Jump to content

Stagnation(s) et tentatives de déblocage


Kamiko

Recommended Posts

Ce post aurait pu bien être dans les rubriques Théorie,  Onlyzic ou Onlybar mais fallait choisir :D

Vous êtes-vous déjà trouvé dans la situation où vous pensez en même temps bien connaître votre domaine et paradoxalement très mal le connaître ? 

Mes blocages sont essentiellement centrés sur la création de lignes de basse dans l'esprit de mes modèles  (Sharay Reed, Derreck Hodges, Pino, Burniss Travis II ) sans se répéter et l'ouverture harmonique, sur d'autres suites d'accords .

Donc une jolie résistance au changement ! Je n'élargis pas ma zone de confort <_<

Je me suis donné comme but de maîtriser l'aller retour et la technique de slap mute à la Wooten et surtout David Dyson, mais c'est un prétexte à repousser la recherche de progression et en même temps , à part 1 plan par ci par là,  ces techniques sont loin d'être l'essence du bassiste de base .

Donc que faites vous quand vous êtes dans cette situation ? 

Je me suis donné quelques pistes piquées dans le monde du coaching us et thérapie stratégique, je test: 

- Le contournement opérationnel : plutôt que de foncer sur une difficulté, buter et enchaîner les échecs qui peuvent mener à la résignation apprise ( l'échec devient un mode de vie sans remise en question) alors essayer un style, ube technique ou même instrument différent,  dans mon cas les riddims reggae et des suites d'accord nu soul , ça peut permettre d'élargir le champ des possibles tout en restant agréable. 

- La boucle : Revenir à des lignes de basse débutant comme on dit avec un oeil nouveau et constater nos gains = motivation (même si pour les jouer parfaitement,  il faut être très bon) , j'ai donc l'idée de revenir à des titres simples de Rocco Prestia, James Jamerson et Larry Graham.

- La double boucle :  L'inverse,  un domaine, instrument ou style éloigné et qui apparaît  insurmontable, mais en tapotant les bases : batterie, contrebasse, aller retour dans mon cas. Pourquoi pas une batucada ou autre pratique en groupe accessible sans pré requis 😀

Moins d'attente mais le peu de gagné donne des points d'exp bien appréciées. 

- Le plus de la même chose ou Ultra solution : On bute ? Passer au "niveau" au dessus, le blocage initial est parfois dû à une saturation psychologique, et non technique, qui entame la motivation  , il y a des surprises , exemple sur moi : Me and my bass guitar de Wooten

Cela peut aussi être sur le volume de pratique par exemple . 

- Le cadre : Pratiquer des heures sans cadre peut être contre productif,  parfois un bon atelier ( il n'y a pas que le jazz dans le monde du bassiste, là aussi énorme problème en pédagogie, la plupart s'en cogne ) rock funk afro-latin trad donne une ligne rouge , un sens un but .

- Commencer par la fin (d'un morceau) : L'histoire de l'étudiant en thèse,  dans un livre de Watzlawick, qui n'en voyait jamais le bout à force de la compléter par de nouvelles informations,  Watzlawick lui a préconisé de commencer par la fin pour sceller ses travaux :)

Ces techniques anti stagnation, ont avant tout le mérite d'être applicables immédiatement sans protocoles ou méthodes progressives qui peuvent saboter la motivation, travail chez soi, besoin de personne dans l'absolu et enfin de changer progressivement de paradigme , la transition entre toujours se percevoir de la même façon à entrevoir les différentes possibilités ( comme un état dépressif qui apprendrait à regarder par d'autres fenêtres) .

Du moins en coaching ça marche très bien . 

Mais elles ne prenent pas (trop) en compte le contexte du pratiquant, l'interdépendance et la relation avec le monde de la musique, les musiciens, le réseau demande du publique et/ou libération créatrice ? , le sujet d'un autre topic étant donné la portée professionnelle où je pense beaucoup ne se reconnaîtront pas.

