/Vancouver/Hollywood, elle est à vif, ces albums sont très sombres ( moins Hollywood qui sent la sortie de crise), le son à vieilli mais les zikos sont de haute volée, y'a Stills pas loin et des gros bonnets de studio. J'ai écouté ça en boucle quand ça allait pas top, et puis encore après quand ça allait bien parce que la nostalgie est ainsi faite, de se remémorer avec émotion des moments hard. Une version live de Sad Limousine:

 

[Enkidou]

Quitte à détonner un peu avec les styles des albums généralement proposés en amont, et quoique j'en aime moi-même beaucoup un certain nombre (BSSM, Dark side of the moon, Prince, Surfin with the alien, etc.), je me lance à mon tour :

1 - You must believe in spring, Bill Evans.

Parce que c'est tout simplement splendide à tout point de vue (musicalité, qualité de l'enregistrement, sensibilité, symbiose des êtres réunis ce jour-là), que j'ai écouté cet album un nombre incalculable de fois et qu'il me fait et me fera pleurer chaque fois que je l'écouterai (oui, pour de vrai, c'est plus fort que moi). La déchirure permanente d'Evans qui pèse et en même temps vous soulève l'âme à chaque note, la discrète mais essentielle présence d'Elliott Zigmund à la batterie, qui apporte toujours la touche qu'il faut et virevolte avec précision et délicatesse, et Eddie Gomez qui fait chanter sa contrebasse comme jamais (à mon avis le plus grand improvisateur tous bassistes et contrebassistes confondus du jazz au sens large). Du grand art — plutôt mélancolique, certes, mais vital, qui exprime la beauté du tragique de l'existence.
 

2 - Os Afro-sambas, Baden Powell.

Baden Powell, c'est un enfant de trois mille ans qui vous parle ; ça vient des temps immémoriaux et ça conserve pourtant la fraîcheur de la petite enfance. Ça concentre l'essentiel de la signature typiquement brésilienne, ce mélange (encore plus prégnant que dans le jazz) des traditions musicales africaine et occidentale. Je ne suis croyant en aucune manière, mais je n'échappe jamais au mysticisme qui émane de cet album et de la personnalité de Baden. Il croit à votre place que les esprits habitent le monde, et sa musique est tellement envoûtante que ce musicien-chamane vous fait communiquer avec une autre réalité. Ça semblera une envolée lyrique outrancière à certains, mais c'est ainsi que je le perçois, et explique pourquoi je trouve cet album si spécial.
 

3 - Live au Zénith, Michel Jonasz.

Là c'est avant de l'ordre de la nostalgie et de l'affectif. Je suis allé voir plusieurs fois Jonasz en concert avec ma mère quand j'étais gamin (dont cette tournée), connaissais les paroles de pas mal de chansons par cœur, et je regrette par ailleurs que l'on ait pas, plus ou pas eu plus de chanteur de « variété » de ce calibre dans le paysage français. C'est très bien écrit et arrangé, et Jonasz, un authentique mélomane, s'est toujours adjoint les services de top musiciens. Ici Steve Gadd et Abraham Laboriel à la batterie et à la basse.
 

Merci à tous pour vos contributions en tout cas, que j'ai aimées parcourir — on découvre toujours des choses qu'on ne connaissait pas, ou très mal.

Edited May 31, 2024 at 08:04 PM by Enkidou
Oubli de mots

[Enkidou]

Le 21/03/2024 à 23:00, yaip a dit :

Je vais citer 3 des premiers albums que j'ai commencé à écouter vers mes 10 ans. Ils venaient de la discothèque de mon frère plus âgé (c'est à dire qu'avant ça, ma culture musicale se limitait aux émissions de Maritie et Gilbert Carpentier). Il n'y a pas d'ordre particulier :

"Crime of the Century" de Supertramp. C'est avec eux et donc Dougie Thomson que j'ai découvert qu'il existait un instrument qui s'appelle la basse (sans pour autant distinguer ce qu'il jouait).

"Animals" de Pink Floyd. Le vinyle était rose, magnifique. Et cette pochette culte que l'on retrouve en "clin d'œil" dans plusieurs films.

