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Problèmes de vocabulaire


WiseBard

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Salut les basseux !

 

Je pratique la basse depuis désormais quelques années, après avoir joué de la guitare pendant 10 ans. Je me heurte aujourd'hui à un problème significatif dans mon jeu, qui nuit fortement à ma créativité dans ma pratique. Je m'explique. 

Je suis arrivé à un stade où repiquer un morceau et le jouer n'est plus un problème majeur. Je reprends beaucoup de morceaux, que je peux jouer correctement sur le plan technique, mais dès que je me retrouve en situation d'improvisation (que ce soit sur le fait placer un lick en fin de phrase ou sur des improvisations plus longues) je me retrouve dans la panade et je n'arrive simplement pas à jouer de façon correcte. Du coup j'en suis rendu à un moment où je sens que je ne fais plus que de la copie.. Je n'arrive pas à réinjecter ce que j'entends dans mon jeu, et mes phrases tournent toujours autour des mêmes choses.

 

Avez-vous déjà eu ce genre de blocage ? Si oui, comment le dépasser ?

 

 

 

 

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Quels styles de musique as-tu en tete?
Je debute en impro et je ne sais pas trop quelle legitimite j'ai a donner des conseils. Neanmoins, voici deux pistes qui m'aident beaucoup a progresser (plutot dans un contexte de jazz):
- Analyse ce que tu repiques. Quand tu entends un lick ou un riff sympa, decortiques. Quelle gamme/chromatisme? on vise quelle note? quelle fonction dans l'impro? L'idee etant de te constituer une "dictionnaire" de phrases accompagnees de leur signification et de leur utilisation potentielle, plutot qu'une "bibliotheque" de phrases seules. Par exemple: "sur le IVeme degre d'un blues majeur, je descends la penta du Ier degre selon tel pattern en visant la tonique." Ensuite le boulot consiste a reutiliser ces phrases. Au debut ca semble mecanique et artificiel (et d'ailleurs, ca l'est). Avec le temps tu t'appropries ces phrases, tu les modifies, tu t'en detaches.

- "Repetition legitimizes". L'expression vient d'Adam Neely, mais mon prof de piano m'a donne le meme conseil. Essayer de tirer autant que possible d'une idee. Ca peut-etre garder un rythme commun, tourner autour d'une note pendant que la grille progresse, transposer une phrase pour suivre la grille, etc. Dans cette optique tu peux presser une phrase de 2 mesures comme un citron pour en tirer 32 mesures de solo.

 

 

 

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Merci pour vos réponses !

 

MickBass -> j'aimerais justement dépasser ce stade, et pouvoir créer des phrasés plus complexes. Merci tout de même !

Heron -> C'est justement cette phase d'analyse qui me manque, et sur laquelle je galère, notamment en jazz. Je vais essayer d'exploiter davantage les idées que je relève et les bosser de façon plus mécanique. Je pense que ce sont mes lacunes dans l'analyse de partoches qui me foutent au fond, ahah. Merci pour tes conseils en tout cas.

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En tant qu'autodidacte, qui ne connait AUCUNE théorie musicale, je dirais : fie toi a ta "musicalité", laisse toi porter par le flux...oui je sais, c'est facile a dire :) En "imitant" tes bassistes préférés.

J'ai toujours procédé comme ça, et au fil des années ,j'ai épuré mon jeu. Par contre je ne pourrais pas intégrer un groupe avec partitions...

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Le 15/02/2020 à 17:48, WiseBard a dit :

Merci pour vos réponses !

 

MickBass -> j'aimerais justement dépasser ce stade, et pouvoir créer des phrasés plus complexes. Merci tout de même !

Heron -> C'est justement cette phase d'analyse qui me manque, et sur laquelle je galère, notamment en jazz. Je vais essayer d'exploiter davantage les idées que je relève et les bosser de façon plus mécanique. Je pense que ce sont mes lacunes dans l'analyse de partoches qui me foutent au fond, ahah. Merci pour tes conseils en tout cas.

L'analyse peut manquer si tu veux jouer des phrases que tu entends dans ta tête.

