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Sven

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Posts posted by Sven

  1. La question de "payer les artistes" est une partie du problème - mais seulement une partie. On est en effet dans une situation où dans l'absolu, toute prestation mérite rémunération, et il y a des dispositifs légaux pour ça, pour payer des gens qu'ils soient amateurs (= c'est pas leur métier principal) ou professionnels (= c'est leur métier). Je n’ouvre pas la boite de pandore de l’intermittence car ce n'est pas un métier, c'est un statut au regard de la sécu / pole emploi etc., destiné aux professionnels, mais ce n'est pas la question puisqu’ici on parle des concerts (= les moments où on joue, pas ceux où on joue pas).

    La difficulté c'est que certains amateurs considèrent que jouer est avant tout leur passion, et que toute opportunité de jouer est la bienvenue, donc soient acceptent de jouer pour rien du tout, soit acceptent tous les modes de rémunération "alternatifs" qui vont du chapeau, au billet au black, en passant par la facture d’association. Je jette pas la pierre puisque comme dis plus haut, j'en suis et pas mal d'entre nous ici aussi.


    Mais pour reprendre la comparaison du garagiste plus haut, c'est comme si des garagistes non professionnels aimaient tellement faire des vidanges qu'ils proposaient de te le faire pour rien du tout, ou un ptit billet au black, ou sur une facture de son asso de garagistes amateurs.

    La situation serait alors que les possesseurs de voitures n’accepteraient plus que difficilement de payer des garagistes au plein tarif puisque des amateurs font ça aussi bien pour moins cher. Idem pour les plombiers et tout autre forme d'artisanat ou service. Demandez à un plombier chef de PME ce qu'il pense du travail au black.

     

    Néanmoins, la rémunération est une partie du problème mais une partie seulement. L'autre face de la question, c'est le dialogue public / musicien. C'est là où on ouvre la question groupe de compos / groupe de covers, qui est indépendant de la question pro / amateurs. Un groupe de covers peut être pro (ex: un groupe de bal) ou complètement amateurs, et idem pour un groupe de compos. La différence réside dans la capacité à attirer le public, faire rester le public, et faire acheter des bières au tenancier du rade ou à l'organisateur du festival. Ici force est de constater que le Public (vu comme une masse indistincte de gens équipés d’oreilles) préfère systématiquement

    - ce qu'il connait déjà (une reprise d'un truc connu, un artiste déjà établi) plutôt que de la nouveauté qu'il doit découvrir en direct et sans garantie d'apprécier

    - un truc facile à écouter (pop, chanson, folk, "musiques du monde mais en 4/4 plutôt qu'en 13/8") plutôt qu'un style agressif sur la forme (metal, opera, musique concrète et dodécaphonique, hard Tek) ou sur le fond (musique de chambre, jazz abstrait, musiques traditionnelles de loin de chez moi avec mesures impaires partout)

    Les dirigeants de lieu d'accueil du public savent cela de manière très instinctive, et adaptent leur acceptation des sollicitations musicales en fonction du goût moyen standardisé. Les lieux / programmateurs qui s'affranchissent volontairement de la contrainte le font en connaissance de cause et déploient des stratégies pour attirer / fidéliser le public susceptible d'adhérer à des propositions musicales nouvelles (non connues à l'avance), demandant une connaissance du style musical pratiqué pour passer outre l'étrangeté de prime abord, ou demandant une écoute active pour adhérer au propos. En gros, les trucs où faut avoir les codes pour comprendre ce qu'il se passe.

    Sans parler de contraintes physiques de base telles que: ensemble de nombreux musiciens (qui programme des Big Band de jazz ? des orchestres symphoniques ?), la barrière physique du volume sonore inhérent à certains styles (batucada en café-concert ? groupe de Drone metal ?).
    Ou, de manière plus subtile, l'image sociale associée à certains styles musicaux et le "style" de public qu'il est susceptible de ramener (rap énervé et sa guirlande de "racailles", tekno pour teufeur drogué, punk (et leurs chiens), les stigmats sociaux associés à certaines musiques sont sans fin.

    Points bonus pour les styles musicaux qui cumulent les "handicaps". Pour les musiciens dans les ensemble en question, bah oui c'est dur de jouer. Ca semble évident mais ça ne rends pas la chose plus facile à accepter.

