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Comprendre Et Travailler Les Modes


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d'où l'intérêt d'un vocabulaire précis. Dans ce topic il s'agit de "chord-scale" et non de "modes".

Le terme "mode" fait référence au système modal. Dans lesquel le ou les modes utilisés servent de couleur modale et où en effet le degrès I première note du mode à aussi fonction de Tonique. Ce qui est un non sens dans un contexte tonal, peut importe les couleur utilisées, le degrés I sera toujours la première note de la gamme majeur ou mineur du morceau joué.

Alors bien sur rien n'empêche d'emprunter certain concepts de l'un dans l'autre est réciproquement mais cette confusion est source d'incompréhensions si la nuance n'est pas clairement comprise.

Quand on joue mixo sur un Veme degrés on joue pas un mode mais un chord-scale soit littéralement la gamme de l'accord du moment.

Si cette notion était clair il n'y aurait pas toutes ces embrouilles entre couleur et fonction.

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en tout cas pour la bonne compréhension y a malheureusement une confusion dans le langage français qui n'aide pas à clarifier les choses.

En anglais il y a un distinguo entre "mode" et "chord-scale". En français on prend l'un pour l'autre car il n'existe pas 2 termes différents pour les distinguer.

Gamme non ? pour chord scale.

Edited by gargouill
Posted

d'où l'intérêt d'un vocabulaire précis. Dans ce topic il s'agit de "chord-scale" et non de "modes".

Le terme "mode" fait référence au système modal. Dans lesquel le ou les modes utilisés servent de couleur modale et où en effet le degrès I première note du mode à aussi fonction de Tonique. Ce qui est un non sens dans un contexte tonal, peut importe les couleur utilisées, le degrés I sera toujours la première note de la gamme majeur ou mineur du morceau joué.

+1000 cette ambiguïté pollue l'apprentissage des modes et du jeu modal

  • Like 1
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Pour moi ça a toujours été clair, "chord-scale" et "mode" c'est la même chose... Tout dépend de l'usage qui en est fait.
La couleur d'un mode n'apparaît clairement que lorsqu'on joue autrement que dans les clous où qu'effectivement le contexte s'y prête (accords longs en musique modale).

J'ai appris l'essentiel dans le Danhauser, donc faire le pont avec la théorie à l'américaine n'est pas forcément direct.
En revanche dans le jeu, j'ai aucun souci puisque je sais quoi jouer, les "modes" n'étant réduits qu'à des schémas/positions de jeu.
C'est d'ailleurs ainsi que je le présente auprès des élèves, attribuant en désignant un "mode" comme étant la suite de notes logique que l'on obtient en respectant les intervalles de l'harmonie dans laquelle on travaille.
À l'avenir j'essayerai de parler davantage de chord-scales.

Posted

Quand je parlais du fait que le mode myxolydien a une fonction indépendante de sa qualité harmonique "Majeure/mineure", la notion de fonction c'est en réponse à Kamiko qui me parle de "fonction dominante" pour le mode myxolydien.

Bah le mode myxolidien n'a pas de fonction. Ce concept ne s'applique pas à un mode, mais aux notes qui composent le mode.

Pour le reste, sur un II V I en Do Majeur, pour moi les modes issus de la gamme Majeur ne sont que des schémas car oui bien sûr quelque soit le mode, on joue en Do Majeur.

Un mode ça définit une réalité audible, de la même façon que "Ah" ça sonne comme "Ah" et pas "Eh", et si on écrit "Ah" alors qu'en réalité on entend "Eh", alors ça devient confus.

En do majeur, avec le degré en chiffre, do=1 ré=2 mi=3 fa=4 sol=5 la=6 si=7 do=1 .

La gamme de Do majeur débutée par sol c'est : sol=5 la=6 si=7 do=1 ré=2 mi=3 fa=4 sol=5 .

Quand on joue un II V I, sur le V, si on commence par sol, on joue une gamme do majeur débuté par sol, c'est à dire que sol est toujours le degré 5.

Le mode Sol myxolidien c'est : sol=1 la=2 si=3 do=4 ré=5 mi=6 fa=7 sol=1 .

Là le degré 1, la tonique, c'est sol, c'est à dire que tout le morceau gravite autour de sol, et se conclut en sol.

