AlexB6

Merci les gars, en même temps les mesures asymétriques c'est mon matériau de base depuis un moment en composition ! Petite illustration en 7/8 (et un 5/8 de transition entre les deux parties) :

Ça me fait penser à une partie de ma famille près d'Avignon. Mon cousin et ma cousine sont allés au conservatoire et s'en sont bien tirés, donc forcément quand ça parle musique, ma tante, un peu élitiste sur les bords, s'étonne toujours : "Je ne comprends pas comment tu arrives à composer sans lire le solfège !". Ben voyons ! Pour la faire taire j'ai rempli un exercice de ma cousine à sa place, exercice noté qu'elle devait rendre (relever une mélodie en clé de Sol, il y avait une page à faire). Le pire étant de les voir jouer nécessairement avec une partition, or dès qu'il faut improviser, il n'y a plus personne... Bon avec vos histoires là, faut vraiment que je récupère un Dandelot...

Je parlais de la lecture de partitions, désolé si j'ai oublié de le préciser. Quant au fait de "jouer du jazz"... C'est pas assez explicite ? Il y a le bon jazz et le mauvais jazz ? ^^

Ce qui fait que c'est parti en sucette avec les sensibilités qu'on connaît c'est surtout la différence culturelle. Les propos de NightPops sont à replacer dans son contexte culturel : Outre-Atlantique ils ont l'air plus exigeants qu'en France, voilà tout. Mais de là à en faire le mètre-étalon, faut pas pousser. Encore un constat (en variété) : les partitions et les pupitres ont tendance à disparaître, ça devient franchement désuet, et même si les tablettes ont pris le relais, rien à faire, il n'y a rien de plus moche qu'un musicien le nez dans son classeur ou son iPad... Déjà que nous les bassistes on souffre parfois du syndrome du lampadaire ! Mais, de mon côté j'admets que la lecture à vue est une lacune que je souhaite combler... Mais difficile de se motiver quand on est confronté à la lecture en situation que 2 ou 3 fois par an !

Au hasard... les groupes de métal et de rock qui font des méga-tournées toute l'année ? Plus près de chez moi et dans un tout autre registre, les Gipsy King ! Les gitans et la musique écrite c'est pas trop ça... Là on se heurte à la définition de "musicien professionnel", et désolé, mais ce n'est pas parce qu'on est passé par le conservatoire, telle ou telle école de jazz ou de musiques actuelles, qu'on peut se targuer d'être plus professionnel que d'autres. La lecture à vue permet certes de se faciliter la vie, mais encore une fois Antoine, l'exigence que tu t'imposes, tu ne peux l'imposer aux autres et discriminer les gens ("toi t'es pro", toi tu l'es pas") sur la seule base des capacités de déchiffrage d'une partition. Le cas que tu cites - les 2h de musique arrangée à bûcher en une répé -, j'ai pas l'impression qu'ici tu trouveras de quoi te sustenter ! C'est probablement une infime minorité qui te donnera un écho positif à ton exemple... Dégoter sur OB de vrais jazzeux, qui lisent à vue, et qui en plus évoluent en milieu "pro"... Pour parler variété, pour un remplacement les mecs préfèrent généralement avoir les audios un mois à l'avance pour se familiariser avec un répertoire plutôt que de découvrir le classeur à déchiffrer 3h avant de monter sur scène...

12 n'est pas un nombre impair... Une mesure composée peut-être découpé en une ou plusieurs mesures. Exemple : Un 7/4, suivant l'articulation de la ligne et les besoins en composition, peut être vu comme un 4/4 + 3/4 (ou l'inverse), ou bien 7/8 + 7/8... Une mesure impaire, ça tombe sous le sens, n'a pas un décompte pair : 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13 etc. Enfin une mesure asymétrique, il faut la penser comme ayant un décompte propre et une pulsation "non-fixe". Exemple : En Bulgarie on va compter un 11/16 souvent comme ça : 2 2 3 2 2. Donc on a une mesure ni vraiment binaire ni vraiment ternaire.