Venez donc enrichir ce post de vos expériences :)

Link to comment
Share on other sites

Ma réponse va paraître simpliste vu la théorisation de concept que tu viens  d'étaler, mais ce qui a 'marcher' pour moi, et je met les guillemets car je ne suis pas sur que ça ai forcément  débloqué quoi que ce soit, mais au moins permis de casser une monotonie de travail, a été :

- de travailler un autre instrument, pour ma part piano et synthé (synthèse sonore)

- explorer de nouveau styles 

- mixer de la musique en studio et live

tout cela m'a permis de me sortir de la vision bassistique de la musique et d'élargir ma vision, perception, écoute de celles-ci.

harmonie avec le piano, son avec la synthèse, et son aussi avec le mixage, qui permet aussi une vision poussée de chaque éléments de la musique, de la grosse caisse à la voix en passant par le moindre petit sample utilisé 3 secondes.

je dirai pas que mon niveau de basse ai augmenté grâce à ca, mais mon plaisir et mon côté 'musicien' oui

  • +1 1
  • Thanks 1
Link to comment
Share on other sites

Je pense que musicalement tu t'es développé,  indéniablement 😉

L'exposition à de nouvelles pratiques et le temps passé dessus t'ont forcément ouvert de nouvelles capacités. 

 

Ça me fait penser à compléter le post avec ce qui n'a pas marché, pour moi du moins , comme :

- Jouer la basse à vide, surtout devant la télé et sans playback,  mais le pad oui .

- Vouloir élargir trop rapidement les choses : pad + contrebasse + début cubase + accordages différents 

- Ne pas s'enregistrer  😑

- Absence de points de vue extérieurs (prof groupes musiciens publiques, ce qui va avec l'enregistrement. 

- Jouer pour des groupes dont on apprécie pas le style par flegme de développer un minimum son réseau. 

- S'y mettre " à fond " , pour ensuite s'en lasser. 

Edited by Kamiko
Link to comment
Share on other sites

ouch vaste sujet.....

Prendre un peu de recul sur son instrument est bon. Les mégas plans en slap/le tapping  de la mort qui tue sont-ils vraiment nécessaires? Ou est la musicalité que l'on recherche?

Hier soir je suis aller voir un vieux pote bassiste/contrebassiste pro jouer. Il me donnait sa vision de la basse et ça m'a un peu calmé:

Lui cherche les bonne notes et le bon placement. Peu de notes mais bien choisies et bien posées. Il m'a dit que c'est vraiment moche un bassiste qui surjoue, c'est insupportable pour lui. Ca n'apporte rien aux morceaux et aux groupes. Ça flatte juste l'égo.

Ça me rappelle une interview de Jeremy Coke, le bassiste d'Electro Deluxe. Quand il cherche ses lignes, il jamme avec le batteur, quand il a trouvé un truc sympa il se pose la question du superflu, il dégraisse pour ne garder que ce qui est indispensable. Et putain ça sonne ses lignes ! Son boulot est là, dégraisser. Et franchement je trouve ça hyper dur.

Peut être que le travail pour toi est là, oublier un peu la technique et se focaliser sur un autre aspect. Reed et Pino sont vraiment des maitres dans les belles lignes. Décortiquer leur style? Pourquoi jouent-t-ils cela à ce moment là?

Je sais pas moi, chacun est différent.

Et jouer avec d'autres ou avoir des projets même à distance sur lesquels poser ses lignes. Ca c'est bon et ça fait plus bosser que se regarder jouer, c'est de la vraie mise en pratique au service de la musique écrite par d'autres.

Après faut relativiser, c'est toute une vie le travail d'un instrument. Normal qu'a certains moments on bloque. Faut rechercher du plaisir dans sa pratique pour essayer de passer le cap et retrouver la pente ascendante. T'as visiblement tous les outils déjà autant techniques que théoriques.

 

 

Edited by lamoussa
  • Like 2
Link to comment
Share on other sites

La musique est quelque chose de très très large.

