Jump to content

Recommended Posts

Posted

@tonio : appliquer un tarif attractif ok, mais celui doit rester dans la légalité. Le garagiste va pas payer son salarié en dessous du smic pour pouvoir être attractif sur ses dépannages.

Ben là c'est pareil. Le minimum pour un musicien c'est 190€ (coût employeur, ce n'est pas ce que touche le musicien).

Je vends parfois mon groupe à tarif attractif (lieu où je sais qu'il y a peu de budget, lieu géographique où on est pas connu, promotion d'un nouveau projet, etc...), mais ce tarif c'est 200 balles par musicien, et je fais eventuellement cadeau de la loc de la sono, voir des frais de déplacement (ppur comparaison le reste du temps je vends à 300€ par musicien, hors frais de compagnie, hors frais de déplacement, hors location de la sono).

Après par contre tu deviens salarié par le lieu, donc tu as des comptes à rendre (lien de subordination). Pas d'obligation de résultat par contre.

Et je le répète, si les tarots légaux ne vous conviennent pas, ben tu proposes de jouer bénévolement (et donc defraiement au réel sur justificatif). Après, ya des lois qui encadrent le bénévolat aussi hein (qu'on oublie souvent).

Normalement c'est pas chacun fait comme il veut. Même si dans ce milieu ben c'est beaucoup le cas puisque beaucoup ne connaissent pas le cadre législatif, ou le connaissent mais s'en branlent car peur de contrôles.

Le problème est en partie là je pense, vous essayez de trouver des explications ou des solutions à des problématiques en partant sur des postulats erronés.

Après, je ne dis pas que ce système est idéal, mais il est ce qu'il est et il protège encore un peu un corps de métier. C'est certain qu'il n'est pas dans la lignée capitaliste et néo libérale, donc forcément ça coince par moment.

@Dmonweb : certes le patron de bar il veut vendre de la biere, mais il n'a pas à se foutre de la loi. S'il veut se servir d'un groupe de musique comme plus value pour son rade, ben il paye, point.

Ça me fait penser au food-court qui s'est monté par chez moi. Clairement les gars c'est des marchands de bières, ils sont pas là pour être philanthropiques, mais dès le début ils ont fait jouer des groupes. Et ils les payaient correctement et déclarés légalement (j'y ai joué 5 ou 6 fois) et ça leur a coûté du pognon, ya plein de soirées où c'étaient pas rentable, mais sur la globalité si, plus ou moins, et en tout cas ça a fait connaître le lieu. Depuis ils ont créé une vraie salle de spectacle. Maintenant, ya encore des groupes locaux qui jouent, mais ils font aussi venir des truc comme Ayo, Keziah Jones, MC Solaar, plus du stand up (des trucs connus). Et leur lieu c'est blindé de monde tous les jours. On peut leur reprocher plein de trucs, mais légalement ils sont dans les clous et ils respectent les artistes, et ils s'en sortent (très bien même je pense).

  • Like 1
Posted (edited)
Le 30/05/2024 à 12:29, gaille a dit :

 

@Dmonweb : certes le patron de bar il veut vendre de la biere, mais il n'a pas à se foutre de la loi. S'il veut se servir d'un groupe de musique comme plus value pour son rade, ben il paye, point.

A part pour les oeuvres caritatives, c'est clair que si ça marge, y'a partage...

il y a 3 univers chez les zikos, on ne jouent pas tous avec les mêmes règles : les "amateurs", les "semi-pros" (intermittents); et les "pros" (qui ne sont plus intermittents depuis longtemps. entre 43 cachets obligatoires a 100 balles et un concert a 15000€... vous prenez lequel ?

Intermittent c'est 43 dates, peu importe le chiffre d'affaire...

(Mon fameux Tribute Led Zep a explosé a cause de ça... soit on faisait moins, mieux payé, soit on restait intermittent, mais voilà la credibilité entre de la grosses scenes à 4 chiffres (peut être 5 on saura jamais, c'etait dans les affaires top secretes du mec qui nous chapotait) et le pmu a 150e... les premiers veulent redescendre a 3 chiffres. Normal. ça négociait quand même avec le philarmonique de Bulgarie pour tournée europeenne avec symphonique... wesh les gars. Je me suis barré du navire avant (le gratteux aussi), la folie des grandeurs du tourneur et du batteur était TRES TRES TRES AU DESSUS ne notre niveau avec tous les dangers d'un bateau qui explose avec de la dette au cul. Mais l'ambition rend aveugle. N'empêche que les Bulgares qui ont besoin de remplir le frigo comme nous, pareil que nous un zikos de classique... avaient commencé a remplir les partoches...)

Qu'est ce qui empeche des amateurs de faire (legalement donc) un GUSO à 100€ par tête (à ma connaissance, vu que j'ai lâché le morceau depuis un p'ti moment, ça a peut être changé), mais il n'y rien qui encadre tarifairement un GUSO quand tu n'as PAS "le statut...." (et merde un nouveau tour de piste) d'intermittent et donc de demandeur d'emploi avec indemnités..?

Si t'es pas au regime specifique, t'as pas besoin de suivre les regles specifiques ?
Me trompe-je ?

Il y a 10 ans; du cacheton a 100€, on en faisait un paquet, le minimum était a 130 je crois, mais bon...
Ou alors on negociat 2 dates à l'avance, et il n'y en avait que 2 qui se declaraient sur 4.
Pas le choix ni pour le patron, ni pour nous...c'etait ça ou rien...sinon c'etait a la maison devant Netflix...

Edited by Dmonweb
Posted

Ya des minimas salariaux, le guso à 100 balles (coût employeur) c'est pas dans les clous. Alors oui tu peux le faire car le guso ne vérifie pas la légalité des salaires (ce n'est pas leur rôle). Et beaucoup le font. L'autre jour un gars au guso me disait oklm de le faire (j'appelais pour rectifier une erreur sur un guso justement). Mais ce n'est pas légal. Il faut se référer à la convention collective correspondante (yen a deux principales, une pour le privé et une pour le public).