     

    Même à l’intérieur d'un marché de "niche", par exemple le metal (j'en prends un que je connais bien), un programmateur de festival fait son affiche sur les "gros noms" et sur les "vieilles gloires" (= du connu sans risque) pour attirer le metalleux moyen standardisé, que par ailleurs il n'a pas besoin de pousser fort pour la bière mais c'est un autre problème. Et l'amateur de black metal atmosphérique vaudou aura sa petite scène dans le coin pour la crédibilité Trve Evil, mais c'est pas lui qui fait tourner les caisses (surtout qu'il est vegan et boit uniquement de l'aquavit).

    Répliquez le phénomène à toutes les échelles, du petit bar de quartier au gros festival, vous saurez pourquoi si vous êtes un duo de reprise de pop-folk vous jouez 20 fois plus qu'un groupe de brutal death, aussi talentueux soyez vous.

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  2. Quitte à investir un peu de sous, sans non plus partir sur des configs démesurées, je penche aussi pour augmenter la taille de la mixette, et passer à une table qui permets plus de flexibiité dans les trucs que vous mettez dedans. Genre 8 entrées et 4 aux, pour pouvoir envisager à peu près tous les plans sans souci ?

  3. Sur le côté facturation / montants on a un beau topic en parallèle là dessus, il est là:

     

    Mais les deux sont liés, la recherche de plans concerts n'est pas directement liée au montant qu'on facture éventuellement mais pour la plupart des rades c'est clairement un sujet qui va sous-tendre leurs choix de programmation.

    Certains patrons de bars (pas si peu que ça, une fois qu'on a fui les radins et autres mauvaises réputations sur l'accueil) sont réglos et préfèrent payer, même un minimum, mais du coup vont favoriser les groupes / formations musicales qui soient ramènent du public, soit au minimum ne font pas fuir les buveurs. Ce qui, au passage réponds à la question de Guyal sur les duos accoustiques et autres DJ popounets: ça fonctionne pas parce que c'est artistiquement pertinent à chaque fois, mais parce que c'est easy listening voire attractif pour le client "moyen" du bar.

    Les endroits qui vont payer, ne serait-ce qu'un minimum, et vont en plus être vraiment ouverts sur les projets pas forcément artistiquement consensuel (ce qui ne se limite pas au rock bruyant, le jazz barré, le Hip Hop ou l'électro pointue c'est pas simple à jouer dans les bars non plus), soit c'est des scènes soutenues financièrement et qui du coup ne dépendent pas uniquement des entrées + boissons pour leur bilan comptable, soit c'est des lieux qui ont réussi à créer une niche d'habitués qui viendront sans forcément connaitre le groupe mais sur la confiance dans le programmateur et son flair. Et raisonnement similaire pour les petits festivals dont la programmation (aussi niche soit-elle pour les festivals spécialisés dans un style) est censée attirer et non faire fuir les spectateurs.

     

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  4. @guyal On est exactement dans la même situation et en plus, un peu dans le même créneau musical. Ça a toujours été dur de jouer quand on fait du rock un peu bruyant et des compos. Ca demande énormément d'efforts pour un gros taux d'échec, et même quand on joue, le public est parfois réceptif mais c'est pas du tout une garantie qu'ils vont te suivre sur les réseaux et revenir te voir une autre fois.

    Je ne sais pas si c'est pareil ou différent dans d'autres régions ou d'autres pays mais clairement, en France pour proposer un set de compos qui demandent un engagement actif d'amateurs de musiques, il faut viser les petits cafés concerts (qui sont assaillis de demandes) et les petits festivals (idem). Ces derniers temps on a fait pas mal de bars à bière / tout public et le "grand" public justement, est rarement prêt à rester 1h devant un groupe qu'il ne connait pas jouant des morceaux qu'il ne connait pas. Mais on a de beaux contre-exemples et on joue pour ceux là, pas pour ceux qui partent en cours de route ou s'en fichent tout le long du concert.

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  5. Toute la série de vidéos que Pratt a fait pendant le COVID est phénoménale.

    Un cours magistral d'utilisation des effets, de groove et de mise en place tout au feeling !

    Dans cette vidéo en intro de Like a Prayer il traite d'un plan de Pink Floyd qui est légendaire pour moi, car tout le Live Pulse des Floyd est une influence majeure de mon adolescence et mes débuts à la basse.

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  6. J'ai rarement eu l'occasion de poser les mais sur une JB-2, c'est pas la plus courante des JB. Pour moi c'est pas vraiment une G&L au sens de l'électronique un peu weird et des micros ultra puissants. C'est "simplement" une bonne JB, aussi bien la US que la tribute, ni meilleure ni pire que bien d'autres mais au moins, avec la qualité assez constante et fiable qu'on attends des G&L. Je les mets dans la même catégorie que les Lakland dans ce registre, une bonne JB outil de travail, fiable.