Entre la théorie musicale, la technique instrumentale, la scène, le studio, le style, etc...

On a énormément de chose a apprendre.

J'ai arrêté de 'pousser' dans les domaines qui, au final, ne me correspondent pas. J'ai pas une oreille de fou, pas un feeling d'improvisateur. J'ai essayé de forcer à développer ces domaines, sans gros succès (relativement à l'effort fourni).

Par contre j'ai beaucoup plus de facilité (et de plaisir), à travailler le propos scénique. J'adore mixer et sculpter le son du groupe, etc.

Des fois je me trouve vraiment inférieur musicalement à certains (sur mes points faible), mais en réfléchissant je suis bien meilleur sur certains autres points. 

Du coup j'arrête de me forcer dans les domaines qui ne me parlent pas et fonctionne plus au plaisir.

  • Like 2
  • +1 1
Link to comment
Share on other sites

@lamoussa Justement , j'aimerai que le sujet ne soit pas si vaste en centrant sur les procédés anti stagnation,  les témoignages de parcours , pour éviter que ça ne parte en cacahuètes ahah .

Pour réagir à ta réponse,  j'ai tendance à rechercher un peu trop la simplicité,  je me demande si je ne tourne pas en rond , me ferme des portes ou m'évite des difficultés par fainéantise. 

Et en même temps c'est un gros travail de sonner à la Pino , mais Pino sait faire du véloce.  

Ayé je suis perdu à nouveau ahah

Link to comment
Share on other sites

Il est aussi normal de stagner dans une progression, c'est parfois nécessaire, le temps que ça décante, que ça murisse.

Cette année j'ai appris la guitare classique pour essayer d'élargir mes horizons à la basse, je pense que ça me servira, surtout que du coup j'écoute mieux ce que les guitaristes font dans le groupe, et comme dit @lamoussa apprendre à placer la bonne note au bon moment plutôt que d'en mettre partout (même si j'ai toujours été plus mélodique et pas du tout fou de technique plein-les-yeux en slap, tapping et autre joyeuseté)

Je me suis ouvert aussi à d'autres styles, j'ai commencé à jouer dans un groupe de hard rock / métal, et les suites harmoniques sont fort différentes, donc c'est une enrichissement pour moi. Je vais aussi faire un stage de jazz en août, mon tout premier, dans ce but aussi.

Le fait de connaître aussi l'harmonie classique est pour moi un excellent point pour contruire mes lignes et/ou mes impros. J'ai appris ça quand j'avais 20 ans, et ça m'a vraiment servi toute ma vie, clairement.

Ecouter aussi des musiques de manière attentive et concentrée pour vraiment découvrir ces musiques, j'ai écouté une playlist de rock psychédélique tout à l'heure, et pour un des morceaux j'ai vraiment flashé sur une sorte de solo en duo basse et guitare, j'ai trouvé ça excellent et super joli, et j'ai envie d'intégrer un truc dans le style dans une future chanson du groupe de compos. Mais du coup j'ai pris note du morceau, et je vais aller le réécouter, me familiariser avec le style de la ligne de basse, les couleurs des accords, pour pouvoir refaire quelque chose qui est dans l'esprit sans le copier, et adapté à la future chanson.

J'ai aussi remarqué que même quand on a l'impression qu'on stagne, tant qu'on joue, on progresse.

Mine de rien, un de mes groupes avait vraiment arrêté depuis le début du covid et on vient de refaire un tout premier concert depuis, et j'avais l'impression que mes doigts volaient sur la basse et que j'étais beaucoup plus libre en jouant, le toucher beaucoup plus précis, plus groovy, les ghost notes se sont invitées à mon jeu de manière plus naturelle.

J'ai parfois l'impression que nous avons l'impression que nous stagnons, mais qu'en réalité, on grandit toujours, même si parfois ça se voit moins pour nous, mais les autres le ressentent.

