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Comment bossez vous la basse/la musique ?


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Posted (edited)

Je propose un topic de partage qui peut nous permettre à tous de piocher des idées à droite à gauche pour entretenir la fraicheur et l'envie de jouer.

Que bossez vous en ce moment ? Comment ? Des routines? Des points particuliers ? 

J'essaie de suivre le plan suivant:

tout d'abord  des exercices.

- Exercice de lecture/déchiffrage de partition, basse en main: pour l'instant des exercices basiques pour développer la lecture des différentes figures rythmiques courantes. 

- Puis Exercices tirés du livre "Jazz vocabulary for electric bass iiVI" de Janek Gwizdala. Très intéressant ce bouquin. 

Puis suivant l'envie du jour, 

- Déchiffrage en écrivant la partition. Je viens de finir le prélude de suite pour violoncelle n°1 de Bach. J'en suis à le travailler pour le sortir propre et expressif de bout en bout. Et  en parallèle j'attaque le thème de "Healing hands" de John Mc Laughlin. J'aime bien déchiffrer des thèmes, des mélodies tarabiscotées qui permettent de découvrir d'autres chemins. 

ou - Travail sur des compos

ou - Travail d'un morceau que je joue avec le groupe pour affiner le jeu, bousculer les habitudes.

Et je termine en général par une ou deux vidéos Youtube sur des morceaux que je découvre, que j'ai envie d'entendre (généralement des versions live) , et j'essaie d'improviser dessus sans réfléchir, en essayant juste de jouer des choses qui collent à peu près à ce que j'entends. 

Et vous donc ? 

 

 

 

Edited by Sté
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J'ai bossé pendant des années, des exos de vélocité chinés sur youtube ou des trucs inventés, l'impro, les morceaux du groupe, tout ça quasi quotidiennement. Après j'ai commencé à faire des gosses... Maintenant je ne bosse plus, ça ne rentre pas dans mon emploi du temps malheureusement.

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Pour ma part je me sers beaucoup de YouTube et certaines chaînes pour acquérir de la technique. 

Pour l’envie de jouer et rester dans l’entraînement, je « reprend » principalement ce que j’aime entendre et qui provoque chez moi l’envie de jouer, d’être un bassiste. C’est comme ça que je suis devenu bassiste et que j’ai pu jouer des covers en live dans des groupes. 
En mixant ces 2 façons de faites j’assimile des techniques et j’ai développé un petit style avec des influences. Je reprend ces techniques dans des compos.

Je « bosse » toujours dans une moindre mesure mes modes et penta sur des backing tracks sur YouTube. Mais pas assez. 
 

 

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Sans groupe, j'ai du mal à bosser; faire des gammes, des exercices, très peu pour moi. J'aimerais mais je m'ennuie vite. Pour l'instant, j'ai la chance d'avoir un groupe et ça motive. Je ne suis pas du tout un monstre de technique mais je m'enregistre toujours quand je répète. Ca me permet de savoir si mon jeu correspond à ce que je veux faire. J'aime bosser les nuances, les accents, le groove, la dynamique. Le diable est dans les détails, c'est bien connu.

S'enregistrer puis s'écouter, sans indulgence ni autosatisfaction, froidement comme je le ferais pour un autre bassiste, c'est pour moi la clé qui permet d'avancer

 

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Pendant très très longtemps, je n'ai pas bossé la technique, j'ai juste énormément joué. Le répertoire de mes groupes (au pluriel) était un challenge suffisant, on faisait de la compo donc à la maison, le plus souvent possible (disons au moins 2 à 3 fois par semaine, parfois plus quand j'étais étudiant, célibataire ou au chômage ou les trois à la fois) je bossais les lignes des nouveaux morceaux, et le set en cours dans les phases de préparation des concerts, en variant les formats: bosser au clic sur pistes de démo du gratteux et du batteur, ou bosser l'endurance avec le backtrack d'un filage d'une répet entière. Bosser debout même quand on est à la maison, pour ne pas avoir l'épaule en vrac par manque d’habitude après plusieurs semaines sans répet. Ca et bien sûr, les répets. Avec deux voire trois groupes répétant presque toutes les semaines, ça finit par faire jouer au moins une heure voire plus presque un jour sur deux.