Tiens, une technique qui peut aider à rationaliser son matos : prêtez l'une de vos basses ! Si elle arrive à se faire oublier, peut-être faut-il s'en délester... Mais si le manque est évident au regard des autres basses du cheptel, pourquoi ne pas taper dans le tas et se séparer de l'instrument que l'on a sous les yeux mais qui jours après jours prend la poussière !

Vous plaignez pas, vous n'aurez pas un taux aussi bas que l'après crise de 2008 (checkez le graphique ici) : http://www.xe.com/fr/currencycharts/?from=GBP&to=EUR&view=10Y Donc profitez-en avant que le Brexit ne soit effectif ! J'ai eu la mauvaise surprise d'acheter une basse avec un acompte fin 2014 avec la Livre à environ 1,25€, et de devoir solder à la livraison courant Mars, où la Livre dépassait les 1,40€...

Je profite du passage dans le coin pour poster le lien vers la revue de ma basse : http://onlybass.com/index.php?/topic/90738-cg-lutherie-the-leaf/ Enjoy !

C'est toujours très délicat de commander deux soeurs jumelles d'un coup... Surtout pour un premier projet de luthier ! Il eût été plus judicieux d'en faire fabriquer une dans un premier temps avant de lancer un deuxième projet similaire. D'autant qu'avec l'argent du deuxième projet ça donne accès à l'amplification et tout le nécessaire pour vraiment exploiter la première basse...

Hier encore j'étais sur la route, pour aller jouer à 300 bornes de chez moi... Je suis rentré dans le métier en 2012, d'abord en voulant monter ma propre structure avec une copine chanteuse, on a fait une saison sans connaître tous les à-côtés du métier, puis fin 2012 j'ai intégré mon orchestre principal (Lacadanse pour les curieux, vous irez voir sur TonTube) et je suis passé intermittent du spectacle un an après. J'ai eu l'opportunité de passer à la direction musicale donc j'oriente davantage le répertoire et met un peu les mains dans le cambouis pour faire tourner la machine en interne : gestion du répertoire, partage des fichiers, arrangements, consignes diverses, piqûres de rappel etc... Entretemps j'ai diversifié mes activités, notamment à la guitare électrique et acoustique (nylon), ce qui me permet de faire des plans jazz/bossa et d'offrir un peu plus de folie en passant à la guitare électrique sur certains titres de mon tout premier orchestre pro (celui monté avec la chanteuse, toujours en activité mais sous la forme d'un collectif de musiciens). Je suis assez d'accord sur le côté épuisant, souvent les gens s'imaginent qu'être musicien c'est se la couler douce en permanence... Mais combien de gars passés 35 ans tirent la tronche parce qu'ils en ont marre de faire des bornes ou de jouer pour des gens bourrés ? Pour 4h de taff, il y a souvent 12h de plus avec les trajets, l'attente, le montage/démontage, les balances... Sans parler des conditions de presta (allez jouer par temps froid de minuit à 4h du mat', vous m'en direz des nouvelles). Enfin, même si mon dernier paragraphe fait un peu Caliméro, ce n'est pas vraiment mon point de vue perso. Je m'estime très chanceux de faire ce métier, cela me laisse un temps libre énorme pour voir grandir mon fils et m'occuper de ma santé.

Et pour entendre des lignes rapides, il faut savoir combiner de plus petits éléments mélodiques (ex : triades) et comment lier deux éléments entre eux (ex : 2 triades issues de deux degrés consécutifs).