La BO de "Phantom of the Paradise". Composée par Paul Williams qui joue dans le film et dans quelques autres. C'est tout ce que je sais de lui. Belles compositions, belles voix. Le film est rock, kitch, ma femme ne l'aime pas, culte quoi. À regarder en VO. 

 

 

C'était mon film préféré lorsque j'étais lycéen — avec Barry Lyndon de Kubrick.

[samdav]

un p*tain d'artiste le Jonasz !

[Zelig]

Pink Floyd The wall : premier album acheté . A 14 ans

Mc Laughlin-Paco De Lucia- Al di Meola : A night at San Francisco : Quel album de fièvre. Virtuosité au service de la musicalité. Ce disque m'a donné envie d'être un très bon guitariste (mon seul instrument à l'époque) et un peu fait comprendre que je n'en serais jamais vraiment un

The Police : Reggatta de blanc : aussi un des premiers albums achetés. Dès que j'en entends un extrait,hop bouffée proustienne. C'est brut , rock et en même temps très subtil dans les instrumentations.

Trois albums de mon adolescence. J'imagine que ceux-là ont un impact plus grand vu la virginité de notre disque dur à cet instant de la vie.

 

[mescalito]

(Grosse émotion en écoutant "les Fourmis rouges" de Jonasz, merci pour ca!)

[Enkidou]

Je t'en prie @mescalito. 

[Zelig]

Le 31/05/2024 à 21:55, Enkidou a dit :

Là c'est avant de l'ordre de la nostalgie et de l'affectif. Je suis allé voir plusieurs fois Jonasz en concert avec ma mère quand j'étais gamin (dont cette tournée), connaissais les paroles de pas mal de chansons par cœur, et je regrette par ailleurs que l'on ait pas, plus ou pas eu plus de chanteur de « variété » de ce calibre dans le paysage français. C'est très bien écrit et arrangé, et Jonasz, un authentique mélomane, s'est toujours adjoint les services de top musiciens. Ici Steve Gadd et Abraham Laboriel à la batterie et à la basse.
 

Merci à tous pour vos contributions en tout cas, que j'ai aimées parcourir — on découvre toujours des choses qu'on ne connaissait pas, ou très mal.

Merci pour celle-ci. J'ai vu le concert bruxellois de cette tournée et cette entrée de lui avec chaque musicien qui démarre sur son ordre  est magique. C'est un des moments live dont je me souviens le mieux de toute ma longue existence.

Et quelle chanson : texte parfait, musique envoûtante, voix impeccable (rare dans la chanson française) . La classe!

[Ze bass]

Salut,

exercice horrible ...

Magic and loss de Lou Reed que j'ai découvert ado et qui a une grande importance pour moi. La basse, une contrebasse électrique 6 cordes en fait, est tenue par Rob Wasserman.

A momentary laps of reason qui est l'album de Pink Floyd par lequel je suis rentré dans la discographie de ce groupe au milieu des années 80 et qui m'accompagne encore aujourd'hui.

Hand.Cannot.Erase est le premier album solo de Steven Wilson que j'ai acheté et je suis devenu fan direct. Je pense sincèrement que ce monsieur (injustement méconnu en France) est un des plus grands musiciens rock contemporain. Que ce soit en solo ou avec Porcupine Tree, il a redéfini le rock progressif.

 Il manque des noms dans cette liste, mais la vie est faite de choix 😉

[AlexB6]

Il y a vraiment UN seul album qui m'a fait basculé musicalement, avec lequel j'ai noté un avant et un après :
Train Of Tought de Dream Theater
À partir de là je me suis mis au solfège pour mieux comprendre ce que j'entendais et avoir des clés de compréhension et de communication en musique, en plus d'accéder à la composition.
C'est sans compter le travail technique nécessaire pour jouer du DT...
Là je pourrais rajouter Metropolis Pt. 2 : Scenes From Memories, que j'ai vraiment poncé pour progresser techniquement.
Mais le point de bascule reste indiscutablement ToT. 😊

[Mr King Kong]

C'est ultra compliqué de choisir que 3 albums.

