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La Vie, La Pub, Le Marketing, Tout Ca...


Kamiko

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y'a de la marge entre se foutre de la gueule et relever une situation délirante qui semble de plus en plus acceptée à travers le "c'est son choix": aussi primaire qu'il soit, le besoin de se nourrir doit être assouvi pour être en bonne santé... et accessoirement profiter de son temps libre (ou simplement éviter les quenelles pour cause de fatigue chronique, dépression etc...). Faire passer sa santé ou les premières nécessités derrière un loisir, aussi passionnant soit-il, c'est de la connerie... et c'est effectivement risible. Moins quand c'est un proche et que ça t'oblige à faire l'aumône alors que toi tu bosses ET tu galères.

Tu peux te passionner pour quelque chose et chaque choix est respectable (tant que ça ne nuit pas à autrui of course), mais n'est pas forcément intelligent en fonction du contexte, aussi assumé soit-il. Les jeunes qui font la manche et l'assument, ça me fait ch*er. Je ne suis pas vraiment paternaliste, mais il y a un moment où il serait bon d'ouvrir un peu les yeux de ces clochards assumés qui ont encore des tas de possibilités d'être autonomes, libre et "en place", mais qui ne le veulent pas. Tu peux tourner le problème dans tous les sens: il y a peu de gens capables de vivre bien en dehors du système. Ces jeunes là, eux, sont dans le système au quotidien tout en refusant son fonctionnement et d'y évoluer. C'est une aberration. Aussi criticable qu'il puisse être, le système donne des possibilités de vivre mieux à qui le souhaite, tant qu'on est jeune... et rationnel et/ou aidé!

Je suis globalement d'accord.

Personnellement, tant qu'on ne m'emmerde pas j'estime que les autres peuvent bien faire ce qu'ils souhaitent, leur connerie les regarde ! Mais c'est pas pour autant que je les méprise.

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Il y a besoin et besoin aussi.

J'ai envie d'avoir une bonne plate forme multimédia et de jeu : je lâche des thunes dans un super ordi.

En meme temps, j'ai la chance d'avoir les moyens.

Après, les fringues, les lunettes, tant que je n'ai pas froid et que j'ai uen gueule potable, ça me convient :bleh:

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Bon, flemme de tout lire, mais j'ai du respect pour le mec qui préfère continuer à galérer avec sa lessive mais avoir un piano, et idem pour carte graphique et tout ça... Pour moi, ce n'est pas du consumérisme, mais le fait de faire passer sa passion, que ce soit la musique ou la geek-attitude, avant son propre confort, et toutes les personnes qui sont arrivées à un niveau top dans leur domaine l'ont toujours fait aux dépens de quelque chose: du confort, de la vie de famille, de leur santé, des connaissances dans d'autres domaines.

Pour moi, les victimes du marketing, ce sont surtout les gens qui sont prêts à payer pour avoir un logo "cool" sur leur t-shirt, ou qui surveillent les revues pour savoir quels sont les aliments les moins nuisibles pour la santé.

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P.net, j'avais pas lu ton post sur les sans-abris.

J'ai pas le temps d'y répondre car il faut justement que je retourne travaille à ce qu'on appelle: la direction départementale de la cohésion sociale.

Je peux juste te conseiller d'aller un peu lire des choses sur le sans-abrisme, la vie dans la rue, les politiques d'urgence social, les fédérations comme la FNARS.

Je ne parle pas aéronautique ou sur la lutherie (dommage où j'entrave globalement que dalle) avec des jugements sans appels, ça pourrait être intéressant d'avoir les mêmes approches sur ce que tu appelles avec poésie : les clochards assumés!

Edited by the hives
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@Piedo, il y a une différence entre "tout claquer" et "se mettre à crédit pour acheter une Audi plutôt qu'une 207"... sans aucun jugement de valeur qualitative entre ces 2 véhicules, l'un étant simplement beaucoup plus cher et marque de luxe. Il y a vivre au présent et se faire plaisir (cigale) et vivre au dessus de ses moyens pour tout un tas de raisons, mais en regardant autour de moi, c'est l'Image et la Mode qui torpille le portefeuille.

@The Hives, ton avis est super intéressant: on est pas obligé d'être d'accord non plus et ça n'en est que plus intéressant. Un gars qui se rate en gagnant 4000000€/an a fait les mêmes erreurs (consuméristes) que celui qui n'avait pas les moyens d'avoir un appart et une audi (plutôt qu'une autre voiture plus en accord avec son portefeuille) mais à une échelle différente. On serait aux US, je prendrais plus facilement en compte les imprévus de la vie, mais clairement en France, il y a encore un système social et on peut s'en sortir à condition de le vouloir... ce qui n'est pas toujours évident je l'admets.

