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L'improvisation


BassMan_JzB

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PS : j'ai souvent vu les claviers fredonner ou carrément chanter leurs notes , parfois ptete un bassiste légèrement pour le groove, mais j'ai jamais vu un gratteu fredonner son solo !

( je connais que des joueurs de blues / jazz , principalement fanatiques de tonton Hendrix ^^ - comme moi - )

j'ai jamais vu de saxophoniste fredonner une solo non plus :lol:

j'ai déjà vu sur le forum allaboutjazz des guitaristes qui recommandaient pas d'écouter des guitaristes pour apprendre à phraser, à part quelques-uns comme Jim Hall.

Le phrasé guitare est souvent basé sur des patterns mécaniques, des doigtés, surtout en rock.

C'est vite fait de tomber dans le travers de jouer à vue de façon physique et théorique sans vraiment entendre, comme ce qu'explique TM Stevens.

C'est bien plus dur de procéder comme ça sur saxophone, trompette, piano, car il suffit pas de décaler le doigté, il faut un peu plus cogiter et écouter pour retrouver ses petits.

En fait les guitaristes qui jouent lyrique et mélodique sont noyés dans la masse de shredders.

Edited by mirak
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D'où l'idée de reprendre des éléments théoriques simples puis d'explorer pas mal de possibilités.

dieseonze a par exemple posté une vidéo (je sais plus où hélas) où il utilisait seulement les pentatoniques mineures issues de la gamme majeure sur un ou plusieurs accords.

En ce moment j'essaie de travailler sur un accord et un arpège, et j'essaie de démarrer sur des notes différentes pour me forcer à apprendre d'autres doigtés.

Vu qu'on parle de doigtés, rien que Do Majeur on peut le jouer à l'aide des cordes à vide (perso je suis pas fan), on peut le commencer sur le majeur (on reste sur 4 cases), l'index (sur 5 cases), et l'auriculaire (mix des deux positions).

Actuellement j'aurais tendance à préconiser un bon travail des intervalles aux élèves à qui je donne des cours, car entre le bon goûts et les goûts perso (ah l'intervalle de sixte Majeure...), il y en a des pistes à explorer.

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A propos de la reconnaissance des notes à l'oreille et des intervalles avec la technique par premières notes de chansons connues.

Par exemple au clair de la lune ça fait "do do do re mi re", en do majeur.

Donc ça permet d'apprendre l'intervalle de seconde majeure, ici do-re.

Le début de happy birthday en do majeur, "sol sol la sol do si" débute aussi par une seconde majeure.

Maintenant si on veut reconnaitre que le début de happy birthday est une seconde majeure, il faut se mettre en tête au clair de la lune avec la même note de départ et de voir que ça fait le même intervalle de seconde majeure au début.

"sol sol la si la sol si la la sol"

Ce qui revient à imaginer au clair de la lune en sol majeur.

Donc pour décrypter un intervalle d'une mélodie en do majeur, il faut penser à l'intervalle d'une mélodie en sol majeur ?

C'est là que la technique par intervalle mélodique est mauvaise, car on peut pas switcher entre deux tonalités comme ça à chaque intervalle. C'est comme rouler avec le frein à main.

En fait ce qu'il faut faire c'est mémoriser le son qu'on les notes dans leur contexte tonal, c'est en fait penser au degré de la note.

Donc au clair de la lune, c'est I I I II III II I III II I.

On préfère utiliser les chiffres arabes car de nos jours les chiffres romains sont surtout utilisés pour les accords.

1 1 1 2 3 2 1 3 2 2 1.

Happy birthday c'est 5 5 6 5 1 7, 5 5 6 5 2 1 , 5 5 5 3 1 7 6, 4 4 3 1 2 1

La Marseillaise c'est 5 5 5 1 1 2 2 5 3 1 1 3 1 6 4 2 7 1

Ca fait deux chansons qui permettent de mémoriser le degré V.

La mémorisation des intervalles se fait de façon verticale, par rapport au centre tonal.

5 c'est tout simplement la quinte dans la tonalité, c'est un intervalle de quinte qu'il faut mémoriser.

C'est ce que signifie les numéros de degrés, les intervalles c'est par rapport à la tonique, c'est elle le repère.

C'est déroutant au début, surtout si on a trop travaillé en intervalle mélodique, mais avec de la pratique, ça devient facile d'analyser une grille à l'oreille sans instrument, de noter des mélodies direct sur papier, ça débouche complètement les esgourdes.