  • +1 2
Link to comment
Share on other sites

Je n'y connais rien dans le travail de la basse et de la musique, j'ai essayé il y a quelques années de développer des routines d'entrainements qui me réussissaient bien mais je partais de pas grand chose, c'était donc facile de progresser.

Maintenant, dans un autre domaine, le sport, je m'entraîne énormément, c'est pas forcément transposable à la musique mais il y a une philosophie qui me semble importante: à un moment il faut s'occuper des 5% qui restent pour débloquer l'ensemble. Dans le sport ça va être la nutrition au quotidien, le sommeil, la prépa mentale ( méditation, respiration...), le "why" est très important aussi, se poser la question de pourquoi on fait les choses et qu'est-ce qu'on attend en retour...ça peut être aussi de la prepa physique. On peut imaginer plein de trucs, c'est complémentaire à la pratique et en plus ça apporte de la variété.

Voilà, une petite pierre à l'édifice, et comme disait chais plus qui: "think different"

  • Like 1
Link to comment
Share on other sites

Perso, ce qui m'a fait progresser partout c'est... la technique. M'astreindre à des déliateurs, des gammes, des syncopes... des trucs de base.
Car je me suis rendu compte au final que c'était bien la technique qui m'empêchait de faire ressortir l'intention que je mettais dans le jeu. Je n'improvise pas, je ne crée pas beaucoup de lignes ; mais même sur un truc simple, si tu veux mettre une note en avant du temps, la suivante bien laid back, une syncope entre les deux, et surtout répéter exactement la même chose à la mesure suivante, ben si t'es pas carré ça marche pas du tout.

Donc j'ai bossé, bossé. Et de temsp en temps, je reprends des vieux trucs que je jouais y'a longtemps et je me dis ouah, ça groove aujourd'hui. Et puis tu tentes en répet un duo basse-batterie sur un truc assez basique (ex récent, réquiem pour un con), et au bout de trois mesures le chanteur qui n'y croyait pas se dandine et se jette sur son micro... groove powaaa  !

  • +1 1
Link to comment
Share on other sites

Le 25/06/2023 à 20:55, Kamiko a dit :

Et en même temps c'est un gros travail de sonner à la Pino , mais Pino sait faire du véloce. 

Oui il sait faire du véloce, mais vu à la vitesse ou il envoie les fils divers, il doit avoir en bossé un sacré paquet.

Le 25/06/2023 à 20:55, Kamiko a dit :

j'ai tendance à rechercher un peu trop la simplicité,  je me demande si je ne tourne pas en rond

Dans le style il y a aussi Sean Hurley. Le gars joue simple mais putain que ça sonne. C'est hyper groovy et précis. C'est une vie à jouer pour sortir des trucs comme ça sur des grandes scènes.

En fait je pense qu'il faut trouver le bon équilibre tous les jours entre le boulot pas très ragoutant (exercices) et le plaisir (par exemple jouer sur des morceaux).

Mais comme dit @Etienne, à partir du moment ou on joue, on progresse.

 

Edited by lamoussa
Link to comment
Share on other sites

un truc qui fait progresser aussi je trouve : la scène

cela me le fait moins ces temps ci, mais à une époque, il m'arrivait d'être un peu bancal en répète, et le fait de jouer "en live" venait solidifier le morceau. Comme si le stress de la première fois venait figer les bases du morceaux

 

Et aussi un truc qui fait progresser, c'est de mettre en pratique en groupe ce qu'on travaille.

J'ai bossé pas mal de jazz à une époque, mais le fait d'en jouer que chez moi et de pas mettre en pratique a fait que j'ai pas vraiment développé et consolidé les bases.