Pour bosser des trucs nouveaux je faisais des reprises, beaucoup de relevé à l'oreille, parois un coup de main de youtube (post 2005), mais j'ai appris avant internet donc je préfère toujours me faire une idée d'abord à l'oreille avant de vérifier un truc avec la partoche ou une vidéo si je galère. Je me suis parfois fixé des challenges comme repiquer un album entier d'un groupe. J'ai fais les 3 albums de RATM, Lateralus de Tool, les Metallica ...

Y'a quelques années (je dirais vers 2018 / 2019) j'ai décidé de mettre un grand coup d’accélérateur sur la technique après plus de 20 ans d'autodidacte. Je me suis inscris sur ScottBassLessons, j'ai bossé les cours de divers formats. A un moment ils ont lancé un programme basé sur des morceaux à relever et jouer avec backtrack, avec une progression croissante en difficulté. Ca correspondait superbement à ce que je savais faire en terme de forme de travail (plutôt que des exercices ou pire, des gammes). Mon pic de travail a sans doute été la période du COVID, je pense que j'ai dû avoir un moment où je faisais une heure par jour ou presque, avant de commencer le boulot tôt le matin.

Depuis l'année dernière j'ai quasi stoppé le boulot technique car bébé à la maison. Je vis sur mes acquis en terme de technique et j'ai toujours la répet hebdomadaire du groupe. J'essaie de caler une session de travail du set / des nouveaux morceaux à la maison une fois par semaine si je peux, j'y arrive pas toutes les semaines. Mais ça reste un objectif, dès que je peux bloquer une heure dans l'agenda je saisis l'opportunité. Mon matos est toujours branché prêt à jouer et la playlist des trucs à bosser est toujours prête sous la main.

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Pour ma part, rétrospectivement, j'ai perdu pas mal de temps quand j'en avais plein - j'ai bossé sans rien structurer et sur des choses pas adaptées (des morceaux trop compliquées pour mon niveau à l'époque, sur lesquels j'avais passé un temps fou sans arriver à les jouer nickel).

Aujourd'hui, j'ai beaucoup moins de temps (deux enfants de 2 et 4 ans, boulot...), mais c'est beaucoup plus organisé et beaucoup plus productif.

 

J'ai deux groupes de Soul&Blues, dont un un peu au ralenti et un autre qui est en train de prendre de la vitesse, et un projet jazz naissant. Du coup:

 

1) Le matin: selon l'heure où je me couche, je me lève aux alentours de 6h (en gardant toujours minimum 7h de sommeil, parce que le sommeil c'est important), ce qui me laisse entre 1h et 2h avant le lever des enfants. Je partage ce temps, souvent en utilisant un chrono:

  • Deux-trois jours avant une répète avec un de mes groupes, je me refais toute la setlist, en la séparant en deux se elle est trop longue pour laisser du temps pour d'autres choses (disons, max 45 minutes sur une session)
  • Je me refais les grilles de quelques morceaux du groupe de jazz (on commence à peine, donc on n'en a pas beaucoup encore), en walking puis en faisant l'imbécile sur la grille (mais sans sortir du cadre). Je joue les thèmes si je les trouve cool (on va dire, 10 minutes)
  • Je bosse un ou deux thèmes de morceaux que je trouve cool, sans lien avec un projet particulier: en ce moment, c'est "Blue Monk" et "Take Five" (5 minutes)
  • En ce moment, j'aime beaucoup bosser le tapping (avec le bouquin de Charles Berthoud), donc je bosse un peu le morceau du moment, ce qui prend plus ou moins de temps selon l'avancement de l'apprentissage (lecture sur partition ou par coeur) et le temps qui me reste (10-30 minutes)

2) Le midi: quatre jours par semaine j'ai une pause de 2h à midi (le cinquième, c'est du télétravail, et avec les enfants à la maison c'est compliqué de prendre du temps en journée). En pratique, le boulot déborde pas mal dessus, donc c'est plutôt 1h de vraie pause en général. Je l'utilise pour faire mes propres notes sur des morceaux que je bosse, mais la plupart du temps je prends ma Kala pour travailler l'impro, selon la méthode du prof du stage d'impro que j'ai déjà fait deux fois et que je referai sûrement cette année si je peux:

