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Concerts - Vous aussi vous galérez?


guyal

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Je fais le distingo entre pro (qui vivent de la musique, intemittents ou pas, comme les stars grand public dont tu parles) et les amateurs ( ceux qui ont un taf pour ne pas dependre du revenu de leur musique, et qu ils jouent à la fête de la musique 1 fois par an où qu ils fassent 60 dates).

Dans la categorie des amateurs, il y a pléthores d artistes relativement connus qui auraient pu, au moins durant une période, vivre tres decemment de la musique mais il ne l ont pas souhaité. A titre d exemple, on peut parler de Didier Wampas, qui a durant toute sa carrière gardé son poste à la RATP.

Si je fais le distingo entre les deux situations, c est qu'à de nombreuses reprises j ai eu le debat avec des intermittents et, à chaque fois, ca finit de la meme façon : on se fait accuser, nous les amateurs, de "tuer le game" en acceptant des cachets ras des paquerettes qui ressemblent plus à un vague defraiement au black. Je comprends tout à fait l argument, mais quand on a, tout en etant amateur éclairé et DIY, une demarche pro de compo, d arrangement et d enregistrement, on peut aussi avoir le droit de jouer comme on veut. 

La situation sur Paris est tellement complexe ( toujours moins de salles pour toujours plus d artistes) que si on commence à fixer des conditions, autant tirer un trait sur la possibilité de faire des dates. J ai choisi mon camps : le cachet est secondaire, ce qu on veut, c est jouer. 

Soyons objectifs, hein : on connait tous des histoires de groupes intermittents qui envoient 120 date/an mais qui, pour obtenir le regime, ont des deals avec des salles subventionnées  qui leur sortent des cachets. Ca aussi, c est la réalité. Bien malheureusement.....

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Perso j'ai arrêté d'accompagner des chanteurs variété ou groupes de reprises pop rock , ça me dégoûte littéralement, j'ai pas commencé la musique pour ça , j'y allais à reculons , et j'étais même soulagé quand une date était annulée x)

Pas de surprise tu sais comment va se dérouler le concert , la marge de manœuvre est hyper restreinte , et dans la majorité des titres pop rock variété i l'est difficile de rajouter sa patte sans entraver le morceau, j'avais vraiment l'impression d'aller à un taf ennuyant à souhait .

À vrai dire les reprises c'est l'opposé de mes besoins et envies d'expression artistique (si je puis dire) . 

Et pour re répondre au sujet, les reprises c'est pas la voix unique aux concerts , loin de là, un cover pop rock jamais de la vie j'irais l'écouter mais un cover Sly and the family stone ? Ben oui, affaire de préférence culturelle . Ceci étant j'irais plutôt voir un groupe de création , car la création c'est la vie ou inversement ^^

Donc je comprends ta position , mais n'es tu pas gérant de bar aussi ? Je me souviens d'un post où tu écrivais ne pas prendre de groupe mais préfèrer les DJ ou duo ? 

 

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Pour te repondre :

- j ai accompagné des artistes (dans un esprit de groupe, mais avec un seul compositeur) il y a une trentaine d années, et c est pas du tout ma came.... pourtant, c etait de la musique que j aimais ecouter, mais je m emmerdais à la jouer. Je n ai jamais fait de groupe de reprise, pas pour moi. Mon truc, c est la compo et le travail en groupe.

- sur la programmation, j'ai préféré de tres tres loin faire jouer des groupes, de preference des gens qui ont des difficultés à trouver des salles : genre des trucs bien saturés, souvent militant et qui me plaisent (post punk, noise, garage, punk, hardcore,  pop 60's, ...), le tout etant de maîtriser suffisamment ta programmation pour garder un niveau de rentabilité acceptable. J ai travaillé principalement avec des assos qui me proposaient des plateaux. Aucune censure de ma part, si ce n'est sur les idees véhiculées : toute forme de racisme, antisemitisme, islamophobie, homophobie,etc... proscrites. Tres franchement, les soirées BDE / DJ, j en ai organisé, mais non merci : c'est tres rentable, certes, mais pas mal de problemes de produits qu'ils essaient de passer à la fouille, tu dois faire la police dans les chiottes et passé minuit, les filles se font emmerder par les mecs lourds. Pas mon truc.

mais je comprends tout à fait que les patrons de bar/club privilegient ce type d événement : plus simple à organiser et moins de risque financier.

si tu veux en savoir plus, tu peux mater le reportage dont voici le trailer, ils parlent d ESSPace, la salle dont je parle 

 

 

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Le 20/06/2024 à 19:50, Wonderbro le retour a dit :

Je fais partie de ceux qui, je sais je vais me faire taper dessus mais j assume, qui pensent que le regime intermittent devrait etre réservé, hors techniciens, aux artistes créateurs,et non ouvert à ceux qui font uniquement de la reprise.

