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Et Si On Commençait Par La Fin...


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[@ BK : si tu prends au pied de la lettre et que tu fais vraiment l'histoire à l'envers, minute par minute, ça va être très dur :goute:]

Pas question de traîner dans la rue avec la moitié de sa moitié dans la charrette. Fallait se magner et se résoudre à pousser le vélo jusqu'à la porcherie.

Une bonne demi-heure à ahaner avant de sentir l'odeur écoeurante du lisier. Au moins, celle du sac sanguinolent avait disparu.

A peine le temps de balancer le contenu du sac par-dessus le grillage que les phares d'une voiture commençaient à éclairer la route.

Edited by big'
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[@Bk, t'es pas obligé de suivre le fil de l'histoire , mais tu peux :lol: ]

Une lueur bleue stroboscopiait les arbres. La voiture ralentie à hauteur de la porcherie.

Edited by Porcinet
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- "Zut, les flics" maugréa l'assassin conjugal.

Un peu de sueur perla sur ses tempes dégarnies. Les restes de Brigitte avaient été piétinés par les cochons et étaient déjà recouverts de boue merdeuse mais le sang frais sur les planches de la carriole, comment leur expliquer ?

Et sa présence là, à minuit, alors qu'il aurait dû être chez lui ?

C'était une de ses obligations depuis sa sortie de prison. Et ils le savaient.

Edited by big'
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faut dire que tricard,depuis que sa femme s'était tirée,le vieux il était plus le meme. il descendait les bibines plus vite que jean claude killy au temps de sa splendeur à val d'isére, quelques coups de matraques par ci, une reconduite à la frontiere par là,n'arriveraient pas à lui redonner definitivement le gout du métier, alors courrir, c'était plus sa came...

dans cette nuit noire et sans lune, il entendait les grognements et autres aspirations porcines au delà du mur, qui leur servait d'enceinte.

-vos geules, les porcs..!! lança t-il

ils redoublérent de plus belle, sourd à l'injonction policière.

lambert avait le coeur qui battait à ses oreilles, tant depuis une minute il avait cessé de respirer, allongé au milieu de cette fange nauséabonde.il entendit à quelques metres des portes claquées à l'appel nasillard de la radio de bord, signalant le vol d'un vélo et d'une cariole.

cette nuit là,il se fit la promesse qu'il ne mangerait plus de ce mammifere dont il fut un instant l'inséparable ami .

Edited by dundai
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Par contre, Chauvet, le jeune qui l'accompagnait, fraîchement émoulu de l'école de police, rêvait d'en découdre avec les malfrats et autres vermines, avec la candeur et la fougue qui caractérisent les jeunes diplômés pas encore blanchis sous le harnois, dont l'inexpérience est souvent cause de bavures plus ou moins escamotées par leurs aînés plus aguerris.

Tandis que Tricard, d'un pas mal assuré, s'extrayait du véhicule en s'emmêlant les jambes, manquant de se casser la figure (les 12 canettes descendues dans l'après-midi en jouant à la belote avec le commissaire, additionnées aux 3 pastis descendus avec les collègues à l'apéro au Rialto, le bar jouxtant le commissariat, qui faisait d'ailleurs des affaires en or de ce seul fait, n'aidant définitivement pas à la stabilité du personnage), Chauvet avait eu le temps d'ouvrir la portière tout en dégainant son Sig Sauer SP2022 réglementaire et de prendre position à proximité de la voiture dans le but d'appréhender le suspect.

Dans sa fébrilité, il laissa échapper ses menottes, avec un cliquetis révélateur qui parvint aux oreilles d'un Daniel pas encore aux abois...

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Heureusement pour Daniel Lambert, la pluie qui menaçait depuis un moment se mit à tomber dru. Les poulets se mirent à l'abri. Seul Chauvet le tenait toujours en respect avec son SIG. Il lui demanda ce qu'il faisait ici à cette heure-là. Le bruit des gouttes qui frappaient violemment le bitume et les carosseries couvrait sa voix. Il baissa son flingue, fit signe à Lambert de s'approcher et lui reposa la question.

Le temps de rassembler quelques idées, Daniel fit mine de ne pas comprendre, puis il se lança dans des explications embrouillées comme quoi sa femme avait disparu avec les gosses, qu'il s'en était rendu compte en rentrant à la maison vers 20H00 après un détour par le Rialto où il avait aperçu Tricard, qu'il était parti à leur recherche et que, fatigué de marcher et pour accélérer, il s'était permis d'emprunter un vieux vélo apparemment abandonné.

Son discours dut être suffisamment convaincant puisque Chauvet lui demanda de le suivre au poste pour enregistrer une main courante pour disparition inquiétante.

Pendant ce temps, la pluie avait nettoyé le sang de la carriole et les cochons étaient retournés se vautrer sur la paille, rassasiés.