  • Improviser sans tempo tapé sur une gamme ou sur une phrase (5 min)
  • Improviser avec tempo tapé sur une gamme ou une phrase (5 min)
  • Jouer des phrases de référence sur une gamme, sur deux mesures (5 min)
  • Alterner phrase de réf sur deux mesures / phrase improvisée sur deux mesures (5 min)
  • Phrases improvisées sur deux mesures (5 min)
  • Phrases improvisées sur une grille / une cadence / une suite d'accords (5 min)
  • Au besoin ou au plaisir, les différentes "phases" peuvent durer plus longtemps, et des fois je peux aussi prendre un peu de temps pour bosser un riff d'un des groupes, un morceau particulier ou une grille

 

Le truc de subdiviser le temps de travail, je trouve ça d'une efficacité redoutable. Souvent, je me suis rendu compte (#Proust :goute:) qu'après avoir bossé un morceau seulement 5 minutes un jour, le lendemain il passait mieux - plus efficace, à mon avis, de faire 5 minutes chaque jour pendant 6 jours qu'une demi-heure en une seule fois!

Ce que je regrette un peu de ne pas avoir le temps de faire, c'est bosser la transcription à l'oreille: je me suis pas mal amélioré en lecture, clef de Fa comme clef de Sol, donc je bosse tout à la partition (bon, sauf certains morceaux Soul & Blues où je fais une ligne un peu à ma sauce en m'inspirant de ce que j'entends). J'ai déjà transcrit à l'oreille deux-trois solos sur des morceaux de jazz, et à chaque fois j'ai eu l'impression d'avoir progressé. Je vais essayer d'intégrer ça.

Ce que je ne bosse plus du tout, c'est la technique à proprement parler (exercices techniques, déliateurs, vitesse, etc.). En fait, travailler plein de choses me fait bosser déjà la technique au fur et à mesure, et je ne ressens pas le besoin d'en faire plus que ce que mes besoins pratiques n'en demandent. Peut-être un tort, ça, qui sait!

 

Et à tout ça il faut rajouter, disons, une répète et demi par semaine en moyenne le soir :)

Edited by mikhailo
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Le 23/01/2024 à 08:36, Zelig a dit :

Sans groupe, j'ai du mal à bosser; faire des gammes, des exercices, très peu pour moi. J'aimerais mais je m'ennuie vite. Pour l'instant, j'ai la chance d'avoir un groupe et ça motive. Je ne suis pas du tout un monstre de technique mais je m'enregistre toujours quand je répète. Ca me permet de savoir si mon jeu correspond à ce que je veux faire. J'aime bosser les nuances, les accents, le groove, la dynamique. Le diable est dans les détails, c'est bien connu.

S'enregistrer puis s'écouter, sans indulgence ni autosatisfaction, froidement comme je le ferais pour un autre bassiste, c'est pour moi la clé qui permet d'avancer

 

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris, (la préparation du jeu en groupe est mon moteur, aversion aux exercices et efficacité des enregistrements)

En plus j'ajoute cela :

J'ai trouvé une manière de jouer sur de nombreux morceaux sans travail préalable: je joue sur Rocksmith, j' ai près de 6000 morceaux chargés sur le PC (des customs DLC charges ici: https://ignition4.customsforge.com ), cela me permet de découvrir de nombreuses lignes de basse en jouant de la musique (pas la sensation de travailler)

Avec un peu d'habitude, je découvre la ligne "en live" et j' ai du plaisir à jouer immédiatement.

Edited by jerome a nantes
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... pas trop bosseur sauf s'il y aura un vrai temps libre de qualité (sans contrainte familial, la fatigue...), une bonne inspiration et surtout un projet concret à venir

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je n'ai pas trop l'impression de "bosser" la musique. Quand j'étais petit et que j'ai fait des années de piano, oui, là, ça ressemblait à un travail, à des devoirs.

J'ai eu des époques studieuses, où j'ai acheté beaucoup de choses et j'essayais de suivre une structure avec des exercices différents, des activités différentes. Ce n'est jamais devenu une habitude, une routine, probablement par manque de discipline. Maintenant je suis plus vieux avec des aspirations peut-être plus réalistes, je dirais différentes en tout cas. J'ai un créneau quotidien de 07:30 à 08:30, 09:00 max. je couvre les heures ouvrées des USA - jusqu'à mi-aprem côte ouest, donc le matin, je dois parfois organiser quelques meetings en Europe mais c'est plutôt relax.