Edited by arbazer
Link to comment
Share on other sites

J'ai beaucoup moins d'expérience en musique que vous, mais ce qui a bien marché pour moi c'est la structuration et la diversification du temps de travail: au lieu de passer 2h par jour à bosser un truc que je n'arrive pas à passer, j'en fais pendant un quart d'heure sans vraiment penser à faire des progrès significatifs, puis un quart d'heure de lecture, un quart d'heure d'impro sur une grille, une quart d'heure sur une autre technique, une demi-heure de révision des morceaux, un quart d'heure sur un nouveau morceau, etc. On progresse petit à petit dans différents domaines et finalement chaque aspect travaillé tire vers le haut sur les autres. Disclaimer - quand j'ai dit que ça a bien marché, c'est que j'ai l'impression d'avoir progressé, ce n'est pas validé par une autorité indépendante :D

  • +1 1
Link to comment
Share on other sites

De mon côté c'est vraiment d'avoir pris des cours avec un prof depuis 2 ans après 16 ans de basse en autodidacte qui m'a permis de progresser ! Le côté "coup de pied au cul" quand t'arrives sans avoir pu bosser la semaine ca m'a aidé à mettre un place une régularité dans le travail, et surtout de lui avoir demandé de me sortir de ma zone de prédilection musicale, ca m'a permis de découvrir la soul, funk et maintenant les bases de la walking bass dans le blues et le jazz!

Link to comment
Share on other sites

Le 25/06/2023 à 21:28, SaintKRO a dit :

le "why" est très important aussi, se poser la question de pourquoi on fait les choses et qu'est-ce qu'on attend en retour...

Ce point ! Vraiment !

C'est aussi un truc qui a beaucoup changé dans mon évolution et ma manière de jouer.

Avant, j'avais des boulots "normaux", la musique était une passion hobby, mais je le faisais pour mon plaisir, pour m'amuser avec des potes, pour faire quelques concerts, et même si j'ai jamais été dans le mode "boh tant que ça sonne c'est bon, pas grave si c'est juste moyen", le but était en effet que ça sonne, qu'on s'éclate et que ce soit propre et correct. Mais sans plus.

Il y a deux ans maintenant, j'ai vraiment laché mon dernier boulot et je me suis décider à vraiment tenter de me lancer dans une carrière de musicos pro.

Du coup la motivation est vraiment complètement différente, et elle me porte comme une lame de fond.

Je ne veux pas seulement que ça sonne bien en concert, je veux que ce soit épatant, je veux que les gens n'en croient pas leurs oreilles, je veux que non seulement les groupes dans lesquels je jouent soit appréciés par le public, mais aussi que je sois remarqué comme bassiste sur la scène belge (en toute humilité hein). Et c'est pareil pour les groupes et pour le studio, quand je joue, je ne joue pas spécialement pour le moment présent, mais je le considère comme une catapulte pour aller encore plus loin. Une maquette studio, je ne la prends pas pour faire des vues sur youtube, mais pour prospecter des bookers et des tourneurs, je me projette déjà plus loin.

Du coup, l'attittude quand je bosse mes lignes de basses ou bien des arrangements (pour les groupes de compo), est complètement différente d'avant et je sens vraiment qu'elle me pousse en avant et que je grandis beaucoup plus vite qu'avant. J'ai l'impression que j'apprends plus vite, que je mémorise plus vite, que les passages super chauds sur lesquels je cale pendant deux jours se décalent pendant mon sommeil, et trois jours plus tard, quand je reprends ce morceau là, ça passe mieux, c'est plus fluide, c'est plus naturel.

Donc merci @SaintKRO car en effet, je pense que la motivation, le but, le pourquoi, font aussi partie de la solution pour pouvoir passer les "plafonds" sur lesquels on a l'impression de bloquer. Cette attittude de vraiment voir loin, d'avoir un but, un projet, de vouloir vraiment prendre les instants actuels comme des tremplins pour l'avenir, ça se transmet au mental lors de l'apprentissage, et du coup on ne bute plus jamais sur un truc car on le prend pour tremplin et on saute plus loin. Personnellement, je vis pour le moment dans une impression que rien ne pourrait m'arrêter, et que c'est pas mon niveau "physique" et "technique pur" qui compte, mais tout mon "moi" intérieur musical qui ne cesse de grandir, et c'est pas parce que je réussis ou pas tel truc technique aujourd'hui que ce truc énorme va juste bloquer dessus et s'arrêter de grandir :-)