Il faut avoir une idée de à quoi ça ressemble.

Un truc qui marche pour moi c'est d'apprendre à lire une partition comme un lit un livre, donc entendre des notes dans sa tête, de la même façon qu'on entend des mots dans sa tête quand on lit.

L'approche directe sur l'instrument n'a jamais aussi bien marché que je le voulais, pour moi, je pense car le manche ne représente pas très bien la logique musicale. ( Pas comme un piano quoi).

Sur une partition les notes ne font que monter et descendre et on n'a pas à se soucier de technique ni trop de # et b , donc c'est plus facile pour commencer à lier le visuel à l'auditif.

Après certains ont de la chance et peuvent visualiser bien direct sur le manche , mais moi j'ai eu besoin de l'étape intermédiaire sans instrument pour progresser.

 

Après si tu n'as pas d'idée musicales qui te viennent en tête quand tu joues, c'est un autre problème.

A ce niveau là il faudrait que tu sois plus précis sur ce qui se passe dans ta tête.

 

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  • 3 weeks later...
Le 25/02/2020 à 20:27, Heron a dit :

Je viens de tomber sur une courte video youtube dans laquelle Rufus Philpot explique comment il bosse des licks a la place des gammes. tres fort! :D 

 

C'est génial en vrais ! 

Dans les bouquins de theorie jazz il y a aussi pleins de licks comme ça.

Le 26/02/2020 à 14:04, P.net a dit :

Charlie Parker est une mine d'or pour qui a la capacité de mémoriser ce qu'il fait et le transposer. Par contre prendre seulement deux mesures en bebop, tu n'arrives pas forcément à la fin de la phrase.

Par contre c'est aussi la que je voulais en venir. Non seulement il vaut mieux reprendre une phrase entiere pour que ca sonne coherent, mais il faut aussi la jouer en rythme et avec le feeling d'un saxo en bebop (peut etre pas au tempo de C Parker car il va quand meme tres tres vite...), "swing feel" donc.

Moyennant cela, je pense que c'est un moyen efficace d'apprendre a jouer sur des cadences, a transposer ensuite dans tous les tons si possible.

Apres il faut avoir le temps pour ce genre d'exo...

Edited by axel faure
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Il y a 1 heure, axel faure a dit :

C'est génial en vrais ! 

Dans les bouquins de theorie jazz il y a aussi pleins de licks comme ça.

Par contre c'est aussi la que je voulais en venir. Non seulement il vaut mieux reprendre une phrase entiere pour que ca sonne coherent, mais il faut aussi la jouer en rythme et avec le feeling d'un saxo en bebop (peut etre pas au tempo de C Parker car il va quand meme tres tres vite...), "swing feel" donc.

Moyennant cela, je pense que c'est un moyen efficace d'apprendre a jouer sur des cadences, a transposer ensuite dans tous les tons si possible.

Apres il faut avoir le temps pour ce genre d'exo...

Un thème suffit.

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Le 26/02/2020 à 14:04, P.net a dit :

Être capable de chanter ce qu'on lit, ca fait rêver. J'espère y arriver...

C'est une question de technique.

C'est lié a la fonction des notes , enfin pour moi c'est là qu'est la clef et comme la plupart des gens ont peur de ça, je pense ça rend la chose encore plus inaccessible.

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Une fois que j'ai la première note, je ne m'en sors pas trop mal. Les 1/2 tons sont pour moi plus faciles en descendant qu'en montant et certains écarts très approximatifs si je ne fais pas le "chromatisme" entre les deux notes. Par contre, ce qui m'embête le plus c'est que si je bosse dans une tonalité (notamment Sib), le retour sur un Do est hyper compliqué. A chaque fois que je reviens de mon cours de trompette, je me fais une cure de "vrai" gamme pour pas me mettre dedans à la basse... Je bosse mes morceaux de trompette dans les deux tonalités à chaque fois. Des partoches en Ut jouées en Ut ou en Sib jouées en Sib et en UT. Ces dernières sont les plus fréquentes. Mon prof m'a fait la blague avec un morceau en UT avec un bémol puis deux dièzes dans le même morceau en jeu à vue...Trompette en Sib. Ca fait bosser la lecture à vue et la transposition, mais pfiou, c'est chaud.