Le seul truc qui m'intéresse, c'est de créer. Si j'ai rien de neuf, alors je chope un instrument pour créer la fondation d'un nouveau morceau. je n'ai qu'une règle: pas celui de la dernière fois. Si j'ai commencé le derniers morceau avec un ukulélé baryton électrique, alors je chope un dulcimer, un dobro, une basse... Autre chose quoi. J'ai noté des idées thématique, je zieute ça vite fait, j'en choisi une le plus vite possible et tente de l'illustrer.

Si je me retrouve sur des schémas déjà explorés avant, je change l'accordage si l'instrument le permet, ou je mets des capos partiels (j'en ai pour tous les instruments) pour me trouver dans des tonalités et situations différentes/nouvelles. Si le dernier morceau pondu était en ternaire, je m'oblige à aller dans une autre direction rythmique, pareil pour la technique, etc. Je repars facilement de là ou je viens (celtique, neofolk,etc.), je ne cherche pas à en partir complètement, mais à ne pas tourner en rond.

Si j'ai une structure, j'enregistre une vidéo en speed pour pas perdre le tout parce que j'oublie très vite. Je défini le tempo et mes mesures avec l'appli métronome de SoundBrenner et je choppe mon laptop pour écrire la partition dans Noteflight. Si l'instrument "créateur" est un instrument à cordes, je note ça en tablature, si j'ai utilisé un clavier, une flute ou une cornemuse, ce sera en partition. J'ai commencé cette approche au début du premier confinement, je ne vais pas mentir, au début c'était pas terrible. Transcrire certains truc en partition, c'etait pas simple, j'ai dû revoir plein de choses, en découvrir d'autres, et il arrive encore que certains trucs soient complexes.

S'il me reste du temps, je fais tourner la structure dans Noteflight et j'ajoute d'autres instruments. J'écris généralement les parties directement, mais souvent je sors l'instrument pour vérifier des bouts et rationaliser le doigté, ajouter des appogiatures, etc. Si je manque de temps cela attendra le lendemain.

Le lendemain, ça fait très mal. Il y a vraiment un effet post-cuite. Je re-écoute le truc et je décide si je continue, ou si ca part au cimetière des idées d'un jour. Parfois j'en garde un bout. J'en jette beaucoup - des idées sympas, mais je ne ressens rien ou souvent je ne vois pas où aller ensuite, comment faire évoluer la chose. Je note cependant que même si je jette, j'ai appri des trucs donc je ne regrette pas. Parfois, c'est très simple, j'écoute et j'entends immédiatement la suite. Du coup, j'écris le truc en quelques heures, c'est assez rare j'avoue. Le plus souvent, j'imprime les partitions, je sors mon rang III (looper), la mackie et je branche 2 instruments dessus pour faire tourner ce que j'ai écrit. Cela me permet de garder l'esprit de ce qui fonctionne bien mais d'en changer la structure avec le looper pour partir dans une direction adjacente. C'est beaucoup de boulot de bien faire looper tout ça, car parfois je n'ai pas la technique bien au point pour jouer ce que j'ai écrit, alors je vais bosser le truc super lentement, zieuter des vidéos sur la technique en question et m'y coller jusqu'à ce que je puisse jouer ce que j'ai écrit avec aisance. 

Bref, depuis Covid j'ai dû mettre une grosse centaine d'idées sur le papier, et j'ai au bout du compte une quarantaine de morceaux que j'aime bien. Il y en a une poignée dans les quarante que je n'ai pas fini. Je suis bloqué à un moment, et j'attends le déclic. Ce que j'ai déjà est trop chouette pour le balancer, mais je ne vois pas encore bien ou je vais.

Le truc à faire serait d'enregistrer ceux qui sont fini évidemment, mais pour une raison que j'ai du mal à expliquer, je procrastine terriblement. Il me manquait un bon ukulélé acoustique baryton, j'en ai acheté un de folie, il me manquait un super micro pour instrument acoustique, je l'ai aussi, une 7 cordes nylon, et je l'ai aussi. J'ai mis des cordes neuves sur tous les instruments. Je suis à court d'excuse. Peut-être est-ce la somme de travail qui me paralyse... Il y a pas mal de morceaux avec une dizaine d'instruments ou plus. Je n'en sais rien. Je pensais que pour le moment créer était plus important pour moi que de partager, mais ce n'est pas tout à fait vrai. Le cancer a emporté ma mère en mai dernier, après un courte année de lutte. Le temps était méchamment contre moi et en février je me suis rendu compte que je voulais qu'elle puisse entendre tout ça. J'ai envoyé un MP3 par jour avec une explication thématique. Ce n'était que des exports midi de Noteflight qui sonnent pas mal et dans lequel on peut faire un mix basique, mais c'était important. 