(Non d'un chien, je voulais juste ajouter deux ou trois lignes et j'ai ENCORE pondu un roman mdr)

Link to comment
Share on other sites

Voici mon ressenti sur le sujet,

J'ai commencé la basse à 15 ans, j'en ai 49. Je n'ai jamais cessé d'essayé de progresser. Quand j'étais jeune "j'épatais la galerie", les compliments à mon égare fusaient. Pourtant, quand je fais un retour en arrière, purée que j'étais nul...

Je pense avoir énormément progressé au cour de ces 30 ans. Aujourd'hui, plus personne ne me fait de compliment.(c'est ça la maturité chez le bassiste). Je me trouve toujours  nul, et je pense que je me trouverai nul jusqu'au bout. Il y a toujours de nouveaux mecs épatant sur Youtube ou ailleurs, qui font des trucs incroyables. S'identifier à eux, ça rend humble.

Pourtant quand je regarde les groupes qui jouent dans ma région..., mais, mais, mais j'assure plutôt pas mal.

Alors finalement si je fais l'analogie avec le sport: Non je ne suis pas le champion du Monde, ni le champion de France, mais déjà être classé dans sa région, c'est pas mal. Alors c'est pareil, dans ce sport il y a des catégories, on ne peut pas être pas s'aligner en saut en hauteur, et au 100 mètres, ce n'est peut-être pas le même entraînement.  

Comme dit plus haut, l'ampleur du travail et tellement vaste qu'à un moment il faut choisir son objectif.

Si c'est épater la galerie en collant un maximum de notes à la seconde en taping, il faut ne faire que ça tout les jours, mais sûrement au détriment du reste.

Pour ma part ce qui m'à fait passer dans une autre dimension de jeu, c'est simplement de mentaliser ce que je vais jouer. Ne pas dérouler des doigts sur une gamme en laissant le hasard faire le reste.  Si on veut de la vie dans son jeu, c'est à mon avis la chose la plus importante à travailler en lien avec les intervalles. Et bien sûr s'enregistrer, en visant toujours un résultat PRO.

  • Like 1
Link to comment
Share on other sites

Le 26/06/2023 à 11:03, Etienne a dit :

Il y a deux ans maintenant, j'ai vraiment laché mon dernier boulot et je me suis décider à vraiment tenter de me lancer dans une carrière de musicos pro.

 

Moi ce qui m'a vraiment fait progresser en devenant pro, c'est de travailler beaucoup de répertoire. Repiquer est ce qui m'a le plus fait progresser.

J'ai bossé de la réadaptation de Brassens, on a bosser une 40 aine de morceaux, avec des grilles bien cool.

Puis j'ai intégré un groupe de 'funk', au début j'étais nul, puis après avoir bosser 30, 40, 50 morceaux, j'ai fini par progresser B)

Aujourd'hui je suis conscient de pas être le meilleur bassiste du monde, loin de là, mais je fais le taf. Et en tant que pro c'est tout ce qui compte (dans mon registre, car il y a 50 façon d'être pro aussi, je me  considère comme un artisan de la musique perso)

  • Like 1
  • +1 1
Link to comment
Share on other sites

Le 26/06/2023 à 17:33, christian_r a dit :

Pour sortir de ses habitudes, on peut introduire un élément aléatoire (tonalité, figure de rythme, style, notes imposées...) tiré avec des dés

spacer.png

Ça m'a donné des idées 😉

Comme en choper plusieurs vierges : formules ryrhmiques comme celles ci , d'autres avec des accords :)

Alier le jeu et la musique,  ça tombe bien je cherche à apprendre des jeux de table.

  • +1 1
Link to comment
Share on other sites

D'après vos retours, ce qui revient constamment est la variable la plus humaine , environnementale,  la moins facile pour des gens comme moi : les autres ahah 

Je galère tellement dans la rencontre d'autres groupes ou musiciens, en plus de mes déménagements qui n'ont pas aidé,  que j'ai envisagé de reprendre un peu à zéro avec la formation pro.