Ça n'a rien à voir avec le fait d'être intermittent ou non.

Et je ne suis pas d'accord avec ta définition amateur/semi-pro/pro. Semi pro ça ne veut rien dire d'ailleurs.

  • Like 1
Posted (edited)

La question de "payer les artistes" est une partie du problème - mais seulement une partie. On est en effet dans une situation où dans l'absolu, toute prestation mérite rémunération, et il y a des dispositifs légaux pour ça, pour payer des gens qu'ils soient amateurs (= c'est pas leur métier principal) ou professionnels (= c'est leur métier). Je n’ouvre pas la boite de pandore de l’intermittence car ce n'est pas un métier, c'est un statut au regard de la sécu / pole emploi etc., destiné aux professionnels, mais ce n'est pas la question puisqu’ici on parle des concerts (= les moments où on joue, pas ceux où on joue pas).

La difficulté c'est que certains amateurs considèrent que jouer est avant tout leur passion, et que toute opportunité de jouer est la bienvenue, donc soient acceptent de jouer pour rien du tout, soit acceptent tous les modes de rémunération "alternatifs" qui vont du chapeau, au billet au black, en passant par la facture d’association. Je jette pas la pierre puisque comme dis plus haut, j'en suis et pas mal d'entre nous ici aussi.


Mais pour reprendre la comparaison du garagiste plus haut, c'est comme si des garagistes non professionnels aimaient tellement faire des vidanges qu'ils proposaient de te le faire pour rien du tout, ou un ptit billet au black, ou sur une facture de son asso de garagistes amateurs.

La situation serait alors que les possesseurs de voitures n’accepteraient plus que difficilement de payer des garagistes au plein tarif puisque des amateurs font ça aussi bien pour moins cher. Idem pour les plombiers et tout autre forme d'artisanat ou service. Demandez à un plombier chef de PME ce qu'il pense du travail au black.

 

Néanmoins, la rémunération est une partie du problème mais une partie seulement. L'autre face de la question, c'est le dialogue public / musicien. C'est là où on ouvre la question groupe de compos / groupe de covers, qui est indépendant de la question pro / amateurs. Un groupe de covers peut être pro (ex: un groupe de bal) ou complètement amateurs, et idem pour un groupe de compos. La différence réside dans la capacité à attirer le public, faire rester le public, et faire acheter des bières au tenancier du rade ou à l'organisateur du festival. Ici force est de constater que le Public (vu comme une masse indistincte de gens équipés d’oreilles) préfère systématiquement

- ce qu'il connait déjà (une reprise d'un truc connu, un artiste déjà établi) plutôt que de la nouveauté qu'il doit découvrir en direct et sans garantie d'apprécier

- un truc facile à écouter (pop, chanson, folk, "musiques du monde mais en 4/4 plutôt qu'en 13/8") plutôt qu'un style agressif sur la forme (metal, opera, musique concrète et dodécaphonique, hard Tek) ou sur le fond (musique de chambre, jazz abstrait, musiques traditionnelles de loin de chez moi avec mesures impaires partout)

Les dirigeants de lieu d'accueil du public savent cela de manière très instinctive, et adaptent leur acceptation des sollicitations musicales en fonction du goût moyen standardisé. Les lieux / programmateurs qui s'affranchissent volontairement de la contrainte le font en connaissance de cause et déploient des stratégies pour attirer / fidéliser le public susceptible d'adhérer à des propositions musicales nouvelles (non connues à l'avance), demandant une connaissance du style musical pratiqué pour passer outre l'étrangeté de prime abord, ou demandant une écoute active pour adhérer au propos. En gros, les trucs où faut avoir les codes pour comprendre ce qu'il se passe.

Sans parler de contraintes physiques de base telles que: ensemble de nombreux musiciens (qui programme des Big Band de jazz ? des orchestres symphoniques ?), la barrière physique du volume sonore inhérent à certains styles (batucada en café-concert ? groupe de Drone metal ?).
Ou, de manière plus subtile, l'image sociale associée à certains styles musicaux et le "style" de public qu'il est susceptible de ramener (rap énervé et sa guirlande de "racailles", tekno pour teufeur drogué, punk (et leurs chiens), les stigmats sociaux associés à certaines musiques sont sans fin.

Points bonus pour les styles musicaux qui cumulent les "handicaps". Pour les musiciens dans les ensemble en question, bah oui c'est dur de jouer. Ca semble évident mais ça ne rends pas la chose plus facile à accepter.

 

Même à l’intérieur d'un marché de "niche", par exemple le metal (j'en prends un que je connais bien), un programmateur de festival fait son affiche sur les "gros noms" et sur les "vieilles gloires" (= du connu sans risque) pour attirer le metalleux moyen standardisé, que par ailleurs il n'a pas besoin de pousser fort pour la bière mais c'est un autre problème. Et l'amateur de black metal atmosphérique vaudou aura sa petite scène dans le coin pour la crédibilité Trve Evil, mais c'est pas lui qui fait tourner les caisses (surtout qu'il est vegan et boit uniquement de l'aquavit).

Répliquez le phénomène à toutes les échelles, du petit bar de quartier au gros festival, vous saurez pourquoi si vous êtes un duo de reprise de pop-folk vous jouez 20 fois plus qu'un groupe de brutal death, aussi talentueux soyez vous.

Edited by Sven
  • Like 1
  • +1 2
  • Haha 1
Posted
Le 30/05/2024 à 13:27, Sven a dit :

 Demandez à un plombier chef de PME ce qu'il pense du travail au black.

(Tais toi dmonweb, tais toi....). 