Par contre dire qu'on entend pas Sol myxolydien sur le degré V, je ne te comprends pas.

Quand on passe sur ce degré, Sol devient la tonique de l'accord, donc momentanément on se retrouve dans le mode myxolydien, on peut jouer les notes de ce mode etc.

Mais ça reste une question de point de vue, car dans les faits, on est toujours en Do Majeur, on sait qu'en jouant Sol myxolydien on joue dans la gamme de Do Majeur. Sol myxolydien reste une matrice de notes, comme tu dis un "moyen mnémotechnique" (enfin c'est plus concret quand tu déroules les notes sur le manche).

Par définition et surtout par audition, (puisque les deux sont totalement liés), dans un II V I en do majeur, sol ne devient pas subitement un degré I, sur l'accord V.

Sol est le degré V et le reste sur toute la cadence et la durée de l'accord V.

Les fonctions des notes ne changent que quand il y a modulation, c'est à dire quand la tonique change.

Un changement d'accord dans une cadence c'est pas une modulation, car la tonique ne change pas.

Le but du II V I est au contraire de définir clairement une tonique. Le degré I.

Pour ma part j'ai arrêté de penser à des modes sur des accords quand j'ai réalisé que si "sol est le degré V", ça veut dire que sol est tout bêtement la quinte de la tonique, et que donc il faut entendre une quinte quand on entend cette note.

Ce qui simplifie l'oreille, le chant de partition, et l'improvisation, car on se focalise plus que sur 7 intervalles qui ne vont pas changer tant qu'on ne module pas.

Finalement en écrivant je m'aperçois que tu résumes mon propos par le fait que "tonal" signifie qu'on s'en réfère à la tonalité et que les modes relatifs sont inclus dedans.

Bah non, sol myxolidien c'est pas juste une échelle de notes, car un mode c'est au contraire du même ordre de grandeur qu'une tonalité.

Ce n'est pas inclus dans une tonalité, c'est un truc équivalent à une tonalité.

C'est juste qu'on fait pas la même chose avec, on joue plus des trucs orienté mélodie, et que des trucs harmoniques avec tension et résolution, ou avec modulations fréquentes comme en tonal.

Du coup les morceaux que tu cites en dernier, c'est du "modal" ?

C'est considéré comme modal, mais c'est pas le modal du moyen age.

Posted (edited)
Ce qui simplifie l'oreille, le chant de partition, et l'improvisation, car on se focalise plus que sur 7 intervalles qui ne vont pas changer tant qu'on ne module pas.

Tant qu'on ne module et surtout tant qu'on ne fait pas d'emprunts. Ce n'est pas inutile de voir le mode mixolydien sur un accord de dominante, puisque ça permet de relativement mieux jauger les différentes altérations possibles. Pareil, si je me retrouve sur le degré VI et que je joue la sixte majeure, je ne suis pas en train de me dire que j'emprunte au Ier degré lydien, mais bien que j'implique un son dorien. etc.

Se référer à la tonalité (ou mode) de départ peut être correct quand on fait une analyse très générale, mais ce n'est pas toujours la manière la plus efficace de procéder. Il faut en fait plusieurs manières concurrentes de procéder et choisir la meilleure selon les circonstances. La théorie doit être descriptive et il y a bien des choses que tu n'arriveras pas à décrire avec un modèle aussi rigide.

Edited by NiGhTPoPs
Posted (edited)

Tant qu'on ne module et surtout tant qu'on ne fait pas d'emprunts. Ce n'est pas inutile de voir le mode mixolydien sur un accord de dominante, puisque ça permet de relativement mieux jauger les différentes altérations possibles. Pareil, si je me retrouve sur le degré VI et que je joue la sixte majeure, je ne suis pas en train de me dire que j'emprunte au Ier degré lydien, mais bien que j'implique un son dorien. etc.

Se référer à la tonalité (ou mode) de départ peut être correct, mais ce n'est pas toujours la manière la plus efficace de procéder.

Disons que ça devrait être la manière initiale de procéder à mon avis, puisqu'une majeure partie de la musique se base là dessus.

Mais si tu es sur le degré VI et que tu joues une sixte majeure, ne joues tu pas simplement la quinte bemol de la tonalité, donc juste un chromatisme ?

