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Huort Ch.

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Everything posted by Huort Ch.

  1. C'est exactement ça ! Moi j'ai acheté un boîtier reflex professionnel parce que le gestionnaire EXIF (horloges et sauvegarde interne) était soi-disant cramé. Rapport de SAV : "Circuit de sauvegarde interne inopérant". J'ai juste changé la pile de sauvegarde (CR2025 à 1,12 euros), et il est nickel avec 60000 vues au compteur pour 150000 possibles.
  2. Ben c'est sûr, je pense qu'un mec qui change ses cordes depuis des lustres, peut sans doute s'y ennuyer du début à la fin. Mais pour avoir réparé et réglé depuis plus de trente piges, et surtout enseigné, je trouve cette vidéo très bien pour le débutant. En fait c'est toujours le piège des tutos vidéos... sur le net on ne choisit pas sont public, alors il en faut pour tout le monde. En même temps que j'écris ça, je repense à une journée portes ouvertes à l'itemm. Avec les stagiaires volontaires on avait prévu de faire un poste réglage, un frettage/planif, un câblage... etc. Et comme il restait deux apprentis une peu moins pointus, ils ont proposé du montage des cordes. On s'est dit ouais, après tout, ça intéressera toujours quelques visiteurs. En fin de matinée, le pointage des postes était édifiant : on pouvait plus circuler tellement ça bouchonnait au montage de cordes. Finalement, l'après midi, on a switché tous les postes pour n'en garder qu'un seul au réglage et j'ai collé tout le monde au montage des différents type de cordes. On a pointé plus de 650 visiteurs dans la journée ! Souvent on constate que les choses les plus simples en apparence sont zappées, justement parce que comme elles sont simples, on passe dessus sans y attacher plus d'importance que ça. Mais pourtant... En SAV, un des retours en garantie les plus fréquents sur les grattes électroacoustiques c'est la pile déchargée. Le vendeur est tellement persuadé que le client ne peut ignorer qu'il y a une pile dans ce genre de gratte, qu'il ne pense pas à lui en parler. Et le client est tellement persuadé que le vendeur n'a pas pu oublier un tel détail... qu'il joue jusqu'à plus de son. De retour au magasin, le vendeur est tellement sûr que le mec a pensé à changer sa pile, qu'il ne lui pose même pas la question serait-ce que pour ne pas le vexer... Finalement quand tout ça arrive à l'atelier, le premier truc que fait le technicien, c'est changer la pile... et le deuxième : pousser une gueulant parce qu'on l'a encore dérangé pour rien !
  3. Hello, j'ai effectivement détaillé tout ça plus haut. Ce n'est pas spécialement un CONSEIL DE Scott Devine (dont j'adore les vidéos), mais sur cet exemple précis, je trouve accessoirement que ces mecs ont parfois tendance à faire feu de tout bois pour garnir le contenant de leurs vidéos. Scott a juste pris la peine de lire attentivement la notice de ses cordes, et y a trouvé une PRÉCONISATION de certains fabricant de cordes. Comme je l'ai expliqué, c'est essentiel sur les cordes à noyau cylindrique (round core), par opposition aux noyaux "Hex-core" qui y sont moins sensibles. Cette "note importante" figurait déjà dans les premier jeux de cordes RotoSound Swing Bass 66, quand elles ont été lancées sur le marché en 1966. Je ne sais pas quel âge avait Scott à l'époque... mais si seulement il était né, il n'avait sans doute pas encore monté une corde de basse ! C'est effectivement une corde "morte" qui se produit dans ce cas, et c'est le moins qu'on puisse dire. Mais même s'il n'a pas trouvé ça tout seul, il a tout-à-fait raison d'insister sur cette précaution, car c'est vraiment ballot de niquer ses cordes d'un cop de pince avant même de les avoir utilisées (surtout au prix où c'est), juste parce qu'on suppose que celui qui les fabriquées n'est pas le mieux placé pour expliquer comment il faudrait la monter. Sois sérieux, on parle de cordes là... En fait j'aime bien essayer des trucs différents au fil es démos et des tests, car un instrument réagit vraiment différemment d'une technologie à l'autre. Pour moi la corde est une jonction entre les doigts et l'instrument... donc on ne peut que très rarement avoir une seule marque dans un seul triant pour toutes ses basses. Sur mes basses en ce moment j'utilise tantôt : des D'addario "Pro Steels" ou des Swing Bass66 (inox) sur ma Tenor (touche érable) des D'addario XL ou des RotoSound 66-LDN (Nickel) sur une de mes fretless (touche érable vernie) des Swing Bass ou des La Bella HRS sur la deuxième fretless (touche wengé)... et parfois des Fodera inox. des La Bella "Super Steps" sur une Africa (ébène), et des Swing Bass 66 sur l'autre (touche érable) C'est les combinaisons qui se sont avérée les plus efficaces, mais devant la multitude de marques, modèles, tirants... il y aura toujours un truc qui ira mieux qu'un autre.
