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Hello @redcarp Je vais être très débordé jusqu’à au moins fin novembre, mais en attendant il y a pas mal de vidéos sur le site du fabricant : https://audiosprockets.com/videos/ Celles avec contrebasse ne sont pas forcément les plus spectaculaires ni les plus intéressantes. Dans mon souvenir, dans celle avec un violon et un violoncelle tout en bas de la page, on entend assez bien le caractère acoustique et flatteur reconstitué par le préamp à partir d’une cellule assez détestable quand il est en bypass.
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Bonjour, C’est un peu un sujet de niche qui va intéresser surtout les contrebassistes, mais qui a potentiellement un intérêt pour tous ceux qui jouent d’un instrument acoustique amplifié avec un vilain capteur piezo. Le Gas tout puissant m’a conduit à acquérir récemment le préamp Tone Dexter II de la marque Audio Sprokets, et je pense que ça va changer mon rapport à la contrebasse amplifiée. Le principe est de faire une sorte d’IR de son instrument capté par 2 sources (un micro et une cellule), pour ensuite pouvoir restituer le son du micro en ne branchant que la cellule. Après avoir fait quelques échantillons avec différents micros dans différents placements, j’ai pu tester le système grandeur nature en concert sur une grosse sono et en répé sur des petites sonos, et aucun doute : sur un système FRFR ça marche super bien. C’est la première fois que je reconnais mon son, aussi bien à l’archet qu’en pizz et que je savoure la possibilité d’avoir un son crédible de micro statique sans le moindre risque de larsen. En revanche, Je n’ai pas encore trouvé de réglages convaincants pour jouer sur un ampli, mais cette question reste à creuser, d’autant plus qu’il y a pas mal de possibilités de réglages fins dans la pédale. J’essaierai de développer mon avis et de mettre éventuellement du son quand j’aurai plus de temps, mais suis curieux de savoir s’il y a ici d’autres utilisateurs de cette machine et si vous partagez le même enthousiasme sur sono, et les mêmes difficultés sur ampli…
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Hello @Etienne, tu l’as pêché ici même, c’est moi qui avais fait ça il y a quelques années pour mes élèves et qui l’avais partagé ici sur un sujet où ça me semblait répondre à des questions posées par un forumeur. J’avais aussi fait ce condensé ultra-condensé sous cette forme parce que ça été une révélation pour moi le jour où un prof m’a présenté les choses comme ça (en pensant en termes de familles d’accord dans l’harmonie fonctionnelle, avec des modes plus explicites que d’autres pour exprimer leurs contenus) et que je n’avais rencontré ça dans aucun bouquin. Pour revenir au sujet initial de @P-Bass Boy, je ne connais pas trop les bouquins récents sur l’harmonie, mais le plus nourrissant que j’ai eu entre les mains qui traite du jazz et des musiques improvisées, c’est « La partition intérieure » de Jacques Siron, aux éditions Outre-Mesures. Le genre de bouquin tellement dense que tu peux piocher des choses dedans toute ta vie ; tu lis un chapitre et tu as des pistes de travail pour plusieurs années… Ce que j’aime, c’est que ce n’est pas un livre qui donne des réponses toutes faites ou des règles à appliquer, mais plutôt un livre qui amène à se poser des questions sur le fonctionnement de la musique. Et les chapitres sur l’harmonie sont copieux.
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Merci, c’est super adorable de proposer ça, mais étant parvenu aux mêmes conclusions sur le conflit avec le son de génération, j’écrivais juste en mode partage d’expérience sur les spd. Initialement, le truc m’intéressait pour balancer des sons en quadriphonie. Entre temps, le projet a pris de l’ampleur (le dispositif compte une vingtaine d’enceintes) et j’utilise plusieurs sampleurs (RC300 et RC600 pour ceux que je dois déclencher aux pieds et SP404 quand je dois déclencher à la main). Les RC ont des sorties sub-out qui permettent de sortir sur 4 pistes, mais surtout on passe dorénavant par un logiciel de spatialisation qui est beaucoup plus performant et me permet de déléguer une partie des envois au régisseur son. Le spd ou ce qu’on peut faire avec des arduino et des footswitchs trouveront peut-être leur place dans un projet futur… Actuellement, je suis plutôt en train d’explorer les possibilités de la synthèse granulaire (je crois que je vais finir par gaser sur le GR Méga de Tasty Chips), et celles des pédales modulaires (le beebo de polyeffects et le Empress Zoia). J’ai de quoi m’occuper un moment avec tout ça. En tout cas c’est toujours un régal de lire tes contributions très détaillées. Merci pour tes partages d’expériences et au plaisir d’échanger sur tout ça !