A priori si on module, c'est toute la tonalité qui se décale, donc on retrouve le système initial, mais décalé.

Pour les emprunts, je suis d'accord que si on a 2b 4 6b 7 c'est dur à entendre comme ça, mais au final un bII7 si on le note comme ça, c'est qu'il fait toujours partie de la tonalité initiale, donc ça serait logique de l'entendre ainsi non ?

Edited by mirak
Posted

comme dans blue bossa ?

Ca peut etre ambigu. C'est vrai qu'il n'y a pas de vérité absolue. Tout le monde entend différemment, il n'y a pas qu'une seule manière de l'entendre. Pour certain blue bossa module sur le B, pour d'autres non. Qu'est ce qu'on entend un bII maj7 ou un I maj7 ??

Selon ce qu'on entend on peut argumenter différemment rien n'est vrai rien n'est faux. C'est juste une question de goût.

Et encore ceci est un exemple tellement simpliste. Bien que la plus part peuvent penser qu'il y a modulation. On peut facilement argumenter aussi que Blue bossa ne module pas. Mais bon il y a des oeuvres bien plus complexe et bien plus ambiguë pour l'oreille…

Posted

Bah le mode myxolidien n'a pas de fonction. Ce concept ne s'applique pas à un mode, mais aux notes qui composent le mode.

On est bien d'accord, la fonction dominante c'est attribuée à la quinte d'un mode ou d'une tonalité.

Par contre en harmonique mineure mélodique, il arrive qu'on parle du mode "lydien-dominant" (mode issu du IVcar il emprunte la 7ème mineure du mode myxolydien et la quarte augmentée du mode lydien, tu en penses quoi du coup ?

Un mode ça définit une réalité audible, de la même façon que "Ah" ça sonne comme "Ah" et pas "Eh", et si on écrit "Ah" alors qu'en réalité on entend "Eh", alors ça devient confus.

En do majeur, avec le degré en chiffre, do=1 ré=2 mi=3 fa=4 sol=5 la=6 si=7 do=1 .

La gamme de Do majeur débutée par sol c'est : sol=5 la=6 si=7 do=1 ré=2 mi=3 fa=4 sol=5 .

Quand on joue un II V I, sur le V, si on commence par sol, on joue une gamme do majeur débuté par sol, c'est à dire que sol est toujours le degré 5.

Le mode Sol myxolidien c'est : sol=1 la=2 si=3 do=4 ré=5 mi=6 fa=7 sol=1 .

Là le degré 1, la tonique, c'est sol, c'est à dire que tout le morceau gravite autour de sol, et se conclut en sol.

Pour moi tout ça reste interchangeable, que l'on parle du mode myxolydien ou de la gamme de Do commençant par Sol.

Sur le degré V, oui bien sûr que Sol reste la quinte de Do, j'ai pas dit le contraire. Mais Sol c'est AUSSI la tonique de l'accord correspondant...

Quand je joue un accord 7 correspondant Vème degré, je pense 1 3 5 7b [ou concrètement 1 3 7b ou 1 7b 10 (je me passe de la quinte)]

De me dire qu'en réalité ça correspond aux degrés 5 7 9 11 de la tonalité en cours, la gymnastique n'est pas immédiate !

Par définition et surtout par audition, (puisque les deux sont totalement liés), dans un II V I en do majeur, sol ne devient pas subitement un degré I, sur l'accord V.

Sol est le degré V et le reste sur toute la cadence et la durée de l'accord V.

Les fonctions des notes ne changent que quand il y a modulation, c'est à dire quand la tonique change.

Un changement d'accord dans une cadence c'est pas une modulation, car la tonique ne change pas.

Le but du II V I est au contraire de définir clairement une tonique. Le degré I.

À te lire, si on joue Sol 7, lors d'un II V I en Do Majeur, le Si = 7ème Majeure et rien d'autre, ou en tout cas qu'il faudrait penser ça d'abord.

Mais Si c'est AUSSI une tierce Majeure par rapport à Sol, et par extension de Sol 7... et donc Sol myxolydien ou la gamme de Do commençant par Sol !

Je radote mais j'ai l'impression que tu cherches à imposer un cadre et tu n'admets pas qu'on puisse penser autrement la musique, par exemple entendre les différents modes lorsque les accords défilent au lieu d'en référer systématiquement à la tonalité en cours.

