Caribou

Qu'est-ce qui t'impressionne ? Sans être fréquente, la dépose/repose d'une touche pour insérer un renfort ou une tige de réglage c'est une opération très classique dans un atelier de lutherie.

Ouais enfin si tu mets pas une chemise, t'auras beau changer le pickguard, tu auras toujours un son de merde. Plus sérieusement, sur le papier ça se tient et par exemple avoir le bout de la touche en contact ferme avec le corps plutôt qu'avec un petit espace, ça s'entend nettement. Cependant la touche n'est jamais complètement sectionnée, il en reste toujours quelques millimètres sous le trait de scie. Pour ma part je suis plutôt partisan d'une touche unie surtout parce que quel que soit le matériau utilisé pour remplir les rainures il finit toujours par s'user différemment du bois de la touche qui l'entoure, et ça peut occasionner à la longue de légères frises ; bon, une touche unie qui se creuse ça finit aussi par occasionner des frises mais ça vient moins vite. Comme suggéré plus haut, des repères de petites taille sur le bord de la touche (coté grave jusqu'à la douzième et coté aiguës ensuite, par exemple), ça garde l'essentiel de l’intégrité de la touche, et c'est joli.

Puisque tu fais une liste, je vends également du bois de lutherie, de manière irrégulière puisqu'il s'agit avant tout de gestion de stock plus que de vente permanente et régulière. Pas grand chose en ce moment mais je vais en rajouter sous peu : http://www.cherubin-luthier.fr/store Et pour les "vrais" marchands de bois de lutherie ne pas oublier les historiques Maderas Barber pour l'Espagne et Kauffer pour la France. En épicéa et érable le suisse Jean Marie Lehmann vend de la très haute qualité. http://maderasbarber.com/ http://www.kauffer.eu/ http://www.bois-de-resonance.ch/

C'est pas faux. Il ne faut pas oublier que si Fender (par exemple) a abondamment utilisé le tilleul, le peuplier, l'aulne et le frêne c'était avant tout parce que ce sont des bois facilement disponibles, qui fournissent des plateaux larges, droit de fil et sans trop de noeuds (accessoirement dont l'épaisseur standard en scierie correspond comme par hasard à l'épaisseur des strats, teles, JB et PB), en bref tout à fait adaptés à la fabrication en série. Gibson se démarquait à l'époque par un choix de bois plus luxueux et "traditionnels". En fait il n'y a pas de bois de lutherie à proprement parler, il y a des bois qui s'y prêtent mieux que d'autres mais le choix reste très large. Un marchand de "bois de lutherie" ne vend pas un bois spécial (à l'exception notable des fournitures pour table d'harmonie d'acoustique), il vend des pré-débits, souvent calibrés, sans défaut qui rendrait le morceau impropre à la lutherie. C'est ce tri et cette préparation qui gonfle la facture. Mais un érable que tu vas trouver dans la scierie du coin pourrait tout aussi bien se trouver chez un marchand de "bois de lutherie".

A diapason égal et à distance égale du chevalet les cordes basses ne sont pas plus statiques que les cordes aiguës. L'intonation est plus sensible quand on monte dans les aiguës parce que l'ouïe humaine est ainsi faite qu'on perçoit plus facilement les variations de justesse aiguës que graves, on entends (naturellement, sans entraînement spécifique) plus facilement une fausse note sur un violon que sur une contrebasse (c'est pour la même raison qu'un néophyte, non musicien et qui ne s'est jamais vraiment posé de questions sur le sujet, croit ne pas entendre la basse dans un morceau, disons qu'il l'entend mais ne la discrimine pas). Si les pontets ne sont pas alignés perpendiculairement c'est parce que le réglage d'intonation varie en fonction du diamètre de la corde et également de son action (plus l'action est haute, plus il faut reculer).