  4. Je viens de relire ton post Djooh. désolé j'étais parti sur autre chose, notamment l'extra-string-retainer. Bon l'intervention reste valable. Je pense que ce dont tu voulais parler est peut-être le "pli" de l'extrémité de la corde à 90° (avant de la couper à longueur) qui entre dans la fente de la méca. C'est une particularité des cordes à noyau rond (cylindrique). On trouvait cette recommandation notamment dans les pochettes Rotosound jusque dans les années 80-90, et je l'ai croisée récemment dans des jeux DR et Fodera (entre autres). En fait, outre les filets plats, ronds, compressés, demi-ronds, inox ou nickel et consorts, il y a deux grandes familles de cordes : les noyaux rond et l'hexagonal. Balancé comme argument commercial par une grande marque américaine dans les années 80, le noyau hexagonal est en fait beaucoup plus simple à "habiller". Il présente en outre l'avantage que le filet ne se desserre pas, car il ne glisse pas. Inconvénient, la corde n'aura pas le même module de flexion en fonction de son battement latéral, suivant le positionnement de la section. Petit rappel (qui évoquera sans doute quelque chose aux mécanos), dans un hexagone la grande diagonale (deux sommets) est 1,15 x la petite (deux faces). Il va de soi que le noyau n'offrant pas la même résistance à la flexion dans toutes les sens de battement, la charge harmonique résultante n'est pas constante. Et ça c'est en simplifiant, histoire de pas se bouffer une plaque de DoliTabs. En pratique, et en raccourcissant au max, le noyau "Hex-core" présentera des carences de linéarité principalement dans le registre médium. Gênant dans certains styles (growl à la Jaco...) , elles restent très efficaces pour le slap, le tapping, ... et tout jeu percussif (surtout en filet nickel). Après tout on peut régler un ampli en mid-shape, creux dans le médium. Le noyau rond, lui, présente la même résistance dans tous les sens, vu qu'il est circulaire. Sa stabilité dans le médium est constante et riche, au point qu'en passant d'un jeu de GHS Boomer ou D'Addario XL à un RotoSound ou un LaBella HRS on a l'impression que ces dernières ont moins d'aigus et de graves. En fait, elles ont surtout un médium plus plein et plus présent, c'est tout. Leur inconvénient est que le filet a une fâcheuse tendance à glisser et se desserrer sur un noyau lisse (sans faces anguleuses pour s'accrocher). Outre qu'elles sont plus délicates à gérer au bobinage pour assurer un serrage constant (essentiel pour éviter les dead spots... tiens donc), on est obligé de les verrouiller par écrasement à l'extrémité pour bloquer le déroulage, l'effet "ressort". Donc si tu coupes une corde avant de l'avoir pliée bien propre à 90, et à la pince, le filet a largement le temps de se desserrer avant que tu n'aies le temps de l'enrouler autour de la méca. Il en résulte une corde toute "chamallow" dont l'harmonique tourne après la douzième, complètement fausse et avec le sustain d'une flaque de "slim". En fait elle est morte. Donc il faut plier ta corde proprement là où tu veux accrocher, et ensuite seulement tu coupes le surplus. Depuis une dizaine d'années RotoSound précise avoir mis au point une technique de filage qui rend obsolète ce pli. Mais vu que j'utilise des Roto depuis 79, je l'ai tellement pris le "pli", moi, que je le fais par réflexe, parfois sans même m'en rendre compte. Voilà tout. Après on pourrait aussi aborder l'influence du matériau de l'âme, du filet, de sa forme, du nombre de filets, de leur répartition... et vous verriez qu'une simple corde est déjà un véritable petit égaliseur à elle seule... Mais là il est tard et demain j'attaque une implantation de circuit imprimé en 4 couches (avec un processeur 64 broches), donc je vais économiser mes yeux et ce qui me reste de cerveau encore valide. Alors comme dans la TV de mon enfance , je vous dis "Bonne nuit les petiiiits"
