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Que S'est Il Passé En Jazz


Kamiko

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Mettez vous dans le concept, ne cherchez pas trop loin svp: vous allez voir un concert de jazz, vous tombez limite sur une pièce de Bartók (j'exagère grave quand même) et Bitch Brew de Davis est beaucoup plus thématique et moins fantasmagorique que la dernière œuvre de l'ONJ.

Moi ce n'est pas cela qui m'etonne, mais le fait que tu veuilles resumer l'evolution du jazz, et le jazz moderne, au dernier exemple que tu ais entendu...ce n'est "que" l'onj, ils font leur truc (j'adore le morceau avec yael naim...pas pour elle, mais pour tout le reste), il y a, et il y a toujours eu des tas d'autres formes de jazz, qui se sont modernisées ou non (de la fusion, au groovy, en passant par le hard bop, etc...rien n'est obsolete ou meme moins moderne)

Edited by Nobo
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SAlut,

le jazz, j'ai toujours vu ça comme un labo de recherche... Et ç'est, du coup, en perpétuelle évolution... Uzeb, c'est bien, très bien même, mais c'est fusion et c'est vieux maintenant... Et Jaco aussi, et tous ceux que tu cites aussi... Le jazz c'est aussi le swing, le bop ou le free... Une multitude de genres en perpétuelle ébullition !

Pour avoir un très bon ami dans le truc, comme batteur, la tendance est à la recherche rythmique poussée, très poussée même... "ah, merde, il est où le un ?..."

Regarde Ari Hoenig par exemple...

L'harmonie aussi est mise à rude épreuve mais pour moi, c'est ça le jazz. Et c'est vrai que parfois, on se retrouve très près de la musique contemporaine... Faut que ça cherche, que ça avance et que ça aille toujours plus loin... Mais bon, un bon swing, c'est bien aussi :-)

Edited by LowlO
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Justement, le jazz ce n'est pas ternaire... même à la base.

Ca c'est ternaire :

Yes I... c'est bon ça... le monsieur veut dire :

1 temps

= 2 croches binaires ou 3 croches ternaires (le jazz joue ternaire à cet "étage"), les croches sont interpretées "shuffle" =

= 4 doubles croches binaires ou 9 ternaires, si il y a 6 doubles croches, je pense comme ça : si c'est pensé 1 2 / 1 2 / 1 2 ou si c'est pensé 1 2 3 / 1 2 3, et du coup c'est LA la différence entre binaire et ternaire, et c'est ce que veut dire Arazel. Une valse ou un swing ne sont pas vraiment "ternaires"

Et ça peut encore continuer avec les triples croches si le tempo est lent...

ÇA c'est le "vrai" ternaire, surtout quand on entend bien les temps binaires du dessus (comme sur le titre de Cheik, on entends bien les 4 temps, mais "au dessus" tout est ternaire...)

1....2....3....4 (4 temps, à priori "binaire" si l'on en croit la plupart des Conservatoires...)

1.2.3.4.1.2.3.4 (croches "binaires", chaque temps est divisé en 2, le batteur le fait entendre, surtout la caisse claire et le bassiste aussi + ou -)

1..2..3..1..2..3 (triolets de croches, 6 croches sur les 4 croches du dessus, et polyrythmie du coup...)

1.2.3.4.5.6.1.2.3.4.5.6 (doubles-croches ternaires, aussi sur les 4 croches binaires du dessus)

J'ai séparé les 2 moitiés pour que ce soit plus facile à taper avec des espaces ok c'est mort avec les espaces, pardon my dots ^^)

Monsieur est percussioniste?

Je sais pas vous mais moi j'ADORE l'Afrique

:)

edit : d'ailleurs tu parles pas trop du jazz "ternaire" à part Sixun, les albums de Meddy Gerville, Aquamarine, Karim Ziad, et c'est que le début finalement...

Pour l'ONB je partage un peu ton sentiment à savoir que le "jazz" de maintenant est de plus en plus écrit et le soliste vraiment mis en avant (avec un retour aux basses linéaires par exemple, qu'on peut appeler "retour au rock" si on est gentil ^^), surtout dans le jazz européen, en tout cas les grosses formations... Tu connais Vienna Art Orchestra aussi? Ça te plaira plus en terme de "jazz moderne" je pense... Et après c'est les trucs barrés genre "Octurn" et quelques petites formations comme Geoffroy de Masure et BZzz PUk...

Edited by sfbabali
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Le jazz comme musique de laboratoire, c'est bien élitiste, je pense que ce terme est plus approprié, par exemple, aux compositions jouées à l'IRCAM.

A l'origine le jazz est une musique dansante, King Olivier et Armstrong dans l'après préhistoire, y'a qu'à voir les virtuose sur des "clips" du Duke ou Count Basie, les musiques de Broadway entraînantes, les hard bop funky, la plupart des personne retienne ce fil conducteur, qui est complètement perdu dans ce que j'ai pu entendre récemment, oui le swing.

Qui n'associe pas le scat, le chabada, les II V I, les walkings, voicings, riffs de cuivres au jazz?

Je ne veux pas du tout faire mon conservateur au contraire, d'ailleurs c'est pas le but du topic qui est je le rappel, de comprendre un peu le cheminement qui a pu se créer entre la période fusion marquante (qui pour moi est très jazz, oui monsieur :p ) à cette ère de recherche qui, a fait quand même fuir la moitié de la salle.