L'intermittence des vendanges, du BTP, dans la restauration... 

(Et merde...) :pardon:

Le 30/05/2024 à 13:27, Sven a dit :

 le Public (vu comme une masse indistincte de gens équipés d’oreilles) préfère systématiquement

- ce qu'il connait déjà (une reprise d'un truc connu, un artiste déjà établi) plutôt que de la nouveauté 

C'est pour cela que mon slogan politique pour être sûr d'être élu c'est :

- le changement, c'est comme avant !!!

(A scander plusieurs fois et très fort, c'est mieux) :ohyeah:

C'est comme les nouveautés Fender depuis 30 ans : une réplique fidèle vintage... encore plus vintage que la nouveauté précédente...

 

 

Je déconne là, ne pas prendre au premier degré évidemment, mais tu as tout dit avec justesse @Sven. +1 👍

(Il est où le like de ta life pour ton algorithme Facebook et ta cloche d'abonnement YouTube ?)

Posted
Le 30/05/2024 à 13:47, Dmonweb a dit :

(Tais toi dmonweb, tais toi....). 

L'intermittence des vendanges, du BTP, dans la restauration... 

(Et merde...) :pardon:

On parlait d'intermittence du spectacle, mais je n'ai jamais dit qu'il n'existe pas d'autre intermittents de l'emploi, et ce sont d'ailleurs majoritairement des travailleurs précaires (cf l'annexe 4, régime spécifique de l'assurance chômage destinée au intermaires - dans le monde du spectacle ce sont les annexes 8 et 10).

Posted
Le 30/05/2024 à 09:28, Dmonweb a dit :

(il n'empêche que le mot chômeur -tel qu'il est utilisé en 2024 - et l'assimilation a un intermittent qui cherche des dates et doit gérer marketing et promotions, - job a plein temps - mais qui n'est donc pas considéré comme du "travail" me donne toujours envie.de taper des gens...

Alors oui, c'est donc officiellement un régime - et non un statut - mea culpa - je m'excuse pour le début d'incendie - et cela ce comprend très bien quand on imagine l'historique et une facilité administrative pour combler un manque a cette époque là...

 

mais les gros ba**rds qui se complaisent dans la confusion entre oisiveté  (j'en veux pour preuve la énième réforme du chômage) et un travail a multiples employeurs (parfois dépendant de la météo quand on élargit le domaine hors spectacle), dont les démarches ne sont - moralement ou sociétalement - pas reconnues...  me fera toujours vriller du cerveau...

Fiscalement oui, le régime existe bel et bien donc légalement aucun problème. 

 

 

Aucune leçon de morale a recevoir de gens qui n'ont jamais eu d'ampoules aux mains et dont le passé temps préféré et de faire bosser les autres. Je les conchie au plus au point avec tout ce que l'eau du Gange peut amener comme plaisirs inavouables.

 

 

Ce message ne concerne personne directement sur ce forum, entendons nous bien.... :)  mais cela précise la confusion du dessus et de mon état d'esprit général sur la détérioration de mots concepts, vidés de leur substance initiale, pour les faire rentrer dans une philosophie biaisée et chiasseuse.

 

 

Pour le fun, ce site, qui explique parfaitement qu' intermittent n'est PAS un statut...

Dans la première moitié du texte. 

Parce que dans la deuxième moitié, ils n'utiliseront QUE la définition "le statut d'intermittent".

Vu qu'il n'existe pas, ça coule de source, non ? 

 

C'est drôle la sémantique :jester:

 

https://www.hiscox.fr/blog/intermittent-du-spectacle-je-me-lance

 

 

Et tout va bien, on peut encore pour l'instant être une feignasse qui vit au crochet des autres par intermittence. (Je déconne bien sûr !)

Chuuut...! Calme toi... !

Biz ! 😘

Jusque là, j'avais préféré m'abstenir de répondre pour ne pas envenimer les choses...

Mais sache bien que, lorsque je disais..... ce que j'ai dit..... j'étais et suis encore tout à fait conscient qu'être intermittent , même si c'est qualifié de "chômeur", demande une très forte dose de travail personnel dans de multiples domaines, comme tu l'as si bien mentionné....... J'ai été intermittent pendant une dizaine d'années..... aujourd'hui, je cherche à le redevenir et comme je l'ai déjà dit, au bout de 8 mois de travail de groupe, nous commençons à voir un résultat concret (maquette enregistrée en studio en fin de semaine dernière et qui sera bientôt disponible à l'écoute.... j'en ferai part si vous le souhaitez 😉 )

8 mois donc de travail et très peu de dates.... je sais donc le travail que demande le fait d'être musicien.....

Si j'ai pu te froisser, j'en suis désolé et ce n'était en aucun cas mon désir !!

  • Like 1
Posted
Le 30/05/2024 à 12:29, gaille a dit :

@tonio : appliquer un tarif attractif ok, mais celui doit rester dans la légalité. Le garagiste va pas payer son salarié en dessous du smic pour pouvoir être attractif sur ses dépannages.

Ben là c'est pareil. Le minimum pour un musicien c'est 190€ (coût employeur, ce n'est pas ce que touche le musicien).

Je vends parfois mon groupe à tarif attractif (lieu où je sais qu'il y a peu de budget, lieu géographique où on est pas connu, promotion d'un nouveau projet, etc...), mais ce tarif c'est 200 balles par musicien, et je fais eventuellement cadeau de la loc de la sono, voir des frais de déplacement (ppur comparaison le reste du temps je vends à 300€ par musicien, hors frais de compagnie, hors frais de déplacement, hors location de la sono).

Après par contre tu deviens salarié par le lieu, donc tu as des comptes à rendre (lien de subordination). Pas d'obligation de résultat par contre.