Au sujet des sans-abris, c'est effectivement sans appel, et c'est pour des cas bien précis: Ces jeunes qui n'ont pas 25/30ans(quoique 30ans ça doit commencer à être hard) et qui se laissent aller, picolent devant les supermarchés en faisant la manche.

Pour avoir été obligé d'abandonner mes études pour recommencer à zéro, en bas de l'échelle dans les supermarché à 3 heures du matin, pour pouvoir me payer un premier ordi, m'y former et en faire mon outil de travail (c'est le cas aujourd'hui et j'ai bien du mal à le voir autrement que pour le boulot), je peux t'assurer que croiser ces "clochards assumés" à 11 heures du matin, journée finie, déjà complètement bourrés, mais pas avares de demandes, ben ça fait un drôle d'effet.

Surtout que j'ai connu un de ces gars, qui, dès qu'il l'a voulu, a su trouver une formation et un job qui lui plait; aujourd'hui il gagne plus que moi. Et c'est tant mieux pour lui.

@mikhailo, juste pour info, tu peux trouver de quoi faire de la musique pour une bouchée de pain. La qualité ne sera pas au RDV, mais il y a passion et passion. Tu vas chez emmaüs, tu peux trouver un synthé pour 15€. Il sera vieux, pourri, mais jouera son rôle sans te mettre sur la paille :wink:

La galère ne permets pas de tomber dans la facilité de l'achat compulsif et la passion dans la soie, mais ne t'empêche pas de vivre ta passion différemment. Et c'est surtout le fait de l'oublier qui me gène.

Une prof de piano me racontait qu'un de ses élèves, doués, s'entrainait sans piano chez lui. Même si techniquement (histoire de pressio et de nuance sur la touche), c'est pas le top, il apprenait ses morceaux sur des touches dessinées sur une bande de papier. Bah ouais: coût du "piano", proche de zéro.

Edited by P.net
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Arf, en ce qui me concerne, je n'épargne pas ou peu, je claque un max de blé dans les bistrots et les restaus avec les potes. Que des trucs superfétatoires aux yeux de Kami (toujours aussi modéré dans ses propos).

Au contraire tu sors tu vas voir tes potes, rencontrer du monde, tu ne t'es pas auto séquestré avec ton mac book dans ta chambre car non seulement tu n'as plus de ronds pour sortir mais en plus ton "parc high tech" te promet de passer d'accéder à tes envies éphémères et désillusoires, sans consistances , toi tu as une situations, sûrement des avantages liés à cela, la personne dont je parlais est un peu le cas cliché et victime, naïvement, du consumérisme à grandes claques de marketing: pas de logement, pas de voiture, bouffe/clopes en galère, MAIS oui, il a le mac book, l'iphone, une carte son à 500 deutchs et des grosses enceintes, il a du claquer au moins 3000 euros en ce mois de septembre!

3000 euros pour un étudiant c'est énorme, le gars à 28 ans il galère comme ça depuis ses 21, cherchez l'erreur...

Ne me dites pas que la bouffe est un gros budget, sauf pour certains cas (pour moi je dois dépenser 300 euros par mois de courses, car j'fais beaucoup de sport, un tempérament à toujours avoir faim etc...) une personne normal peut vivre bien avec 40 euros de courses par semaine, tout en mangeant équilibré.

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@Kamiko : point de situation, j'entame ma sixième année de CDD, mon huitième employeur (même si je reste dans mon domaine professionnel). Mais passons.

@P.net : ton jugement basé sur ta propre expérience et sur une personne que tu connais n'a en définitive que peu de valeur. L'exemplarité d'un parcours (qui justifie ce mythe du self made man) oublie volontairement le caractère social d'un individu : qui il est, d'où il vient, quel a été son entourage social, familial. Affirmer, comme tu le fais, que les jeunes qui font la manche le font "volontairement", par "laisser-aller", c'est nier le parcours de ces personnes. Si certains, c'est possible, ont eu autant de chances que n'importe qui, ça n'est pas, loin s'en faut, le cas de la majorité.