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  7. C'est cool, c'est complètement différent de ce que je connais. A ma petite échelle du coup ça me fait penser à Nerve, pour le côté musique électro jouée avec basse batterie, et je suis sans doute très loin de la masse d'influences qu'on peut raccrocher à votre son ...

    Supers sons de basse et belle maitrise des effets en tout cas. Des influcences de Janek Gwizdala ou Tim Lefebvre non ? 😉

  8. Vu et répondu au sondage, j’ajoute aussi ici mon commentaire pour voir si d'autres bassistes sont du même avis:

    La plupart des pedalboards du commerce sont vendus avec une housse "standard" qui protège un minimum de l"humidité et de la poussière, peu contre les choc et bien sur rien contre la chaleur. La solution alternative quand on veut plus de protection est de passer à la valise, mais c'est lourd et parfois encombrant.
    Pour les instruments il existe le niveau intermédiaire dit "softcase" c'est à dire l'ergonomie d'une housse mais un niveau renforcé de protection contre les chocs. A ma connaissance ça n'existe pas pour les pedalboards, et il y a peut-être un créneau, avec protection renforcée par une couche de mousse haute densité et/ou une fine planche de matériau rigide pour rigidiifier la housse et absorber une partie des chocs directs.

     

    Je suis exactement dans cette situation, j'ai un pedalboard pas très grand mais bien chargé, qui commence à faire son poids et contient plein de pédales très importantes pour mon son. C'est un Nux Bumblebee taile Medium, la housse d'origine n'est pas mal et largement suffisante pour aller de chez moi à la répet, mais c'est une housse relativement souple et y'a peu de protection quand on commence à empiler le matos pour partir en concert, ou dans le backstage.

    J'ai regardé s'il était possible de renforcer la housse en collant une peu de mousse semi-rigide dedans ou glisser une fine plaque de MDF dans l'épaisseur, mais nope, trop compliqué. Faudrait découdre et probablement une grosse galère à recoudre ensuite sans la machine et le savoir faire.

    Mes collègues de groupe ont un pedalboard avec valise en bois construite maison, c'est indestructible mais ça pèse un âne mort. Et pour ma part, si je reste sur les housses je crois qu'il n'y a que Mono qui fait du semi rigide crédible. Ou alors je pourrais investir dans une valise type flight case ou mieux, type Pelican case, mais c'est lourd et/ou très cher. Une solution type soft case avec le même niveau que les housses semi rigides type Mono ou Reunion Blues pour instruments serait déjà un grand progrès.

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  9. J'ai un excellent souvenir de test de la Streamliner et l'idée d'une tête avec un vrai préamp à lampes mais poussant des watts avec un poids plume de classe D, ça me parle beaucoup. Après, c'est vrai Genz Benz n'a jamais été un grand nom en Europe et Genzler est très très mal distribué aussi de ce côté de l'atlantique. Ca n'aide pas. Mais du côté US chez les abssistes orienté pop et rock, j'ai l'impression que c'est aussi courant que Aguilar ou presque, c'est dans le top des alternatives à Ampeg pour qui ne veut pas un son typiquement SVT trop entendu, ou un chouilla plus de polyvalence.

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  10. Je crois aussi que c'est deux marques distinctes, mais une fois le circuit passé dans le domaine courant (et dispo pour faire des clones DIY, comme c'est le cas depuis un petit moment pour la Darkglasss B3K), il ne faut qu'un temps pour que les chinois sortent leur version.

    A ce jeu là, une Joyo Thruster ou une DemonFx finira bien par arriver chez moi, la première des deux que je trouve sur zikinf ou le bon coin

    @mister cbass la MXR Bass Distortion M85, comme son nom ne l'indique pas, est une Rat avec un blend (un réglage dry / wet pour être exact) et deux types de saturation. Et elle sonne d’enfer, on peut vraiment se faire des sons à la RATM ou Tool avec. Design signé par le mec de Fuzzrocious. Elle est régulièrement sur mon board en position "grosse disto", en alternance avec une Xotic Bass BB Preamp, rien à voir comme son mais dans ma config celle là arrive à sonner sec et burnée, mais c'est très spécifique au signa de mes G&L car elle sonne pas du tout pareil avec une basse à niveau de sortie plus humainement gérable..