Attention : je ne dis pas que tu as tort, je suis d'ailleurs convaincu vu la teneur de tes interventions en général que niveau théorie tu touches ta bille, mais dès qu'on sort du cadre c'est souvent là que tu viens réagir.

Corriger les erreurs sémantiques Ok, mais enfoncer le clou sur "comment on doit penser la musique", cela peut être mal perçu.

Pour ma part j'ai arrêté de penser à des modes sur des accords quand j'ai réalisé que si "sol est le degré V", ça veut dire que sol est tout bêtement la quinte de la tonique, et que donc il faut entendre une quinte quand on entend cette note.

Ce qui simplifie l'oreille, le chant de partition, et l'improvisation, car on se focalise plus que sur 7 intervalles qui ne vont pas changer tant qu'on ne module pas.

À vrai dire je n'y pense pas non plus, parce que quand j'improvise je le fais en fonction de la tonalité... et les "modes" ne sont que des schémas dont je me sers comme architectures pour phraser.

On est d'accord sur la notion d'intervalles, bien plus simple à intégrer. Cela me fait penser à un ancien débat que tu as eu dans cette section, intéressant mais je ne me rappelle plus du topic.

Bah non, sol myxolidien c'est pas juste une échelle de notes, car un mode c'est au contraire du même ordre de grandeur qu'une tonalité.

Ce n'est pas inclus dans une tonalité, c'est un truc équivalent à une tonalité.

C'est juste qu'on fait pas la même chose avec, on joue plus des trucs orienté mélodie, et que des trucs harmoniques avec tension et résolution, ou avec modulations fréquentes comme en tonal.

Encore un problème de sémantique... Voir mon propos plus haut, pour moi le chord-scale c'est équivalent à un mode : Quand je joue la gamme de Do en commençant par Fa, je joue Lydien, et inversement.

Par contre, sur un accord type fondamentale-dixième (exemple Fa La), je peux exposer en Lydien... mais aussi en Myxolydien, en Bartok etc.

Question de contexte (tonal ou modal).

C'est considéré comme modal, mais c'est pas le modal du moyen age.

Globalement vu le temps que je perds à essayer de me faire comprendre je pense que c'est peine perdue pour trouver un terrain d'entente, je sais que tu vas avoir le dernier mot... Je m'aperçois que je viens de passer 2h à rédiger ma réponse donc on va dire que tu m'auras eu à l'usure. :D

Donc je terminerais par un naïf "tu as sûrement raison", de toute façon ça n'entrave pas ma façon de jouer et de penser la musique, c'est l'essentiel. :)

comme dans blue bossa ?

Ca peut etre ambigu. C'est vrai qu'il n'y a pas de vérité absolue. Tout le monde entend différemment, il n'y a pas qu'une seule manière de l'entendre. Pour certain blue bossa module sur le B, pour d'autres non. Qu'est ce qu'on entend un bII maj7 ou un I maj7 ??

Selon ce qu'on entend on peut argumenter différemment rien n'est vrai rien n'est faux. C'est juste une question de goût.

Et encore ceci est un exemple tellement simpliste. Bien que la plus part peuvent penser qu'il y a modulation. On peut facilement argumenter aussi que Blue bossa ne module pas. Mais bon il y a des oeuvres bien plus complexe et bien plus ambiguë pour l'oreille…

Selon toi, pourquoi on n'entendrait pas la modulation ? Cela me paraît évident que ça module...

Posted (edited)

une modulation c'est quelque chose d'important. On passe d'un pays à un autre.

Ecoute la mélodie et dis moi si tu penses que ce changement de centre à lieu.

Ca ne module pas c'est juste une cadence vers bIImaj7. Accord appartenant a C mineur. Très utilisé dans la musique romantique.

Si tu veux c'est comme un IVmin altéré, une sous dominante mineure. On ne change pas de centre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_sixte_napolitaine

écoute à 0:38 ça module ou pas ?

Edited by gre
Posted

On est bien d'accord, la fonction dominante c'est attribuée à la quinte d'un mode ou d'une tonalité.

