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Doit On "parler" À Nos Instruments Pour S'y Attacher ?


L'Oil

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Nous lisons ici et là au fil des conversations au sujet de notre instrument favori que le bois est "vivant"... A l'heure où nous nous demandons si les animaux ont une conscience, où la prise en compte de leur douleur, de leur devenir, est réelle, je me demande s'il ne doit pas en être de même au sujet du bois mort... que l'on dit "vivant"... une fois coupé, séché, façonné et ré-assemblé en basse !!

Vous qui baptisez vos basses, vous qui parlez de mojo, de vibrations quasi sorties d'un corps (en aulne, frêne et autres essences moins ordinaires...) j'aimerais que vous participiez à ce sujet en donnant votre avis.

Elles "percent le mix", elles "déboitent", elles "cassent le slip", elles "sonnent à mort", elles ont "des manches rapides", elles "ne pardonnent rien", elles devraient être "exposées au salon du X" tellement leurs manches sont incroyables et droits comme des phares....

On parle donc, en les personnifiant, d'être quasi vivants... faits de bois "mort"... mais vivant... on ne sait plus à force !

J'avoue qu'il m'est souvent arrivé de penser ou d'imaginer certains d'entre nous en train de dire des choses comme celles ci à leur instrument :

"Pourquoi avec moi tu ne sonnes pas comme il a dit "machin" ?"(vous pouvez mettre le pseudo qu'il vous plaira ici !)

"Pourquoi, alors que tu ne "pardonnes rien" tu ne te rebelles pas contre moi qui suis infoutu de "faire honneur" à ta lignée prestigieuse de Custom Shop de la world company Findus ?"

"Est ce que tu vas te décider à percer le mix petite garce ?!!!! ils disent tous que tu le fais presque instinctivement ?"

"Tu ne pardonnes rien mais tu supportes de passer de mains en mains aussi vite que l'éclair et parfois plusieurs fois pour revenir au point de départ ? Tu vas bien ??? Révolte toi voyons !!!"

"Est ce que je suis en train de parler à ma basse ???? "

:mf_laughbounce2:

Paradoxes et contradictions... on sacralise mais on consomme comme des mouchoirs en papier.

Au delà de ces petites divagations liminaires, je me demande jusqu'à quel point nous ne sommes pas complètement endormis par la consommation de matériel et dans quelle mesure ce que j'appelle la mise en place d'une "relation affective avec notre instrument" n'est pas défaillante voire absente... Et je me demande également si la vérité ne réside pas dans l'acceptation d'être satisfait un fois pour toutes par ce que l'on possède et qui nous donne finalement entière satisfaction (bien qu'on cherche toujours à se prouver le contraire)... ?

Que la modération déplace ce sujet où elle le souhaite si je suis hors champs.

Edited by L'Oil
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Le relation affective va dépendre de comment la personne considère son instrument. Si c'est plus qu'un simple outil pour réaliser une tache donnée, alors oui, la relation affective peut entrer en jeu. En revanche si la personne ne considère sa basse que comme un outil justement, là c'est différent. Il est dès lors plus simple, malgré la satisfaction que peut t'apporter ton instrument, que tu sois poussé de manière volontaire ou non (contexte pro par exemple) a devoir aller voir ailleurs et chercher/trouver l'outil qui correspondra mieux à ce qu'il doit en faire.

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Oui mais justement ils n'en ont pas qu'un, ce qui permet déjà d'avoir plus de flexibilité quand ils ont un travail donné à accomplir. Et ce ne sont peut-être pas non plus les premiers qu'ils avaient acheté. Ils ont peut-être été dans une démarche similaire au GAS avant de trouver justement l'ensemble des outils qui leur plaisaient.

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Oui, la limite est plus floue, je m etais fait la reflexion lorsque j etais petiot au musée du compagnonnage alors que j etais tombé en arrêt devant un marteau de charpentier dont le manche portait en creux les marques des doigts et de la main laissé par son propriétaire.

Magnifique et magique à la fois.

parlant déjà à mon chat, je n en suis pas à ca prêt...

je lui parle régulièrement et comme on se connait bien, lorsqu elle ne couine/râle pas, elle se permet des repo nses blessantes comme quoi, ce jour ĺa j avais les doigts goure ou que je pensais à autre chose.