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hello @glen, J’avais oublié cette histoire de threshold en écrivant hier (le problème de désaprentissage des machines quand tu en as trop que tu ne pratiques pas tous les jours), mais en effet ce que tu détailles là me rafraichit la mémoire : dans la configuration sensibilité à gauche threshold tout à droite, je crois bien être passé comme toi par des déclenchement erratiques et aléatoires causés par des mise en vibration de ce qui se passait sur le plateau à d’autres moments de la pièce… Et j’ai pu constater comme toi que les semelles dures marchaient plus clairement. De même les phalanges plutôt que la pulpe des doigts. Mais dans mon usage, impossible d’avoir un déclenchement à la fois fiable et discret, puisque les semelles dures ou les phalanges, c’est sonore. Je me dis qu’il faudrait peut-être réessayer avec une mailloche de timbale ou une batte de grosse caisse (on en revient à ta pédale déportée) mais dans tous les cas, j’ai du mal à imaginer que ces spd puissent être utilisés comme percussions digitales dans la vie réelle…
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Salut @glen Merci pour ce sujet comme toujours super documenté ! Je crois que le problème #1 est propre à toute la série spd. J’ai eu le même avec un spd1 wav, que j’utilisais comme sampler quadriphonique en utilisant la sortie casque comme pistes 3-4 (on peut charger des échantillons lus simultanément et routés indépendamment vers les 2 sorties stéréo main et phones). J’ai même renvoyé mon premier au magasin en me plaignant que le sélecteur de sensibilité ne marchait pas, avant d’en recevoir un autre identique. Mais comme c’était pour une pièce de théâtre où il fallait pouvoir lancer des sons en toute discrétion, la bestiole a été recalée et je ne la garde finalement qu’en spare. Elle me dépanne juste de temps en temps quand j’ai besoin d’avoir quelques son pré-enregistrés avec moi sans déployer d’artillerie lourde. Même si c’est très cher, le système de pédale déportée semblait intéressant… Du coup, le suspense reste entier. Tu nous diras comment tu résous tes problématiques sans gaser davantage ?
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Salut @Sorgen J’ai acheté il y a quelques mois celui de @bobmaerten, ici : et j’envisage de m’en séparer parce que je trouve qu’il souffle trop pour mon usage. Si ça t’intéresse, envoie moi un mp; je peux te le faire suivre aux même conditions (120€ fdpin). Sinon, le nouveau dual compresseur de chez Phil Jones permet aussi de faire du split spectral avec des fonctionalités très alléchantes sur le papier, mais n’a pas l’air encore commercialisé en Europe : https://www.pjbworld.com/cms/x2c/ Bonne soirée.
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Salut, En effet, le nouveau projet de JP est ici : https://www.kissbass.rocks
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Salut, Je pourrais bien être celui-là... En tout cas je suis tenté : la Gens Benz est un régal, mais en bon gaseur qui se respecte, il faut aussi que je lui trouve un cab qui marche bien pour la contrebasse. Tu l'as acheté neuf en 2023 ou il était déjà en deuxième main ? Dans le deuxième cas, tu connais son âge réel ? Je demande ça parce que sur les photos la moquette n'a pas l'air neuve, et sur le modèle actuellement commercialisé (le 212-IV, en circulation depuis 2020), c'est un tolex, avec un potar d'aspect un peu différent pour le réglage du tweeter. Bon, même s'il est plus vieux ce n'est pas rédhibitoire pour moi, et je vais avoir l'occasion de passer 2 fois par Troyes dans la première quinzaine de juillet. On voit la suite en mp ? Bonne journée !
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Hello, Je ne connais pas la cote de ces bestioles, mais une tête + Cab Eden pour 450€, ça ne me parait pas scandaleux si c’est en bon état : https://fr.audiofanzine.com/ampli-basse/eden-amplification/petites-annonces/i.3293207.html Et le même vendeur propose un petit markbass 2X8 à 420€. Ça semble très honnête.