Toi, tu as galéré et tu as réussi à t'en sortir. Tant mieux pour toi. Mais ça ne signifie en rien que tout le monde le puisse, que tout le monde en ait les moyens psychologiques ou intellectuels. Parler de "clochards assumés", donc faire un ensemble homogène de parcours individuels, donc tous différents, c'est déjà un raccourci argumentatif saisissant. Et baser ce raccourci sur ton seul parcours personnel enlève, désolé d'être un peu abrupt, toute valeur à ton propos. Les grands principes de méritocratie, le "quand on veut on peut", le "si j'y suis arrivé, eux le peuvent aussi", c'est du proverbe, pas la réalité. Tu ne connais rien du parcours, de la vie ou de la personnalité de ces jeunes mais tu es bien prompt à les renvoyer à une prétendue absence de volonté, forme de paresse qui les fait sombrer dans la facilité de la rue et de l'alcool. C'est gênant, simpliste, facile et un brin réactionnaire aussi.

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J'ai dit "un brin réactionnaire". Nan, mais oh. :)

Ceci étant, quand on base son propos sur des maximes et des proverbes qui ont vécu, qu'on nie toute la dimension sociale de la situation d'un individu pour le renvoyer à son seul échec personnel dont il est seul responsable, c'est pas vraiment du progressisme. Mais peut-être me trompé-je.

PS : d'un point de vue rhétorique, ça n'était pas l'argument mais la conclusion.

Edited by Piedo
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Ou comment retourner une discussion pour faire culpabiliser l'autre en vue d'avoir raison. Tu peux pas être de mauvaise foi comme tout le monde ?! :lollarge:

Mais bon, en tant qu'un brin réac' moi aussi, entendre tout le temps et à toutes les sauces les explications du contexte social et toutes les excuses du monde, ça commence à être lourd aussi...

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Pas d'accord. Il ne s'agit pas de "trouver des excuses" ou "d'expliquer que c'est la faute à la société". Mais, de fait, l'homme est un animal social. Le discours dominant depuis les trente glorieuses, c'est l'effacement du sentiment d'appartenance à un groupe, à une classe sociale pour renvoyer l'individu à ses seules responsabilités. Sauf que, quand bien même la situation d'une personne est issue des ses choix, ceux-ci sont issus d'un contexte. Un type qui se déscolarise dès 14 ans, qui commence à toucher de la picole ou de la dope au même âge et qui finit par se clochardiser à 18 ans est rarement issu des classes supérieures, voire même des classes moyennes.

Etrangement, on retrouve le plus grand nombre d'échecs scolaires dans les milieux défavorisés. Pourtant, le discours dominant (malgré tous les prétendus briseurs de tabous et clercs médiatiques qui prétendent faire dans le politiquement incorrect) veut que la société ne peut être accusée de tous les maux, que c'est de leur faute, qu'il faut les responsabiliser et arrêter la repentance et la culpabilisation de la société. Quoi que tu en dises, et il suffit de lire les newsmag ou la presse nationale pour s'en convaincre, la tendance lourde est à la culpabilisation de l'individu, pas à celle de la société.

La notion d'égalité des chances à vécu. Donner les mêmes moyens scolaires à un fils de prof vivant dans un bled bien peinard en région (je prends cet exemple à dessein, histoire qu'on ne me dise pas que je tape sur les riches) et à un fils de prolo de Dunkerque ou à un môme de banlieue difficile, c'est du pipeau puisqu'ils ne partent déjà pas du même endroit, leur ligne de départ n'est pas la même.

Quitte à faire cliché, ce sont des schémas sociaux que Bourdieu explique de manière limpide dans La Reproduction. Le mythe du Self Made Man n'est pas une règle. C'est l'arbre qui cache la forêt, l'exception qui confirme la règle. Pour un Rockfeller ou un Pinault , combien d'échecs ? Combien de fils d'ouvrier qui ne feront pas de grandes études ? Combien d'enfants de prolo qui resteront prolo (tout en ayant intégré que cet état de fait est leur responsabilité, comme s'ils avaient eu les mêmes chances que tout le monde sans les saisir) ? Combien d'enfants de la classe moyenne qui finiront patrons de grandes entreprises ? Suffit de voir les strates sociologiques dans les grandes écoles, dans les universités et dans les classes dirigeantes.

Bon, là, je suis lourd, je pourrais parler des heures de ces questions... désolé... :sorry:

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Nan, mais le contexte social, c'est une excuse facile la plupart du temps. Comme dit j'sais plus qui dans j'sais plus quel film, "c'pas parce qu'on a eu une enfance difficile qu'il faut la faire payer aux autres". Même quand on est dans la merde, on a toujours le choix entre faire n'importe quoi ou faire quelque chose de constructif. Genre, envoyer balader la lessive et acheter un piano B)

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On s'éloigne un peu les gars, sans vouloir me faire passer pour un Philippe Taddei, qui au passage j'aime beaucoup son émission !