  5. Salut Djooh, C'est l'éternel débat. En raccourcissant ton propos on est tenté de poser l'équation : "1 problème = 1 solution"... qui semble simple à résoudre. Mais en essayant de la résoudre tu t'aperçois que "Mon problème = 1 dizaine d'origines probables". Alors ton équation devient très vite : "1 dizaine d'origines probables = Ma solution". A ton avis, c'est toujours bon, ou ça commence à déraper ? Il s'avère que oui, dans certains cas ce petit truc fonctionne , et c'est UNE solution, mais de là à dire que c'est LA solution... D'ailleurs on est bien d'accord que ça procure une division de la "corde morte"... qui l'empêche de vibrer (voir précédents posts). Du coup allons plus loin... J'ai un client qui a cette petite griffe sur la corde de LA de sa PB Mex. Mais il n'avait aucun dead spot, seulement un buzz au niveau du sillet dû au manque d'angle d'appui. Donc mon équation peut aussi être posée en ces termes : Si "Petite griffe = no buzz de sillet", et que "Petite griffe = no dead spot", alors on a le droit de dire "No buzz de sillet = no dead spot"... et pas raisonnement inverse "buzz de sillet = dead spot". Serais-tu d'accord sur le fait qu'un dead spot est forcément lié à un buzz de sillet, ou vice-et-versa ? Si Scott Devine dit que ce truc évite les dead spots, il n'a pas tort, mais pas raison non plus. Il y a des basses sans dead spot qui ont besoin de cette griffe, certaines qui ne l'ont pas et n'ont pas de dead spot non plus, mais d'autres qui l'ont et ont quand même un dead spot. On a vu qu'il y avait des tas d'origines à ce phénomène, il y a donc des tas de solution, et là où tu as aussi raison, c'est qu'il est important face à un problème de recenser ses origines probables et par ailleurs de lister toutes les solution les plus diverses qu'on peut y opposer. Cette griffe tend à se vulgariser en série sur pas mal de modèles, mais elle a d'abord été imaginée pour limiter les buzz de la corde de LA qui est souvent mal plaquée. Son effet éventuel sur un dead spot n'a été observé qu’accidentellement (en physique ça s'appelle la "sérendipité"). De toute façon, vis-à-vis d'un problème, l'essentiel est d'essayer. Comme le disait Sanson : "Celui qui n'essaie pas ne se trompe qu'une seule fois". Tu imagines, si Leo Fender n'avait jamais rien essayé, on n'aurait pas de guitares, que des Rickenbacker ! Bah ! Je déconne, en plus j'ai toujours été gaga de cette satanée 4001 depuis mon plus jeune âge.
  6. Salut JL, Merci du compliment, mais pour moi il est essentiel de réfléchir sur les choses en essayant de discerner la cause de la conséquence... Et parfois de ne pas hésiter à remonter les manche pour tordre le coup à des idées reçue. D'autre part, à l'ère du style "texto", essayer de rédiger le plus clairement possible permet de faire passer des notions parfois très complexes, mais à condition qu'elles soient bien exprimées. C'est hyper important. C'est marrant cette réflexion, je l'ai déjà entendue plusieurs fois. La dernière fois, c'était un confrère qui, malgré son jeune âge, s'offre un atelier ultra moderne, bien chauffé et au moins 25 guitares en stock. Pour lui ça marche à fond. Il m'a glissé à titre de conseil : "Tu perdrais moins de temps sur ton forum à donner gratuitement ce que tu est censé vendre pour bouffer, et tu tournerais comme moi, à fond. Moi je passe mon temps à tomber du copeau, pas à réfléchir, et si les mecs ne savent pas régler leur gratte, je suis dispo... mais sur facture !" Bon, c'est clair que ça calme. Cela dit, il y a des tas de manières de "s'enrichir". Et puis quand on partage une journée comme un BassDay, on se dit qu'une petite perte de temps n'est pas forcément un temps perdu. Si au bord d'un chemin chaque passant s'arrête poser une pierre, à la fin tu as un mur. Cramer une idée reçue ou induire une réflexion sur un problème ne sera jamais une perte de temps, disons à mon sens. Rassure-toi, quand je balance une grosse tartine, elle est souvent rédigée d'avance... Pendant la pause déjeuner, dans le car qui m’emmène de mon bled à l'atelier par exemple, ou devant la TV quand il n'y a rien d'autre que Destination Eurovision.... Après il m'arrive de faire des recherches à "temps perdu"... et d'y apprendre un truc que je ne savais pas. Si, si ! Une de mes devises citée sur mon site web, est un phrase de Sting : "Apprendre est un processus que seule la mort peut interrompre". Je crois que c'est ça, le jour où je n'aurai plus rein à apprendre, je ma casse de ce taf direct... pour ne pas mourir ! Un de mes clients avait un dead spot sur une Strat CBS de 77... Malgré tout ce qui fut tenté on a fini par jeter l'éponge. Un jour, en changeant sa corde de SI à la va-vite dans un baluche, il a "loupé" le guide-cordes et s'est accordé comme ça dans la speede. Depuis cet instant, le dead spot a quasiment disparu. Tu as raison de réagir comme ça, car la main du zicos peut aussi corriger plein de trucs. Le tout est de trouver l'équilibre entre l'adaptation et la gêne.
