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Influence du bois sur le son


gargouill

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En ce qui concerne les vibrations en tout cas, tout le monde a fait l'expérience de basses solid body qui résonnent même à vide comme pas permis, ce qui a sans doute une incidence sur le son amplifié, puisque même si la vibration commence par la corde, c'est le système tout entier qui vibre au final (cordes + corps + manche + accastillage). Et je ne sais pas comment cette propriété-là pourrait ne pas dépendre du morceau de bois sélectionné.

Un avis de @miagui peut-être qui a remplacé un corps d'origine en bubinga par un corps en swamp ash léger, superbement réalisé et documenté ici?

 

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Difficile d'avoir un avis tranché sur ce sujet !

J'ai eu une basse presque "premier prix" de fabrication Korea qui sonnait très très bien et dépassait une JB USA en rendu sonore ! Souvenir d'une association corps érable/touche ebonol puis ébène en fretless qui dépassait tout !

A contrario, une basse de luthier "quoté" qui ne sonnait pas à la hauteur de mes attentes !

Sans oublier des intrus Japan, Korea, China, Indonesia (de grandes marques) qui ne sonnaient pas pour moi !

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  • 2 weeks later...
Le 15/03/2024 à 12:02, jaydee a dit :

Difficile d'avoir un avis tranché sur ce sujet !

J'ai eu une basse presque "premier prix" de fabrication Korea qui sonnait très très bien et dépassait une JB USA en rendu sonore ! Souvenir d'une association corps érable/touche ebonol puis ébène en fretless qui dépassait tout !

A contrario, une basse de luthier "quoté" qui ne sonnait pas à la hauteur de mes attentes !

Sans oublier des intrus Japan, Korea, China, Indonesia (de grandes marques) qui ne sonnaient pas pour moi !

Je pense que la sélection influe sur la probabilité d'avoir un instrument qui sonne. L'on peut tomber sur un dans les premiers prix qui a une bonne association mais une sur combien.

Enfin il y a le sélectionneur et son savoir faire.

Je reste persuadé que si 'lon prend l'ensemble du système, verni compris, on doit considérer le mode vibratoire de l'ensemble, le bois modifiant le mode vibratoire du système chavalet cordier, manche corde.

Sur les fiches CIRAD l'on a un facteur musical que l'on a pas sur tout les bois, l'aulne par exemple j'ai pas trouvé, a-t-il été mesuré ? 

Il me semble , on m'avait donné l'explication, que c'est la fréquence à laquelle le bois en question vibre le plus, j'ai demandé à la CIRAD pas eu de réponse.

Il y a la vidéo d'un fournisseur de bois principalement pour l'accoustique qui explique qu'il y a une rapidité de transimission mais qu'in fine il y a des compromis car c'est au dépend d'autres caractéristiques.

Un des grands guitaristes jazz new yorkais a débarqué en jam, il avait une guitare en agglo car il ne bvoulait aucun sustain pour pouvoir être intelligible dans son débit qui était monstrueux.

Pour moi j'ai besoin de sentir les vibrations de la lutherie minime soit elle, j'avais essayé une Vigier manche tout carbone, no way , la 90/10 ok , mais je préfère en final les type Cirrus où l'on a les manches multicouches mais qui n'ont pas les sensations d'un tout érable.

Du coup malheureusement nous sommes obligés du fait d' une lutherie inefficace de posséder plusieurs instruments.

Mais si chérie je te jure qu'elles sont toutes différentes !! 😂

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  • 2 weeks later...

Deux réflexions sur le sujet, qui me viennent de deux bons livres que je possède :

1) "The bass book" de Tony Bacon, superbe petite encyclopédie sur l'histoire de la basse, des tas de photos magnifiques, avec une description en détail de tous les modèles sortis par les marques qui ont fait l'histoire. Livre sorti en 1995,et PAS UN MOT sur les essences de bois utilisées. C'est vrai qu'à l'époque on n'en parlait pratiquement pas, il me semble que le fait de s'y intéresser à ce point est venu plus tard.

2) "L'homme musical" de Jean-Etienne Marie, livre très érudit qui était conseillé aux étudiants en musicologie dans les années 70. L'auteur analyse de manière très approfondie et scientifique les composantes du son, et déclare qu'il y a une toute petite part non quantifiable, non mesurable, et donc forcément subjective, mais bien réelle, dans les composantes d'un son et sa perception. J'ajouterais qu'il y a cette même part non mesurable et non quantifiable (mais réelle) dans le ressenti du toucher d'un instrument.