Et je le répète, si les tarots légaux ne vous conviennent pas, ben tu proposes de jouer bénévolement (et donc defraiement au réel sur justificatif). Après, ya des lois qui encadrent le bénévolat aussi hein (qu'on oublie souvent).

Normalement c'est pas chacun fait comme il veut. Même si dans ce milieu ben c'est beaucoup le cas puisque beaucoup ne connaissent pas le cadre législatif, ou le connaissent mais s'en branlent car peur de contrôles.

Le problème est en partie là je pense, vous essayez de trouver des explications ou des solutions à des problématiques en partant sur des postulats erronés.

Après, je ne dis pas que ce système est idéal, mais il est ce qu'il est et il protège encore un peu un corps de métier. C'est certain qu'il n'est pas dans la lignée capitaliste et néo libérale, donc forcément ça coince par moment.

@Dmonweb : certes le patron de bar il veut vendre de la biere, mais il n'a pas à se foutre de la loi. S'il veut se servir d'un groupe de musique comme plus value pour son rade, ben il paye, point.

Ça me fait penser au food-court qui s'est monté par chez moi. Clairement les gars c'est des marchands de bières, ils sont pas là pour être philanthropiques, mais dès le début ils ont fait jouer des groupes. Et ils les payaient correctement et déclarés légalement (j'y ai joué 5 ou 6 fois) et ça leur a coûté du pognon, ya plein de soirées où c'étaient pas rentable, mais sur la globalité si, plus ou moins, et en tout cas ça a fait connaître le lieu. Depuis ils ont créé une vraie salle de spectacle. Maintenant, ya encore des groupes locaux qui jouent, mais ils font aussi venir des truc comme Ayo, Keziah Jones, MC Solaar, plus du stand up (des trucs connus). Et leur lieu c'est blindé de monde tous les jours. On peut leur reprocher plein de trucs, mais légalement ils sont dans les clous et ils respectent les artistes, et ils s'en sortent (très bien même je pense).

Moi je parle uniquement de démarchage commercial de manière générale. Que tu sois rémunéré en Guso ou au black, la démarche est la même : il faut adapter son "tarif" à son niveau de notoriété et potentiel commercial. 

De manière générale, si tous les groupes amateurs débutants ou pas, devaient demander minimum 190 Euros déclaré/Guso ou alors "proposer" une prestation bénévole avec tous les justificatifs de dépalcement, de consommables , consommation d'électricité pour les répèts, frais d'essence et d'obsolécence du véhicule, frais de repas; il n'y aurait absolument aucun concert qui se ferait et aucun groupe qui pourrait ne serait-ce que commencer à faire un concert.

Je ne sais pas ce que fait ton groupe mais entre 200 et 300 €/musicien, si c'est une presta groupe de bal/cover pendant 4 h, ça me semble effectivement tout à fait justifié. Mon groupe de 6 zicos qui jouent un set de 1h/1h30 de compo, ça ferait entre 1200 €uros et 1800 Euros. AUtant te dire tout de suite que personne ne nous fera jouer. Proposer une presta "bénévole" (je ne connais pas bine le principe je t'avoue) en justifiant de tous les coûts plus ou moins direct, on sait très bien que c'est impossible et que personne ne le fait. 

Du coup, je ne pense qu'il faille pour autant blâmer le groupe de compo "amateurs" de demander un petit cachet via une structure asso (quelqu'un a dit que c'était illégale apparemment, je le découvre même si ça n'a jamais poser le moindre problème avec toutes les structures d'état, associatives ou privées pour lesquelles j'ai jouées).

 

  • Like 1
Posted

Là je ne suis pas d'accord. Tu ne peux pas comparer au monde du travail uniquement quand ça t'arrange.

Si tu mets le monde de la musique et donc les groupes dans le monde du travail (et ça existe, musicien c'est un métier), et bien il y a des lois qui s'appliquent. Le code du travail, des conventions collectives, etc... toutes ces choses qui protègent les salariés.

Ton garagiste s'il décide d'adapter son tarif à son niveau de notoriété et son potentiel commercial, il va pas faire de la pub comme quoi il fait du black le temps de lancer son business.

Soi tu ranges la musique dans la case amateur (ça existe aussi), auquel cas et bien tu joues gratos et tes frais, oui. Car t'as un autre métier (ou des rentes peu importe) qui te fais gagner ta vie.

Pourquoi on devrait te défrayer pour tes heures de répètes, payer l'électricité de ton local ou ton investissement dans du matos ? C'est ton loisir, ça ne te sers pas à vivre, c'est juste ton choix. Le mec qui part tous les week end faire je ne sais quelle compétition sportive, c'est à ses frais (même souvent il paye pour ça).

Après, je ne dis pas tout ça pour cliver amateurs/professionnels, je trouve ce débat stupide (même s'il est clairement prégnant dans le milieu et que ça ne date pas d'hier).

Je mets juste au clair sur la législation, car j'en ai marre d'entendre toujours ces mêmes erreurs. Par exemple "un petit cachet d'amateur" dans le sens 300 balles sur facture d'asso pour le groupe, non, ce n'est pas un cachet. Un cachet c'est le nom donné au CDD d'un musicien pour sa presta. Là c'est une facture d'asso, pas un cachet. Après, sur quelle base facture l'asso et qu'est-ce qui se passe derrière c'est autre chose.

Justement le black ne me gène pas spécialement. C'est pas légal, mais bon, qui est tout blanc dans son monde ? Donc le garagiste qui fait du black me dérange pas, le musicien qui joue au black non plus, et le bar qui paie au black le groupe pas de problème. Ce qui m'emmerde c'est le patron de bar qui ne veut pas payer au black car lui veut pouvoir justifier sa sortie d'argent et donc demande la fameuse "facture d'asso" : mec tu veux pas la jouer légal, ben tu me payes sous le manteau, tu me demandes pas à moi de prendre tout seul le risque pour te couvrir toi. C'est donnant-donnant.

