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Salut les poteaux,

j'ai mis en ligne un petit livre que j'ai écris qui aborde les différents aspects harmoniques de l'impro jazz. Je passe en revue les changes courants et donne quelques trucs qui me paraissent utiles. Il s'agit plus de pistes de travail que d'un recueil de licks, donc ça s'adresse aux gens avertis déjà.

http://imageshack.us/g/407/1tabledesmatires.jpg/

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  • 3 months later...
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peut être parce que ça parle de jazz

beaucoup ici ne sont pas trop porté sur la chose

peut être qu'en étendant le sujet sur d'autres styles musicaux ça amènerai plus de monde a y regarder de plus pres

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Perso en jazz je me prend pas la tête, faut pas voir cette musique de façon intellectuelle, au moins dans les premières abords!

Les courants swing, broadway mainstreams, et hard bop sont les plus simples à aborder, et ceux qui ont le moins bien vieillis peut être (à mes oreilles) Glenn Miller, où le Duke, très typés "jazz jazz clap clap" sonnent toujours aussi bon ! :)

Le Be bop j'ai toujours du mal, traumatisé de jouer du Charlie Parker, "Billie's bounce" le premier jour de conservatoire :goute:

Et j'ai beaucoup de mal à me faire aux quartets bebop, par contre tout ce qui est Latin Jazz, fusion, et tout le mouvement métissé actuel, miam ! L'harmonie me sert beaucoup.

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À bien y penser, on peut très bien envisager la chose comme un petit traité de l'harmonie 'idiomatique' du jazz plus qu'une méthode d'improvisation à proprement parler.

C'est donc aussi utile pour la composition et l'analyse que pour l'improvisation. Ça explique le côté un peu aride; ça et le fait que je passe assez vite sur chaque sujet et que je n'explique pas vraiment les termes 'de base' (voice leading, tensions, etc.). Si certains trucs vous paraissent obscurs, n'hésitez pas à poser des questions!

Mais en toute humilité, je crois que c'est assez exhaustif pour ce qui est de l'harmonie standard. Ça vaut donc la peine de le parcourir au moins une fois et d'y revenir en cas de doute, d'autant plus que c'est gratuit!

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Merci pour ton travail!

Tu n'aura pas les scans disponibles quelques part en meilleure résolution? Parce que c'est petit, et si on essaie d'imprimer c'est dur à lire...

  • 3 weeks later...
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sympa comme initiative

par contre j'ai le sentiment que c'est difficilement exploitable sans avoir le même background que nightpops

Par exemple nightpops semble relier l'écrit et l'audition d'une façon instinctive, qui ne s'acquiert pas sans un gros travail.

Pour ma part je me suis rendu compte du fossé depuis que j'apprends à chanter des partitions dans le but d'améliorer mon oreille.

Et en ce qui me concerne à l'heure actuelle, c'est ce qu'il faut faire pour obtenir ce background qui m'intéresse.

On peut se dire qu'il existe des chemins de traverse, mais à mon d'avoir un dont je pense que ça peut s'avérer difficile voir impossible de faire sans.

Peut être pourrais tu aborder cet aspect dans un autre sujet nightpops ? :ohyeah:

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Vaste question! Je dirais qu'à la base, si tu 'vois' une phrase dans ta tête, c'est que tu sais déjà la jouer.

L'idée c'est de comprendre le matériel théorique fondateur (tel gamme, tel arpège, telle extension, tel chromatisme, etc.) et d'apprendre à l'entendre en allant du particulier au général. C'est-à-dire devenir à l'aise avec la sonorité (*couleur*) d'une phrase en particulier utilisant ce matériel (arpèges diminués par exemple), puis de deux, trois, etc. jusqu'à tu comprennes ce que toutes ces phrases ont en commun, l'esprit de la sonorité en gros.