Voilà ma petite contribution...

Edited by eda
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Le 16/04/2024 à 11:30, eda a dit :

Deux réflexions sur le sujet, qui me viennent de deux bons livres que je possède :

1) "The bass book" de Tony Bacon, superbe petite encyclopédie sur l'histoire de la basse, des tas de photos magnifiques, avec une description en détail de tous les modèles sortis par les marques qui ont fait l'histoire. Livre sorti en 1995,et PAS UN MOT sur les essences de bois utilisées. C'est vrai qu'à l'époque on n'en parlait pratiquement pas, il me semble que le fait de s'y intéresser à ce point est venu plus tard.

2) "L'homme musical" de Jean-Etienne Marie, livre très érudit qui était conseillé aux étudiants en musicologie dans les années 70. L'auteur analyse de manière très approfondie et scientifique les composantes du son, et déclare qu'il y a une toute petite part non quantifiable, non mesurable, et donc forcément subjective, mais bien réelle, dans les composantes d'un son et sa perception. J'ajouterais qu'il y a cette même part non mesurable et non quantifiable (mais réelle) dans le ressenti du toucher d'un instrument.

Voilà ma petite contribution...

Au début je pense que sont les facteur coût et poids qui importait en électrique après vient un paramètre qui est l'inconscient collectif dans lequel s'incrit un art, le son Fender est par exemple devenu un référent dans le beau alors qu'en terme de qualité intrinsèqsue de l'instrument on est pas forcément dans l'optimum.

Le non quantifiable pose en effet les questions des appareils de mesures par rapport à ce que ressent le joueur.

L'exemple des chevalets qui diminuent voir enlèvent les résonnances de sympathie, qui a dit que ces résonnances n'étaient pas exploitées ou intégrées par le joueur. Quand c'est à propos et que techniquement c'est jouable j'ajoute  un peu de la corde à vide pour épaissir ou faire un léger bourdon. 

Il y a l'exemple des Ovations qui techniquement en terme vibratoire seraient optimum et qui pourtant engendre des avis très tranchés. 

Et en final un instrument de caractères n'est il pas imparfait mais amène une musicalité du fait d'avoir un son particulier.

Voir l'anecdote de Kurt Cobain qui enregistre avec son mulet inaccordable ( selon lui ) mais qui a un son à propos par rapport au titre, on a dans l'extrème le cas des pianos bastringues.

Le cas des Rick qui selon certains utilisateurs ayant changé le chavalet qui est perfectible fait en final partie intégrante de leur son et remettent le chevalet original.

Un point qui semble faire l'unanimité c'est que l'instrument doit vibrer.

Edited by geserarien
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Tiens, petit hors sujet mais pas tant que ça : à votre avis, est ce qu’un instrument en bois s’use et peut « s’éteindre », à votre avis? Cette question me vient parce que je joue des cuivres depuis plusieurs années et j’ai constaté que certains instruments anciens, malgré un entretien régulier, ne sonnent plus. Notamment une trompette du début des années 60 qui m’a suivi un temps et dont le son s’est dégradé, assourdi. Mon luthier m’avait expliqué qu’elle avait sûrement fait son temps. D’autres amis trombonistes et tubistes m’ont confié avoir vécu ça aussi avec des « vieux clous ».

Cette question me vient après lecture de l’article sur les Stradivarius. Est ce qu’un instrument de plus de 300 ans continue de sonner aussi bien qu’au moment de sa conception? Quand on voit l’état du bois sur certains violons anciens, on a juste l’impression qu’il va tomber en miettes en le jouant ou simplement en le prenant…

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D'après mon formateur à mes 4 petite semaines de stage durée de vie 100 ans pour un instrument électrique.

En fait cela pose la question de la définition du vivant qui serait plus proche de : Qui garde son intégrité structurelle et ses fonction.

Mine de rien , regardant des conférences sur les exo-planètes, c'est une question qui n'est pas simplement lié à l'aspect biologique car sur les exo-planètes les mélanges physico-chimiques pouvant généré une structure dite vivante non rien à voir avec les notres.

Donc ton " s'éteindre " est pertinent même si je pense que tu exprimait la perte de sa capacité à faire le son initial ou maturé.

