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Guest Dr Dud

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Je me contenterais de celle-ci :

Bon, maintenant, si vous voulez du plus "sérieux"...

J'ai bossé quelques années comme webmaster X. Ca a fini par me lasser, il m'en reste quelque chose comme 20.000 photos et quelques dizaines d'h de vidéos. Et 3-4 sites qui tournent encore, bien que je ne m'en occupe plus depuis 2007-2008.
Par contre, j'en ai retenu 2 choses :
1) on regarde rarement le contenu comme le voit les visiteurs. Passée la "découverte", très rapidement, c'est plutôt l'anticipation des réactions des visiteurs, comment intégrer telle oiu telle photo dans le design pour l'attirer sur le site... et le faire s'abonner, of course :p
2) la quasi-totalité des webmasters X sont avant tout des businessmen, très loin du cliché de l'obsédé du cul.

Edited by chips
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on te croit ! :icon_singe:

Tu peux bien croire ce que tu veux, mais pour avoir fréquenté les forums de webmasters X professionnels pendant plusieurs années, je sais de quoi je parle.

Aux sceptiques, je conseille la lecture de X-business par Milukman, un des "ténors" du X francophone (ça parle un peu de cul, forcément, mais aussi et surtout de Web et d'argent).

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un film complet de boules ça le fait ?

[parenthese]

je l'ai matté en entier. N'etant pas très connaisseur, ca m'a interessé.

Par contre, c'est quand meme enorme ce sport. Quand je matte une partie de boulles ici, c'est très soft, silencieux et tout. Dans cette rencontre de pointures, ils sont équipés de micros, on entend donc ce qu'il raconte meme s'il murmurent et là, truc de fou, un des mecs pointe et rate et il crie "eeeeeet meeeeeeeerrdeuh!" J'ai bien ri.

[/parenthese]

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Tu peux bien croire ce que tu veux, mais pour avoir fréquenté les forums de webmasters X professionnels pendant plusieurs années, je sais de quoi je parle.

Aux sceptiques, je conseille la lecture de X-business par Milukman, un des "ténors" du X francophone (ça parle un peu de cul, forcément, mais aussi et surtout de Web et d'argent).

Merci pour le lien Chips, j'avoue que c'est un milieu qui du point de vue business suscite énormément d'interrogations et qui m’interpelle à mort.

ça doit vraiment être un univers fascinant, découlant quasi de l'étude sociologique :D

Et probablement lucratif, même si j'imagine que le milieu du "vrai porno" en tant que genre filmographique est en crise, même avec l'arrivée de fous furieux comme les gars de chez X-Art : un pote cadreur m'expliquait d'ailleurs qu'il se touchait plus sur les plans en tant que tel, la gestion de la lumière, etc que sur le reste.

Edited by Nasgor
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Merci pour le lien Chips, j'avoue que c'est un milieu qui du point de vue business suscite énormément d'interrogations et qui m’interpelle à mort.

ça doit vraiment être un univers fascinant, découlant quasi de l'étude sociologique :D

Et probablement lucratif, même si j'imagine que le milieu du "vrai porno" en tant que genre filmographique est en crise, même avec l'arrivée de fous furieux comme les gars de chez X-Art : un pote cadreur m'expliquait d'ailleurs qu'il se touchait plus sur les plans en tant que tel, la gestion de la lumière, etc que sur le reste.

Pour ce qui est de l'univers, c'est un monde à part, que ce soit en matière de monétisation comme de conception de sites. Ca évolue très vite également et on a vite fait de se trouver dépassé en termes de niches comme en termes de techniques. Par exemple, les niches "lesbiennes" ou "hardcore classique" ne font plus recette depuis longtemps, sauf si c'est tourné façon "amateur" et de préférence avec des acteurs peu expérimentés (pour le côté amateur aussi). Abby Winters a très bien compris ça et ont une bonne part de marché, malgré une niche classique, parce que revisitée à la sauce amateur.

Pour ce qui est du côté lucratif... il faut, soit être producteur (avec du talent, si, si), soit avoir des idées qui font mouche (comme Milukman, mais aussi bien d'autres)... et avoir un budget (on est très loin des débuts du Web, où on pouvait monter un site avec 2 pauvres sets de photos achetés 5$. C'ets d'ailleurs comme ça que j'ai débuté :D).

Maintenant il faut de la vidéo en quantité ou alors sur des niches ultra-ciblées, ou alors des scènes exclu (parenthèse "technique" : il y a 3 types de contenu : le "non-exclu" : du contenu que tout un chacun peut acheter. il en faut beaucoup pour être rentable et on tombe souvent sur des trucs vus et revus, le "semi-exclu" : des ecènes dont la licence n'est vendue qu'à un nombre limité de webmasters. C'ets plus cher, mais le visiteur n'aura pas l'impression de voir X fois la même scène. Enfin, le nec plus ultra : le contenu exclusif, shooté sur mesure et donc unique, puisque la licence n'est acquise que par un webmaster. C'ets loin d'être donné, en 2006, un scène de 10 min se négociait entre 500 et 800 € minimum).