Mais faut reconnaitre que c'est malgré tout un beau bordel. Et je pense que ça aide pas à ce que les gens s'y retrouvent (tant les amateurs que les pros).

Et pour te répondre sur ce que fait mon groupe, en fait j'en ai plusieurs donc je ne vais pas tout t'énumérer. Mais les deux "principaux" sont :

- celui qui me fait le plus croûter : www.yellowbounce.fr ; j'y joue du banjo, on joue du vieux jazz et du swing et on s'inspire du répertoire de Bechet. Le tarif d'appel c'est 300 par tête, hors frais annexe. Et c'est le minimum légal (190€) dans certains cas précis et assez rare. Et même plein tarif, souvent on ne joue qu'1h30 (même si on a plus de 2h de répertoire).

- mon groupe de compo c'est Monsieur Peg (y'a un sujet sur lui sur OB si tu veux). On joue pas beaucoup car on est sur une musique cataloguée comme de niche (jazz de niche nous a t on même dit), alors que pourtant c'est très pop dans l'esprit. Et ben le coût plateau (hors technique et frais donc), c'est plus ou moins 1500€. Alors certes, si on jouait pour 200 balles on jouerai surement plus. Mais légalement on ne peut pas (et plusieurs dans le groupe qui risqueraient une radiation de chez polo). 😉 

Après je ne dis pas que tout ça me convient. J'essaie d'expliquer certaines choses :)

 

 

 

  • Like 3
Posted
Le 30/05/2024 à 14:46, P-Bass Boy a dit :

Si j'ai pu te froisser, j'en suis désolé et ce n'était en aucun cas mon désir !!

Et je m'excuse si en retour si dans ma réponse t'a brusquée. 

il y a des jours plus âpres que d'autres, au carrefour des mondes.... Je me trompe parfois de destinataire. 

Sorry.

Le 30/05/2024 à 14:16, gaille a dit :

On parlait d'intermittence du spectacle, mais je n'ai jamais dit qu'il n'existe pas d'autre intermittents de l'emploi, et ce sont d'ailleurs majoritairement des travailleurs précaires (cf l'annexe 4, régime spécifique de l'assurance chômage destinée au intermaires - dans le monde du spectacle ce sont les annexes 8 et 10).

Ça c'était purement de l'humour (de mauvais goût..) sur le travail au black... Il manque parfois une bière a boire ensemble et un sourire en coin sur un forum... :)

  • Like 1
Posted
Le 30/05/2024 à 17:45, gaille a dit :

Là je ne suis pas d'accord. Tu ne peux pas comparer au monde du travail uniquement quand ça t'arrange.

Si tu mets le monde de la musique et donc les groupes dans le monde du travail (et ça existe, musicien c'est un métier), et bien il y a des lois qui s'appliquent. Le code du travail, des conventions collectives, etc... toutes ces choses qui protègent les salariés.

Ton garagiste s'il décide d'adapter son tarif à son niveau de notoriété et son potentiel commercial, il va pas faire de la pub comme quoi il fait du black le temps de lancer son business.

Soi tu ranges la musique dans la case amateur (ça existe aussi), auquel cas et bien tu joues gratos et tes frais, oui. Car t'as un autre métier (ou des rentes peu importe) qui te fais gagner ta vie.

Pourquoi on devrait te défrayer pour tes heures de répètes, payer l'électricité de ton local ou ton investissement dans du matos ? C'est ton loisir, ça ne te sers pas à vivre, c'est juste ton choix. Le mec qui part tous les week end faire je ne sais quelle compétition sportive, c'est à ses frais (même souvent il paye pour ça).

Après, je ne dis pas tout ça pour cliver amateurs/professionnels, je trouve ce débat stupide (même s'il est clairement prégnant dans le milieu et que ça ne date pas d'hier).

Je mets juste au clair sur la législation, car j'en ai marre d'entendre toujours ces mêmes erreurs. Par exemple "un petit cachet d'amateur" dans le sens 300 balles sur facture d'asso pour le groupe, non, ce n'est pas un cachet. Un cachet c'est le nom donné au CDD d'un musicien pour sa presta. Là c'est une facture d'asso, pas un cachet. Après, sur quelle base facture l'asso et qu'est-ce qui se passe derrière c'est autre chose.

Justement le black ne me gène pas spécialement. C'est pas légal, mais bon, qui est tout blanc dans son monde ? Donc le garagiste qui fait du black me dérange pas, le musicien qui joue au black non plus, et le bar qui paie au black le groupe pas de problème. Ce qui m'emmerde c'est le patron de bar qui ne veut pas payer au black car lui veut pouvoir justifier sa sortie d'argent et donc demande la fameuse "facture d'asso" : mec tu veux pas la jouer légal, ben tu me payes sous le manteau, tu me demandes pas à moi de prendre tout seul le risque pour te couvrir toi. C'est donnant-donnant.

Mais faut reconnaitre que c'est malgré tout un beau bordel. Et je pense que ça aide pas à ce que les gens s'y retrouvent (tant les amateurs que les pros).

Et pour te répondre sur ce que fait mon groupe, en fait j'en ai plusieurs donc je ne vais pas tout t'énumérer. Mais les deux "principaux" sont :

- celui qui me fait le plus croûter : www.yellowbounce.fr ; j'y joue du banjo, on joue du vieux jazz et du swing et on s'inspire du répertoire de Bechet. Le tarif d'appel c'est 300 par tête, hors frais annexe. Et c'est le minimum légal (190€) dans certains cas précis et assez rare. Et même plein tarif, souvent on ne joue qu'1h30 (même si on a plus de 2h de répertoire).

