J'y vais de mon petit hommage:
"Il est mort ce grand abruti, quel dommage, il est mort ce beau connard, car ils allaient peindre les façades avec des couleurs gaies pour éterniser la mémoire de Gabo, et ils allaient s'échiner à creuser des sources dans les cailloux et à semer des fleurs sur les falaises, pour qu'à chaque aube des années futures les passagers des grands bateaux se réveillent suffoqués par une odeur de jardins en haute mer, et que le capitaine soit obligé de descendre de son poste de commandement en grand uniforme, avec son astrolabe son étoile polaire et son chapelet de médailles de guerre, et que le doigt pointé sur le promontoire dressant ses roses sur l'horizon des Caraïbes, il dise en quatorze langues: Regardez là-bas, là où le vent est maintenant si paisible qu'il reste à dormir sous les lits, là-bas, là où le soleil brille si fort qu'ils ne savent plus de quel côté orienter les tournesols, oui, là-bas, c'est le village de Gabriel García Márquez ".
Parce que, pour moi, 100 ans de solitude est LE livre.