Je conseille de travailler ça sur ton instrument pour avoir une assise visuelle à ce que tu entends. Dans mon cas, la capacité à entendre de manière 'pure', -à solfier des phrases- est venue naturellement à force d'en jouer.

À force d'expérimenter avec tel ou tel son en particulier, tu vas acquérir non seulement la capacité à le reconnaître quand quelqu'un le joue, mais aussi d'extrapoler sur la manière dont tu sais déjà l'utiliser pour créer quelque chose de nouveau et de cohérent.

C'est la raison de la division de ma méthode en progressions particulières : l'idée, c'est d'être très précis dans sa façon d'aborder les choses, de manière à bien classer mentalement ce qui sonne comment et pourquoi.

Je te conseillerai trois choses :

- Prends un aspect qui t'intéresse de ma méthode et essaie de bien comprendre la théorie et comment j'ai moi-même utilisé cette théorie pour créer les exemples. Une fois que tu te sens à l'aise avec l'esprit de cet aspect en particulier, crée des propres phrases avec ce qui te plait particulièrement.

C'est l'aspect découverte/expérimentation.

- Écoute beaucoup de jazz et, sans nécessairement transcrire des solos au complet, arrête toi dès qu'un bout de phrase t'allume particulièrement et apprend-le.

Ensuite, réfère toi à tes connaissances ou ma méthode pour comprendre comment elle a été construite, puis approprie-toi la!

C'est l'aspect langage/tradition.

- Dès qu'une couleur t'intéresse, hang with it comme diraient mes profs! Tu ne pourras pas bien intérioriser une sonorité, qui est finalement la rationalisation d'une impression très abstraite, sans frôler l'obsession. Et c'est là que la partie solfège devient importante, car elle te permet de rester en contact avec la musique sans être sur ton instrument. Tu aimes une phrase? Chante la lentement, pour t'assurer que tu entends bien chaque note, puis chante la en contexte, c'est-à-dire avec une phrase avant/après, varie-là, etc. Et tu peux faire ça dans le métro, en te baladant ou peu importe. C'est le truc #1 pour atteindre un haut niveau.

Ça c'est l'aspect pratique, ou comment pratiquer.

Et finalement, mieux vaut te familiariser avec des phrases de courtes durées (4-5 notes maxi), car elles cibles un aspect plus précis du problème, et elles sont plus facilement agenceables les unes aux autres. Comme avec le vocabulaire, mieux vaut apprendre plein de mots différent que tu pourras arranger à ta guise, que des phrases toutes faites qui sonneront souvent rigides et pas tout à fait appropriées au contexte.

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l'abstraction de l'instrument je le bosse depuis un moment maintenant

j'ai commencé en apprenant à chanter dans ma tête le Dandelot dans le métro

par exemple les trucs qui sont en do majeur clef de sol, je les lis en mineur, et dans les autres modes, en changeant de clefs etcetera

je lis aussi en chantant les numéros de degrés plutot que les noms des notes

biensur ça bosse pas l'idiome jazz, mais au niveau de la gymnastique je trouve que ça affûte pas mal, ça m'aide à mieux visualiser ce que j'entends.

je m'entraine aussi à chanter/solfier en do ou en numéros

l'idée de travailler par petit bouts est interessante

après y a d'autres trucs, comme jouer uniquement avec les chordtones et que ça reste musical, ça je sais pas faire par exemple

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C'est sympa tout ça mais je ne vois pas le rapport. C'est bien de travailler ton solfège, je l'ai fait aussi et on est sûrement beaucoup à l'avoir fait également, mais si tu veux être un jour capable de jouer du jazz, il faut que tu appliques tes énergies correctement...

Tu développeras ton oreille et ton solfège bien plus sûrement en repiquant de tête des solos qu'en chantant des mélodies non-modulantes en do majeur ad vitam aeternam. Et tu feras une pierre deux coups...