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Hello @P-Bass Boy Outre ce qui t’a déjà été dit, il y a un aspect du tarif qui n’a rien à voir avec ta propre légitimité, c’est que les cours particuliers c’est un revenu précaire où l’élève/client peut s’évaporer du jour au lendemain, par dilettantisme ou bien si tu lui files du travail qui le sort de sa zone de confort et qu’il n’apprécie pas, alors que toi tu as immobilisé du temps pour lui… Rien que ça, ça a un prix et tu peux en discuter avec ton élève potentielle. M’est avis que si elle a envie de s’investir et que tu souhaites rester dans des tarifs pas trop cher, tu peux par exemple lui donner le choix entre une sorte de forfait à 100€ les 5 séances ou bien un truc à la carte à 25/30€ la séance. Ça ne serait pas scandaleux.
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Salut @mazzic Il y’a dans le différent avec ton guitariste le fait de mélanger des éléments de la balance (envoyer du son) avec le montage (installer et câbler). L’organisation décrite ci-dessus par @Sven et qui a amplement fait ses preuves fonctionnera tout aussi bien avec un sondier distinct du groupe. Pour moi : aucun son de façade pendant le montage, ça parasite la communication et ça fatigue les oreilles pour rien. Et je demande le rétablissement de la peine de mort pour les sonorisateurs qui mettent de la musique d’ambiance avant ou après un concert, mais c’est un autre débat. En termes d’ordre : -Placer les instruments encombrants (batterie, claviers….) et les objets lourds (amplis). S’il y en a, placer les retours pas encore nécessairement câblés, mais juste pour intégrer la place qu’ils vont occuper au sol. Vérifier que chaque musicien va avoir l’espace dont il a besoin pour jouer confortablement, et être en bonne connections visuelle et auditive les uns avec les autres. Quand tout est monté, c’est la personne qui sonorise qui prend la main et énonce ses besoins (en général un passage individuel pour chaque instrument, puis du collectif sur quelques ambiances très différentes). Même s’il est fréquent qu’on dégrossisse les retours en même temps que la façade, on ne peut les affiner et finaliser qu’après, parce que c’est la façade qui est prioritaire pour les gens et qui détermine le niveau global. Dans les petites et moyennes salles, il faut aussi avoir en conscience que le son des retours peut polluer ou modifier le son en salle. Il est souvent intéressant de se demander quel est le minimum d’information et de volume dont chacun a besoin dans son retour. Éviter la surenchère qui consiste à vouloir plus de ci ou ça, mais chercher au contraire ce qu’on peut baisser ou enlever…
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Salut @mazzic Il y’a dans le différent avec ton guitariste le fait de mélanger des éléments de la balance (envoyer du son) avec le montage (installer et câbler). L’organisation décrite ci-dessus par @Sven et qui a amplement fait ses preuves fonctionnera tout aussi bien avec un sondier distinct du groupe. Pour moi : aucun son de façade pendant le montage, ça parasite la communication et ça fatigue les oreilles pour rien. Et je demande le rétablissement de la peine de mort pour les sonorisateurs qui mettent de la musique d’ambiance avant ou après un concert, mais c’est un autre débat. En termes d’ordre : -Placer les instruments encombrants (batterie, claviers….) et les objets lourds (amplis). S’il y en a, placer les retours pas encore nécessairement câblés, mais juste pour intégrer la place qu’ils vont occuper au sol. Vérifier que chaque musicien va avoir l’espace dont il a besoin pour jouer confortablement, et être en bonne connections visuelle et auditive les uns avec les autres. Quand tout est monté, c’est la personne qui sonorise qui prend la main et énonce ses besoins (en général un passage individuel pour chaque instrument, puis du collectif sur quelques ambiances très différentes). Même s’il est fréquent qu’on dégrossisse les retours en même temps que la façade, on ne peut les affiner et finaliser qu’après, parce que c’est la façade qui est prioritaire pour les gens et qui détermine le niveau global. Dans les petites et moyennes salles, il faut aussi avoir en conscience que le son des retours peut polluer ou modifier le son en salle. Il est souvent intéressant de se demander quel est le minimum d’information et de volume dont chacun a besoin dans son retour. Éviter la surenchère qui consiste à vouloir plus de ci ou ça, mais chercher au contraire ce qu’on peut baisser ou enlever…
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Pourtant, @SJamon nous a dit dans son premier post : « Enfin quand je joue ça va, mais dès que je joue pas ça se met à hurler... ». Le noise gate n’est donc peut-être pas à exclure, et c’est cette phrase qui motivait ma suggestion. En tout cas ça s’essaie.