A titre personnel, je n'ai jamais dépassé quelques centaines d'€/mois de gains, sans doute parce que n'étant pas webmaster X 100% du temps (à l'époque, c'était 50% X, 50% mainstream).

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J'ai l'impression que "l'amateur" (le véritable ou mis en scène avec des pros, genre "balade dans les rues de Tchéquie" ou "le canapé en backstage" pour ne citer personne :D ) est devenu le type le plus consommé aussi, non?
Mais est-ce que le 100% amateur existe vraiment?

Une question encore, est-ce que la surabondance de contenu a engendré une sorte de surenchère constante et un besoin de nouvelle sensation qui a lui-même engendré le développement de certaines niches ultra spécialisées, voire "déviantes" ?
C'est un peu une question piège, dite autrement, ce serait "est-ce que l'industrie pornographique actuelle influence les fantasmes et les besoins sexuels des grands consommateurs et de quelle manière ça se ressent dans le business?".

Ou encore, le stéréotypes "J'arrive plus à me latter que sur des vidéos de naines unijambistes déguisées en cobra, violées analement par des caniches bleus" :D

Edited by Nasgor
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J'ai l'impression que "l'amateur" (le véritable ou mis en scène avec des pros, genre "balade dans les rues de Tchéquie" ou "le canapé en backstage" pour ne citer personne :D ) est devenu le type le plus consommé aussi, non?

Ca a toujours été la niche la plus consommée, même au début, parce que le côté "girl next door" fait que le spectateur a envie d'y croire, même s'il sait que la majeure partie des scèness ont bidon (ça a l'air d'être de l'amateur, sans en être). Je me rappelle que dans la première moitié des années 2000, un sponsor francoiphone publiait régulièrement des statistiques des niches les plus demandées. 45% concernant l'amateur, 30% le hardcore et le reste les autres niches.

Mais ça a très bien pu évoluer, hein : j'ai lâché l'affaire en 2007, si je me rappelle bien ça fait donc 6 ans, et je sais que cet univers évolue vraiment très vite.

Mais est-ce que le 100% amateur existe vraiment?

Oui, bien sûr, j'en connais qui se sont lancé dans ce business d'abord par exhibitionnisme, par exemple. Mais faut pas se leurrer, les vraies productions amateur sont rares (et celles qui sont 100% amateur avec un rendu pro, genre HD, encore plus).

Une question encore, est-ce que la surabondance de contenu a engendré une sorte de surenchère constante et un besoin de nouvelle sensation qui a lui-même engendré le développement de certaines niches ultra spécialisées, voire "déviantes" ?

C'est un peu une question piège, dite autrement, ce serait "est-ce que l'industrie pornographique actuelle influence les fantasmes et les besoins sexuels des grands consommateurs et de quelle manière ça se ressent dans le business?"

En fait, il y a plusieurs phénomènes graduels qui ont engendré ce phénomène (note aux modos : si le vocabulaire est trop cru, n'hésitez pas à censurer).

En gros, au tout début, on était limités parce que le Web n'était pas très répandu et parce que la majorité des connexions se faisait au modem 56K. Il y avait donc majoritéairement des photos de petites tailles et des niches très communes (hardcore, lesbiennes, solo...).

Avec l'arrivée de l'ADSL et la progression constante des gens connectés, il y a eu de la demande pour des photos plus grandes et plus de vidéos. Forcément, les visiteurs finissaient par retomber sur le même contenu, à force d'être baladé de site en site (je détaillerais plus bas).

Du coup, les pros du X ont réagi de 2 manières :

1) ceux qui ont augmenté la quantité de contenu en restant dans les niches classiques

2) ceux qui ont opté pour la spécialisation/diversification

Aujourd'hui, la tendance se poursuit en matière de niches, puisqu'on en arrive à trouver des trucs hyper-spécialisés (exemple : il y a 5 ans, tu trouvais juste "solo", des filles qui se caressaient. Maintenant, tu as solo, solo anal, solo avec toys, solo gay, solo shemale, etc... Et c'ets la même chose pour chaque niche majeure, divisée en "sous-niches" multiples) tout comme en quantité de contenu.