Edited by big'
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Vers 3h du mat', Lambert parvins à rentrer chez lui, où l'attendait la seconde moitie de Brigitte, lestée des moutards en pièces détachées. Pas question de remettre ça pour un tour à la porcherie, beaucoup trop risqué.

"la Seine !" songea-t'il ...

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Oui, la cène.

Les bouffer, puis boire ce qui restait de leur sang, c'était bien le moyen le plus sûr et le moins fatiguant d'écouler le stock.

Il pourrait inviter quelques potes. Voilà une invitation qui ne lui coûterait pas bien cher.

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Il se rappela les Atrides. "Les Grecs savaient vivre, décidément!" pensa-t-il. Il se demanda ensuite si un petit coup de Porto ne serait pas le mieux pour déguster les foies.

Edited by totorbass
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En fait d'Atrides, il passa un coup de fil à René et Paulo, deux psychopathes avec qui il avait fait la guerre d'Algérie.

La torture, ça crée des liens.

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Restaient tout de même quelques problèmes.

Tout d'abord, 3 convives, même dotés d'un solide appétit, ne viendraient pas à bout de toute la barbaque. Que faire des restes ? Daniel se mit illico à gamberger sur des rillettes, pâtés et autres galantines. Ce qui l'amena directement à un second problème : le type de cuisson. Le barbecue ne semblait pas une bonne alternative, restaient le four ou la poêle, voire la vapeur (ou faire bouillir, à condition d'aimer la sauce à la menthe).

Il partit donc en ville faire quelques emplettes pour compléter son arsenal de cuisine...

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[H.S. Pas étonné que chips s'occupe des courses :lol:]

Il eut du mal à monter seul le faitout de 40 litres, le plus gros qu'il trouva, dans l'escalier étroit. Plusieurs fois, il cogna les murs et la rampe. Intriguée, la mère Volpin sortit sur le palier pour voir.

- C'est rien Madame Volpin. On veut faire des confitures., lui dit Daniel.

- Ah bon, tant que ça ?

- A cinq, on en passe plus qu'on ne pense. C'est plus économique.

- Vous avez raison. Même si le sucre a encore bien augmenté.

- Bonne journée, Madame Volpin.

Arrivé au quatrième étage, il ouvrit tant bien que mal la porte. A l'intérieur de l'appartement, l'odeur était devenue franchement insupportable.

Edited by big'
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[HS]Ben quoi, Big, tu me donnes de la matière à cuisiner, je cherche comment l'accommoder ^^[/HS]

Réflexion faite, ça allait être difficile de cuisiner de la viande dont la DLC était manifestement dépassée.

Restait maintenant à décommander les copains et à trouver d'urgence une solution pour les restes et les odeurs.

Daniel se remémora l'histoire de Jeffrey Dahmer, le tristement célèbre "cannibale de Milwaukee", qui dissolvait les corps de ses victimes dans une cuve d'acide.

Certes, il n'avait pas de cuve, mais un faitout suffisant pour cette opération.

Quant à l'acide, un tour sur Google, et il sut qu'il pouvait s'en procurer sans problème en démontant des batteries de voiture.

Une fois l'action de l'acide terminée, il ne resterait qu'un résidu noirâtre et collant dont on pouvait se débarrasser sans problème, et des os, sans odeurs et qui seraient faciles à dissimuler ou détruire.

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[HS]Ouf, je crois qu'on a échappé à une scène de cannibalisme ...[/HS]

La nuit tombée, Daniel sortit, muni d'un pied de biche, d'une clé à molette, d'un entonnoir et de deux jerrycans. Le parking souterrain de la gare était désert et il put tranquillement récupérer vingt litres d'acide.

La vague d'absentéisme au travail le lendemain fit croire aux autorités à une épidémie de grippe dans la région.

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[HS]Bah, on peut en prévoir une un peu plus tard, si tu veux :D[/HS]

Cependant, ça ne durerait qu'un temps.

Il fallait donc également préparer un plan pour justifier l'absence prolongée des autres membres de la famille, d'autant plus que certains voisins commençaient à se poser des questions en ne voyant plus, ni madame, ni les mouflets...

Daniel se souvint alors judicieusement de l'existence d'une vague cousine en Australie. Plutôt intéressant, d'autant plus que ladite cousine s'occupait d'un ranch et n'était donc pas facilement joignable.

Il pourrait alors à son tour, après avoir prétendu que le reste de la famille était allé visiter cette cousine, aller lui-même sur place, censément pour rejoindre la famille, mais plus précisément pour se faire discret.

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L'idée faisait son chemin dans la tête de Daniel. Mais le voisin du dessus, un trapéziste borgne, toqua à la fenêtre. Un halo brouilla la vitre froide mais la teneur d'alcool de son halène traça une coulée de reflets pétrolifères jusqu'aux joints extérieurs. Daniel, de la cuisine, aperçu Phiphil et s'inquiéta de la solidité de ses fenêtres, qui commençaient à fumer. Il couru ouvrir au voisin pendouilleur.