  7. Hello Totor, Chez moi aussi c'est une option parmi d'autres... Pour ta MM, en fait ni le "son", ni la "tension" ne changeront... tout est affaire de ressenti. Une corde qui présente une "réserve" de tension ajoute une petite souplesse à l'attaque, il en résulte un instrument qui semble plus doux à attaquer (voir les fameuses Steinberger "baton" avec l'attache-cordes quasi collée au sillet !). A contrario, les gratteux qui comparent les Ricken 320 ou 480 avec une Start ont une impression de "dureté" de la Srtrat. Les Rick ont un cordier à 7 ou 8 cm après le chevalet, ce qui créée un genre de zone de "réserve élastique". Mais j'ai un client qui joue tantôt une Strat "tremolo", tantôt une "hard tail", et cette dernière semble toujours un poil plus rigide à attaquer, même à tirant identique : car il n'y a pas l'amortissement des ressorts du vibrato (réglé légèrement flottant). Vu pour l'attaque? Le son est en 3 phases : attaque-Sustain-décroissance (release). En régime stable (sustain) il se produit un autre phénomène, dû à la torsion/flexion de la corde aux points de contact (pontet, sillet ou frette). Hormis la longueur vibrante effective (la note), les longueurs inutilisées vibrent aussi... et ces vibrations se propagent dans le châssis : Ce sont des vibrations sympathiques. Parfois elles le sont réellement, et parfois moins ! Tu as sans doute déjà vu un un chouchou entre le sillet et la 1ère frette sur une gratte de métalleux ? C'est pas pour se recoiffer entre deux sets. En tapping ça sert à bloquer l'entrée en vibration de la "corde-arrière" lors du tapping main gauche (ou à deux mains). Il en résulte un rendu plus clair, mais surtout un meilleur rendement, et donc un effort moindre pour le "tappeur". Lorsque je gérais la section guitare à l'ITEMM (de 2004 à 2008), j'avais organisé des échanges "inter-sections", car il me semblait intéressant de partager entre instruments. Là où la majorité des gus observaient la chaîne cinématique d'un marteau de piano à la manière d'une poule qui viendrait de déterrer un engrenage, les hardos du groupe avaient tous une question qui leur brûlait les lèvres : pourquoi ce long ruban de feutrine rouge tressé dans les cordes entre les pontets (sillets/chevalets) et les chevilles (mécaniques). La réponse du prof a été simple : Ces parties de cordes inutilisées sont gênantes car elles entrent en vibration de manière aléatoire sur certains accords et affectent la puissance et le sustain de certaines cordes. Alors on les bloque (genre avec un chouchou géant !), de manière à ne laisser vibrer que la longueur utile. Mes "hardos" avaient donc l'explication de la présence de leur fameux chouchou, mais les bassistes avaient aussi l'explication de la présence d'une feutrine rouge enroulée au bout des cordes de basse d'une célèbre marque Anglaise... Pas par hasard, quand on sait que RotoSound a dérivé la conception des ses fameuses Swing Bass 606 directement des cordes de piano qu'ils produisaient déjà depuis des lustres (Noyau à section circulaire, filet rond multi-couche, feutrine d'étouffement...). D'où leur nom "Roto" sound... les premiers à avoir mis au point le bobinage des cordes sur noyau cylindrique, et non hexagonal. D’ailleurs les similitudes entre la corde de basse et celle des graves d'un piano sont nombreuses (rapport poids/longueur, poids/tension, ratios des couches de filage, plage harmonique étendue... etc), et surtout une qui nous intéresse particulièrement, qui est le mode d’excitation : en slap la corde de basse est bel-et-bien frappée avec le pouce en guise de marteau, non ? Et quand on regarde le mécanisme de frappe d'un marteau de piano, on réalise que sa grande complexité réside, outre dans l'accélération vertigineuse du marteau (plusieurs G), surtout dans le fait de dégager rapidement la tête de la corde pour ne pas la bloquer... quitte à utiliser sa propre élasticité (rebond). N'est-ce pas précisément le comportement du pouce du slappeur, de frapper très rapidement, mais brièvement en réutilisant le rebond pour recaler la percussion suivante ? Sur cette question des "longueurs d'attache", un célèbre fabricant japonais de pianos a mené une étude très approfondie. Il se sont "amusés" à gérer ces longueurs en fonction de sous-multiples de la longueur totale et des harmoniques de la note fondamentale. La surprise a été qu'il en résultait un rendement globalement supérieur du piano tant en puissance, qu'en souplesse d'attaque. Tout ça pour dire que, d'une part, les plus petits détails ne sont pas forcément si anodins, et d'autre part, qu'il est toujours bon de jeter un œil curieux sur ce qui se passe ailleurs.