Voila, vous savez tout. J'aurais aimé écrire "Et du coup ce matin, j'ai commencé à enregistrer", mais non, ce matin j'ai pris le MS-20 et j'ai rajouté des graves sur morceau neofolk.

je dirais que ce que j'ai décrit occupe les 2/3 de mon temps alloué à la musique. 20% du reste de temps, je "bosse" les pédales. Je lis les notices avec attention et je fais des expériences sonores. J'écris une interface en Python pour piloter en midi une de mes nouvelles Chase Bliss en ce moment. Et les 10% restant, mes filles me demandent de jouer des morceaux qu'elles aiment bien et veulent chanter, donc je les apprends. J'imagine que c'est probablement ce qui ressemble le plus à "bosser" son instrument. J'avoue apprendre pas mal en faisant ca aussi, c'est pourquoi je ne dis jamais non, surtout si c'est des trucs que je n'écoute pas du tout.

 

Edited by glen
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Salut!

C'est une bonne idée de post Sté. C'est amusant de lire comment chacun fait, qu'il soit amateur, semi pro, ou pro.

Pour ma part, je joue uniquement en amateur, par plaisir.

J'ai essayé de jouer en groupe (en guitariste) mais ça ne l'a pas fait, à cause du solfège à l'époque, et du fait que je n'aime pas jouer de reprises, ça m'ennuie... mais d'une force. Donc je ne bossais rien...

J'ai eu un jour un looper, qui m'a permis de placer enfin des solos sur mes rythmiques (quand tu joues seul sans looper tu finis par être au point en rythmiques au bout de quelques temps ^^), et cela m'a vraiment apporté à ce niveau, d'être seul sans être seul.

Toujours plus réfractaire qu'une brique, pour tout ce qui est solfège (je ne saurais même pas vous citer le nom des notes des cordes à vide dans l'ordre), je ne fais aucun exercices, gammes, ni cours, ni tutos.

Aujourd'hui, même si j'ai commencé la basse il y a quelques années, bien après la guitare, je suis autant guitariste que bassiste, et je prends autant de plaisir à jouer les deux.

Je me suis aperçu que je ne jouais pas assez, (et surtout pas assez à mon goût) et que j'avais la flemme de brancher des instruments rangés en rentrant chez moi après le taf, n'étant pas aidé par la faible tolérance des voisins pour des bruits autres que les leurs... Alors j'ai ramené depuis quelques années tout mon matos sur mon lieu de taf (c'est un des avantages d'être à son compte), et j'ai commencé à jouer le midi sur ma pause, et parfois le soir après la fermeture.

J'ai découvert les logiciels garage band/cubase qui m'ont permis de faire plus qu'avec le looper et de commencer à m'enregistrer, avec batterie, et moultes pistes. Cela m'a aussi apporté globalement.

J'ai tenté un autre groupe (en bassiste), mais ils ne faisaient aussi que des reprises, et quasi pas d'impros, pourtant c'était un groupe jazz, donc je m'en suis lassé. MAIS j'ai pu percevoir l'intérêt majeur de l'échange du jeu en groupe en terme d'apport technique, et musical globalement. En plus de l'aspect social évidemment.

J'ai posté quelques compos sur Zikinf, ce qui m'a permis de découvrir des gens, et même de faire une compo commune à distance avec quelqu'un, qui a totalement changé ce que j'avais joué (merci la MAO ^^), expérience très intéressante.

J'ai trouvé que la facilité des logiciels MAO me permettaient de faire une piste bien plus propre et "parfaite" en apparence qu'elle ne l'était en réalité, grâce à 2 pistes, et la possibilité de rejouer que la partie qui faisait défaut. Ce qui est sympa à l'oreille mais pas très en phase avec ma volonté de vouloir jouer mieux.