Bref, passionnel et déraisonnable :)

Edited by garcimore
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Vous qui baptisez vos basses, vous qui parlez de mojo, de vibrations quasi sorties d'un corps (en aulne, frêne et autres essences moins ordinaires...) j'aimerais que vous participiez à ce sujet en donnant votre avis.

En fait, je ne dis rien de tout ça mais je vais participer quand même. Une basse, pour moi, c'est un instrument (au sens premier du terme). Un outil. Basse = bois + cordes + micros. On peut aimer un instrument, parce qu'on aime le son d'un instrument ou le confort de cet instrument, mais honnêtement, ce sont des caractéristiques que l'on peut retrouver ailleurs, sur d'autres instruments.

Alors, à moins que cet instrument ait une valeur sentimentale parce qu'offert pour un annif ou ce genre de chose.., ça reste - comme son nom l'indique - un instrument.

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Souvent tout part d'une notion bêtement ergonomique de confort.

Des boutons bien placés. Un manche aux cotes compatibles à son anatomie. Un équilibre en sangle particulièrement juste. Un potard qui réagit d'une façon qu'on aime.

Ce confort physique se transforme en confort mental, en assurance.

Du coup, on trouve que cette basse est sécurisante, on est plus à l'aise, l'esprit un peu plus détaché des contraintes physiques de l'instrument. C'est l'équivalent du "mon fusil c'est pas le meilleur mais c'est le mien !!" des anciens militaires !

.... et on termine par dire n'importe quoi ("elle craque le slip", "elle pardonne tout"....) :D

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Un instrument pour véhiculer de la MUSIQUE, un vecteur d'émotion tout de même non ? Je fais une différence entre un cure dents qui est un outil et une instrument de musique... même si je suis sûr que l'on doit être capable de faire du son avec un cure dent !

L'ergonomie oui c'est un fait exact mais c'est une donnée assez objective bien que propre à chacun. Le reste me semble plus opaque et complexe.

Le mojo... la part de valorisation que cela procure, le "must have", le mythe...

C'est pour cela que je "m'insurge" depuis quelques temps (pour l'instant en silence, quoique là je m'exprime) à l'encontre de ce que j'appelais plus haut la "consommation" résumé d'une manière assez claire par le terme GAS qui évoque tout de même une forme de pathologie.

Cela ne rend pas service à "la cause", à moins de faire de la MUSIQUE avec les instruments qui tournent... voyez ?

Edited by L'Oil
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J'aime bien ma basse, j'aime bien ma contrebasse. Elles sonnent bien, sont confortables et plutôt jolies à regarder. J'y suis habitué et j'ai pas envie de jouer sur autre chose. J'y suis attaché car j'ai fais une bonne partie de ma vie musicale avec. Si quelqu'un essaye de me les casser/voler, il y a une probabilité assez élevée pour qu'il se prenne un marron. Je refuserais à coup sûr une forte somme d'argent en échange de ma basse.

En bref, j'aime bien mes instruments car ils sont à la fois fonctionnels (au sens d'outil), beaux et qu'ils ont une histoire commune à la mienne.

MAIS ! Je ne vais pas leur parler. Faut pas déconner non plus :D. Je parle aux humains, à certains animaux, mais certainement pas à des objets, fais de bois (aussi vivant soit-il), de plastique et de métal.

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J'aime bien ma basse, j'aime bien ma contrebasse. Elles sonnent bien, sont confortables et plutôt jolies à regarder. J'y suis habitué et j'ai pas envie de jouer sur autre chose. J'y suis attaché car j'ai fais une bonne partie de ma vie musicale avec. Si quelqu'un essaye de me les casser/voler, il y a une probabilité assez élevée pour qu'il se prenne un marron. Je refuserais à coup sûr une forte somme d'argent en échange de ma basse.

En bref, j'aime bien mes instruments car ils sont à la fois fonctionnels (au sens d'outil), beaux et qu'ils ont une histoire commune à la mienne.

MAIS ! Je ne vais pas leur parler. Faut pas déconner non plus :D. Je parle aux humains, à certains animaux, mais certainement pas à des objets, fais de bois (aussi vivant soit-il), de plastique et de métal.

