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Les Patrons, Les Salariés, Tous Les Mêmes.


TFPK

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C'est pas de la dissidence ce que tu dis, c'est même du mainstream depuis 150 ans.

"Les patrons", ça ne veut rien dire, c'est comme parler des "salariés": entre un temps partiel au smic et un cadre sup à 4000 euros par mois, il n'y a aucune commune mesure.

Le petit patron choisit ses entraves, il a peut être l'impression d'être plus libre mais il ne l'est pas plus si on regarde d'un point de vue idéologique, il est inféodé au système, comme la masse des salariés. Mon père était artisan, il n'avait pas de salariés et n'a jamais voulu en avoir, il a uniquement fait ce choix pour ne plus avoir de patron. Il gagnait davantage en étant chef de chantier salarié d'ailleurs. Un copain a une boite d’électronique (conception de systèmes), il se rémunère moins que ses salariés, parce que son taf lui plait et qu'il n'a pas de gros besoins, pas besoin de grosse voiture ni de vêtements coûteux (il fait de la décroissance sans s'en rendre compte). Les gens qui tentent de créer leur emploi en devenant artisan, commerçant ne roulent pas forcément sur l'or, les petits restaurateurs, le bistrot du quartier, le pharmacien (ah non ça marche pas l'exemple là!), la fleuriste avec son apprentie...

Je ne rejette pas ce que tu dis ni la réalité que le salariat soit abrutissant pour un nombre incalculable de personnes, c'est juste que les raccourcis "tous pourris" c'est trop de caricature pour moi

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Le principe de la SCOP est intéressant, pour moi c'est actuellement le meilleur compromis entre modèle d'entreprise classique et approche sociale et responsable du travail. Quelqu'un a déjà travaillé dans une SCOP ici ?

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autant d'idées et si peu de solutions

et aujourd'hui , il faut " faire avec" .

C'est exactement ça, chacun fait avec un bout de quelque chose, il y a de moins en moins de collectif, on fait un peu de social, un peu d'écologie, un peu de décroissance chacun à notre niveau, le grand soir a été renvoyé aux oubliettes depuis belle lurette, il n'y a plus d'idéologie, on essaie d'avoir une "conscience" mais il y a plein de micros mouvements super intéressants par ailleurs

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l'amitié entre " patron et salarié " est possible , je l'ai connu dans la restauration .

par contre , la réciprocité du salaire n'est pas possible à travail égal


je sais que les charges sont énormes ( et de mal en pire aujourd'hui )

mais alors , pourquoi les patrons n'élévent pas la voix pour dire trop c'est trop ?

parce qu'il se font bouffer par "ceux " qui s'en contrefoutent

le serpent qui se mord la queue en gros

à échelle humaine , ça donne un sacré gros serpent

Edited by yoshinori
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C'est pas de la dissidence ce que tu dis, c'est même du mainstream depuis 150 ans.

"Les patrons", ça ne veut rien dire, c'est comme parler des "salariés": entre un temps partiel au smic et un cadre sup à 4000 euros par mois, il n'y a aucune commune mesure.

Le petit patron choisit ses entraves, il a peut être l'impression d'être plus libre mais il ne l'est pas plus si on regarde d'un point de vue idéologique, il est inféodé au système, comme la masse des salariés. Mon père était artisan, il n'avait pas de salariés et n'a jamais voulu en avoir, il a uniquement fait ce choix pour ne plus avoir de patron. Il gagnait davantage en étant chef de chantier salarié d'ailleurs. Un copain a une boite d’électronique (conception de systèmes), il se rémunère moins que ses salariés, parce que son taf lui plait et qu'il n'a pas de gros besoins, pas besoin de grosse voiture ni de vêtements coûteux (il fait de la décroissance sans s'en rendre compte). Les gens qui tentent de créer leur emploi en devenant artisan, commerçant ne roulent pas forcément sur l'or, les petits restaurateurs, le bistrot du quartier, le pharmacien (ah non ça marche pas l'exemple là!), la fleuriste avec son apprentie...

Je ne rejette pas ce que tu dis ni la réalité que le salariat soit abrutissant pour un nombre incalculable de personnes, c'est juste que les raccourcis "tous pourris" c'est trop de caricature pour moi

Je suis déjà plus en phase... :wink: Mis à part le début bien sûr... le discours ultra-libéral a réellement colonisé les esprits et se présente aujourd'hui avec la force de l'évidence, voilà le problème central.