     

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  11. Fun Fact: cet ampli a longtemps appartenu à Jan, et je lui avait emprunté il y a fort fort longtemps pendant un court temps, pendant qu'il réparait / upgradait ma fidèle Ashdown ABM. Quelque part vers 2008 ou 2009, ça nous rajeunit pas. Mais j'en garde un excellent souvenir, un des rares amplis de SWR que j'ai apprécié.

    Il a donc été joué par au moins 3 des plus anciens membres du forum, c'est une authentique relique OnlyBass (1) ! Si ça vous donne pas envie je ne sais pas ce qu'il faut 😉

     

    (1): l'ampli, pas Nuf ou Jan ou moi. Non mais :baby:

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  12. Je vends cet accordeur format pédale, taille super mini très pratique. Il fonctionne parfaitement, il m’a servi de backup sur un pédalboard "compact" que j’utilisais dans un projet parallèle à mon groupe principal mais le projet s’est arrêté et je vais déstocker les doublons. Bien lisible même en pleine lumière. Il y a du velcro dessous que je peux retirer sur demande mais son usage principal me semble être sur un pedalboard…

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    J’ai la boite d’origine. Je la propose pour 60 euros FDPin en France métropolitaine. Pas d’échange, je vide les surplus.

  13. Le 29/04/2024 à 19:36, 0rpheus a dit :

    Le piège est de mettre sa voix trop fort dans ses ears avec comme résultat de chanter beaucoup moins fort. J’en ai déjà fait l’amère expérience.

    On s'en est rendus compte à la balance, surtout le chant lead, du coup entre la balance et le set on a baissé les volume des ears et fait un contrôle line check façade avant de remettre les ears pour le concert.

    Mais je vois très bien comment tu peux arriver à te sentir tout confortable dans ta bulle avec ton chant bien propre dans tes ears alors qu'en façade ça sort tout mou.

    La plus grosse différence pour moi c'était que quand j'étais faux je m'entendais faux (enfin ! ou hélas !), du coup je pouvais corriger et au final de l'avis de tous c'était bien mieux sur les harmos. Comme on a beaucoup de chant en deux ou trois voix harmonisées, passer en ears va être un super bon en avant pour la qualité du set en live.

     

    @Faust Dans tes deux exemples c'est avec un split et notre UI dans l’histoire, mais on pensait faire beaucoup plus simple et juste arriver avec les Xvive et les brancher sur le patch retour, à la place des Xlr qui vont vers les bains de pieds. Il y a peut-être un problème technique qui empêche de faire ça mais sur le coup il ne me saute pas aux yeux ?

  14. Un petit retour (lol) par rapport à la date test de vendredi dernier: on a pas eu peur, on s'est direct lancés dans le test simultané de la UI24 (avec l'appui de son propriétaire tout de même, qui nous a fait le son comme s'il était l'ingé accueil du bar) et le test des in ears.

    Notre gratteux/chant a investit dans son propre Xvive et le sortait pour la première fois, et au lieu de tester timidement avec des ears en filaire, j'ai carrément emprunté un autre Xvive U4 pour voir ce que ça donne. Confiant mais pas super à l'aise durant la balance et les deux premiers morceaux mais le truc est venu vite, on avait un mix très clean, des retours efficaces et on entends ce qu'on chante, bref y'a moyen de devenir très vite accro.

    Bilan des courses: le gratteux lead (le seul qui était en bains de pieds vendredi) va s’équiper et je pense que je vais chopper un Xvive aussi. Avec ça et l'arrivée de notre propre UI16, on saute dans le XXIème siècle du jour au lendemain ou presque.

    Sur les configs où on fait nous même notre son avec notre table,on est très confiants. On préparera un patch pré-programmé et on ajustera nos mixs avec tablette ou nos téléphones, avec un peu d'anticipation et d'entrainement on peut gagner un temps considérable sur les balances.

    Le test "couperet" ça sera sur les plans avec sono sur place. Là, faudra être efficaces pour proposer notre système de ears à la place des retours bains de pieds dispo sur place. En théorie, avec les Xvive c'est simple à mettre en œuvre, pas de splitter ou autre table perso à ramener, on se pose direct sur le patch sur scène et zou. Ça, c'est en théorie. On verra en pratique ...

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  15. Belle ! Ces blueburst sont relativement rares, c'était une finition "standard" à l'époque (c'est à dire au catalogue, pas un custom shop), mais surement pas les plus vendues par rapport au sunburst et au naturel.
    Si j'avais la place d'accumuler les G&L, je dirais pas non à une L2000 dans cette livrée ...

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