Adolf Sax était quand même bien barré... Tu joues Sib tu chantes "Doooooo". Jouer en Mib doit être sympa aussi...

sorry je digresse, le bar est en maintenance...

Edited by P.net
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Il y a 20 heures, axel faure a dit :

C'est génial en vrais ! 

Dans les bouquins de theorie jazz il y a aussi pleins de licks comme ça.

Par contre c'est aussi la que je voulais en venir. Non seulement il vaut mieux reprendre une phrase entiere pour que ca sonne coherent, mais il faut aussi la jouer en rythme et avec le feeling d'un saxo en bebop (peut etre pas au tempo de C Parker car il va quand meme tres tres vite...), "swing feel" donc.

Moyennant cela, je pense que c'est un moyen efficace d'apprendre a jouer sur des cadences, a transposer ensuite dans tous les tons si possible.

Apres il faut avoir le temps pour ce genre d'exo...

Justement, c'est devenu quasiment mon seul exo, pour tout bosser à la fois. :)

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Le 15/03/2020 à 20:51, P.net a dit :

Une fois que j'ai la première note, je ne m'en sors pas trop mal. Les 1/2 tons sont pour moi plus faciles en descendant qu'en montant et certains écarts très approximatifs si je ne fais pas le "chromatisme" entre les deux notes.

Mais pourquoi avoir besoin d'une première note ?

En fait la hauteur absolue n'a pas d'importance.

Et pour la difficulté des écarts en réalité si en Do majeur tu as Do ré mi fa ré si en fait l'écart entre ré et si est résolu plus facilement si au lieu de chercher à entendre les intervalles :

- seconde majeure qui monte, seconde majeure qui monte, demi ton qui monte, tierce mineure qui descend, sixte majeure qui monte.

Il faut entendre les intervalles :

- tonique, seconde majeure de la tonique, tierce majeure de la tonique, quarte de la tonique, seconde majeure de la tonique, septième majeure de la tonique.

Au lieu d'entendre les intervalles que horizontalement, il faut pouvoir les entendre verticalement.

 

C'est un peu comme regarder un groupe de 7 personnes de la tête aux pieds et des pieds a la tête, plutôt que regarder uniquement l'ecart de différence entre les hauteurs des têtes.

^_^

Edited by mirak
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Le 15/03/2020 à 20:51, P.net a dit :

 

Adolf Sax était quand même bien barré... Tu joues Sib tu chantes "Doooooo". Jouer en Mib doit être sympa aussi...

 

C'est l'apprentissage des clés . Ca se travaille , ça s'apprend tout simplement , Adolf n'a rien d'un extra-terrestre dans ce domaine . Moi je lis 3 clés , presque 4 . J'ai joué avec un tromboniste (premier prix de conservatoire du Mans) qui lisait les 7 clés à vue . J'ai fait beaucoup de remplacements en orchestre de bal à une époque et apprendre à transposer c'est indispensable .

Tu te retrouves sur scène avec des mecs que t'as jamais vu , bien sûr sans répète mais ouf !  : ils ont les partoches !  Sauf que même sur des titre que tu connais bien , les types jouent pas dans la tonalité qui est écrite ! Parce que dans la tonalité d'origine celui qui chante n'y arrive pas , parce que t'as un trompettiste qui a voulu se simplifier la vie ou les mecs te disent "parce qu'on le joue comme ça" . Eh ben t'as intérêt d'embrayer le convertisseur vite fait et de connaître les tonalités pour savoir ce qu'il y à la clé !

Ou alors quand tu commences à avoir bien pigé le morceau et que tu as un accordéoniste qui se retourne et te dit "on monte d'une tierce mineure! " , puis arrivé en bas de la page il se retourne encore et te lance "une autre ! " . 

Je sais les musiciens de bal sont des ringards qui ne jouent que de la soupe …. 

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La technique pour lire plusieurs clef c'est de penser de façon relative et non absolue.

Un écart d'une ligne c'est une tierce, 2 lignes c'est quinte, 3 lignes septieme et pareil pour les interlignes Etcetera.