Par contre en harmonique mineure mélodique, il arrive qu'on parle du mode "lydien-dominant" (mode issu du IVcar il emprunte la 7ème mineure du mode myxolydien et la quarte augmentée du mode lydien, tu en penses quoi du coup ?

J'en pense que c'est juste du nommage.

Par exemple on pourrait appeller un mode phrygien majeur, juste pour dire que c'est du phrygien avec tierce majeure.

C'est pour autant qu'il y aurait un lien avec la gamme majeure, c'est une nouvelle gamme à part entière, avec des similitudes avec d'autres gamme, et le nommage qui reprend des termes existants c'est juste mnémotechnique.

Pour moi tout ça reste interchangeable, que l'on parle du mode myxolydien ou de la gamme de Do commençant par Sol.

Non car c'est pas la même signification.

La fonction des notes n'est pas la même, l'oreille entend pas la même chose.

Sur le degré V, oui bien sûr que Sol reste la quinte de Do, j'ai pas dit le contraire. Mais Sol c'est AUSSI la tonique de l'accord correspondant...

Bah non, la note de base d'un accord c'est la fondamentale, pas la tonique.

Quand je joue un accord 7 correspondant Vème degré, je pense 1 3 5 7b [ou concrètement 1 3 7b ou 1 7b 10 (je me passe de la quinte)]

De me dire qu'en réalité ça correspond aux degrés 5 7 9 11 de la tonalité en cours, la gymnastique n'est pas immédiate !

Bah c'est parce-que tu t'es focalisé à le concevoir que comme ça.

Cependant c'est pas parcequ'un accord est un empilement de tierce à partir d'une note, qu'il faut le voir plus que comme 1 3 5.

En effet, par exemple si on prend la cadence parfaite V I.

V = 5 7 2

I = 1 3 5

C'est une notation qui indique directement ce qu'on doit entendre et discerner pour comprendre la tension résolution etcetera, par exemple que la cadence est parfaite parceque, la quinte tend fortement vers la tonique, et la septième majeure tend fortement vers la tonique.

Un autre avantage c'est aussi les renversements, si on entend ou voit 5 7 2 ou 2 5 7 on sait que c'est l'accord V.

C'est pas une gymnastique compliquée, c'est juste une gymnastique différente de celle surlaquelle tu t'es focalisé.

Les deux devant être pratiquées à mon avis.

À te lire, si on joue Sol 7, lors d'un II V I en Do Majeur, le Si = 7ème Majeure et rien d'autre, ou en tout cas qu'il faudrait penser ça d'abord.

Oui car une tonalité ou un mode est composé de degrés, et c'est juste logique de savoir entendre ces degrés d'abord, vu qu'ils sont la brique de base.

La brique de base pour les mélodies, et pour les cadences.

Mais Si c'est AUSSI une tierce Majeure par rapport à Sol, et par extension de Sol 7... et donc Sol myxolydien ou la gamme de Do commençant par Sol !

Non car sol n'est pas une tonique, il n'a pa la fonction tonique.

Débuter une gamme par une note ne fait pas instantanément de cette note une tonique.

Ce qui compte c'est la façon dont une note est placée comme élément central, de part la mélodie, l'harmonie, ou le rythme, au sein d'un ensemble de notes.

Et quand on a une cadence II V I, quand on est sur le Sol, le Do ne perd pas sa qualité de tonique, pas même temporairement, car il reste l'élément central de la globalité, et c'est ça qui fait que c'est le référent principal, le centre de gravité, le degré I, bref la tonique.

Dire autre chose c'est de la désinformation.

Je radote mais j'ai l'impression que tu cherches à imposer un cadre et tu n'admets pas qu'on puisse penser autrement la musique, par exemple entendre les différents modes lorsque les accords défilent au lieu d'en référer systématiquement à la tonalité en cours.

Attention : je ne dis pas que tu as tort, je suis d'ailleurs convaincu vu la teneur de tes interventions en général que niveau théorie tu touches ta bille, mais dès qu'on sort du cadre c'est souvent là que tu viens réagir.

Corriger les erreurs sémantiques Ok, mais enfoncer le clou sur "comment on doit penser la musique", cela peut être mal perçu.

Moi aussi je radote, en disant par exemple que comme tu confonds tonique et fondamentale, ta lecture de la théorie devient fausse.