'Jouer des chord tones de manière musicale' n'est pas quelque chose qui vient 'après': c'est la base et c'est justement l'objet de ma méthode, et ça m'étonne que tu ne l'aie pas saisi. Si tu ne sais pas faire, je t'invite à relire mon post d'avant où je décris comment se bâtir pas à pas un vocabulaire honnête et solide.

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Le solfège c'est bien pour le côté pratique, les raccourcis de language, mais faut pas miser dessus, en jazz comme dans tous les styles la base reste le repiquage, et après on cherche à comprendre, pas l'inverse (comme dans nos conservatoire à la ramasse)

Posted (edited)

non je suis pas d accord

Tu vois le solfege que dans sa dimension "j ai pas l oreille donc je lit pour pas avoir repiquer a l oreille" alors que si tu chantes ce qui est ecrit c est tout a fait equivalent a repiquer a l oreille.

C est sur ce genre de truc aussi que nightpops ne se rend pas compte de son background deja acquis.

Transcrire c est deja dur mais transcrire des melodies de tete ou improvisees c est commencer le saut a la perche avec la barre a 6 metres.

De meme comment espere s en sortir avec du modulant si on sait meme pas transcrire du non modulant. pareil avec les chromatismes.

Dans son autobio dizy gillespie dis que plus jeune il a longtemps joue en ne connaissant que la tona de Do !

Bref quand je parle de background c est de tout ça. C est a dire la dimension progressive et pas passer direct au point H en sautant A B C D E F G

pout les chord tones tu dis ce qu il faut faire mais je trouve pas que ca donne des idees d exercices progressifs.

Edited by mirak
Posted (edited)

faut bien commencer par un bout et même plusieurs à la fois, non ?

L'oreille, l'écoute et la culture du style alimentent la mémoire, la mise en forme et surtout l'imagination, par un certain angle de vue cognitif

Le travail théorique et la compréhension analytique, solfège et harmonie, l'expérimentation par tâtons alimentent par un autre angle de vue cognitif le discours (et les mêmes choses finalement) et fabriquent des outils. L'un ne va pas sans l'autre.

J'ai jamais vu personne apprendre une gamme blues et jouer du blues avec ce matériel de façon instantanée. Ni personne jouer giant step sans savoir ou poser les doigts au préalable.

Au final à force de travail et d'expérimentations avec le moins de barrières et de résistances mentales ça ne peut apporter que des résultats. Enfin il me semble. Le background comme tu l'appelles ça s'acquiert. Aussi par l'analyse (contrairement au point de vue de Kamiko), en fait c'est ce que je voulais dire, jusqu'à ce que ça devienne instinctif.

édit :

a mon avis l'inefficacité du Dandelot réside dans son abstraction à la musique, à la tonalité et aux rythmes harmoniques.

avec ça t'es dans rien de progressif, tu pars même pas du point A, mais d'un truc hors contexte. Par ce bout là il serait bien plus efficace d'apprendre à chanter des suites de bach

Edited by gre
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Apres ca depend d ou in commence, c est pour ca que j insistais sur le background.

J ai commencé la musique uniquement a l oreille, donc j ai toujours fonctionne avec une mentalite de repiquage a 100% quelque soit le style abordé.

Mais je trouvais que niveau oreille je n arrivais pas transcrire de facon sufisament spontane les phrases qui me venaient. (jazz ou pas)

J ai finis par me mettre a lire en me disant que si je parvenais a entendre ce que je voyais ( sans instru et sans connaitre), alors ca m aiderait a mieux voir ce que j entends.

Je dirais que par rapport a ou j en etais ce fut un de mes plus gros boost.

Ca ne fait biensur pas tout mais c est typiquement le genre de trucs a cote desquels on peut passer et qui comblent des lacunes potentielles.

Qqun qui a appris a le faire plus jeune dira typiquement que ca sert a rien pour improviser parcequ il ciblera d autres lacunes, comme penser par lui meme, ou penser dans le syle jazz par exemple.

Posted (edited)

Je "chante" aussi des suites de bach.