Avoir un répertoire donne une directive et un but , mais à la maison avec soi même,  perso, je n'ai aucune pression , je reporte sans cesse , je bricole. 

Et jouer du pop rock ou du hard rock metal ça me gonfle sérieusement,  c'est ce qui revient le plus dans les annonces. 

Les jams que j'ai pu faire ici dans le Nord ne m'ont pas convaincu,  ou mieux, les rares fois où j'ai rencontré de bons zikos, ils ont déménagé ahah,  ou pire: jalousie extrême de la part de mon ex compagne. 

Sans compter les annonces dites pros et au final le batteur ne maitrise absolument rien . 

Je pense de plus en plus à collaborer à distance. 

 

Link to comment
Share on other sites

Il y a aussi comme méthode pour pallier aux difficultés. Jouer tempo très lent. Délier les mouvements.  Faire d’autres choses pour ne pas sentir  la Frustration. Et consacrer 20% de La partie difficile afin de ne pas mettre de côté un pb qui surgirait dans l’avenir. 
se donner des challenges. Je joue actuellement dans une harmonie. Je ne te dis pas le challenge que c’est de déchiffrer puis jouer sous la coupe d’un chef d’orchestre. 
@Kamiko pourquoi ne pas te créer une playlist avec des instrumentaux inclus et les proposer aux groupes que tu veux intégrer. Tu auras en quelque sorte une zone de confort pour aborder les groupes. 

  • Like 1
Link to comment
Share on other sites

Je n'ai pas lu tous les posts, pour donner un bout de mon expérience, je ne suis jamais autant focus et en progression que qu'en j'ai un besoin concret.

Exemple j'ai rattaché à mon envie de me remettre à la contre le fait de rentrer dans un groupe pour jouer cet instru avec assez rapidement à la clé des concerts. 

Il n'y a pas le choix, si tu ne veux pas te ramasser sur scène il faut bosser

 

Link to comment
Share on other sites

Justement j'ai pas de concerts, pour plusieurs raisons dont la plus importante qui est d'ordre de la santé ce qui m'a isolé. 

Mais tu as raison c'est sûr.  

Concerts, nouveau projet, nouvel instrument,  nouveau style, structure pédagogique pour relancer les choses,  jams et jeux. 

Alors hier, j'écoutais mon bassiste préféré de l'univers,  Sharay Reed, dont une cover de son bassiste préféré : Anthony Jackson , et donc je me met à checker un peu plus sur le bonhomme,  plus que d'habitude,  et boom je tombe sur un cover de Tony Grey. 

Jusque là rien de fou.

Mais il se trouve que ce Tony tient un site de cours en ligne , essai de 7 jours gratuits,  j'essaie donc ! 

Pourquoi n'y avais je pas pensé me disais je ? :p les cours en ligne . Parce que je n'étais jamais tombé sur ceux de Tony Grey ! Hyper pédagogue,  axé sur ce que j'ai besoin, linéaire, un anglais simple avec documents, de la musicalité avant tout. 

Ça me donne un cadre, me fait réviser et revoir des bases d'un oeil nouveau (boucle, feedback) , on peut voir sa progression et aborder des choses sous un angle inédit. 

 

 

 

  • Like 1
Link to comment
Share on other sites

@FunkDaFied : Bien vu :) les 2 Harmonies que j'ai essayé dans le coin ont un niveau assez épouvantable ahah, ceci dit oui c'est quelque chose d'inhabituel et enrichissant de jouer tout en suivant le chef d'orchestre,  surtout quand il n'y a pas de batterie et que tout le monde est arythmique x)

C'est socialement et disons épistémologiquement parlant,  existentiellement parlant même,  dont j'ai du mal en ce moment, pas tant musicalement. 

 

  • Like 1
Link to comment
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Reply to this topic...

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...