Mais bon les situations que tu décris - les patrons qui se payent moins que leurs salariés etc. - j'avoue que ça m'a presque arraché une larmichette... :lol2:

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Dans un sens comme dans l'autre, il n'y a pas de sentiment qui compte dans le monde du travail. Ce n'est pas ce qui redresse les comptes.

On embauche quand on peut se le permettre parce qu'il y a des opportunités intéressantes en vue. On essaie de garder le plus longtemps possible les employés compétents, formés et pas trop gourmands. C'est un investissement qui peut payer sur le long terme. Pour des extras, on prend du CDD, intérim. Surtout si il y a des aides à la clé qui rendent cette main d’œuvre encore moins chère.

Si le bilan financier commence à se casser la gueule, on licencie.

Et là, je parle d'une TPE/PME. Un client à mon père depuis des années. Sa boîte d'ébénisterie s'est fortement développée. Il doit avoir 10 salariés aujourd'hui, et il est littéralement pété de thunes. Si il sait qu'il va stabiliser ses comptes en embauchant ou en licenciant, alors il le fait. Prendre un mec juste trois mois pour un regain d'activité c'est idem. Et c'est pas ce genre de truc qui va lui arracher une petite larme ou le remplir de joie et d'allégresse. C'est lui le patron, le boss, et il fait ce qui va lui permettre de sortir le plus de marge possible. Pour lui et pour l'investissement dans sa boite. Pas pour que ses salariés batifolent heureux dans les prés. Aujourd'hui, il approche de la retraite. Ses enfants ne veulent pas prendre la suite. Il va tout liquider pour tirer un max de pognon de la boite et passer ses vieux jours au soleil. Et croyez moi, ses employés fidèles, il en a rien à branler.

Donc, le discours du méchant patron me fait marrer, mais alors celui du gentil patron me fait me rouler par terre. C'est du management, le bon flic, et le mauvais flic. Mais au final, il n'y a pas de place pour l'altruisme dans le monde du travail. Dans une société "avancée" comme la notre, c'est même là ou on exerce nos instincts de survie les plus primaires. Le but essentiel, c'est de ramener du pognon à la maison pour vivre mieux que son voisin. Tout ce qu'il y a autour, l'ambiance au travail, etc, c'est ce qui permet de rendre cela supportable, agréable, ou alors insupportable. Juste du décor (mais c'est très important pour se sentir épanoui). C'est mon avis.

Edited by Wizgah
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Je sais que les termes type "exploitation" c'est pas très fashion... mais bon j'ai jamais parlé de "méchants"...

Nan je serais plutôt tenté par le registre "enc****" mais ça fait trop populo-bière-foot donc ça risque de hérisser le poil de certains...

Mais bon ça vaut bien ça Wizgah non ? -> "Et croyez moi, ses employés fidèles, il en a rien à branler."

C'est juste la rhétorique qu'on associé aux coco qui est infamante de nos jours (ou pas "fashion" ou..."mainstream"...ou "swag"... enfin bon...) mais le constat est le même que le tien...

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Personne ne semble s'émouvoir par exemple que dans les boulangeries on vende du pain de la veille (ou "grillé") comme je l'ai encore constaté hier...

Mais c'est honteux et le "petit patron" en l'occurence est bien un "enc****" qui se fait une pièce sur le dos de ceux qui n'ont plus les moyens de se payer du pain frais alors qu'auparavant l'excédent partait à la poubelle. La paupérisation est une superbe opportunité pour certains, tout comme le chômage de masse est une bénédiction pour les employeurs...

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Personne ne semble s'émouvoir par exemple que dans les boulangeries on vende du pain de la veille (ou "grillé") comme je l'ai encore constaté hier...

Mais c'est honteux et le "petit patron" en l'occurence est bien un "enc****" qui se fait une pièce sur le dos de ceux qui n'ont plus les moyens de se payer du pain frais alors qu'auparavant l'excédent partait à la poubelle. La paupérisation est une superbe opportunité pour certains, tout comme le chômage de masse est une bénédiction pour les employeurs...

bim , dans les dents :mf_bookread:

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Ah non mais des enc*** y'en a partout, c'est dans les gênes de Homo Sapiens je pense ! Je ne pense pas que ce soit la majorité des humains vivant sur cette planète, même si la proportion a tendance a augmenter à mon avis...

