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Le "vrai" Prix D'une Basse ?


Bk-Flight

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Ben écoutez avec ma modeste expérience bassistique et étant clairement musicophile, je me batterais toujours pour defendre le travail de lutherie contre celui "industrialisé" ... simplement en ayant acquis ma Sandberg, qui est déjà de la semi-lutherie, et bien j'ai des sensations clairement différentes qu'avec mes premières ibanez et autres .... tout est beacoup plus chaud, plus fini, plus beau quoi !!!!

Après pour le prix d'un instrument dit "vintage", effectivement je pense qu'il y a un gros coté affectif derrière tout ça, le fait d'avoir un instrument qui a vécu, qui vit, et qu'on va continuer à faire vivre avec nos petites mains ... c'est un peu comme toucher un bout de l'histoire ... si vous etes un peu portés sur la lecture, je vous conseille vivement le livre " tribulations d'un stradivarius en Amérique" par Philippe Chaudière, luthier de son état, qui retrace toute la vie d'un violon Stradivarius depuis sa création... c'est passionant et après ça on peut facilement comprendre la fascination qu'il peut y avoir derrière les instruments de Légende... finalement c'est plus qu'un instrument qu'on achète c'est aussi toute son histoire.

Après je peux comprendre que les plus cartésiens d'entre nous aient du mal à saisir la relation entre l'âge de l'instrument et sa qualité sonore ( au sens physique du terme ), mais bon en tant que musiciens, je pense qu'on se doit d'être aussi un peu rêveurs, et d'entretenir un peu les mythes ...

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Marrant comme quand on parle vieillissement on pense bois et pas électronique. Si certaines "vieilles" basses (c'est plus une vue de l'esprit qu'autre chose si l'on compare tout ça aux instruments de quatuor) sonnent comme des dingues, sûr que la lutherie n'y est pas pour rien, mais l'état des micros, leur progressive démagnétisation y contribue largement autant. Ce genre de "magie" n'est pas un mythe, elle se constate, s'écoute surtout :blush:

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mistergroovy,

je ne saisi pas ton explication dans le sens ou tu parles d'amelioration avec le temps. Autant la deterioration je comprends, pour lutter contre il faut prendre soin de son instru et l'entretenir correctement, et la je suis plus que d'accord avec toi, autant son amelioration (On parle bien d'un instrument fini et bien fait dans les regles de l'art à la base!)...

La question que j'avais en tete etait simple et je la formule "Quels processus physiques permettent l'amelioration de la resonnace d'un bois"?

Ce qu'on me reponds c'est qu'on me donne un bout de bois, bien decoupe, bien travaillé, on le fait resonner avec des ondes mecaniques en l'occurrence acoustique et les proprietes de ce bois s'en trouvent modifiees. C'est bien ca qu'il faut comprendre? J'ai un minimum de connaissances scientiques c'est pour cela que je ne crois pas a cette magie.

intuitivement , ça parait une evidence que le son d un instrument se modifie peu à peu lorsqu il est soumis à des vibrations

prenez du carton et soumettez le à la main à des vibrations (ici en l occurence des vibrations de frequence tres basse ) , il va se ramollir et donc , sa frequence de resonance va se deplacer definitivement du medium vers le grave

c est le meme phenomene sur les haut-parleurs dont les parametres ( dits de Thiele ) évoluent avec le temps et l utilisation en raison de l assouplissement du spider et de la membrane

plus surprenant , les saxophonistes de haut niveau vous parleront de l'évolution du son de leur sax avec le temps

on peut penser qu une basse jouée plus souvent dans l aigu evoluera differemment d une basse jouée essentiellement dans le grave

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Je ne suis pas d'acord:

prenez du carton et soumettez le à la main à des vibrations (ici en l occurence des vibrations de frequence tres basse ) , il va se ramollir et donc , sa frequence de resonance va se deplacer definitivement du medium vers le grave

Prenez une feuille de tôle, et soumettez la à la main à des vibrations, elle ne va pas se ramollir du tout. Donc ton exemple ne démontre pas grand chose. EN l'occurence, dans ton exemple, si le carton se ramolli, c'est que tu as dépasé sa limite élastique. Chose qui n'arrive pas avec le bois sur un instrument.