Ca s'appelle aussi la technique du do mobile. On utilise juste les noms do re mi fa sol la si à la place de 1 2 3 4 5 6 7

Edited by mirak
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Ce qui est bizarre c'est que cette approche dite d'écoute contextuelle est peu pronnée en France, voir même plutot méconnue, vu la réaction des gens en général.

Une amie m'a dit qu'ils leur fesaient apprendre ainsi à la berklee american school de paris.

Dans des forums de jazz sérieux outre atlantique http://forums.allaboutjazz.com/showthread.php?t=47111 c'est aussi l'approche qui est recommandée.

Personnellement je regrette de pas avoir été orienté là dessus plus tôt.

J'avais pourtant pris des cours de jazz au conservatoire, mais ce genre de trucs n'étaient pas du tout abordés.

Il y a quand même plus efficace qu'attendre qu'utiliser la méthode coué, invoquer dieu ou la force pour que ça commence à rentrer.

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Un truc que j'utilise souvent et qu'on peut rapidement se chanter dans sa tête (ça aide aussi quand on arrive à le jouer) :

Utiliser une note pivot, par soucis de commodité la tonique ou l'octave, et se chanter les intervalles à la suite.

Par exemple avec l'octave d'une gamme Majeure on a ce schéma : 8 7 8 6 8 5 8 4 8 3 8 2 8 1.

Si on fait la même chose avec une gamme mineure harmonique on obtient en pratique un "plan néo-classique".

L'avantage c'est qu'on peut retrouver les intervalles ascendants (en Majeur : intervalle de seconde Majeure, de tierce Majeure etc.) mais aussi des intervalles descendants en utilisant l'octave comme point fixe (en Majeur : intervalle de 7ème Majeure, de sixte Majeure etc.).

Je trouve que ça va pas mal dans le sens de ce que décris mirak, sauf que là on se retrouve à passer rapidement en revue tous les intervalles d'une gamme dans une tonalité donnée, et cela d'un seul trait.

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oui carrément par rapport à l'idée de la tonalité et du point de repère fixe.

Les schémas trop linéaires ça habitue pas trop l'oreille à la couleur de chaque note.

Ca donne une vue assez monolithique de la gamme, qui ne donne pas trop de repères pour repérer individuelement les notes d'une mélodie inconnue.

Pour ça il y a des trucs marrants, par exemple jouer une gamme de do sur un clavier, ensuite appuyer sur une touche blanche au pif, et rejoindre do, en montant ou en descendant.

to ta ti tu en montant, ça fait 4 notes pour arriver à do, sol la si do, 5 6 7 8 donc c'était le 5, donc la quinte.

Au bout d'un moment il y a plus besoin de rejoindre do, on trouve direct.

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  • 2 years later...

Ben a priori Sol mineur (y'a certainement quelques notes hors gamme pendant son solo, mais bon la tonalité semble être Bb maj)... j'dis ça comme çà en grattouillant vite fait pendant par dessus son chorus.

Chouette version de Roxanne btw

Edited by gaille
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En fait ce qu'il faut faire c'est mémoriser le son qu'on les notes dans leur contexte tonal, c'est en fait penser au degré de la note.

pas mal cette idée d'intérioriser les intervalles dans le contexte (c'est vrai qu'on n'en entend pas parler au cons' ou ailleurs...)

j'avais commencé en mémorisant le début de 'happy birthday' comme une 2nde majeure, mais ta méthode, Mirak, va m'ouvrir de nouveaux champs!

et encore quelques années de taff, hop!

et pour relancer un peu la machine sur l'impro, ce qui est important pour moi, c'est d'entendre la grille, et d'anticiper les changements d'accords et autres modulations

du coup les exercices pour acquérir ça sont légion!!

sinon, le chant est vraiment une très bonne école pour improviser, en groupe, ou sur des aebersold, sans instru (c'est dur!) on solote à la voix, c'est vraiment très formateur

on n'a pas le choix, faut savoir ou on va!!

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  • 1 month later...
  • 3 weeks later...

Je profite de ce topic car je ne sais pas vraiment où poser cette question...

J'vais faire un essai en répète avec un groupe début octobre, et ils voudraient que j'improvise sur leurs compos actuelles.

Le problème est le suivant, je n'ai jamais fait d'impro et n'ai même jamais eu à composer avant, par quoi commencer histoire de ne pas être minable? :mf_depressed:

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perso , j'ai commencé par les pentas , ça couvre 99,99%, des besoins en impro ...

une petite idée du truc sur la vidéo , faut juste repérer les toniques (ou fondamentales) les positions restent les mêmes , mais se déplacent sur le manche , selon la tonalité ... après, comme jazz ad , repérer la tonalité et tordre ça dans tous les sens ... ( pas simple à résumer en 3 lignes) ..