 

 

Je ne te comprends pas trop, l'intermittence c'est lié au fait de donner régulièrement des spectacles, ce n'est pas lié à la nature du spectacle, sinon on est plus dans une démarche de soutien à la création et à la diversité culturelle, comme un genre de bourse conditionné à la régularité des prestations. Ce genre de soutien est souhaitable, mais ça me paraît loin de l'esprit purement statutaire de l'intermittence. (de ce que j'en connais).

En plus pour pousser le bouchon il y a des reprises créatives et des compo sans aucune nouveauté. 

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C est mon point de vue, je ne demande à personne de le partager.

On ne va pas avoir le debat par ecrit ici, trop de paramètres sont à prendre en considération. Mon point de vue, concernant les musiciens, est celui-ci :

- il est bien plus difficile, chronophage et couteux de de developper un set live de compos par rapport à un set de reprises, qui peut etre developper quasiment sans répéts, uniquement du filage rapide et un peu de mise en place. Par ailleurs, il est infiniment plus compliqué de commercialiser un set de compos, a fortiori s il s'agit d un artiste phase de lancement de carrière ou dans un marché de niche, qu un set de reprises commerciales.

Je trouve donc inapproprié que les conditions d'obtention des statuts soient les mêmes pour les 2 catégories. Effet collatéral, ca n' incite pas à favoriser l'aide à la creation et ca devrait en être le but.

Je sais que ce que je dis peut être perçu comme étant choquant, facho (ce serait bien mal me connaitre...) ou favorable à l'abolition du statut, mais ca n'est absolument pas le cas, bien au contraire. 

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Je voulais juste comprendre. Ne nous facho pas 😉

ça ne me semble pas absurde en soi que les conditions diffèrent pour un groupe de baloche et un groupe de compos doom, le problème c'est que ça suppose quand même une sacrée paperasserie/ bureaucratie derrière, si t'as un set avec 15 compos, 8 reprises dont 4 transformées, mais que t'en a joué que 2 au Rendez-vous des amis samedi passé, ça devient tendu de faire ta déclaration, surtout si t'étais bourré.

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Oui plutôt que de remettre en cause l'intermittence, c'est plus une politique de subventionnement de la création a valoriser. Et a sûrement mieux repartir, faciliter l'accès. 

Les publics ne sont vraiment pas les même entre une fêtes de village payé par une collectivité et  qui satisfait la population du village. Et un public de concert d'un style ciblé et peu populaire (dans le sens qui attire une faible proportion de population)

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Le 22/06/2024 à 20:32, totorbass a dit :

Je voulais juste comprendre. 

👍🏻  si j ai pu éclairer un tant soit peu ta lanterne, c est cool.

Le 22/06/2024 à 21:27, arbazer a dit :

Oui plutôt que de remettre en cause l'intermittence, c'est plus une politique de subventionnement de la création a valoriser. Et a sûrement mieux repartir, faciliter l'accès. 

Les publics ne sont vraiment pas les même entre une fêtes de village payé par une collectivité et  qui satisfait la population du village. Et un public de concert d'un style ciblé et peu populaire (dans le sens qui attire une faible proportion de population)

Je ne remets absolument pas en cause l'intermittence, j exprime un point de vue sur les conditions d obtention du statut.

En ce qui concerne les dispositifs et subventions d aide à la creation, il en existe déjà pas mal, comme le FAiR. C est top, ca a le mérite d'etre là, mais bon... le but d'être professionnel, artiste ou pas, c est de vivre du fruit de son travail et non sous perfusion logistique et/ou financière, question de fierté personnelle, non? 

Le 22/06/2024 à 22:31, Dmonweb a dit :

La méritocratie... Tout un univers...

Le clignotant pour aller tout droit mérite t-il une subvention ?

Jolie phrase, mais un peu trop nébuleuse pour moi🤔 Tu peux m'eclairer, s'il te plaît ?