- mon groupe de compo c'est Monsieur Peg (y'a un sujet sur lui sur OB si tu veux). On joue pas beaucoup car on est sur une musique cataloguée comme de niche (jazz de niche nous a t on même dit), alors que pourtant c'est très pop dans l'esprit. Et ben le coût plateau (hors technique et frais donc), c'est plus ou moins 1500€. Alors certes, si on jouait pour 200 balles on jouerai surement plus. Mais légalement on ne peut pas (et plusieurs dans le groupe qui risqueraient une radiation de chez polo). 😉 

Après je ne dis pas que tout ça me convient. J'essaie d'expliquer certaines choses :)

 

 

 

Pas de problème Gaille, la discussion est très intéressante, c'est tellement rare de nos jours de discuter sur le web sans tomber sur troll qui part en sucette parce que tout le monde n'est pa d'accord avec lui ! 😉

je ne compare avec le monde du travail, mon propos de départ était uniquement lié à la démarche commerciale qui est la même quelque soit le domaine à partir du moment ou il y a un échange d'argent. Le débat a dérivé en fait 😉 !

Etre un groupe "amateur" et jouer réellement gratos dans un bar n'est pas juste dans la mesure ou le bar va en sortir de l'argent, c'est normal qu'il y en ait un peu qui soit redistribué, c'est bien là la différence avec la pratique sportive ton tu parles (si t'arrives à placer ton tarif bien entendu). Lorsque mon groupe "facturait" via notre asso, l'argent est utilisé pour payer nos enregistrements ou du matos pour le groupe. Ce n'est pas un moyen caché de rémunérer les musiciens. Tu as l'air de dire que ça existe et dans ce cas effectivement, je ne trouve pas ça normal. Dans mon cas, et je pense que je ne suis pas le seul, c'est uniquement pour faire tourner l'asso du groupe et nous permettre de nous faire plaisir avec la musique, je n'en tire aucune rémunération. Nous nous sommes payés tout notre matos de groupe de cette façon : Sono, pied de micro, micros, cablerie ... etc ... 

J'utilise le mot "cachet" par abus de langeage car justement, je ne suis pas un pro !:D

Je pense que la différence entre "pro" et "amateur" se fait par la qualité de la prestation donnée, que ce soir des covers ou des compos d'ailleurs. Dans 90% des cas, y'a pas photo ! Les gros groupes de balluche ou tribute Band qui tournent sur le Sud-Ouest, ça envoie vraiment du lourd et c'est 5 divisions au dessus du groupe de cover qui fait 3 dates dans l'année (dont une chez la cousine du batteur toujours). 

  • +1 1
Posted (edited)

Tiens au sujet de l'Asso du groupe qui achète du matos. L'autre jour on en parlait avec mon batteur car je suggérait d'acheter je ne sais plus trop quoi (des lumières de mémoire). Mais il m'a fait une remarque, pas bête pour le coup. Si le groupe se sépare, fâcherie dirons nous, et que le gratteux par exemple dit :

mais moi je veux ma part de matos acheté, j'ai participé au truc, je veux ma part.. On fait comment ? La foire d'empoigne ? On lui file un retour ? Mais si c'est la rampe de leds qu'il veut... et que nous autres on veut pas...

 

Vous faites quoi vous dans ce cas ?

Edited by fbassman
Posted (edited)

Honnêtement y'a des amateurs qui jouent grave et des pros qui sont pas très bons hein :D

Je comprends ton point de vue, et j'imagine bien que tu ne fais pas du salariat déguisé, mais l'ursaff et l'inspection du travail eux ils le considèrent comme ça. Je dis pas que la loi est bien faite. Mais je défend ça comme un métier, et donc ça doit être rémunéré.  Selon moi les amateurs devraient être également rémunérés, en faite c'est un débat beaucoup plus large sur la notion de travail et la création de valeurs. Mais c'est trop vaste et important pour pouvoir en parler rapidement ici.

 

Edited by gaille
  • Thanks 1
Posted
Le 30/05/2024 à 18:24, fbassman a dit :

Tiens au sujet de l'Asso du groupe qui achète du matos. L'autre jour on en parlait avec mon batteur car je suggérait d'acheter je ne sais plus trop quoi (des lumières de mémoire). Mais il m'a fait une remarque, pas bête pour le coup. Si le groupe se sépare, fâcherie dirons nous, et que le gratteux par exemple dit :

mais moi je veux ma part de matos acheté, j'ai participé au truc, je veux ma part.. On fait comment ? La foire d'empoigne ? On lui file un retour ? Mais si c'est la rampe de leds qu'il veut...

 

Vous faites quoi vous dans ce cas ?

Ca fait partie des problèmes. En soi ça appartient à l'asso, pas à ses membres. Donc ça reste sur l'asso, et si elle est dissoute ben faut voir la législation sur la dissolution d'asso.

  • +1 1
Posted
Le 30/05/2024 à 18:24, fbassman a dit :

Tiens au sujet de l'Asso du groupe qui achète du matos. L'autre jour on en parlait avec mon batteur car je suggérait d'acheter je ne sais plus trop quoi (des lumières de mémoire). Mais il m'a fait une remarque, pas bête pour le coup. Si le groupe se sépare, fâcherie dirons nous, et que le gratteux par exemple dit :

mais moi je veux ma part de matos acheté, j'ai participé au truc, je veux ma part.. On fait comment ? La foire d'empoigne ? On lui file un retour ? Mais si c'est la rampe de leds qu'il veut... et que nous autres on veut pas...

 

Vous faites quoi vous dans ce cas ?

Selon moi, le matos acheté appartient à l'assoc'. Donc si l'un des membres quitte l'assoc', il ne peut rien récupérer.

  • +1 1
Posted
Le 30/05/2024 à 18:24, fbassman a dit :

Vous faites quoi vous dans ce cas ?

il faut un règlement intérieur à l'asso, tu détailles toutes les règles mises en place ensemble dont la règle : tu te plie à la règle :D.