Ma gueulante, ainsi primaire soit elle, visait à dénoncer les victimes d'un marketing trop imposant, trop voyant, énorme oui, regardez sur votre écran, montez un peu, hop une pub, on consomme aussi de la cougar ^^', héhé.

Je pense qu'on atteint le paroxysme! Je trouve ça vraiment extraordinairement hallucinant: on peut tout avoir ou presque, t'as passez assez de thunes? pas de problème tien un p'tit crédit, on commence par le crédit étudiant à 1000 euros à 0% pour les p'tits cons comme moi, etc .

En fait le sujet est vraiment large, il nous faudrait une équipe de chercher en sociologie, anthropologie, marketing, économie etc :goute:

Plus haut on parle d'images et de superficiel c'est très intéressant, on est en plein dedans, je pense qu'il n'y a jamais eu autant d'images déformées de la réalité depuis l'explosion des multimedia, des mannequins jusqu'à facebook, où l'on a l'impression que l'autre est plus heureux, qu'on en chie toujours plus que les autres. Toutes les photos dans un magazine style femina, men's health sont fausses, c'est aussi illusoire que de penser être heureux grâce à un mac book où la dernière console/voiture/machine à laver etc. C'est plus facile d'acheter que de faire des efforts réels, on peut tout avoir en livraison chez nous, même une escort girl!

Là où je voulais en venir surtout, c'est qu'au lieu de développer le côté plus physique et psychique de l'être humain, tout est fait pour le renfermer dans un monde illusoire: on préfère squater son pc plutôt que de sortir, je galère à faire sortir mes potes pour une randonnée! Alors que le pilat est à 5 km de chez moi ! Bordel ! :lollarge: !

Moi aussi je divague un peu ceci dit.

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Nan, mais le contexte social, c'est une excuse facile la plupart du temps. Comme dit j'sais plus qui dans j'sais plus quel film, "c'pas parce qu'on a eu une enfance difficile qu'il faut la faire payer aux autres". Même quand on est dans la merde, on a toujours le choix entre faire n'importe quoi ou faire quelque chose de constructif. Genre, envoyer balader la lessive et acheter un piano B)

Bien sûr, au contraire, à part cas spéciaux je ne suis pas regardant sur la situation social de mes proches, par exemple j'ai un "pote" pour qui j'ai joué dans quelques pubs, ce gars est blindé! Je lui ai quand même payé un p'tit resto, j'aurais pu lui dire "Hé, t'as plein de thunes toi, paye ton resto! ;)"

Mais qu'on mette de côté les basiques d'une vie quotidienne (qui du coup va faire chier le monde à côté pour laver son linge) pour quelque chose dont il n'a pas du tout besoin , on a accès aux pianos du conservatoire tous les jours et le week end -_-

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C'est tout de même un peu caricatural.

Le mec veut niquer 3000 euros dans le mois, qu'il le fasse!

On a pas attendu les années 2000 pour consommer à outrance. Y'avais déjà ce problème chez les aristoï dans la Grèce antique. Y'a même eu des lois pour empêcher ça.

Je pense que tu utilise ton exemple ou ton entourage comme une généralité.

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Mais merde c'est quoi cette envie de vouloir changer les gens. Si on est bien devant son pc, qu'on a pas envie de faire de sport c'est un mal ? y a un manuel du bon savoir vivre pour dire ce qui est bien ou mal ?

Kami, les crédits tu seras content de les trouver le jour ou tu voudras t'acheter une baraque ou une caisse et c'est pas en économisant à bouffer pour 40€ par semaine que tu te paieras un appart.

Je revendique mon statut de consommateur et j'aime ça !! Putain que ça fait plaisir de s'acheter des trucs qui servent à rien mais dont on a envie ! Va falloir que tu sortes de ta vision étriquée et revancharde de la société sinon tu vas passer ton temps à envier les autres.

Edited by OwO
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OwO, si tu gères bien, il faut se faire offrir les trucs qui ne servent à rien et qu'on aurait jamais achetés soi-même. Comme ça, pas de regrets, c'est que du bonus :lol:

Kami: effectivement, la dernière précision change un peu la donne ^_^

Edited by mikhailo
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En ce qui me concerne la question serait plus interessant dans une optique 'production de masse', 'obsolescence programmée', 'gestion des déchet', 'gestion des énergie', en gros, tout ce qui a un rapport direct avec la dilapidation l'utilisation des ressources naturelles.

