NiGhTPoPs

Les guitaristes classiques ne jouent pas en buté, d'où l'absence de 'rake'. Je ne sais pas pour le flamenco.

Alors trouve un partenaire qui partage tes objectifs et qui a un assez bon niveau pour combattre de manière contrôlée. Avec un pote on fait souvent du combat 'positionnel', c'est-à-dire qu'on cherche à acquérir un angle dominant et à lancer un petit combo. S'il y a une bonne entente, chacun sait quand il perdu l'échange. A mois d'être un compétiteur (et encore), il n'y a aucune raison de recevoir des gros coups à la tronche à l'entrainement.

Fais du sac?

Si on retourne à la source de tout art martial, on retrouvera toujours les principes. En effet, ils sont conçus pour des bipèdes soumis aux forces terrestres. C'est la manière dont ces principes sont codifiés et présentés qui varie largement d'un style à l'autre. En ce qui me concerne, je poursuis le judo et le bjj. Je me remet d'une blessure; un gars m'a fait un toe hold (une clé de pied) et ma cheville a fait 'POP!'.

Tu connais la construction des accords? La pièce est en Fa mineur. Du coup, si tu enlèves des notes à la gamme de Fa mineur pour en faire une pentatonique, ça reste correct à priori. Seulement, il y a des emprunts à d'autres tons dans la progression, ainsi que des mouvements caractéristiques qu'il est bon de savoir souligner. C'est là que la connaissance de l'harmonie entre en jeu. Tu n'évites pas tous les pièges en jouant la penta. Par exemple, mieux vaut éviter de jouer Fa sur l'accord de C7, et le Mib aura une connotation particulière. Enfin, le mieux c'est d'observer ça par toi-même en d'en tirer tes propres conclusion.

Il aurait pu apprendre le thème de Impressions comme il faut quand même.

Ça revient à se demander quelle fonction (=couleur) a telle note dans tel contexte. Ce n'est pas l'étude de la conduite des voix à proprement parler, mais c'est certainement un pas dans cette direction. À mon avis, les gens qui on fait carrière avec la pentatonique ont une compréhension intuitive de ses implications harmoniques.

La pentatonique est une béquille qui sonnera toujours à côté si elle ne s'accompagne d'une bonne connaissance de l'harmonie, c'est-à-dire du mouvement des voix. Comme pour n'importe quelle progression d'accord, il faut examiner chaque enchaînement simplement et méticuleusement: quelles notes changent, quelles notes demeurent? Quelles altérations et quelles extensions sont impliquées par la mélodie? Plus généralement, où sont les pôles de tension et de résolution? Il n'y a vraiment pas de mystère. Exemple Dbmaj7 -> C7 -> Fm Db -> C -> C F -> E -> F (éventuellement Eb, E ou D selon la qualité de l'accord) Ab -> G -> F ou Ab C -> Bb (ou C)-> Ab (ou C) Remarques en vrac: Do © est commune aux trois accords. Toutes les notes de Dbmaj7 bougent d'un degré vers le bas pour se fondre dans C7. Fm a beaucoup en commun avec Dbmaj7 et il s'agit d'un genre de progression 'symétrique' autour de C7. etc. En gros, tu joues sur Db lydien puis au moment où l'harmonie change, vois où tu en est et connecte à la note la plus proche de l'autre accord. Change de mode s'il le faut et ainsi de suite. Si ça parait laborieux à priori, être méticuleux te fera éventuellement gagner pas mal de temps. Ce genre de progression revient tout le temps et tu pourras facilement réutiliser ce que tu as construit par ailleurs.

Pour pratiquer le geste, commencer par jouer les trois notes égales. Il faut s'habituer à ce que le temps soit sur un doigt différent chaque fois car c'est un doigté impair.

C'est bien gentil, mais c'est très loin d'être sans fautes, ne serait-ce que de goût. Content que ça t'aie plu en tout cas!

Nope, jamais et surtout pas pour un blues. Qu'est-ce qui te fait croire ça?

Impliquer la main au complet permet d'utiliser moins d'énergie, mais compromet le mouvement à d'autres cordes. Du coup, je pratique les deux selon d'où j'arrive et où je vais.

Voici la version complète de la pièce du dernier vidéo: C'est une reprise de cette pièce de Noël (que je ne connaissais pas, mais qui m'a l'air populaire en Nouvelle-Angleterre):

J'ai un doute: tu te demandes si je l'ai planifié ou si je l'ai retranscris?

Oui, Scofield et surtout Wayne Krantz.

Ah non! Qu'est-ce qui te fait croire ça?

Il faut bien apprendre la pièce, qui est loin d'être simple! Pour le reste, la musique est composée par le guitariste donc l'orientation artistique est bien la sienne. Par ailleurs le côté rock ne m'a jamais déplu, au contraire. Je viens de là, comme pas mal de musiciens que je côtoie. C'est plutôt le côté synthé/midi/ringargo 90's qui me file l'urticaire. Merci d'avoir écouté.

C'est bien que tu mentionnes le thème, car il faut préciser que cette pièce est le quatrième et dernier mouvement d'une suite que j'ai écrite. À ce titre, tout le matériel utilisé dans la composition à proprement parler (c'est-à-dire à l'exclusion des solos) a déjà été énoncé dans les mouvements précédents. En contexte, cette composition a donc plus de 'sens'. Merci d'y avoir jeté une oreille en tout cas.

Plus ça va, plus ça vire métal: Le salaud va finir me faire adopter le drop D.

Hey Olivier! Content que ça t'aie plu. Alors pour toi et pour ceux que ça intéresse, je vais expliquer un peu ce qui se passe. La forme de solo commence à 1:20 et se répète aux 12 mesures car c'est avant tout une forme blues, même si elle est mineure. Dans le solo de basse, les débuts de formes sont à 1:20 1:42 2:02 2:21 2:45 3:05 3:26 3:47 4:09. Voici, dans les grandes lignes, l'harmonie que j'implique: F- |(Bb ) |F- |(F7) Bb- | |F- (Bb7 |Eb-7 Ab7) Db |C7 |F- |(C7) Le Db est parfois Maj7, parfois 7. De manière idiomatique, je joue parfois autour de la pentatonique de F- même quand l'harmonie change, car il est possible de correspondre à tous ces accords en évitant soigneusement les bonnes notes aux bons endroits.

Accepte mes excuses alors, j'ai imaginé de l'ironie.

Ouvre tes oreilles mon vieux.

Une de mes compos qui n'est pas un blues mineur, mais dont la forme de solo en est un. Voyez si vous l'entendez malgré l'absence d'instrument harmonique. Je ne peux pas recommander assez de travailler à rendre une forme explicite malgré un accompagnement minimaliste. Nous, bassistes, devont être les maîtres de la clarté.

On peut quand même difficilement nier que les vegans sont plus prosélytes que la moyenne des omnivores, ce qui est logique dans la mesure où ils obéissent à un raisonnement éthique là où la plupart des gens ne se posent pas de question. Comment être militant quand on n'a pas d'opinion à défendre?