J'espère simplement que l'on ne va pas répéter le même shéma qu'il y a eu durant la période atonale et dodécaphonique dans les années 60 :D

Edited by Kamiko
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Non pas du tout ce n'est pas ce que je veux faire comprendre :wink:

Plus simplement, on devrait peut être changer de terme, faut l'avouez il n'y a plus aucun éléments jazz dedans mis à part peut être l'improvisation (et encore je ne sais pas si c'est écrit) surtout quand l’orchestre se nomme "National de Jazz" enfin ça fait bizzard.

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Ce n'est pas parce qu'une musique est dite de laboratoire qu'elle est forcement élitiste... Faut juste se donner un peu plus de mal pour suivre, c'est tout. A partir de l'explosion du bop, elle est devenue plus complexe, moins dansante c'est sûr, mais elle devenue, pour moi en tout cas, bien plus passionnante ! Et que dire du free, qui explose toutes les cases dans lesquelles on voudrait le ranger ?

Puis, ça veut dire quoi des "éléments jazz" ? C'est totalement suggestif... Improvisation, swing, scat, chabada, walking, d'accord, mais aussi substitution, modalité, polyrythmie ou même atonalité ou les fameux harmolodics de Coleman et des tas d'autres choses encore !

Je n'ai jamais, ô grand jamais, dit que la fusion n'était pas jazz... C'est juste un des multiples courants jazz au même titre que le dixieland, l'acid jazz, le manouche, le latin jazz ou autre !

Le jazz se dégustant donc sous une multitude de formes, il est normal (et sain) qu'il évolue, quitte à perdre une partie de son public en cours de route...

Depuis Coltrane, le jazz a toujours cherché à casser certains codes, certaines contraintes (qu'elles soient techniques ou théoriques) et l'ONJ ne fait ni plus ni moins que suivre cette route.

J'admets que cela soit difficile à suivre, j'admets qu'on puisse parfois prendre les jazzeux pour des elitistes mais je trouve ça complètement dans la logique de l'histoire générale de ce style.

Edited by LowlO
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Ce que vous abordez sous le prisme du jazz me paraît relever de l'antédiluvienne vision esthétique (prenons les arts plastiques, le cinéma, etc.) "avant-garde vs. académisme"... Et surtout, de la "sybilline" question (historique et esthétique) du passage des avant-gardes à une forme plus normée, courante, bref, "faisant école". Je pourrais citer des milliers d'exemples musicaux, picturaux ou autres. Ces deux tendances s'opposent, se rapprochent, se font la guerre depuis plus d'un siècle, changeant même de camp. Elles coexistent et parfois se confondent, au grand dam des historiens d'art qui s'y perdent (parfois) en sous-classification et taxinomie hasardeuse.

La période postmoderne dans laquelle nous sommes me paraît, de manière contradictoire, éluder - en partie - ce problème, et dans un second mouvement le complexifier... La postulat binaire de Kami, "Swing vs. Ircam" est éculé. Et bien plus complexe. Zappa, par exemple, relève-t-il de la musique populaire ou savante? Plutôt rock ou Boulez? Fromage ou dessert? Les deux, assurément! Postmoderne, quoi.

Edited by badplus
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Complètement d'accord Badplus ! Le jazz est qualifié de musique savante... Mais ça veut dire quoi exactement ? et pour qui ?

Kamiko, t'as une vidéo de ce que tu avance concernant les moines dansant le breakbeat ?... Ca me plairait bien de voir ça :-)

Foulala, oui, ce type est complètement incroyable ! Son dernier alboum dont est tiré le titre de la vidéo est vraiment exceptionnel (même si dur à suivre parfois... c'est pour cela que je l'avais choisi en exemple)

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Et c'est bien dommage que le jazz a cette image de musique savante bobo (le publique du coup veut se montrer, c'est pareil en classique) en France, alors que la plupart des formation en France (que j'ai vu) sont bien populaires ou à base de grooves modernes.

En tout cas il y a pas mal d'éléments qui répondent à ma question initiale, et je suis persuadé que beaucoup de forumeurs découvrent des formations qu'ils ne connaissaient pas.

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Pour avoir un très bon ami dans le truc, comme batteur, la tendance est à la recherche rythmique poussée, très poussée même... "ah, merde, il est où le un ?..."

Regarde Ari Hoenig par exemple...

L'harmonie aussi est mise à rude épreuve mais pour moi, c'est ça le jazz. Et c'est vrai que parfois, on se retrouve très près de la musique contemporaine... Faut que ça cherche, que ça avance et que ça aille toujours plus loin... Mais bon, un bon swing, c'est bien aussi :-)

C'est fichtrement bon ça !!

Sinon je rejoins complètement cette idée de recherche, quelque soit l'étiquette de la musique et son point de départ, ce sont les manifestations de cette recherche qui m'intéressent.

Le jazz "pur" (swing, bebop) est très respectable mais ne m'intéresse pas, pour moi c'est la faculté incroyable du jazz à absorber ce qui passe à sa portée qui fait que ce genre est toujours vivant et se réinvente sans cesse.

Dans un autre style (le metal), pour moi c'est dans le black metal que ces dernières années il se passe le plus de choses, avec là aussi une faculté incroyable à se réinventer et à absorber tout ce qui passe, à partir d'un style qui se caractérise, comme le jazz, à la fois par un univers avec des rêgles très codifiées tout en ayant un principe de rejet des carcans et d'absence de limite.

Alors quand ces deux genres expérimentaux se rencontrent ça donne ça:

Contrairement aux apparences, ce groupe fait du free jazz au départ et est venu au metal depuis son dernier album, et non l'inverse. Parcours intéressant, non ?

(Y'a beaucoup de Mike Patton dans ce morceau aussi, d'ailleurs ...)

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