J ai aussi un livre de berth lingon "how to connect chords wit linear harmony" avec plein d exemples de phrases, d approches de chordtones etctera donc purement l idiome jazz cette fois.

C est evident que le dandelot c est artistiquement proche du neant lol.

Mais c est une gymnastique.

Par contre c est pas hors tonalité.

Ni hors rythme harmonique.

C est juste pas naturel car forcement en ciblant certains type d intervalles c est difficile de sortir des trucs spontanés. Ca serait comme ecrire des phrases sans certaines voyelles.

Je prends toutes idees de partitions qui soit agreable sur le plan artistique. les criteres sont juste la difficulté qui doit etre modeste.

Edited by mirak
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Je dirais comme gre: il faut aborder la chose sous plusieurs angles. Si tu attends d'être capable de chanter à vue une solo sur Giant Steps avant de te lancer dans le jazz, tu risques d'attendre longtemps. Je suis sûr que beaucoup de jazzmen sont très 'performants' tout en ayant des capacités très limités de solfège, car ce dernier ne travaille pas seulement ton oreille et ta capacité d'analyse on the spot, mais aussi ta lecture à vue et ta connaissance d'un idiome en particulier.

En musique, tout est connecté d'une manière ou d'une autre: repiquer des solos et bien les apprendre, même si ça te prend beaucoup de temps au début, travaille ta mémoire des intervalles et de certaines phrases tonales (le be-bop est très tonal et très peu modulant!), ce qui va certainement te rendre meilleur avec certains aspects de ton Dandelot! Sans parler, du phrasé, du rythme, de la technique et du vocabulaire. Et inversement, ton livre de solfège va te rendre plus à l'aise avec certains côtés de l'impro jazz peut-être, mais en restant tout à fait insuffisant par ailleurs.

Ce n'est pas une question de progression linéaire: à partir d'une base suffisante (qu'est-ce qu'une note, un rythme, etc.), il faut progresser également dans tous les domaines: la technique instrumentale, la lecture, le rythme, l'oreille, l'harmonie, le sens de la forme, etc. Et c'est surtout vrai en regard de l'histoire du jazz, qui est une musique transmise d'oreille et donc éminemment pratique!

Si la tradition est si dure à expliquer par moment, c'est qu'elle commence tout juste à être codifiée par les universités et les conservatoires, pour un résultat plus ou moins heureux. La philosophie a toujours été de transcrire à fond ce qui te plaisait et d'analyser au fur et à mesure. D'où certaines couleurs tout à fait inédites (blues, accords altérés, etc.) qu'on ne peut pas vraiment déduire de l'harmonie classique/romantique qui a précédée.

Par la bande cela te donne un formation auditive inorthodoxe, mais très puissante, et parallèle à celle classique, c'est-à-dire que cette dernière ne t'amènera jamais au même point.

Tu sembles être découragé par la difficulté du repiquage, mais il ne faut pas oublier que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Je te conseille fortement de prendre le temps qu'il faut pour transcrire un bout de solo et de le chanter comme tu ferais avec ton Dandelot. Sans parler d'apprendre à le jouer bien sûr.

Tu vas voir que ça deviendra de plus en plus facile.

Posted

Bon je commence à comprendre que tu ne viens pas ici avec une véritable ouverture d'esprit, mais plutôt pour polémiquer parce que tu est persuadé que ta méthode est la bonne. Pourquoi discuter alors? Fais ce que tu veux je m'en tape, mais faudrait pas oublier que je suis capable d'en jouer du jazz, contrairement à toi. Et que je connais plein de personnes qui en jouent très bien en ayant peu ou pas du tout toucher à un livre de solfège.

Reste obsédé par ta recherche de 'base', même si on est en droit de se demander ce que tu veux fonder dessus. On se reverra dans dix ans, quand tu seras un pro du solfège atonal mais toujours incapable d'improviser sur un blues...

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