[sorry, ché pas si c'est clair :goute: ]

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[on va se débrouiller avec :goute:]

L'aviné, fatigué de se tenir suspendu à une corniche par la seule force de ses orteils, lâcha prise alors qu'il faisait un mouvement de balancier et vint se cogner violemment le crâne sur une arête du radiateur en fonte qui était sous la fenêtre.

Il chuta lourdement sur le carrelage et ne tarda pas à baigner dans son sang, sa calvitie présentant une plaie béante.

- Merde, merde, merde! jura Daniel.

- Comment je vais faire ?

Pas de doute qu'il n'y gagnait pas au change avec ces 80 kg de barbaque imprévue.

Edited by big'
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[HS]"il chuta" ? C'est pas "il chût ?[/HS]

Par contre, ladite barbaque étant d'une fraîcheur incomparable, il rappela ses deux potes.

Au menu : carpaccio, steaks, et puis le lendemain, on s'occuperait des terrines, andouillettes et autres.

En attendant, Daniel se dépêcha de trouver un récipient pour recueillir les derniers litres de sang de son infortuné voisin, confit au porto, en vue de faire du boudin pour compléter le dîner.

[HS]Tiens, tu vois, Big', tu vas l'avoir, ta scène cannibale :lollarge:[/HS]

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La lune, ronde, éclairait déjà haut dans le ciel quand les deux acolytes frappèrent à la porte. Daniel avait décidé que la table du salon ferait office de plan de travail. Son abonnement à l'internet haut débit lui avait permis de suivre quelques cas pratiques sur TV.boucherie. Il avait sorti sa meilleure absynthe. Les verres flambèrent devant l'écran mural de Daniel. Maïtorboyaux, la présentatrice phare de la chaine, proposait "de la ferme à l'assiette". Un cochon hurlait en glissant sur le carrelage du plateau de l'émission. D'un coup sec, il fut réduit au silence. Maïtorboyaux hissa la bête sur la table. "ça y'est ça commence", se réjouïrent Dan, Tom et Kad en se frottant les mains. L'ombre des 3 compères pesait sur le corps inerte de phiphil, nu sur la table du salon.

Edited by Porcinet
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[@ chips : "chut", sans accent, c'est le passé simple de "choir", mais chut ! :wink:]

Dan (c'était le diminutif de Daniel à l'époque où il traînait avec de faux Hell's Angels du côté de Brie-Comte-Robert) finit de saigner le cadavre, pour pouvoir obtenir trois copieuses rations de boudin.

René aka Tom et Paulo aka Kad (faut suivre un peu, mon bon porcinet :lollarge:) allèrent (y a pas de faute chips, c'est sûr, j'ai vérifié :goute:) chercher scie à métaux, couteau à désosser et hachoir.

La présentatrice commençait à dépecer l'animal. Il ne fallait pas prendre de retard sur la démonstration.

Paulo, jamais avare d'un bon mot, même dans les circonstances les plus sordides, ne put s'empêcher de faire remarquer aux deux autres qu'ils formaient un beau trio nécrophiphil.

Edited by big'
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Une page de publicité les interrompit dans leur contemplation macabre.

"il est temps de se préparer", dit Daniel.

Et il passa dans la cuisine.

Edited by BassGyver
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[j'ai perdu le phiphil... :goute: ] Quand Daniel les appela par leur nom de guerre (Kad et Tom), René et Paulo ressentirent de nouveau les joies de la friture à la Gégène.

L'ombre d'un rat en chasse le long des toits se découpa sur la lune. Un hiboux hulula dans le froid. A l'intérieur les visages s'étaient fermés. Les explications inondaient le salon pendant que les coups précis brisaient les os. Daniel graissa la lame d'un couteau très fin et découpa minutieusement le nez (trop de cartilages), les lèvres qu'il garderait pour l'ornement avec la chaire des gencive, les tétons et les parties génitales. S'attaquer à ces dernières demandait un coup de main et d'avoir fini le gros œuvre. René était parti à la chasse au moindre poil. Parfois la peau venait car René tremblait de plaisir. Paulo, lui, ne pouvant garder son sérieux trop longtemps, enchaina quelques pas de valse tenant dans ses mains celles de phiphil qu'il venait d'amputer.

Edited by Porcinet
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:lol2:

- Paulo, ça te dérangerait de venir donner un coup de main au lieu de faire le zouave ?

Daniel, fallait pas le contrarier quand il avait faim. Et la préparation du repas s'annonçait plus longue que prévu.

Tous les trois aimaient la viande bien cuite.

- C'est bon, j'arrive, répondit Paulo. Je m'occupe des valseuses.

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