Aucun risque avec le Super Nicko (qui au passage n'est pas du tout inflammable et ne dégage pas de vapeurs), tu peux y aller sans crainte. En revanche à ne pas appliquer sur le bois brut, ça n'est pas fait pour et surtout ça va y incruster du produit qui en séchant devient blanc et ça fait moche.

Oui, ça peut poser un problème de réglage et de jouabilité mais rien de dangereux pour l'instrument.

Surtout un fer à souder de la bonne puissance (l'idéal étant un fer à souder à température/puissance variable), 20W pour souder sur les capots de potard c'est trop juste. Et bien sûr ne pas oublier de filer un coup de lime fine ou d'abrasif sur la zone devant accueillir la soudure. Autrement on passe trop de temps dessus et le risque augmente d’abîmer les pistes.

Originale comme idée. Qu'escompte-tu que ça apporte par rapport à une config classique à deux micros ?

Non, le multi-mètre ne fera que te dire que la bobine est bonne. Ta confirmation est faite, le coup du tournevis sur les plots est une bonne idée dont le résultat est sans appel. L'aimant concerné, le plot, est démagnétisé (plus vraisemblablement il ne l'a jamais été suffisamment, un défaut certainement présent dès le départ). La vrai bonne solution est de le changer mais selon comment est configuré le micro ça peut être plus ou moins possible et le risque est grand de bousiller la bobine. Tu peux essayer de le remagnétiser avec deux aimants néodymes que tu place à chacun de ses pôles. Pas dit que ça règle le problème de déséquilibre mais perdu pour perdu, au moins ça ne coûte pas grand chose d'essayer.

Elle est neuve (et à plaquettes, on a le même fournisseur je pense)... Elle coupe impec sur les flancs mais en effet sur le plat c'est pas ça. Mais pour les défonces micros c'est une de mes vieilles fraises HSS qui a été utilisé et pas de problème...

Ça dépend aussi à quel prix il l'a, une Musima avec table en CP ça ne doit pas se négocier bien cher. Mais en effet un coup d’œil par un professionnel est plus que recommandé et en contrebasse les frais s'envolent vite, ce n'est pas un instrument avec lequel on peut rester dans des petits budgets.

Ce n'est pas vraiment une question de poids/densité, (idem que pour le bois en fait), fais ton chevalet en plomb il sera encore plus lourd, il ne sonnera pas mieux pour autant. Le cuivre est un excellent candidat pour un chevalet (et même pour des vis corps/manche), son inconvénient étant qu'en effet il doit avoir un traitement de surface si on veux autre chose qu'un look steampunk. Après les peintures ça marche aussi, je ne sais pas combien ça coûte mais après tout, l’accastillage en noir il est peint et certaines marques arrivent à le faire raisonnablement résistant (Gotoh par exemple). L'inconvénient de l'anodisé c'est l'état de surface "brossé" qui ne va pas avec tout et les couleurs qui sont toujours forcément un peu atténuée, c'est une affaire de goût mais perso je n'ai jamais trouvé joli un truc anodisé et jamais je n'en mettrais sur un de mes instruments (sauf demande contraire d'un client bien entendu). A part ça je rejoins un peu les autres, le marché existe mais il est petit et déjà bien occupé par des géants et quelques "artisans". Il faudrait se démarquer, et plutôt que par les matériaux plutôt par le look et/ou les aspects pratiques. Faire un type Badass de plus ça n'a pas vraiment d’intérêt.

Le "lemon oil" ne nourrit pas le bois ;) C'est un faux ami, oil étant au sens anglophone d'huile minérale (comme le pétrole ou l'essence) et pas au sens d'huile végétale plus en usage chez nous. Le lemon oil est un excellent nettoyant mais pour info sa molécule active est la même que celle de l'essence de térébenthine qu'on peut acheter en bouteille d'un litre pour moins cher qu'un minuscule flacon de lemon oil Dunlop. Pour "nourrir" le bois, les huiles de tung (ou huile de Chine) et l'huile de lin sont de bon produits, parmi d'autres.