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Il faut régler le seuil de déclenchement (threshold) pour que ça laisse passer le son quand tu joues doucement, et que ça coupe quand tu ne fais rien. Les préréglages d’usines ne sont pas forcément adaptés à ton jeu ni à ton instrument.
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Hello, Pour rebondir sur la suggestion d’appareil anti-larsen de @Gouest, j’émets quelques réserves sur cette solution : 1° ça marche, oui, mais en bouffant du spectre et en altérant le son. 2°, ça traite le symptôme plutôt que résoudre le problème à la source. Il me semble que ce type d’appareil devrait être plutôt un outil de secours pour le jour où on rencontre le problème plutôt que quelque chose qui est systématiquement intégré au set normal. Si tu veux essayer, il y a quand même des fonctions anti-larsen dans certains petits préamps pas trop onéreux. Par exemple le zoom A3 offre la possibilité de détecter et d’annihiler 3 fréquences. Mais ça implique que les fréquences qui posent problème soient stables (et il faut les rescanner à chaque allumage). Est-ce que ton larsen est à hauteur fixe ou est-ce que ça se produit aléatoirement sur tout le spectre ? Si c’est juste quand tu ne joues pas, peut-être qu’un simple noise gate serait plus indiqué, non ?
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Et mon lien a l’air de planter mais ça ne doit pas être bien difficile à retrouver sur le site de la chaîne…
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Hello, Je ne suis pas spécialement fan de Kinga Glyk, mais peut-être que ça pourra en réjouir ici que de visionner ce concert avec bigbang sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/119037-000-A/kinga-glyk-frankfurt-radio-big-band/
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Quelle pédale de réverbe pour la basse ?
quatre-quartes replied to dbx80's topic in Effets, cordes et accessoires
Les soixante-huitards avaient raison : sous les pavés la plage ! C'est un sacré régal de ce forum, que de pouvoir se référer à des avis hyper pointus et hyper documentés comme le tien ici ! Merci @glen pour ce partage. -
Quelle pédale de réverbe pour la basse ?
quatre-quartes replied to dbx80's topic in Effets, cordes et accessoires
Salut @dbx80, La Strymon Bigsky vantée par @sansal a plutôt bonne presse pour ce que tu cherches, et j’ai l’impression qu’il en circule pas mal en occase, mais beaucoup plus cher. Il faut un sacré coup de bol pour la dénicher sous les 350€. Sinon, en également hors budget mais pas hors sujet, l’Intégral de Tasty Chips existe depuis peu en pédale (c’était auparavant un module eurorack pour synthé modulaires). Il s’agit d’une réverb à convolution qui peut traiter deux IR simultanément et peut passer progressivement de l’une à l’autre avec une pédale d’expression, et qui peut prendre n’importe quel fichier audio comme base de modélisation : autant dire que les possibilités créatives sont infinies. Mais je ne me suis jamais posé la question de ce que ça mangeait en graves ou en dynamique puisque je l’utilise plutôt comme effet outrancier. A l’occasion, je ferai des essais en prêtant plus d’attention à cet aspect et reviendrai en parler. Bonne recherche à toi. -
Bonsoir @redcarp, Nous sommes parfaitement d’accord ! J’ évoquais ce phénomène en réponse à @ygbass qui retournait la question initiale en interrogeant l’influence du son sur le bois plutôt que du bois sur le son, et dans ce processus qui touche la contrebasse, il s’agit bien de la mécanique vibratoire du son qui fait évoluer le bois.