Pour stradivarius j'ai lu que des français avais réussi à obtenir la bonne structure de bois qui donne ce son particulier par une attaque d'un champignon , un fongus plus précisément, ils ont déposé le brevet.

Le bois utilisé en fait avait subit une croissance dans une période climatique très particulière mais à priori sans attaque de fongus lui, mais a par conséquent une structure particulière.

Pour les métaux j'ai que les cordes comme exemple, la Cirrus new old stock déniché au us avait ses cordes d'origine soit 15 ans et en effet on avait clairement une perte de structure qui n'est pas de la simple corrossion car pas de rouille et conservé étui fermé, une déliquescence en fait.

En fin cela nous permet de dire que considérer l'ensemble bois, verni, etc comme étant un système vibratoire particulier et que chacun influx sur la résonnance propre du tout. Mesurable ou pas, que l'on ressent ou pas.

Edited by geserarien
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Le 17/04/2024 à 14:29, neric a dit :

Tiens, petit hors sujet mais pas tant que ça : à votre avis, est ce qu’un instrument en bois s’use et peut « s’éteindre », à votre avis? Cette question me vient parce que je joue des cuivres depuis plusieurs années et j’ai constaté que certains instruments anciens, malgré un entretien régulier, ne sonnent plus. Notamment une trompette du début des années 60 qui m’a suivi un temps et dont le son s’est dégradé, assourdi. Mon luthier m’avait expliqué qu’elle avait sûrement fait son temps. D’autres amis trombonistes et tubistes m’ont confié avoir vécu ça aussi avec des « vieux clous ».

Cette question me vient après lecture de l’article sur les Stradivarius. Est ce qu’un instrument de plus de 300 ans continue de sonner aussi bien qu’au moment de sa conception? Quand on voit l’état du bois sur certains violons anciens, on a juste l’impression qu’il va tomber en miettes en le jouant ou simplement en le prenant…

C'est peut-être lié à l'oxydation?

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Le 17/04/2024 à 14:29, neric a dit :

Cette question me vient après lecture de l’article sur les Stradivarius. Est ce qu’un instrument de plus de 300 ans continue de sonner aussi bien qu’au moment de sa conception? Quand on voit l’état du bois sur certains violons anciens, on a juste l’impression qu’il va tomber en miettes en le jouant ou simplement en le prenant…

Pour les instruments à vent, je n'y connais rien et ne pourrai te renseigner mais pour les cordophones en bois, ça dépend en fait de l'instrument. Le bois subit une action mécanique avec les vibrations mais aussi les différentes forces en présence dans l'architecture de l'instrument (par la tension et la pression des cordes, principalement), ces forces agissent sur la structure du bois et finissent par altérer ses qualiités mécaniques.
Ça fait une courbe, quand il est tout neuf, l'instrument (guitare ou violon, par exemple) est un peu vert, comme bridé. En le jouant, en le faisant vibrer, on l'assouplit ; il s'ouvre, selon le terme consacré. Il arrive alors à maturité et cette phase peut durer très longtemps. Puis, cet assouplissement des fibres finit par être trop important, ça perd en ressort et l'instrument s'éteint. Mais ça ne se fait pas à la même vitesse selon les types d'instruments. A ça s'ajoutent les cycles de retraction/dilatation que les variations du taux d'humidité ambiant font subir au bois, et ça c'est d'autant plus impactant que le morceau de bois est large et peu épais. Ainsi, une guitare risquera plus les fentes par excès de sécheresse que le violon (qui n'en n'est toutefois pas à l'abri). Ces deux effets combinés, l'assouplissement et les risques de fentes, font qu'une guitare acoustique aura du mal à dépasser les 120 ans sans devoir être restaurée en profondeur si on veut encore la jouer, pour le violon c'est plus mais lui aussi devra être restauré à un moment ou à un autre. Les violons de 300 ans ont TOUS subit des restaurations assez lourdes, et leur barre d'harmonie par exemple (qui agit comme un ressort) n'est souvent plus celle d'origine. Quand à la longévité des guitares et basses électriques, c'est encore trop tôt pour s'en soucier puisque les plus anciennes solid body n'ont "que" 70 ans environ mais à priori, ce n'est pas leur parties en bois qui poseront des problèmes en premier, mais plutôt leurs micros dont les bobinages finiront par court-circuiter en voyant le vernis du fil tomber en poussière (mais ça se rebobine).

Edited by Caribou
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