Si tu penses que la théorie existante est obsolète et que t'entends différement, alors pourquoi tu en réutilises presque tous les termes, mais en ommettant certains aspects qui lui donnent justement toute sa cohérence ?

À vrai dire je n'y pense pas non plus, parce que quand j'improvise je le fais en fonction de la tonalité... et les "modes" ne sont que des schémas dont je me sers comme architectures pour phraser.

On est d'accord sur la notion d'intervalles, bien plus simple à intégrer. Cela me fait penser à un ancien débat que tu as eu dans cette section, intéressant mais je ne me rappelle plus du topic.

Bah c'est bien là que je trouve qu'est le problème.

Il y a pas mal de gens qui en réalité utilisent la tonalité, parceque c'est naturel pour eux, et en fait utilisent des termes qui ne correspondent en fait pas à ce qu'ils font vraiment.

Eux ils sont familiers avec ce territoire, mais proposent à ceux qui ne le sont pas, de visiter le territoire avec une carte réinterprêtée à leur sauce, alors qu'il existe bien déjà une carte précise du territoire.

Encore un problème de sémantique... Voir mon propos plus haut, pour moi le chord-scale c'est équivalent à un mode : Quand je joue la gamme de Do en commençant par Fa, je joue Lydien, et inversement.

Par contre, sur un accord type fondamentale-dixième (exemple Fa La), je peux exposer en Lydien... mais aussi en Myxolydien, en Bartok etc.

Question de contexte (tonal ou modal).

Non ce n'est pas un problème sémantique, c'est un poblème musical.

Il suffit pas de commencer une gamme par une note, pour faire de cette note la tonique.

Ca peut suffir si on joue cette gamme hors de tout contexte musical, mais ça ne suffit pas dans un contexte musical qui va lui même définir une tonique.

La théorie décrit des choses claires à l'écoute, de la même façon que le mot bleu définit bien pour la vue une couleur bleue sur laquelle tout le monde s'accorde.

Pour la théorie c'est pareil, la définition d'une tonique c'est quelque chose sur lequel tout le monde s'accorde, et le travail de la théorie, c'est justement de savoir entendre de quoi il s'agit, et non de se livrer à une réinterpretation.

Après il peut y avoi des ambiguités, de la même façon qu'un bleu peut être moins clairement bleu, mais il y a quand même des cas de figure de base clairs sur lesquels tout le monde s'accorde.

Globalement vu le temps que je perds à essayer de me faire comprendre je pense que c'est peine perdue pour trouver un terrain d'entente, je sais que tu vas avoir le dernier mot... Je m'aperçois que je viens de passer 2h à rédiger ma réponse donc on va dire que tu m'auras eu à l'usure. :D

Donc je terminerais par un naïf "tu as sûrement raison", de toute façon ça n'entrave pas ma façon de jouer et de penser la musique, c'est l'essentiel. :)

Selon toi, pourquoi on n'entendrait pas la modulation ? Cela me paraît évident que ça module...

Tu peux citer correctement les messages ?

Ca te simplifies peut être la tâche mais ça la complique pour ceux qui veulent répondre. :)

Posted

Désolé de ne pas citer correctement les messages, je ne sais pas les mettre en page comme toi, tout simplement.

Pour le reste... Tu as sûrement raison. Je n'ai plus rien à faire ici, aucun intérêt à contribuer puisque je suis dans le faux. :)

Posted

mirak, ta méthode est correcte pour une analyse structurelle très générale. Elle est impuissante à saisir les subtilités d'un langage mélodique qui utilisera des emprunts et des altérations.

La sixte majeure sur le VIe degré majeur n'est pas un chromatisme s'il ne lie pas deux degrés diatoniques. Dès qu'on se met à colorer les accords, la méthode chord-scale est pertinente par-dessus la tienne: je suis sur le VIe degré et j'utilise une couleur dorienne. Ce son se trouve directement comme ça et difficilement autrement, et c'est pourtant un exemple simple.

Posted (edited)

mirak, ta méthode est correcte pour une analyse structurelle très générale. Elle est impuissante à saisir les subtilités d'un langage mélodique qui utilisera des emprunts et des altérations.