Questions de politique culturelle d'après les revues de presse... Saurel n'aurait pas souhaité reconduire les subventions aux IG pour privilégier d'autres projets. Apparemment cela n'entrave pas vraiment le financement du festival dont le budget est équivalent à celui de l'an passé (environ 700 000€ il me semble). La délocalisation du salon de la lutherie est un paradoxe : d'un côté, vu que c'est la Région qui reprend la main, on l'installe dans la capitale régionale (merci la refonte des régions de France), de l'autre, l'ensemble des concerts avec tête d'affiche se déroule toujours à Montpellier... Concernant Aquilina et Luthman, ils sont juste venus en 2009, et vu le type de salon auxquels ils participent depuis (Musikmesse, NAMM...) je ne pense pas que le salon des IG soit "bankable". Je dirais que c'est davantage pour se faire la main, créer quelques contacts dans le Sud... Il n'y a qu'à voir Christophe Huort qui s'était déplacé l'an dernier, et qu'on a vu aussi à Annecy en Avril. Le monsieur malgré son excellente réputation a décidé d'aller à la rencontre des gens qu'importe le nombre de kilomètres. Cela ne veut pas dire qu'on ne reverra pas un Luthman ou un Aquilina dans les parages, mais à mon avis quand on commence à rayonner hors de France, les salons locaux (appelons un chat un chat, le salon international de la lutherie n'a rien d'international hein) n'ont plus vraiment d'intérêt.

Je up le topic tout d'abord pour apporter un petit éclaircissement sur le fait que le salon en 2015 avait été délocalisé... La réponse est dans le compte rendu du festival auquel était adjoint la revu de presse : la ville s'était désolidarisé du festival et comme le Corum appartient à la municipalité de Montpellier, l'asso Confluences a dû se replier avec l'aide de la région dans la fameuse salle du lycée Joffre (les lycées sont administrés par la Région). Sinon, j'apprends que pour 2016, ça délocalise sur Toulouse... Je suis dégoûté parce que c'est pas la porte à côté mais je me dis que ça va peut-être attirer d'autres luthiers/fabricants qui n'osaient pas pousser jusqu'à Montpellier...

Salut Cyril, Alors je vais me faire l'avocat du diable mais je te déconseille et le TC Electronic BG 208 ainsi que du PJB... Pour avoir testé côte à côte le BG208, un PJB BG-150 ainsi qu'un Gallien Krueger MB112 (je cherchais un combo à 400€ environ, le PJB était d'occasion), je suis reparti avec le GK : - Le TC BG208 manque de coffre, clairement, et colore effectivement le son, s'entend surtout quand on pousse la bestiole. Mais même à fond le son reste "petit". - Le PJB BG-150, c'est la puissance qui lui fait défaut. Niveau son c'est propre, peut-être un peu trop d'ailleurs, et pour avoir fait la démo en salon de lutherie sur celui de Benjamin Calmon avec mon modèle de basse perso, obligé de pousser l'ampli dans ses retranchements pour se faire entendre... - Le GK MB112 enterre les 2 précédents en terme de coffre de de volume sonore (y a de la marge). Par contre GK c'est assez tranchant comme son. Plus tard j'ai chopé le petit frère, le MB110 (échangé contre un PJB BG-150, là aussi ce dernier s'est fait bien enterré par le petiot GK), et au final c'est celui là que je te conseillerais, tout passe dedans, il colore beaucoup moins que son grand frère et niveau encombrement ça le fait.

Depuis que j'ai ma CG custom, j'ai vendu sans regrets 2 basses, et laissé en vente 2 autres sans forcément être pressé... Pour le coup je pensais pas qu'un seul instrument pouvait enterrer tous les autres à ce point ! Donc je suis en phase de réduction de matos, par contre j'ai dans l'idée de remplacer toutes ces basses vendues par une Session Bass custom de chez Huort...

Tu rigoles mais justement dans ce bouquin il est question de déficience de l'inhibition dans le cas du traitement de l'information : on peut dans certains cas ne pas pouvoir prendre de décisions parce qu'on est bloqué par trop de paramètres alors que d'autres s'en fichent totalement... Il est aussi question d'inhibition afin de "rentrer dans le moule", certains s'abrutissant volontairement pour masquer leur fonctionnement cognitif spécifique.