Si le règlement dit " tout membre démissionnaire laisse le matos à l'asso" et ben le gratteux il part avec rien.

Posted (edited)
Le 30/05/2024 à 18:46, samdav a dit :

il faut un règlement intérieur à l'asso, tu détailles toutes les règles mises en place ensemble dont la règle : tu te plie à la règle :D.

 

Sinon se référer à la règle numéro une alinéa 3 du règlement précédent.

:winner_first_h4h: - le domaine des dieux 

 

Le 30/05/2024 à 18:25, gaille a dit :

 Selon moi les amateurs devraient être également rémunérés, en faite c'est un débat beaucoup plus large sur la notion de travail et la création de valeurs.

Et un débat sur l'Art en général... Mes premières dates (1991 ?) on jouait gratos, on débutait, nous on voulait juste jouer. Rien d'autre.

Alors oui le patron du bar était content, on ramenait tous les potes du lycée, et nous on était des rock stars ... Et on pouvait boire nos premières bieres loin des parents en draguant des filles...

Sur les 4 du groupe, on est 3 a avoir persévérer, et on a réussi à en vivre (et moi j'ai embrassé ma première gonzesse la semaine dernière, il était temps ! 😅) et ce avec plus ou moins de réussite (ce mot n'a aucun sens pour moi).

 

J'y pense, un autre (très) bon plan pour jouer et voyager ce sont les ambassades de France : plusieurs de mes collègues sont partis en Inde, Afrique du Sud, Pérou... 

Je pourrais pas vous dire comment, mais les connexions culturelles entre pays, ça fonctionne pas mal.

Autre plan : les club Med. Pas payé, mais vacances aux frais de la princesse contre musique.

 

P.S : peut être a relativiser depuis l'invasion de pangolins...

Edited by Dmonweb
  • Haha 1
  • 3 weeks later...
Posted
Le 30/05/2024 à 13:13, Dmonweb a dit :



il y a 3 univers chez les zikos, on ne jouent pas tous avec les mêmes règles : les "amateurs", les "semi-pros" (intermittents); et les "pros" (qui ne sont plus intermittents depuis longtemps. entre 43 cachets obligatoires a 100 balles et un concert a 15000€... vous prenez lequel ?
 

Je ne suis pas d'accord avec ce classement. 

J evolue sur une scene tres pointue (post punk, noise, math rock) et qui touche un public passionné, dans le sens où ils achetent beaucoup de disques, voient beaucoup de concerts et, mais tres restreint. Par ailleurs, les salles susceptibles de nous accueillir sont plutôt rares et, pour compliquer le tout, nous ne faisons que de la compo.

Sur les musiciens de cette scene que je connais, seulement 2% à la louche vivent de leur musique et, pour beaucoup dont moi et les gars avec lesquels je joue (meme si l un d' entre eux en a vecu durant 10 ans) c est meme une reelle volonté  de ne pas en vivre. 

Ne pas vivre de sa musique, ca implique de tafer à côté pour bouffer, mais c est le choix d etre artistiquement sans entrave C est  faire le choix de se consacrer de maniere entière à un projet de création qui a du sens pour moi et mes potes, sans contrainte financière et sans avoir à se poser la question de savoir si ça en a pour l'auditoire.

Par conséquent, sur cette scène musicale, il y a enormement de musiciens très pros dans leur proposition (le regretté Steve Albini avec Shellac, ou encore l immense guitariste Duane Dennison de Jesus Lizard qui, dans le civil, est bibliothécaire à Nashville), mais qui  refusent la professionnalisation, voire, pour les plus engagés, à carrement chier dessus. Je n en suis pas là, mais je m en fous de faire des dates à peine défrayées si c est avec des gens qui partagent mon engagement. Je fais partie de ceux qui, je sais je vais me faire taper dessus mais j assume, qui pensent que le regime intermittent devrait etre réservé, hors techniciens, aux artistes créateurs,et non ouvert à ceux qui font uniquement de la reprise.

En ce qui concerne les salles, je peux aussi en parler puisque j'en ai dirigé. Le discours général chez les musiciens, c est de penser que les patrons de salles/clubs se font plein de blé sur le dos des artistes : Scoop, je vous assure que c est une bonne blague tres drôle...

Prenons l exemple du salaire de 300e/musicien : un groupe, c est en moyenne 4 membres, soit 1200 e, qu on multiplie par 2, parce que le plateau minimal pour un concert, c est 2 groupes. Donc, le post salaire musiciens = 2400 e.

Avec une entrée à 10e, il faut faire 240 entrées pour rentrer dans les frais. A ça, il faut rajouter les frais de structure ( tres élevés sur une salle avec une jauge de 250 sur Paris, surtout avec la nouvelle donne des prix de l'énergie), les salaires (3 salariés derrière le bar, 2 en sécu, un ingé son, 1 personne à la billeterie/vestiaire, sans compter le personnel s il y a des prestas de nourriture), et on peut rajouter d autres frais (promo,etc...). Je ne vais pas chiffrer, mais ca grimpe très très vite. 

En gros, je vous assure que ce n'est vraiment pas un métier grace auquel on s enrichit : avec l l'expérience, on staffe son equipe avec justesse en estimant correctement les jauges, mais ca arrive qu on se plante et, là, ca pique sévère sur le plan financier. Et je ne parle pas des investissements parfois colossaux exigés pour se mettre un etablissement aux normes ERP, les galeres récurrentes de voisinage,...

Je vous assure qu'il vaut mieux etre passionné et que c est bien plus rentable de faire de la progra DJ pour des soirées etudiantes ou des soirées karaoke...