Je dirais :

-London Calling  de Clash. Musicalement c'est pas forcément hyper complexe, pourtant c'est super intelligent. Et ya pas que du punk dedans. Découvert grâce à la BO de Billy Elliott, à 13 ou 14 ans, qu'avait acheté une de mes soeurs. Joe Strummer est mort peut être 6 mois après que j'ai découvert les Clash, ça m'a fait quelque chose. Le son de basse a pas été pour rien pour que je me mette à cet instrument. London Calling (la chanson) a été l'une des premières que j'ai apprise. Et premier rencard avec la mère de mes enfants, à 19 berges on est allé voir The Future Is Unwritten, film documentaire sur Strummer. Donc forcément il fallait que je le mette dedans.

-The Velvet Underground & Nico du Velvet Underground. Un son massif, vraiment inimitable, des "tubes" (si tant est qu'on puisse appelé tube des chansons pareilles) du début à la fin. Je l'ai écouté vers 17-18 ans grâce au téléchargement illégal (qui te faisait croire que House Of The Rising Sun c'était les Stones ou les Doors, et que Son Of A Preacher Man c'était Aretha Franklin). Ca m'a scotché, je trouvais qu'à chaque écoute il y avait de nouvelles choses à découvrir. Je crois que j'ai commencer à m'en "lasser" à 20-21 ans, en faisant du forcing à un pote pour qu'il écoute (il a adoré). Quand je dis lasser, c'est que je le connaissais par coeur mais j'appréciais (j'apprécie) toujours autant, j'ai juste plus besoin de l'écouter chaque semaine.

-Toxicity  de System Of A Down. Pour le coup c'était pile pendant mon adolescence. Avant, j'écoutais ce qui passait à la radio, après ça, je me suis rendu compte qu'il y avait tellement plus à découvrir. SOAD, ça a toujours eu un côté intimidant, certainement à cause du chanteur. Pourtant, musicalement c'est pas ultra compliqué (ce qui ne veut pas dire que c'est pas intelligent). Pendant longtemps ça a été mon groupe préféré, et je maintiens que c'est un groupe excellent, et que le neometal a certainement été mal jugé, notamment en France, où des "gens de goût" ont voulu faire croire à tout le monde que SOAD, Pleymo & co c'était ringard et que l'avenir c'était Naast et les Plasticines... Ils sont passés à Lyon quand j'étais au lycée, j'enviais ceux dont les parents les avaient amené au concert. 1h30 de voiture un soir de semaine pour un concert de metal, jamais j'aurais pu convaincre mes vieux de faire ça !

C'est trois mais ça aurait pu être tant d'autres : Paranoid de Black Sabbath a failli être dans la liste, idem pour Fun House des Stooges, Come Clarity de In Flames bien poncé à une époque, In Utero mon album préféré de Nirvana, Rust Never Sleep de Neil Young me rappelle ma belle mère décédée trop tôt, Gho5t et Idles pour la naissance de mes deux fils...

[Henrythe8]

Plus que des albums, pour moi ce sont des chansons. 

Dans l'ordre, la découverte à 11 ans de Head's Beds. (Hell's Bells en fait) de AC/DC. Lors d'un voyage scolaire, un pote me prête une cassette que je mets dans mon Walkman. Claque. Jusque là j'étais élevé au Beatles et à Michel Sardou. 

Un peu plus tard, vers 14/15 ans, après être passé par BonJovi et Ozzy, un autre ami me passe Surfing With The Alien (toujours en cassette dans le Walkman dans le bus qui me ramenait de l'internat), énorme claque dès le titre phare. 

L'année de mes 16 ans, je commence la basse. De passage à la FNAC je vois l'album de Stu Hamm "le bassiste de Satriani" Kings of Sleep, je découvre que la basse peut être un album solo et qu'on peut jouer autre chose que poum poum. 

Black Ice, le titre d'ouverture m'a retourné la gueule en quatre mesures d'intro. Sans ces rencontres fortuites dans des bus, je n'aurais pas la même culture musicale, et je ne serai probablement pas le même bassiste. 

Après il y a plein de morceaux qui me touchent plus particulièrement vis à vis de mes enfants, de ma famille, etc. Mais pas forcément d'autres morceaux qui me font dire "je serai différent si je ne l'avais pas découvert".