Donc j'ai laissé tombé la MAO, et me suis acheté un vieux BOSS BR 800, qui me permet de ne rien faire d'autre que de jouer 1 piste la plus propre possible dès le départ, sinon faut la recommencer depuis le début. Techniquement on peut faire plus, comme avec un logiciel de MAO, mais ce serait comme vouloir écrire un roman de 600 pages avec un Nokia 3310, c'est vouloir se faire du mal... ^^ Et grâce à cette "technique" forcée, je recommence parfois de nombreuses fois certaines pistes, me refaisant bien les doigts au passage, et je m'améliore à ce qu'il paraît. Donc l'objectif voulu est bien là, ce qui m'incite à continuer ainsi.

Depuis peu, je me filme et je poste les vidéos des compos que je fais, ce qui me permet de voir et d'entendre ce que j'ai fait avec un certains recul, de garder une trace sur mes progrès, l'évolution de mon jeu et du style, de garder une trace du matériel que j'ai eu (dommage que je n'ai pas fait cela avant), de partager tout cela et d'avoir des retours. Cela m'incite plus naturellement à jouer, plus souvent, et plus régulièrement.

Je rajouterais que je n'ai pas de règles pour la compo, à part le fait que ce soit toujours improvisé. J'ai envie de jouer, je m'installe et j'y vais. Je peux commencer par la guitare, la basse, ou une batterie logicielle. Pas de règles particulière, si ce n'est de se faire plaisir. Quand j'ai les doigts qui font trop mal, ou que j'ai un impératif temps imparti terminé, j'arrête, et je continue le soir ou un autre jour. Mais généralement, si je commence une compo, c'est plié en pas longtemps. Je pourrais me faire une compo chaque jour sans aucun problème. Mais j'ai aussi un taf et d'autres activités, bien qu'au taf, des fois j'ai des petits moments d'attente où cela ne vaut pas le coup de commencer un truc pour 5/10 minutes, alors plutôt que d'attendre bêtement, si j'ai une basse ou une gratte d'accrocher au mur, il peut m'arriver de grattouiller un peu, ah ah ah 😅

Voilà ma contribution. 😋

 

 

Edited by karbon
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A la lecture des posts de @Zelig et @Sven, je complémente un peu : comme Sven, j'ai beaucoup joué en groupes pendant une douzaine d'années. De fait, "bosser la basse", c'était surtout rejouer mes lignes sur les enregistrements K7 des répètes, mais avec souvent 2-3 formations en même temps, ça me permettait de m'améliorer.

Fin 2001, gros changement de vie, déménagement aux USA, famille/enfants... Plus trop le temps de jouer. J'ai quand même remis le couvert (à la gratte) en 2003 dans un petit trio familial avec ma femme à la batterie et sa fille aînée à la basse et au chant.
2007 : le groupe s'arrête et de toute façon, j'ai trop de boulot pour vraiment m'investir. J'ai vaguement cherché à remonter une formation ici, parce que, comme Zelig, jouer seul m'emmerde rapidement. Sans résultat probant (par chez moi, j'ai le choix : country ou metal. Je n'aime jouer aucun des deux styles, même si j'écoute souvent du metal :D ).

2020 : lors du confinement, avec un ex-gratteux, on s'attaque à la remastérisation des titres de notre ancien groupe (93-97). Ca me donne évidemment envie de reprendre la basse, la compo, etc... Et ça tombe bien : un autre gratteux, ami de longue date avec qui j'ai monté plusieurs groupes dans les années 90, me propose de se remettre à jouer ensemble. Un peu compliqué (il est en France et moi de l'autre côté du monde), on se met à Reaper pour assembler nos parties, ajouter de la batterie... Puis on passe à Cubase en 2022.

Et maintenant ? Je ne bosse toujours pas vraiment, mais comme mon pote est très prolifique, ça m'oblige à travailler quand même sur ses riffs, mélodies et autres arpèges. Et comme je m'occupe aussi de la batterie (merci EZ Drummer), ça aide aussi à bosser. Donc, pas de travail "technique"/routine proprement dit, mais je joue régulièrement quelques heures par semaine, soit pour améliorer mes lignes sur les ébauches de compos, soit pour en créer de nouvelles suivant l'inspiration de mon pote guitariste.
Et donc, malgré quasiment 20 ans sans trop jouer/bosser, j'ai récupéré en 2 ans le niveau que j'avais fin 2001 (qui reste très modeste, je ne suis qu'un amateur) :)

Edited by chips
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Le 23/01/2024 à 11:24, glen a dit :

je n'ai pas trop l'impression de "bosser" la musique. Quand j'étais petit et que j'ai fait des années de piano, oui, là, ça ressemblait à un travail, à des devoirs.