Edited by pastaoune
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  • 2 weeks later...

Plus j'avance, plus j'essaie d'examiner les choses sous un angle 'fondamental. Les pentatoniques ne sont pas mal à cet égard, mais je leur préfère les triades car c'est un matériel plus concis encore et donc plus polyvalent. J'ai écris un petit billet à ce sujet que j'aimerais publier un jour. Je vous l'offre en exclusivité et j'aimerais avoir vos commentaires en retour.

https://drive.google.com/folderview?id=0B147ONnCuQGJeGdpYnJOS2NUZmM&usp=sharing

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Pour les pentas, si tu les vois comme une triade + deux notes d'approches/notes colorées, c'est tout de suite plus intéressant. Ça te permet aussi d'en créer à volonté selon le contexte. J'en parle justement dans l'article.

Par exemple j'aime bien un type de penta majeure qui fait 1 - 2 - 3 - 5 - b6. Tu peux l'utiliser sur un premier degré majeur et la sixte mineure apportera une jolie tension. Tu peux également l'utiliser sur une dominante ce qui impliquera une résolution en mineur.

Les possibilités se multiplient quand tu ne l'utilises pas à partir de la tonique. Cette dernière fonctionne bien à partir du Ve degré d'un accord mineur ou du IIe degré d'un accord 7(#11), etc. C'est en gros une couleur mineur mélodique.

Coltrane utilisait pas mal la penta mineure qui faisait, 1 - b3 - 4 - 5 - 6. Le son est plus bluesy à cause du triton entre la sixte et la tierce.

En structurant tout ça autour des triades, les possibilités deviennent beaucoup multiples et le résultat forcément plus personnel.

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J'aurais dû enlever le "relativement" en fait ! :)

C'est clair et précis, suffisamment pour prendre la basse et tester un paquet de trucs.

Pour les deux exemples de penta que tu donnes ici, en fait j'ai tendance à plutôt penser en terme de gamme heptatonique qu'en penta. Ainsi la 1ère penta que tu décris (1 - 2 - 3 - 5 - b6) correspond au début du 5ème mode mineur mélodique ou éventuellement Majeur harmonique si on veut récupérer la septième Majeure.

Et la penta 1 - b3 - 4 - 5 - 6 c'est le début de la gamme mineure mélodique.

En fait je pense plus global même si je n'utilise pas tout dans la gamme durant l'improvisation, c'est pour ça que ton point de vue sur les triades/pentas offre une approche et une compréhension différente, permettant de générer des phrases autrement qu'en pensant "gamme" à chaque cadence ou accord.

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On pourra presque toujours rattacher une gamme pentatonique à une gamme à sept sons, mais ce n'est pas nécessaire. L'avantage de ces premières, c'est qu'elles sont moins 'bavardes', mais procurent néanmoins un sentiment d'unité. Elles sont au choix plus ambigües ou plus polyvalentes.

La penta 1 - b3 - 4 - 5 - 6 peut aussi correspondre au mode dorien et à tout ses modes relatifs. Celle de Ré fonctionnera bien sur Sol Mixo, Fa Lydien, etc.

Il est aussi possible d'en inventer qui ne correspondent à rien et qui sont purement une construction autour d'une triade. Par exemple si je prends la triade de Do majeur (Do - Mi - Sol) et que j'approche chromatiquement sa tierce par le bas et sa quinte par le haut, on obtient un son qui ne correspond à rien de connu (Do - Ré# - Mi - Sol - Lab).

Le même raisonnement vaut pour les paires de triades exclusives. On peut les choisir diatoniquement, mais également 'dans l'absolu'. Par exemple, sur un accord de dominante de Do, pourquoi ne pas prendre disons Do majeur et Dbsus4? Cela nous donne une 'gamme' de 6 notes au son indescriptible (Do - Réb - Mi - Fa# - Sol - Lab). Pourtant toutes ces notes 'fonctionneront' sur un accord de dominante.

Ultimement la seule limite est ton imagination.

Edited by NiGhTPoPs
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@nightpops: pour les pentas, c'est aussi comme cela que j'ai appris à les utiliser avec les triades

je trouve aussi cette démarche plus intéressante, et permet de faire jouer plus de nuances de couleurs

ainsi que le dossier là que t'as mis en ligne, j'ai a peu prés la même chose dans les miens, appris au MAI

par conter ta dernière intervention, c'est du très lourd là

et l'on peut étendre le principe à tous les styles de musiques composés et/ou improvisés

ca peut donner pleins d'idées pour partir dans des directions pas toujours des plus classiques et entendus

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