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Voilà qui va forcément nous amener à aller jusqu’à examiner l’influence du bon sur le soi ! Mais si on fait escale sur le sujet de l’influence du son sur le bois, je suis presque porté à croire qu’elle est plus importante que la réciproque. Sur les instruments acoustique, c’est (là aussi sans fondement scientifique) quelque chose qui fait consensus : une contrebasse qui n’est pas jouée et ne vibre pas pendant longtemps va avoir tendance à s’éteindre, et un bon instrument neuf (on le qualifiera alors de « vert ») va devoir être joué pour que le son se fasse et s’épanouisse avec le temps. Même si c’est plus difficile à percevoir sur un instrument électrique, ça me plait d’imaginer que la manière et la régularité de sa mise en vibration contribuent à en façonner le son. De là à penser que c’est en partie la façon dont ils ont été joués qui fait que certains instruments vieillissent mieux que d’autres, il n’y a qu’un pas, que je serais tenté de franchir allègrement. Et pour revenir sous cet angle à l’influence du bois sur le son, j’ai quand même l’impression que dans tout ça, il y a avant tout la dimension de ce qu’il nous plait d’imaginer : on adore le son de tel ou tel alliage de bois avant tout parce que ça répond positivement à ce qu’on imagine et attend de ces bois. D’ailleurs, si j’étais fétichiste des pieds de micros —ça existe, j’en connais—, l’exemple de @LaGriffe ne suffirait pas à clore le sujet, car je pourrais sans difficulté soutenir et argumenter que tel pied sonne vraiment mieux que tel autre…
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Salut, Je vous livre le contenu d’un article paru dans le dernier numéro de la lettre du musicien à ce sujet (n° 577, page 58) : « L’ERREUR, C’EST D’ATTRIBUER UNE SONORITÉ À UNE ESSENCE DE BOIS » propos recueillis par Éloïse Duval Romain Viala, chercheur en mécanique à l’Institut technologique européen des métiers de la musique, tente de déconstruire les préjugés qui consistent à réduire la sonorité d’un instrument au bois dans lequel il est taillé. Pernambouc, ébène, grenadille ou palissandre : ces arbres qui poussent au cœur des forêts tropicales du Brésil et des savanes boisées de l’Afrique australe font, depuis quelques années, couler beaucoup d’encre. En cause : dans un contexte de raréfaction des ressources et de pression sur les écosystèmes, ces essences dans lesquelles sont taillés tout ou partie de nos instruments de musique sont de plus en plus rares, et leur commerce de plus en plus restreint par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites). Et si une partie du monde de la lutherie a déjà commencé à s’emparer de ces questions, en préférant aux essences tropicales traditionnellement employées dans la facture instrumentale des alternatives plus locales ou en se tournant vers des matériaux composites, les préjugés sur le rôle du bois dans la sonorité finale de l’instrument ont la peau dure. Ainsi, à l’ombre de son laboratoire, Romain Viala, chercheur en mécanique à l’Institut technologique européen des métiers de la musique (ITEMM), s’emploie à déconstruire ces a priori en se concentrant sur les caractéristiques mécaniques de la matière. La nature du bois joue-t-elle vraiment un rôle de premier plan dans la qualité sonore de l’instrument ? Romain Viala : L’erreur fondamentale est d’attribuer une sonorité à une essence de bois. Pour renverser ce préjugé-là, encore bien ancré dans l’esprit des musiciens et des luthiers, ma façon de procéder est celle de la recherche, en particulier en mécanique. Car si l’on veut vraiment comprendre la sonorité des instruments de musique, il faut s’attacher aux éléments qui agissent sur le son de l’instrument. Par exemple, sur les instruments à cordes, ce qui agit en tout premier lieu sur le son, ce sont les cordes. Comment et par quoi elles sont pincées, frottées ou frappées, ce sur quoi elles sont appuyées – à ce titre, la caisse de résonance, la table d’harmonie, l’assemblage vont jouer un rôle important. Viennent ensuite les caractéristiques des constituants, la forme de la table, son épaisseur, avec le cas des barrages pour la guitare, ou la voûte pour le violon qui ont une grande influence. Et seulement à la toute fin de cette chaîne, viennent les caractéristiques du bois dans lequel est taillé l’instrument. Le bois a donc une influence assez faible sur les mécanismes de production du son, et pourtant, dans l’imaginaire collectif, beaucoup sont encore persuadés que le bois arrive en premier. La nature du bois n’est pas non plus sans influence sur le son ? Bien sûr ! Même si le bois arrive tout au bout de la chaîne de production du son, il a quand même un rôle. Je