J'ai eu des époques studieuses, où j'ai acheté beaucoup de choses et j'essayais de suivre une structure avec des exercices différents, des activités différentes. Ce n'est jamais devenu une habitude, une routine, probablement par manque de discipline. Maintenant je suis plus vieux avec des aspirations peut-être plus réalistes, je dirais différentes en tout cas. J'ai un créneau quotidien de 07:30 à 08:30, 09:00 max. je couvre les heures ouvrées des USA - jusqu'à mi-aprem côte ouest, donc le matin, je dois parfois organiser quelques meetings en Europe mais c'est plutôt relax.

Le seul truc qui m'intéresse, c'est de créer. Si j'ai rien de neuf, alors je chope un instrument pour créer la fondation d'un nouveau morceau. je n'ai qu'une règle: pas celui de la dernière fois. Si j'ai commencé le derniers morceau avec un ukulélé baryton électrique, alors je chope un dulcimer, un dobro, une basse... Autre chose quoi. J'ai noté des idées thématique, je zieute ça vite fait, j'en choisi une le plus vite possible et tente de l'illustrer.

Si je me retrouve sur des schémas déjà explorés avant, je change l'accordage si l'instrument le permet, ou je mets des capos partiels (j'en ai pour tous les instruments) pour me trouver dans des tonalités et situations différentes/nouvelles. Si le dernier morceau pondu était en ternaire, je m'oblige à aller dans une autre direction rythmique, pareil pour la technique, etc. Je repars facilement de là ou je viens (celtique, neofolk,etc.), je ne cherche pas à en partir complètement, mais à ne pas tourner en rond.

Si j'ai une structure, j'enregistre une vidéo en speed pour pas perdre le tout parce que j'oublie très vite. Je défini le tempo et mes mesures avec l'appli métronome de SoundBrenner et je choppe mon laptop pour écrire la partition dans Noteflight. Si l'instrument "créateur" est un instrument à cordes, je note ça en tablature, si j'ai utilisé un clavier, une flute ou une cornemuse, ce sera en partition. J'ai commencé cette approche au début du premier confinement, je ne vais pas mentir, au début c'était pas terrible. Transcrire certains truc en partition, c'etait pas simple, j'ai dû revoir plein de choses, en découvrir d'autres, et il arrive encore que certains trucs soient complexes.

S'il me reste du temps, je fais tourner la structure dans Noteflight et j'ajoute d'autres instruments. J'écris généralement les parties directement, mais souvent je sors l'instrument pour vérifier des bouts et rationaliser le doigté, ajouter des appogiatures, etc. Si je manque de temps cela attendra le lendemain.

Le lendemain, ça fait très mal. Il y a vraiment un effet post-cuite. Je re-écoute le truc et je décide si je continue, ou si ca part au cimetière des idées d'un jour. Parfois j'en garde un bout. J'en jette beaucoup - des idées sympas, mais je ne ressens rien ou souvent je ne vois pas où aller ensuite, comment faire évoluer la chose. Je note cependant que même si je jette, j'ai appri des trucs donc je ne regrette pas. Parfois, c'est très simple, j'écoute et j'entends immédiatement la suite. Du coup, j'écris le truc en quelques heures, c'est assez rare j'avoue. Le plus souvent, j'imprime les partitions, je sors mon rang III (looper), la mackie et je branche 2 instruments dessus pour faire tourner ce que j'ai écrit. Cela me permet de garder l'esprit de ce qui fonctionne bien mais d'en changer la structure avec le looper pour partir dans une direction adjacente. C'est beaucoup de boulot de bien faire looper tout ça, car parfois je n'ai pas la technique bien au point pour jouer ce que j'ai écrit, alors je vais bosser le truc super lentement, zieuter des vidéos sur la technique en question et m'y coller jusqu'à ce que je puisse jouer ce que j'ai écrit avec aisance. 

Bref, depuis Covid j'ai dû mettre une grosse centaine d'idées sur le papier, et j'ai au bout du compte une quarantaine de morceaux que j'aime bien. Il y en a une poignée dans les quarante que je n'ai pas fini. Je suis bloqué à un moment, et j'attends le déclic. Ce que j'ai déjà est trop chouette pour le balancer, mais je ne vois pas encore bien ou je vais.