Le côté sociologique, on le connais : on consomme pour le plaisir de consommer, le tout étant largement bien entretenu par les fabriquants.

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Il n'était pas indispensable de barrer "dilapidation".

Le point le plus problématique à mon sens, dans la société de consommation, ce n'est pas le culte de l'apparence: celui-ci est une constante sociale. Quel que soit le milieu d'un individu, il place son référentiel et son objectif d'ascension dans la catégorie au-dessus (mythe de l'ascension sociale - voir plus bas). Il veut ce qu'il n'a pas et que les autres ont, ou ce qu'il croit qu'ils ont, et que les marketeux se chargeront de lui vendre en créant le besoin s'il n'existait pas auparavant.

Le point problématique, dans cette société de consommation, c'est qu'elle est l'exutoire d'un système économique basé sur la "croissance", c'est à dire non seulement continuer à vendre au moins autant pour maintenir l'économie, mais si possible vendre de plus en plus pour financer l'avancée du système (vers quoi, d'ailleurs ?).

Ainsi pour faire tourner le système, il faut non seulement vendre de grosses télés (je caricature) à tout un chacun, mais lui en vendre plusieurs, régulièrement et même de plus en plus souvent !

Ainsi, finalement, je ne suis pas tant choqué par la société de consommation, que par la société de renouvellement de cette consommation, à fréquence de plus en plus courte.

Sur le point de l'ascension sociale par la consommation: il est facile d'être déterministe et de constater l'inégalité des chances comme le pointe Piedo (fils de prolo, tu seras prolo, école républicaine ou pas - fils d'ingénieur, tu feras ta Grande Ecole, que tu soit complètement demeuré ou pas). C'est facile mais tout de même plus réaliste que croire en la vertu civilisatrice de la société, au brassage des classes et à l'égalité des chances. Pour un self-made-man, combien de cas-soc' de pêre en fils ?

Et pourtant je pense qu'il existe une vrai ascension sociale, mais d'ampleur restreinte, à échelle de temps longue. Elle est basée sur consommation et la facilité d'accès de cette consommation.

On pourrais l'énoncer comme suit: à l'échelle de deux générations et pour trois classes socio-culturelles X, Y et Z (Y étant légèrement supérieure à X en catégorie de revenus et Z légèrement supérieure à Y), les biens et services de consommation courante de la classe Y sont rares dans la classe X, qui envie ces biens, tandis que les biens de la classe Z sont rare chez les Y, qui souhaitent y accéder. A la génération suivante, les biens et services de la classe Y se sont généralisés chez les X, éventuellement sous une forme dégradée de qualité inférieure (modèle "grand public"), tandis que les Y accèdent enfin aux biens et services de la classe Z ... et ainsi de suite ...

Si ce système est vicieux car basé sur le maintien constant d'une classe sociale dans un état d'envie par rapport à la classe supérieure, il a pour conséquence, sur le long terme, de tirer l'ensemble de la population vers des conditions (matérielles) de vie toujours plus techniques certes, mais plus confortables. J'y inclue autant les biens matériels que les services car c'est également valable pour la facilité à se déplacer, pour l'accès aux soins médicaux, aux biens culturels ...

C'est à peu près la seule vertu que j'arrive à concéder à la société de consommation ... à quel prix ...

Edited by Sven
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? y a un manuel du bon savoir vivre pour dire ce qui est bien ou mal ?

Baaahhh t'es malade, les bouquins genre "savoir vivre" me file le tournis! :lollarge:

Au contraire, je n'envie pas les autres, c'est une perte de temps ça ne m'intéresse pas, la morale à la Walt Disney non plus, à la base j'exprime mon "dégout" envers ces personnes qui se laissent bouffer par le marketing,

que tu sois un consommateur impulsif et cie on s'en fou, tu dois sûrement avoir un minimum de moyens

si tu vas pas empiéter sur la vie des autres, , si tu ne me demandes pas 2 euros à chaque fois que tu me vois, ou pire une teille de sky, si tu ne viens pas chez moi à 22h parce que t'as rien à bouffer, si tu ne n'essaies pas de taper l'incruste la nuit parce que tu préfère douiller ta race dans une carte son plutôt qu'une bagnole pour rentrer chez toi, alors oui ça c'est super con, et oui c'est déjà arrivé! Et ça mérite un bon coups pieds au cul, qu'on lui tire les oreilles, allez hop !

Ça ne choque personne sérieusement ?

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