Je ne le faisais pas à l'époque mais maintenant après avoir mis l'alcool et pris la photo je fais flamber, pour que le bois ne sente pas l'alcool à brûler justement. Ça ne sent plus rien mais donne un petit coté ésotérique à la chose

Justement, un luthier (un vrai) ne fait pas de réglage standard. Le réglage est fait selon certaines spécifications (type de jeu, médiator ou pas, etc...) et ensuite affiné, si besoin, quand le client récupère son instrument. (et si le luthier n'exige pas que l'instrument soit essayé après réglage, au moment de le récupérer, il y a un problème)

Ou la faire régler chez un vrai professionnel, qui fait un réglage adapté à l'utilisateur + l'instrument + le répertoire ;) Un réglage standard ça n'existe pas, il n'y a que des cas particuliers, un luthier qui ferait un réglage sans l'adapter à l'utilisateur c'est un mauvais professionnel, et un utilisateur qui ferait un réglage lui-même en se basant sur des côtes trouvées sur le net (et souvent en oubliant un ou deux paramètres) n'aurait pas un instrument convenablement réglé. Bien sûr je prêche pour ma paroisse, et si des musiciens ont la motivation pour apprendre à régler eux-même leur instrument, tant mieux pour eux. Mais d'expérience ils sont assez peu nombreux et parmi ceux qui le font il y en a un certain nombre qui ne le font pas correctement.

Ah oui, le placage de 6/10eme...

Ça tombe bien, c'est du frêne ;) Et non, ce n'est pas la pâte des dentistes, c'est plus simplement la pâte epoxy à mélanger aux doigts vendue en grande surface de bricolage.

C'est bien ce que je dis plus haut, des sillets de tête mal réglés j'en vois tous les jours ou presque. Et pas besoin d'un sillet réglable, il suffit d'un jeu de limes et d'un crayon.

En théorie il doit être à la même hauteur, en pratique il vaut mieux (ne serait-ce que parce que c'est alors plus facile à ajuster) lui laisser un tout petit peu plus, mais vraiment pas grand-chose, de l'ordre d'un dixième, deux maximum.

Alors moi je fais le contraire, en premier lieu la courbure du manche, ensuite une approximation au chevalet, puis le contrôle et réglage éventuel du sillet de tête et je reviens au chevalet pour l'ajustement final. Et à la fin les harmoniques.

Si tu appuie sur la première case ça ne doit pas être plus (enfin juste à peine plus) que si tu appuie sur la deuxième case en gardant le doigt sur la première (ou en y mettant un capodastre). Et le concept de "basse/guitare bien réglée" c'est assez vague ;) Des sillets de tête mal réglés j'en vois tous les jours ou presque, dans toutes les gammes d'instruments. Quoiqu'il en soit tu as déjà le manche à creuser un peu.

Bonjour, comme dit précédemment, difficile d'être précis sans voir l'instrument et sans le voir utilisé par son propriétaire. Il n'y a pas de réglage standard, il n'y a qu'une fourchette dans laquelle naviguer en fonction de l'instrument (tous ne peuvent pas être réglés à l'identique), des cordes et bien entendu du jeu du musicien. Déjà un manche plat ce n'est pas une bonne base, un manche doit être légèrement creux, juste ce qu'il faut. Il y a bien quelques bassistes qui préfèrent les manches droits comme un i mais ils sont ultra minoritaires et leurs réglages ne conviennent pas pour les autres bassistes. Une fois le manche avec la courbure convenable il faut vérifier le sillet de tête, les cordes doivent être, à vide, à la même distance (plus un micro-chouilla) de la première frette qu'elles le sont de la deuxième quand on les frette à la première.

Salut, hé non, depuis fort longtemps je ne peux plus me connecter avec mon compte caribou (pour je ne sais plus quelle raison, ça remonte loin), j'ai retrouvé mon compte bis Lasemainesanglante ;) Encadré encadré... si elle est ratée je dirais que c'est la faute du stagiaire Mais bon, pour l'instant elle est bien parti.