questionne les préjugés qui consistent à faire dire à un luthier ou à un musicien, par exemple, qu’il préfère le palissandre car c’est le bois qui donne le bon son. Le tout sans preuve à l’appui – j’entends par preuve une expérience qui montrerait cela de façon significative, suivant les critères actuels de scientificité. Or, pour déconstruire ce préjugé-là, je prends le chemin à rebours depuis l’anatomie du bois, en m’attachant à ses propriétés mécaniques : sa densité, sa rigidité suivant sa direction, sa dureté et son amortissement. Ceci sur un grand nombre d’échantillons de bois. Et les résultats vont vous étonner : là j’ai sous mes yeux deux morceaux de même taille, issus d’un même frêne qui ne sonnent pas du tout à la même hauteur, ou encore un morceau d’érable attaqué par les champignons et un morceau de chêne qu’on ne saurait différencier à l’oreille. En revanche, je peux comprendre qu’un luthier préfère travailler un bois plutôt qu’un autre pour des raisons de stabilité par exemple, comme la grenadille pour les hautbois et les clarinettes, ou parce qu’un bois est plus droit, plus régulier et sans nœud, et ne menace pas de se briser à tout instant en le travaillant sous la tension des cordes. Il y a de nombreuses raisons de choisir des bois plutôt que d’autres, mais souvent, elles ne sont pas aussi « sonores » que l’on voudrait le croire. Pourquoi est-il important de changer de regard sur le rôle du bois dans l’acoustique ? Nous avons été habitués à avoir de la matière sur mesure, or maintenant qu’elle se raréfie, il faut changer de paradigme. À l’ITEMM, on tente de proposer des matières ayant des propriétés similaires à certains bois pour pouvoir s’en passer. On commence par proposer des alternatives locales, puis des matériaux composites, et enfin des bois stabilisés par injections si on doit atteindre des.propriétés vraiment uniques. Mais surtout, doit-on continuer, pour des raisons acoustiques peu voire pas prouvées, à exploiter coûte que coûte des espèces en danger ?
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Salut @KALMET, Outre le pedalplayground suggéré par @NewCalBassist qui te permet de visualiser ce qui tient sur ton Pedalboard, et outre les exemples psycho-dérangeants de tous les Onlybassiens qui branchent ensemble des pédales de dimensions différentes, tu peux aussi visiter cet outil proposé par Thomann : https://www.thomann.de/fr/stompenberg_devices.html Ça te permet d’écouter les pédales en trifouillant les réglages, soit à partir de boucles préenregistrées, soit à partir de ce que tu envoies depuis ta carte-son si ta connexion internet est très bonne. Ça peut être intéressant pour confirmer ou infirmer qu’e l’identité sonore d’une pédale va te plaire ou pas. Parce que c’est quand même de ça dont on parle, non ? Choisir de se faire un Pedalboard analogique plutôt qu’adopter un multi-effet numérique aujourd’hui, c’est faire le pari qu’on va obtenir une identité sonore plus ciblée et plus personnelles qui résultera d’un assemblage de choix (et souvent de longs tâtonnements avant de les finaliser)… Si tu cherches un truc immédiatement fonctionnel et tout terrain, pose-toi quand-même la question du multi-effets, qui à budget inférieur ou égal fera tout mieux que des pédales assemblées sur des critères de taille ou de marque. Si tu te lances dans la quête du Graal du Pedalboard qui te ressemble et qui délivre ton son rien qu’à toi parce que tu en as patiemment conçu l’assortiment, le marché de l’occasion est super intéressant parce que plein de gens passent au tout numérique et revendent leurs pédales en lot : tu peux trouver des pédales qui apportent des possibilités que tu n’avais pas envisagées de prime abord, tester différents ordres de branchement, identifier celles qui te paraissent nécessaires ou superflues, et peut-être seulement ensuite réfléchir au support et à l’ergonomie qu’il te faut pour les agencer ensemble… Prendre cette deuxième option s’apparente à un voyage au long cours avec une trajectoire en zig-zag, tandis que la première t’amènera à destination de manière plus directe, en différant le moment des questions, qui devraient arriver de toutes façons quand tu seras en situation de régler et utiliser tes effets en jeu… J’espère ne pas mettre trop le bordel dans tes idées et dans tes plans, et ce que j’énonce ici n’est qu’un avis parmi d’autres. Bon courage pour ta réflexion !
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J’ai trop gasé ces dernier temps, j’ai trop de basses, et je suis très faible pour résister aux tentations; alors c’est vraiment top si des gens comme toi se dévouent pour aller la voir (et éventuellement l’acquérir) avant que je prenne le risque de céder… Merci !