Trop intelligent pour être heureux ? ... tout un programme.

Travaillant en orchestre de variété, j'en joue des morceaux "honteux" mais justement, j'y trouve toujours un truc plaisant qui fait que j'accroche. On a également un spectacle 80 bien kitchos, un cabaret avec des trucs dignes de l'époque des sauriens ou encore un bal "rétro-musette"... Tout est enrichissant si on y met de l'intention et qu'on passe outre ses propres préjugés. Pour l'anecdote, j'ai déjà bossé dans un tribute ABBA, une vingtaine de titres à jouer, et bien je me suis régalé, chaque titre est une pépite... Mention spéciale à Fernando avec sa ligne en arpèges façon pizzicato à la contre.

Désolé de ne pas citer correctement les messages, je ne sais pas les mettre en page comme toi, tout simplement. Pour le reste... Tu as sûrement raison. Je n'ai plus rien à faire ici, aucun intérêt à contribuer puisque je suis dans le faux.

Globalement vu le temps que je perds à essayer de me faire comprendre je pense que c'est peine perdue pour trouver un terrain d'entente, je sais que tu vas avoir le dernier mot... Je m'aperçois que je viens de passer 2h à rédiger ma réponse donc on va dire que tu m'auras eu à l'usure. Donc je terminerais par un naïf "tu as sûrement raison", de toute façon ça n'entrave pas ma façon de jouer et de penser la musique, c'est l'essentiel. Selon toi, pourquoi on n'entendrait pas la modulation ? Cela me paraît évident que ça module...

J'ai un Pedaltrain Mini qui dort dans un placard, sait-on jamais...

Pour moi ça a toujours été clair, "chord-scale" et "mode" c'est la même chose... Tout dépend de l'usage qui en est fait. La couleur d'un mode n'apparaît clairement que lorsqu'on joue autrement que dans les clous où qu'effectivement le contexte s'y prête (accords longs en musique modale). J'ai appris l'essentiel dans le Danhauser, donc faire le pont avec la théorie à l'américaine n'est pas forcément direct. En revanche dans le jeu, j'ai aucun souci puisque je sais quoi jouer, les "modes" n'étant réduits qu'à des schémas/positions de jeu. C'est d'ailleurs ainsi que je le présente auprès des élèves, attribuant en désignant un "mode" comme étant la suite de notes logique que l'on obtient en respectant les intervalles de l'harmonie dans laquelle on travaille. À l'avenir j'essayerai de parler davantage de chord-scales.

Le Splitter du Zoom B3 fait ça bien aussi, en plus on peut ajouter des EQ pour affiner ses réglages.

Quand je parlais du fait que le mode myxolydien a une fonction indépendante de sa qualité harmonique "Majeure/mineure", la notion de fonction c'est en réponse à Kamiko qui me parle de "fonction dominante" pour le mode myxolydien. Pour le reste, sur un II V I en Do Majeur, pour moi les modes issus de la gamme Majeur ne sont que des schémas car oui bien sûr quelque soit le mode, on joue en Do Majeur. Par contre dire qu'on entend pas Sol myxolydien sur le degré V, je ne te comprends pas. Quand on passe sur ce degré, Sol devient la tonique de l'accord, donc momentanément on se retrouve dans le mode myxolydien, on peut jouer les notes de ce mode etc. Mais ça reste une question de point de vue, car dans les faits, on est toujours en Do Majeur, on sait qu'en jouant Sol myxolydien on joue dans la gamme de Do Majeur. Sol myxolydien reste une matrice de notes, comme tu dis un "moyen mnémotechnique" (enfin c'est plus concret quand tu déroules les notes sur le manche). Finalement en écrivant je m'aperçois que tu résumes mon propos par le fait que "tonal" signifie qu'on s'en réfère à la tonalité et que les modes relatifs sont inclus dedans. Du coup les morceaux que tu cites en dernier, c'est du "modal" ?