A ce sujet, là encore ça évolue en permanence. Début 2000, on avait les TGP (Thumbnail gallery post), des sites qui listaient quotidiennement X galeries provenant des partenaires ou des sponsors : tu cliquait sur une vignette et la galerie de 10 à 15 photos se chargeait. Un peu plus tard sont apparus sur le même principe les MGP (M pour "movie") avec en moyennne 1 scène découpée en 2 à 4 séquences courtes (10 à 15 secondes), et de préférence, coupée avant le final (ex. : éjaculation dans le cas d'une scène hardcore), de façon à appâter le client pour qu'il aille s'inscrire.

Puis est apparue la vidéo en streaming, popularisée par Youtube en mainstream et par YouPorn et consorts en X... Et donc, la consommation en quantité étant devenue encore plus aisée, il a fallu augmenter la quantité de scènes ou leur durée et diversifier encore plus les niches.

Quant aux fantasmes des grands consommateurs, en général, ça ne se passe pas comme ça : on peut se tenir au courant des tendances de recherche (et donc de la demande), via des outils divers (dont certains fournis par les sponsors*), mais en général, on va avoir 3 types de comportement webmaster :

- ceux qui, par morale ou déontologie (c'est mon cas), se cantonnent aux genres les plus courants, en recourant à divers artifices pour émoustiller les visiteurs. Exemple : conjuguer l'amateurisme et le voyeurisme avec un prétendue thématique "nudiste".

- ceux qui se foutent totalement de ce qu'ils publient : ils n'ont que peu de scrupulules et mangent à tous les râteliers, pourvu que ça rapporte. Ce sont eux qui popularisent les niches "obscures" à l'origine, genre scato, zoophilie, SM et j'en passe.

- les spécialistes, qui sont à font dans leur(s) "déviance(s)" et qui les font partager à leurs visiteurs. En général, ils ne gère qu'une niche et les dérivées (exemple : niche "nains", diversifiée en "lesbiennes naines", "nains gays", "nains shemale", "nains anal", etc...).

On va donc dire que c'est la seconde catégorie qui popularise des niches au départ hyper-spécifiques. Ensuite, ça engendre forcément une demande, parce que le visiteur alpha va se rendre compte que tiens, ce qu'il préfère dans ses scènes hardcore habituelles, c'est l'éjac faciale. Alors il va rechercher plutôt ce type de scène. L'astuce consiste ensuite à lui proposer des niches voisines (suggestions en bas de page ou dans les galeries), en se basant sur son comportement. Exemple : on sait que le gars a recherché "éjac faciale". On va donc lui proposer d'autres éjacs (buccales, anales, vaginales), voire d'autres genres (éjaculation féminine, ce qui peut ensuite l'entraîner vers la niche "lesbienne", par exemple).

Précision utile : quand je dis "on sait que le gars a recherché...", on ne sait pas QUI a effectué la recherche, mais les recherches sont toutes enregistrées en base de données. Du coup, il est facile de se rendre compte de la tednance du moment et de modifier ses scripts. Si demain, la tendance de recherche est "poisson amateur sexe", on va modifier le script pour que chaque recherche associant au moins 2 de ces 3 mots-clés dans n'importe quel ordre affiche des suggestions "poisson amateur", poisson sexe" et (oh, suprise !) "sexe amateur" :D

Ou encore, le stéréotypes "J'arrive plus à me latter que sur des vidéos de naines unijambistes déguisées en cobra, violées analement par des caniches bleus" :D

Là, c'est vraiment de la niche supra-ciblée de la mort :D

J'imagine que oui, ce phénomène existe, parce que la lassitude engendrée par la répétition de scènes similaires finit par pousser de visiteur à rechercher autre chose. On est en fait dans un schéma addictif, où la dose habituelle de drogue ne produisant plus l'effet escompté, on augmente les doses. Et quand on ne peut plus augmenter les doses, on change de produit...

*Petit lexique rapide :

- sponsor : on nomme ainsi les sociétés qui fournissent des sites avec beaucoup de contenu. Les webmasters en sont affiliés et touchent donc une commission sur chaque vente qu'ils réalisent sur l'un des sites du sponsor, grâce aux outils fournis par celui-ci (autrefois : bannières, galeries TGP et MGP gratuites, popups et assimilées. Ca a du aussi pas mal changer).

- Une catégorie particulière de sponsor est l'AVS (Adult Verification System) : eux ont souvent quelques sites, mais ce sont les webmasters qui fournissent les sites. En échange, l'AVS fournit l'hébergement et la bande passante (intéressant, parce qu'avec les vidéos, ça bouffe énormément de bande passante) et les systèmes de paiement.

- niche : toutes les catégories de contenu, plus ou moins spécialisées : hardcore, lesbiennes, etc...

- MGP/TGP : movie/thumbnail gallery post, sites qui proposent l'accès à des centaines/milliers de photos et vidéos. Ils ont sans doute disparu pour la plupart depuis l'avènement de la vidéo en streaming.

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