Le truc à faire serait d'enregistrer ceux qui sont fini évidemment, mais pour une raison que j'ai du mal à expliquer, je procrastine terriblement. Il me manquait un bon ukulélé acoustique baryton, j'en ai acheté un de folie, il me manquait un super micro pour instrument acoustique, je l'ai aussi, une 7 cordes nylon, et je l'ai aussi. J'ai mis des cordes neuves sur tous les instruments. Je suis à court d'excuse. Peut-être est-ce la somme de travail qui me paralyse... Il y a pas mal de morceaux avec une dizaine d'instruments ou plus. Je n'en sais rien. Je pensais que pour le moment créer était plus important pour moi que de partager, mais ce n'est pas tout à fait vrai. Le cancer a emporté ma mère en mai dernier, après un courte année de lutte. Le temps était méchamment contre moi et en février je me suis rendu compte que je voulais qu'elle puisse entendre tout ça. J'ai envoyé un MP3 par jour avec une explication thématique. Ce n'était que des exports midi de Noteflight qui sonnent pas mal et dans lequel on peut faire un mix basique, mais c'était important. 

Voila, vous savez tout. J'aurais aimé écrire "Et du coup ce matin, j'ai commencé à enregistrer", mais non, ce matin j'ai pris le MS-20 et j'ai rajouté des graves sur morceau neofolk.

je dirais que ce que j'ai décrit occupe les 2/3 de mon temps alloué à la musique. 20% du reste de temps, je "bosse" les pédales. Je lis les notices avec attention et je fais des expériences sonores. J'écris une interface en Python pour piloter en midi une de mes nouvelles Chase Bliss en ce moment. Et les 10% restant, mes filles me demandent de jouer des morceaux qu'elles aiment bien et veulent chanter, donc je les apprends. J'imagine que c'est probablement ce qui ressemble le plus à "bosser" son instrument. J'avoue apprendre pas mal en faisant ca aussi, c'est pourquoi je ne dis jamais non, surtout si c'est des trucs que je n'écoute pas du tout.

 

Merci pour vos réponses inspirantes, spécialement Glen: ta vision de la compo me donne des idées à essayer pour avancer ! J'en suis au début de ce voyage là sans avoir vraiment de méthode mais j'ai tendance à toujours partir de la batterie alors que finalement c'est peut être un chemin limitant. Te lire me donne grave envie d'avancer. 

J'en suis au stade où l'on est entrain de travailler ma première vraie compo avec le groupe pour la jouer. C'est passionnant. 

Question rythme, plus d'enfant à la maison. Le fils de ma chérie vole de ses propres ailes depuis un moment. Je m'alloue minimum 1h par jour, et un peu plus le weekend.  Avec les groupes nous ne répétons pas trop: tous les 15 jours au mieux avec le 4tet jazz et une fois par ... An avec la tribu afroska. Et comme nous ne faisons que quelques dates par an des 2 cotés ça me laisse tout le temps d'explorer la musique. 

 

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En fait, le post de @glen pourrait carrément servir de premier post sur un sujet genre "Et toi, comment tu composes ?", tellement c'est complet et détaillé.
Là aussi je suis sûr qu'il y aurait des approches très variées et certainement inspirantes :)

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Perso je continue d'apprendre des morceaux lambdas, rien de bien compliqué mais d'univers que je n'écoute pas forcément : disco, funk...
l'occasion de découvrir que s'y j'attaquais avec l'index certains plans seraient beaucoup plus faciles à jouer.
+ Bosser des morceaux commencés il y a 20 ans et que je ne finirais peut-être jamais (prog, métal),
+ Choper des trucs simples à l'oreille, réinterprêter de l'électro, du sax ou n'importe quoi à la basse.
+ Bosser les modes et et gammes ; ça m'arrive plus rarement mais ce weekend encore...

Et les techniques que je maîtrise peu : accords arpégés - moins naturels à la basse qu'à la guitare,
ou le slap - là Youtube m'aide vraiment, mais je reste incapable de m'approprier ces plans, de les transposer.

Je n'ai pas joué en groupe depuis des lustres mais ça peut m'arriver de gratouiller entre potes devant un barbecue ; )

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