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Le hasard (ou le fait que j'ai toujours eu des instrus à la maison et que j'ai sorti mes gamins au théâtre, en concert, au Conservatoire, que j'ai joué devant eux dans la rue autant qu'en festival du swing à la techno industrielle, qu'ils ont trainé dans des bars de boeuf jazz/funk avec moi, qu'il connaissent l'équipe de la radio locale où je suis bénévole, et qu'on a des potes intermittents, qui sont des vrais artistes), veut que mes deux enfants veulent vivre du spectacle, l'ainé commence depuis deux an une carrière d' ingénieur son/régie plateau (licence pro, diplômes, informatique musicale au Conservatoire, très sérieux), et sa petite soeur veut devenir comédienne (16 ans, Cycle 2 de Théâtre, veut rester au Conservatoire et refuse de faire autre chose comme métier que théâtreuse... ah si, Animatrice en centre de loisirs parce qu'elle pour y faire des ateliers théâtre).

Par conséquent, dans ce topic, vos discussions et avis me sont précieux. 👍

A côté de ça, mon statut : amateur, je ne vis pas de la musique (pour X raisons) mais j'en fais régulièrement et dans différents contextes. Déjà, le constat : oui, trouver un lieu de concert c'est moins facile que dans les années 90. Bien sûr on était lycéens/étudiants, bien sûr c'était un "supplément sur le prix des consos" reversé au groupe, ou des biftons selon le patron, ou une association bienveillante qui nous programmait, rien n'était carré, mais on trouvait, les bars étaient open à plein de choses, et on avait du public dans notre petite ville de province, et les autres groupes aussi en avaient.

Cette remarque fait "vieux con", mais je ressens vraiment une différence quand on cherche à jouer sa musique.

Mon groupe de reprises peut trouver plus facilement que mon projet Free Jazz (qui l'eût cru ? 😅 ) mais dans mon trio de reprise on se rend compte que nous, amateurs, on essaie de nous payer à la ouanegaine. Depuis quelques années on veut des sous de base, que le mec nous donne des billets de sa poche (je sais, c'est pas bien 😐) ou que l'on passe par une structure qui va nous faire ça dans les clous, et quand on fait dans les clous ça coûte plus cher à l'organisateur du concert pour qu'on ait une rémunération correcte. Je ne vous apprends rien. Mais on a décidé de ne plus jouer pour 10 balles et un demi au fond du champ. Et on a des gens qui rechignent et on trouve pas vraiment souvent des dates.

Alors, oui, je vois partout que ça tire la langue. Mes copains pros ont des années derrière eux et ont construit une réputation, un réseau, ont plusieurs projets, sont reconnus, et remplissent les cases des formulaires. Mais même, entre les festivals qui se ressemblent tous, la crainte des voisins pour le bar, le manque de curiosité du public (parce que oui, des fois, c'est la faute du public qui veut du confort dans ses oreilles et ne s'ouvre pas trop à la nouveauté), ça galère plus qu'avant. Avec les copains jazzmen qui ont un super groupe de swing et de chansons, on a des anecdotes marrantes (enfin, marrantes... mieux vaut en rire) sur la tronche que tirent les gens qui veulent une ambiance au vin d'honneur quand ils voient la grille des tarifs selon le nombre de musiciens et le temps passé à jouer. J'ai même vu maintenant un bar qui n'offrait pas une seule consolation aux jammers qui montaient sur scène après un concert de jazz avec boeuf prévu à la fin : je sais qu'il n'est pas obligé mais c'est la première fois que je vois ça, le tenancier qui ne donne même pas un verre... quand le groupe dit "les amateurs vous pouvez monter sur scène" et qu'on prolonge la soirée pendant deux heures et que le patron engrange des tournées supplémentaires parce qu'on retient le public, ça m'attriste un peu. Heureusement c'est un cas unique, mais j'ai eu l'impression que ça veut dire des choses sur la considération que l'on a pour la musique vivante en général.

Bon, mon poste est brouillon mais ça tourne dans ma tête ces problèmes.

Edited by hugues666
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Non non 😁 je citais ça en exemple de manque de courtoisie même si rien n'oblige le patron à offrir une conso quand on fait "pouèèèèt" devant des gens qui hochent la tête en suivant la ride et en plissant des yeux vers la scène. 😄

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Je joue rarement en bar / restau mais j'ai remarqué qu'en l'espace de 10 ans l'open bar pour les artistes est de moins en moins fréquent. On voit de plus en plus de ticket boisson, enveloppe de 20 euros de conso pour la soirée, etc.