Mais difficile de généraliser un comportement à une "catégorie socio professionnelle". Je n'aime pas entendre "ces patrons tous des salauds" autant que "les fonctionnaires sont tous payés à rien foutre" (ayant vu les deux quand j'étais petit à la maison, ceci explique peut-être cela ^^).

edit : merci pour le scind

Edited by TFPK
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+ avec Wizgah

Et pour compenser, j'ai vu aussi des employés près à tout pour partir avec du rab (prud'hom non fondé, absences à répétitions, tire aux flanc pour forcer le boss à demander des heures sup' etc...)

Bref , une bonne partie du monde du travail est simplement sans éthique ni morale. Perso j'aime ça, cette liberté totale. Et, juste par peur d'être trop compatissant/ empathique au mauvais moment, je refuse d'avoir des employés :) En tant qu'employé, j'ai toujours refusé les CDI... sauf la première fois.

on devrait écrire sur le site du ministère du travail "Trop bon trop con"

Edited by P.net
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A la base, si tu crée une entreprise, c'est pour gagner de l'argent, et si possible beaucoup.

Tu peux créer une entreprise parce que tu es au chômage mais tu as un idée ou un savoir faire, tu peux créer une entreprise parce que tu en as marre de faire le larbin et de subir des méthodes de travail qui ne te paraissent pas bonnes et vouloir appliquer ce que tu as en tête, pour avoir de la reconnaissance personnelle.

Après, là où tu as raison c'est que je ne connais pas de personnes qui créent une entreprise pour perdre de l'argent. Par contre les patron arrogant, qui roulent en Q5 mais que tu peux joindre à 23h, le weekend, qui viennent assister à des réunions alors qu'ils sont en vacances, qui se tappent 45000 km par ans, qui font des devis à n'en plus finir et qui te répondent "oué on explose les objectifs en ce début d'année" alors qu'il a une saisie au cul, ça j'en connais.

Depuis 2008, j'en ai vu des boites d'artisanats se créer, fermer, des boites établies tirer la langue mais j'ai jamais vu un patron content de virer un employé, et encore moins dans le but d'augmenter sa marge.

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Depuis 2008, j'en ai vu des boites d'artisanats se créer, fermer, des boites établies tirer la langue mais j'ai jamais vu un patron content de virer un employé, et encore moins dans le but d'augmenter sa marge.

chez les artisans , oui ,

dans les grandes entreprises , on le voit tous les jours dans tous les journaux des patrons "contents "

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Pour avoir passé 2 jours à assister à des procès de prud'hom... il y a quand même vachement plus d'employés que d'employeurs du côté des plaignants

+ avec Wizgah

Et pour compenser, j'ai vu aussi des employés près à tout pour partir avec du rab (prud'hom non fondé, absences à répétitions, tire aux flanc pour forcer le boss à demander des heures sup' etc...)

@ Cedd ... on doit pas voir les mêmes patrons donc... le patron de la pépinière dont je parlais plus haut, si il avait pu virer ses deux secrétaires pour les remplacer par des polonaises payées à coup de lance-pierre... je crois qu'il ne se serait pas fait prier...

Et ça fait aussi 20 ans qu'on nous enfonce dans le crâne que la lutte des classes c'est has-been... que ça ne veut plus rien dire...bien l'impression qu'on est en plein dedans

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Perso je bosse dans une PME mon salaire n'a pas bougé depuis 4 ans... Mon patron roule en Audi Intérieur tout cuir bouffe au resto régulièrement... Mais dès qu'il s'agit de payer les intervenants extérieurs (intérimaires ponctuels et autres) il fait trainer au maximum. Au début quand je suis arrivé dans la boite nous étions 6 employés, aujourd'hui nous ne sommes plus que 3 et le boulot sort toujours... Peut-être un peu de moins bonne qualité mais ça il s'en fout il économise 3 salaires tous les mois et après quand on réclame une augmentation il vase le truc... Alors bon les patrons sont quand même des enc**** surtout dès qu'il ne sont plus que des patron type PDG de merde. Et pas à gratter avec les employés. J'ai du respect pour les patrons qui connaissent le boulot de leurs employés et qui en tiennent compte. En gros la catégorie enflure c'est de mon point de vue les patrons qui n'ont jamais été en production.

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