 

  • Like 1
  • Thanks 2
  • Sad 1
Posted
Le 20/06/2024 à 19:50, Wonderbro le retour a dit :

Ne pas vivre de sa musique, ca implique de tafer à côté pour bouffer, mais c est le choix d etre artistiquement sans entrave C est  faire le choix de se consacrer de maniere entière à un projet de création qui a du sens pour moi et mes potes, sans contrainte financière et sans avoir à se poser la question de savoir si ça en a pour l'auditoire.

 Je fais partie de ceux qui, je sais je vais me faire taper dessus mais j assume, qui pensent que le regime intermittent devrait etre réservé, hors techniciens, aux artistes créateurs,et non ouvert à ceux qui font uniquement de la reprise

 

Alors concernant le point sur les intermittents, c'est le métier de musicien qui donne droit a l'intermittence. Heureusement que les artiste de compo ET non compo peuvent en bénéficier. Je préfère tirer tous le monde vers le haut que tirer tout le monde vers le bas. J'ai vraiment du mal avec l'approche, désolé. Je suis technicien sur un groupe de reprise. J'ai pas passé des jours a répéter, pourquoi je serai plus légitime a être intermittent que les musiciens ? Bizarre. ...

Et aussi, je connais des musiciens qui viveNT de la reprise, mais on un projet compo a côté. Leur taf 'alimentaire ' c'est de faire de la musique. C-est aussi une approche possible.

 

  • +1 1
Posted

Les orchestres symphoniques (philarmoniques, c'est la même chose au passant) font essentiellement des reprises pourtant, donc on vire aussi ? (réponse à Wonderbro mais pas si wonder que ça apparemment :p et pas vraiment "bro" des collègues musiciens aussi :p :p :p , rho c'est bon je taquine pataper ) 

Les reprises c'est l'énorme majorité des prestations musicales tous styles confondues. 

Posted
Le 20/06/2024 à 21:49, arbazer a dit :

Alors concernant le point sur les intermittents, c'est le métier de musicien qui donne droit a l'intermittence. Heureusement que les artiste de compo ET non compo peuvent en bénéficier. Je préfère tirer tous le monde vers le haut que tirer tout le monde vers le bas. J'ai vraiment du mal avec l'approche, désolé. Je suis technicien sur un groupe de reprise. J'ai pas passé des jours a répéter, pourquoi je serai plus légitime a être intermittent que les musiciens ? Bizarre. ...

 

Premier point : je me suis mal exprimé, quand je dis "hors technicien", c est que je n en parle pas, je n ai pas d avis sur la question. Je ne parle que des musiciens et, oui, je fais un distingo tres clair entre ceux qui créent et ceux qui reprennent Moi, ce qui me parait bizarre, c est que des artistes qui essayent de gagner leur vie en composant et developpant leur propre répertoire original et des musiciens qui gagnent leur vie en reproduisant en concert le répertoire composé par d' autres sans autorisation et sans leur reverser directement de royautés sur le revenu qu ils tirent de ces reprises bénéficient des mêmes droit. Je peux développer, mais c est pas le sujet du topic.

Je reviens sur le sujet en complétant mon point de vue sur les salles : un patron de bar, meme s'il est passionné, est avant tout un gars qui a investi beaucoup d'argent dans son affaire et qui a beaucoup de responsabilités (salaires, factures,...). Quand on est dans une grosse agglomération et/ou qu on a les bons reseaux et canaux de com , on peut prendre des risques dans la prgrammation parce qu on a la possibilité de trouver le public et , ainsi, ne pas mettre en péril son entreprise.  Un patron de bar qui ne bénéficie d aucun de ces points, il y a toutes les chances qu'il ne prenne aucun risque, a fortiori si le groupe inconnu qui le demarche vient de plus de 100 km (ce qui signifie qu'il n'y aura meme pas l'effet "les potes vont venir").

Mon conseil, si vous voulez trouver des dates : rapprochez vous des assos de passionnés qui programment un peu partout en France. Vous ne serez peut-etre pas déclarés mais vous jouerez dans de bonnes conditions, dans des lieux cool et devant un public motivé.

Posted
Le 20/06/2024 à 22:38, Kamiko a dit :

Les orchestres symphoniques (philarmoniques, c'est la même chose au passant) font essentiellement des reprises pourtant, donc on vire aussi ? (réponse à Wonderbro mais pas si wonder que ça apparemment :p et pas vraiment "bro" des collègues musiciens aussi :p :p :p , rho c'est bon je taquine pataper ) 

Domaine publique. On n est pas du tout dans le meme sujet sur la retribution des ayant-droits, et maitriser Bartok et reprendre U2, c est pas nom plus la meme saucisse... 

 

Posted

Cela reste des reprises, au sens littéral, domaine publique ou non, donc pas de la création, mais comme c'es tdu classique ben socialement parlant c'est valorisant, la France, Versailles toussa .

Houlà sur la dernière pensée c'est un autre débat, je ne suis pas pour la hiérarchisation de l'art à un certain degrés, pas comme notre torche cul d'Onfray qui a viré sévère. 

Posted
Le 20/06/2024 à 19:50, Wonderbro le retour a dit :

Je ne suis pas d'accord avec ce classement. 

 

Je vois pas en quoi je dis l'inverse... 🧐

Bien au contraire...!

Je fais juste une petite distinction entre un intermittent et Johnny ou CloClo, qui ont pas du le rester longtemps ... Ni les zikos avec eux d'ailleurs.

Faut être maso  passé un certain chiffres d'affaires pour le rester, mais il faut reconnaître que c'est un bon tremplin pour éventuellement y arriver. Ne serait ce que par les expériences que ça appelle et qu'on apprend pas en école de musique.

Et il y a également des amateurs BEAUCOUP plus pros que pas mal d intermittents... 

 

 

J'entends par "pro" la faculté de pouvoir bouffer a la fin du mois et de tourner dans les plus grandes salles avec des artistes reconnus. Ou juste connus. Pas l' intermittent que j'ai été quoi.

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Reply to this topic...

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...