Quand j'etais plus jeune on ne se posait jamais la question 🤣

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Bon en Belgique c’est clairement la part belle aux groupes de cover et tributes.

Et je comprends les cafetiers et autres organisateurs. Si on met un groupe cover on a des dizaines voir centaines de gens qui se bougent alors que sur les groupes de compo c’est plus compliqué…

Mais pour autant, c’est clair que si on a déjà une petite fanbase de faite, qui se déplace et qui suit, c’est toujours mieux en tant que groupe. On avait ça avec mon dernier groupe de compo, et c’est vrai que le nombre d’abonnés et de likes sur nos clips et réseaux sociaux avaient quand même fait quelque chose pour aider à ce qu’on nous programme… mais c’est quand même souvent la galère si tu n’as pas directement un gros tourneur ou des connaissances dans le métier qui veulent bien t’aider à tourner et trouver des dates… 

‘Et pour les cachets, avec mon groupe de reprise Coldplayers, on ne joue pas pour moins d’une certaine somme, et les organisateurs sont toujours contents de ce qu’on fait… faut dire certains groupes de cover réclament dans les X.000 euros en fonction de ce qu’ils font et ramènent, avec des grosses machines à cover qui sont vachement bien rodées, et full professionnelles. On est dans le milieu du panier et, si ça ne nous permet pas de vivre au vu du nombre de concerts qu’on fait, on a quand même de quoi faire en sorte de m’avoir permis de me rembourser de ma basse principale dans le groupe et m’acheter une spare en 2 ans d’existence, ce qui est déjà vraiment cool. :)

 

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La distinction entre covers et compos peut être floue, aussi. Ok, si on reprend un morceau connu à la note près, ça ce n'est pas de la compo. Mais quid d'un contexte jazz où à part le thème et la grille, tout le morceau est improvisé? Création ou reprise? :) Et un peu à mi-chemin entre les deux, mon groupe de soul & blues par exemple: on reprend un morceau connu, mais on le fait à notre sauce, en restant plus ou moins proches de l'original, mais les solos sont composés / improvisés par notre guitariste, notre batteur fait comme il le sent, et mes lignes de basse sont souvent différentes des originaux même si je m'en inspire plus ou moins fortement. Idem pour le chant: les paroles et l'air sont comme dans l'original, mais l'interprétation de notre chanteuse peut être très différente. Du coup, cover ou compo? Mérite-t-on une place sous le soleil? :)

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Si vous "reprenez" un morceau ( connu ou pas d'ailleurs ) dont la musique et les paroles ont été écrits par quelqu'un d'autre ( donc dont vous n'êtes pas les auteurs/compositeurs )   c'est de la reprise ( qu'elle soit note à note ou bien très personnelle ) mais pas de la composition , d'ailleurs tu le dis toi-même , vous interprétez le morceau original à votre manière .....que ce soit votre chanteuse ou encore les solos , la ligne de basse ... ect.....

A mon humble avis🙂

Slade😎

 

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Le 24/06/2024 à 14:49, Wonderbro le retour a dit :

@tonio et puis SRV, même chargé,  compe une mule, il jouait hyper en place sur un tempo bien carré. Par contre Jimmy Hendrix, même en studio,  ca flotte pas mal... Ca a son charme, mais ca devait etre coton pour le bassiste et le batteur🤔🤯

Ah c'est clair qu'il tenait la cocaïne comme personne d'autre sur terre !

C'est sur que Hendrix devait plus tournait au LSD a priori et le LSD, c'est pas l'ami du metronum :mf_rasta:

Edited by tonio
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Allez, je remets une pièce. 

Alors celle-ci on me l'avait jamais encore faite. Un bar me contacte par messagerie pour une date. Pas de bol on est pas dispo. Le gars me répond qu'il nous veut absolument dans sa prog, accepte les conditions et Il me propose plusieurs date. 

Je dis OK sur une.... et là plus de son, plus d'image. Je le rappelle 3 jours après.  Et il me dit "Ha oui, ha ben oui je sais plus faut que je regarde sur l'agenda,  parceque ça s'est rempli vite ce week-end. Je te rappelle". Et ce soir, SMS : "je t'ai pas oublié hein. Je te redis."

Bon.... j'ai du raté un épisode quelque part.

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