 

Par exemple si la clef c'est UT première ligne, ( ça se compte en partant du bas), UT c'est Do, alors 2 lignes au dessus c'est sol.

1 ligne plus un interligne c'est fa. Etcetera.

 

Si le morceau est en mi, alors déjà pour l'oreille mi est le référent puisque c'est la tonique du morceau, et pour lire alors la 2 ieme ligne devient la référence.

Si il y a une note sur la 3 ieme ligne alors c'est la tierce de mi, la tierce de la tonalité, et j'entends un intervalle de tierce dans ma tête.

Si c'est 1 ligne + interligne c'est une quarte, donc la.

 

Je me rappelle du temps où je pensais qu'il fallait apprendre par coeur une clef donnée, mais en fait c'est pas ça la bonne technique.

 

Et enfin j'ai mis un moment pour capter mais c'est ce qui permet de transposer facilement, par exemple pour chanter du sol majeur clef de sol, les chanteurs de font pas chier, ils lisent comme si c'était du Do majeur clef de ut 2 ieme ligne. En gros ils disent que ligne 2 c'est pas sol c'est do. Et ils ajustent les accident etcetera.

C'est plus entraîner son esprit a être souple et adaptatif que de lui apprendre par coeur de façon rigide.

En fait c'est comme si il y avait qu'une clef mais qui peut être décalée.

 

Je dirais c'est plus dur pour moi de jouer du mi majeur clef de sol que du do majeur clef de ut première ligne, malgré que je sois plus familier avec la clef de sol.

Ça revient au même sur les notes écrites sur la portée, sauf que je préfère lire un truc en do en fait, c'est plus simple.

C'est pour ça que pour chanter dans sa tête bah tu te fais pas chier, si c'est du mi majeur clef de sol bah tu triches et lit comme du majeur clef de ut première ligne.

 

C'est essentiellement à ça que sert le Dandelot d'ailleurs.

 

Edited by mirak
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Heu … les clés de Sol et de Fa elles sont pas très mobiles à ma connaissance . La clé d'Ut on peut la déplacer sur la portée . 

Il y aurait d'autres clés que je ne connais pas ? 

Edited by ygbass
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@mirak, être sûr de sa première note est pour moi important, d'une part pour entendre ce que le musicien d'à côté joue sans être obliger de lui demander et d'autre part pour être sûr de ma note à la trompette, sur laquelle avec un même doigté tu as plusieurs notes selon que tu serre plus ou moins les lèvres (je schématise). Les écarts sont en plus différents selon que tu es dans la partie basse ou la partie haute de la portée et parfois un intervalle réduit : 3 doigtés différents pour jouer Mi aigüe, dont celui de Do/sol, le Do# et le /sol... Entendre les intervalles est très bien (je le travaille aussi), mais quand c'est une affaire de demi-tons, faut quand même avoir une idée du son absolu aussi, ne serais-ce que pour pouvoir rattraper.

@ygbass, transposer n'est pas un problème car il suffit de le travailler. A la basse c'est assez mécanique, donc c'est faisable. Par contre lire Do en clé de sol et chanter Sib tout en vocalisant Dooooo, pour moi là il y a un problème. Musicalement (et n'étant pas chef d'orchestre ni destiné à l'être) ça n'a aucun sens. Perso, je mets un nom sur un son pas sur un symbole sur une portée. Et ça n'a rien à voir avec la capacité à transposer.

Je lis clé de fa et clé de sol. Si j'avais le temps, je bosserais les autres clé (comme je pourrais apprendre le grec et le latin), mais je n'en ai pas l'utilité immédiate, je pare donc au plus pressé : lire une partoche à vue en clé de sol + Sol transpositeur et clé de Fa... S'il m'arrive un jour qu'on me mette une partoche en Ut sous le nez pour une audition, c'est qu'on ne veut pas de moi. Je n'essaye même pas, car ça n'a aucun sens ni pour la basse, ni pour la trompette, ni pour mon approche de la musique : un nom = un son unique qui se répète à chaque octave.

Edited by P.net
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