Actuellement, toutes les études faites ont tendance (si mes sources sont à jour) à montrer que la structure du bois d'un instrument( comme une solidbody) ne change pas avec le temps. D'autres paramètres paraissent bien plus prépondérant : le fait qu'un musicien s'adapte à son instrument (et quand on est luthier, on a des exemples à la pelle de ce genre de phénomène, c'est très intéressant), le stock de bois utilisé à l'époque de fabrication, l'évolution du champ magnétique (je n'ai pas de chiffres là-dessus), et autre paramètre très important : tous les instruments qui ont 40 ans ne sonnent pas à mort. J'ai une une PB 68 à l'atelier qui sonnait de manière très quelconque.

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Moi je crois au principe de la basse "bien née"... si tu achètes une basse neuve avec de bons bois bien assemblés et qui sonne, elle vieillira forcement mieux qu'un instrument mal branlé à l'origine. Regarde les mecs qui achetaient des Stingray neuves à la fin des années 70 comme Bernard Edwards ou Louis Jonhson, et bien tu vois bien que leurs basses sonnaient terrible tout de suite, pas besoin d'attendre des années de fermentation !

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Je suis d'accord.

Le vintedge, de plus, c'est aussi une aberration du marché (due au phénomène – certes moins musical – de collection, qui crée de la rareté).

J'ai joué des Fender Deluxe désastreuses. J'en suis revenu à une Yam BB415 made in Taiwan et une P-Bass Mighty Mite, je suis content comme ça.

J'ai une Gibson trop rare pour qu'elle ait un intérêt "spéculatif", parce qu'il n'est pas écrit "Les Paul" ou "SG" dessus. Or sa qualité intrinsèque est indéniable.

Nous connaissons "le prix de tout et la valeur de rien" (Oscar Wilde). Aujourd'hui des Tokai à 900€, demain des Cort vintage à 1500€?

À l'heure actuelle, une Fender USA devrait coûter ce qu'elle coûtait il y a 15 ans, c'est-à-dire 600€. Les prix actuels sont honteux pour de la lutherie "lego".

Edited by Soulvibe
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un camarade bassiste pro a acheter il ya quelques mois une autre basse, et il ne s'en sert pas encore en concert, parce qu'il dit qu'elle a besoin d'etre joué pour s'humaniser, ce qu'il fait un peu tout les jours.

alors placebo ou realité, il semble que ce soit important pour certaints, et je suis asséz d'accord avec Romjé, si il fallait attendre 30 ans pour qu'un basse ait un bon son, on seraient dans la M....

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Je trouve intéressants les derniers messages de PA, Romjé et Soulvibes, qui soulignent que le prix d'un instrument ne fait pas sa qualité et/ou son son.

Ca rejoint d'ailleurs ma philosophie perso :)

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C'est quoi un prix? C'est quoi un "vrai" prix? Qu'est-ce que la vérité?

Le bon guitariste, il crache. La mauvais, il crache aussi... mais c'est pas pareil!

Le bon chasseur, il voit un truc il tire. Le mauvais chasseur, il voit un truc, il tire aussi... mais c'est pas pareil!

Sans déconner, plus le marché s'est segmenté (et vraiment en ce moment un tournant avec des séries de qualité, chez Squier par exemple), plus on assiste à des écarts monstrueux de prix entre les gammes. N'empêche, je crois au retour à des instruments coréens de facture très proche des mythiques "japonaises".

Je pense au bassiste de Lucky Peterson qui racontait dans un "Guitare & Claviers" de 1994 qu'un jour de tournée, il entre dans un magasin et tombe sur une Samick 5 cordes à 150$ et le mec en a les tripes retournées tellement elle sonne!! Cette basse ravissait la place à ses belles ricaines. On pense beaucoup avec les yeux, moins avec les oreilles.

Edited by Soulvibe
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Assez d'accord avec les derniers posts de Pierre-Antoine et de Romjé, partant aussi du principe que le Bois, matière "organique" est par définition plus sujet à des variations qualitatives lors de son choix avant sa mise en œuvre que du Béton ou de la Ferraille.