La sixte majeure sur le VIe degré majeur n'est pas un chromatisme s'il ne lie pas deux degrés diatoniques. Dès qu'on se met à colorer les accords, la méthode chord-scale est pertinente par-dessus la tienne: je suis sur le VIe degré et j'utilise une couleur dorienne. Ce son se trouve directement comme ça et difficilement autrement, et c'est pourtant un exemple simple.

Je ne vois pas bien pourquoi, car à priori charlie parker et autres bebopers n'utilisaient pas des modes, mais s'appuyaient plutot sur des chromatismes, approches chromatiques, motifs chromatiques etcetera.

Et la complexité de leur musique est tou de même reconnue.

De même je pense que quand on prend la majeure partie des thèmes musicaux, ils sont jamais conçus en termes de modes sur accords, quand bien même ils ont des altérations ou des emprunts.

Il me semble t'avoir déjà vu écrire que c'était important d'improviser autour du thème.

Les modes me semble plutot incompatible avec cette approche de l'improvisation.

Maintenant qu'on fasse des trucs qui vont au delà, je vois pas le problème, cependant quand des gens utilisent les chordscales comme si ça expliquait aussi le tonal, forcément ça coince.

Je me rappelle sur un forum, un mec me soutenait que Wayne Shorter jouait systématiquement un mode donné sur un V, sauf que de tête je me rappelle d'un morceau ou c'était pas le cas, donc il utilisait surement pas des modes sur un V, juste la tonalité, des chromatismes etctera.

Bref, parfois parfois les chrodscales ont tendance à calquer de fausses explications.

Edited by mirak
Posted

Les bebopers seraient donc l'alpha et l'omega de la musique tonale? Le bebop a un son caractéristique et qui s'explique au moins en partie par son approche formulaire du chromatisme.

Chaque langage musical appelle son langage théorique.

Posted (edited)

Je ne dis pas qu'ils sont l'alpha et l'omega du tonal, mais que si qqun joue modal sur du tonal, ça me semble un peu un problème de ne pas comprendre le tonal.

Or souvent l'approche modale semble être la parade pour pas avoir à comprendre le tonal, parceque l'explication modale semble faire plus de sens.

Je dis ça parceque j'ai souvent vu des gens venter l'approche modale sur du tonal, sans qu'ils comprennent la base du tonal, ce qui est un peu con.

Edited by mirak
Posted

Je te rejoins sur le manque de profondeur de la pédagogie jazz en matière d'harmonie. Le but semble être de former des improvisateurs le plus rapidement possible. Dans cette optique, l'approche 'tel accord, telle gamme' fait sens.

À mon avis, il faut savoir combiner les deux: une solide conception structurelle, où l'harmonie est observée dans sa plus simple expression, doublée du côté plus flexible et coloré de la théorie jazz, où chaque nouvel accord est comme un nouveau territoire.

Posted

Je te rejoins sur le manque de profondeur de la pédagogie jazz en matière d'harmonie. Le but semble être de former des improvisateurs le plus rapidement possible. Dans cette optique, l'approche 'tel accord, telle gamme' fait sens.

C'est ce que dit un certain Hal Galper dans cette master class

Posted

Ah d'accord donc si par exemple on a un accord de do majeur, on joue le do ionien..ok.

Bon ben ça fait de quoi s'occuper tout ça...déjà connaître un mode dans une tonalité donnée, sur tout le manche..

Merci ;)

en gros oui , mais si tu tentes un C lydien dessus , ça passera .. le hic est que si ton morceau est do majeur ,

ça risque de piquer un peu , si c'est G majeur la tonalité , ça passera forcément ...

après , et c'est une autre histoire , on peut jouer sur des tonalités " proches " , majeures et mineures ,

mais autant commencer par le plus simple , une tonalité , ses accords , ses modes ..

question ? c'est quoi la meilleure définition de chords scales in french ?

modes , schords scales , c'est pas pareil ?

j'ai appris à partir du nom "mode" , qui veut dire un accord ,et sa gamme dans une tonalité .

Posted

je relance de 10 ,

perso j'ai commencé par la pentatonique , et ses modes , et l'avantage , et qu'il faut juste jouer deux notes de plus

pour avoir la gamme majeure ,et ses modes ...

une idée des 2 sur un même morceau , bien souvent c'est une histoire de couleurs perso , mais là où la penta passe bien ,

la majeure sera plus raide ..

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