Je partage ton avis, pas grand chose à dire de plus... :D

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Je suis aussi de l avis de Cagneu évidemment.

Pour autant je continue de poser la question de la relation à l instrument... Objet ? Outil ? Faire valoir ? Accessoire ? On échange avec cette ... chose ? On s'y attache ou pas ?

Tout à la fois ou on hiérarchise ?

Mon postulat actuel est que sans rapport "affectif" avec sa basse ou son instrument de musique en général ça ne peut vraiment fonctionner.

Et j imagine que dans une relation on communique.

Et pour aller plus loin je me demande ce qui peut se dire ?

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...Mon postulat actuel est que sans rapport "affectif" avec sa basse ou son instrument de musique en général ça ne peut vraiment fonctionner...

Pour moi c'est une évidence... et le sujet est très intéressant mais ça s'arrête à un très bon entretien, presque quotidien, de mes instruments, même s'ils sont très basiques pour la majorité des bassistes... enfin c'est la moindre des choses en retour et le respect des instruments, à mon sens.

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Un instrument pour véhiculer de la MUSIQUE, un vecteur d'émotion tout de même non ? Je fais une différence entre un cure dents qui est un outil et une instrument de musique... même si je suis sûr que l'on doit être capable de faire du son avec un cure dent !

Oui, tout à fait, un instrument pour véhiculer de la musique. Pour moi, le GAS est davantage lié à une "possibilité" financière de se créer des occasions de tester du matos, le coté affectif n'entre pas en ligne de compte. Evidemment, plus on teste de matos, plus il est probable de tomber sur un instrument plus à meme de véhiculer de la zik..

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Paradoxes et contradictions... on sacralise mais on consomme comme des mouchoirs en papier.

Au delà de ces petites divagations liminaires, je me demande jusqu'à quel point nous ne sommes pas complètement endormis par la consommation de matériel et dans quelle mesure ce que j'appelle la mise en place d'une "relation affective avec notre instrument" n'est pas défaillante voire absente... Et je me demande également si la vérité ne réside pas dans l'acceptation d'être satisfait un fois pour toutes par ce que l'on possède et qui nous donne finalement entière satisfaction (bien qu'on cherche toujours à se prouver le contraire)... ?

Que la modération déplace ce sujet où elle le souhaite si je suis hors champs.

Je ne cherche plus l'instrument meilleur que celui que j'ai déjà. La consommation d'instrument me stimule. J'avoue que je n'ai pas de relation affective avec mon/mes instruments même si parfois la découverte d'un son nouveau que je ne connaissais pas encore pas me touche. La quête de l'instrument parfait pour mon groupe est terminée. c'était un prétexte pour le gas. maintenant plus de prétexte, je gas, je découvre, je goûte, je compare, je succombe à la diversité des goûts de chacun pour tel ou tel instrument. Il faut que j'essaie.

Edited by gargouill
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Moi j'ai des relations affectives avec mes instruments. Je les aime, je les bichonne, et parfois ma copine est jalouse parce que je lui parle en jouant.

Chacun sa vision du truc, mais chacun de mes instruments a été un coup de coeur. Seuls ceux auxquels je n'étais pas réellement attachés sentimentalement sont partis.

Par exemple, je sais que ma modulus hollowbody, elle pourrait partir un jour. La bleue, hors de question. Idem pour Ignis, sauf si c'était repartir chez son papa. Idem pour la Leduc, à laquelle je suis vraiment attaché (même si elle a quelques soucis actuellement). Bref.

Pour moi y'a un truc organique avec mes instruments. Je les aime certains plus que d'autres, mais certains ne partiront jamais, parce que justement, ils ont ce je ne sais quoi qui fait que j'y suis attaché (une histoire, un son, quelque chose). :)

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Je ne parle pas à mes basses, ce sont des instruments, des outils. Mais j'entretiens avec ma bb2024 une relation toute particulière, c'est MA basse, elle ne sera jamais à quelqu'un d'autre de mon vivant, il y a quelque chose de plus que le rapport homme/objet/outil, c'est pas de l'ordre du vivant, c'est autre chose, du coup elle est hors gas.

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