C'est donc ce choix d'origine qui va déterminer en grande partie la qualité intrinsèque de la Lutherie.

Autant un luthier attache un soin tout particulier au soin du choix de ses Bois car il en a la possibilité et le temps, autant un industriel achète sur la base d'un cahier des charges global, ce qui ne l'empêche pas de refaire du tri après...mais ça m'étonnerais qu'il en brule beaucoup :blush:

(Bon je dis ça aussi parce que je suis ingénieur forestier à la base et que j'ai travaillé pendant plus de quinze ans dans le négoce de bois tropicaux/bois précieux et de bois de pays, c'est le constat d'une expérience professionnelle).

Après, concernant le vieillissement je ne veux surtout pas rentrer dans la polémique d'autant que je n'ai aucun argument scientifique à apporter et que je ne souhaite pas remettre en cause les avis énoncés sur ce plan qui tiennent compte de l'expérience des utilisateurs, etc...

Le seul facteur qui pourrait influer selon moi tient aux procédés de séchage mis en oeuvre...mais bon je vais pas vous saouler avec de la technique :mellow:

Reste la "patine" et "l'usure", c'est vrai qu'un instrument qui a (bien) vécu reste incomparablement plus agréable à utiliser de mon point de vue qu'un instrument neuf (hors lutherie artisanale).

Ça peut lui conférer une valeur supplémentaire...mais ne tient elle pas compte avant tout du marché de l'offre et de la demande ???

Un simple exemple, j'ai mis en vente ma Jacobacci de 1979 à un prix raisonnable...pas une réponse...une Fender trois fois plus chère (et de la même époque) part dans la semaine...on n'est pas dans un comparatif de marques et de luthiers...mais ça témoigne quand-même d'un effet marketing non négligeable :blush:

:angel:

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Enfin, j'en reviens toujours au même constat, ce n'est pas avec une superbasse des années 50 avec des micros d'époque qu'un "mauvais" comme moi, par exemple, arrivera à faire quelque chose de "propre"......

Par contre tu refile, à l'improviste une Squier récente à un très "grand" et la magie s'opère......... Et ça c'est vérifié

Il ne faut pas confondre à mon humble avis, la spéculation de certains collectionneur, avec la réalité intrinsèque.......on entends souvent ce qu'on désire entendre et en plus c'est contagieux entre potes :lollarge: :lollarge: :lollarge:

Ceci dit, peut être que le fait de jouer sur l'instrument de ses rêves permets à certains d'entre vous de se transcender ...........moi j'y crois, en tout cas :blush:

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Bah si tu pars du principe qu'un instrument "Haut de gamme" est conçu pour répondre exactement à ta façon de jouer,

c'est sur qu'un débutant se prendra très vite ses défauts dans la figure sur ce type d'instru, et parfaitement restitués.

C'est un peu comme les avions (de voltige), plus c'est instable, moin ça pardonne, mais ça permet de faire plus de trucs au final. D'aller plus loin et plus vite.

Edited by gromulator
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J'arrive un peu après la bataille, peut-être, mais j'ai plusieurs remarques concernant les bois séchés artificiellement.

  • Il faut savoir qu'en moyenne un bois met 80 ans à se stabiliser après débit.
  • J'ai notamment eu l'occasion de constater de visu qu'un arbre qui s'est battu contre le vent durant sa pousse continue à se déformer "contre le vent" cinquante ans après sa coupe.
  • En restauration de meuble, j'ai travaillé sur un chevet Louis XV, fabriqué autour de 1750, qui avait subi les affres d'un changement d'hygrométrie violent et dont les tiroirs étaient tous déformés.

Là, je ne parle que de bois séchés naturellement, entre 50 et 250 ans. Voilà pourquoi les bois séchés à la va-vite en ventilo me font très peur, sachant la tension que subit un manche.

Après, comme l'a dit quelqu'un plus haut, cela fait longtemps que l'on cherche à réduire le temps de séchage des bois. Une des premières techniques consistait à bouillotter le bois, c'est-à-dire à le plonger plusieurs heures dans un bain d'eau bouillante. La résine était ainsi remplacée par de l'eau qui séchait plus rapidement, mais ça a une influence sur la couleur du bois.

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