  8. Hello, Oui sans doute pour les renforts graphite, mais pas que... d'ailleurs les notes mortes ne sont pas la raison principale de l'emploi des composites. J'ai déjà vu passer des basses avec renforts graphite qui avaient des "notes mortes"... et même des guitares avec manche graphite et touche phenol ! Sachez que la majorité des notes mortes ou des baisses de sustain localisées sont dues à des défauts de planif, ou comme cité plus haut, à des carences d'intonation. Une planif peut être parfaite à vide et que le manche ne fléchisse pas uniformément une fois sous tension. Une note peut sonner seule et s'effacer au sein d'un accord (défaut d’harmonisation)... Les renforts graphite sont plus là pour améliorer la stabilité mécanique au vieillissement et prévenir les déformations dans certaines zones de contrainte (talon et bas de manche). C'était surtout pour l'équilibrage, en reculant un poil le centre de gravité. L'idéal (à demi avoué à l'époque) aurait été du 2x2... mais trop Gibsonien sans doute. Finalement je trouve la tête MM très belle. Sur les G&L, il aurait été un peu maladroit de la part de Leo de revendre une deuxième fois le même truc, du coup ce sont des mécas un peu plus légères. Un détail important à noter sur les têtes MM, c'est le déplacement du guide cordes après modif de la sortie de tige. En effet, sur les pré Ernie Ball (avant 1983), la tige sort en haut et le guide-corde prend les cordes de Ré et Sol. Sauf que ça le place très (trop) près du sillet de tête à cause de la 4ème méca, et rend la corde de Sol plus dure à attaquer (perte de souplesse et tendance à la frise). Sur une (post) EB, la tige sort en bas, et libère la place pour "glisser" le guide-corde en La/Ré. D'une part ça améliore le plaquage de la corde de La au sillet, et de plus, ça libère une longueur "amortie" entre le sillet et la méca du Sol, lui rendant un peu de "moelleux". Cette longueur derrière le sillet (ou le chevalet pour les grattes de Jazz notamment) doit être prise en compte car elle détermine non seulement une partie de la sensation de souplesse que l'on a à l'attaque de la corde, mais également une partie de son rendement vibratoire global. Je ne sais pas si certains se sont penchés sur les constatations d'Alain Caron avec F-Bass, et la différence entre une 5 cordes 3+2 ou 2+3 ? Mais ils se sont rendu compte que le fait d'éloigner la méca du Si grave par rapport au sillet permettait de gagner en efficacité sur le Si... Mais ça c'était avant les renforts graphite évidemment ! (hé, hé, ce s'rait trop simple...) CH
  9. Salut SpeeRoo, Cet équilibre, je l'obtiens très facilement avec mes touches maple, mais pas que (il y a aussi d’autres artifices internes et des choix de bois particuliers). Ensuite, comme je disais à Yves, j'écoute d'abord le résultat "à vide" avant de privilégier un choix de micros dans la liste qu'on s'est fixée. Ensuite je l'écoute en passif, et en fonction de ça je cale le préamp pour une éventuelle correction de ce qui pourrait "gêner". Mais comme ça sonne déjà en passif, le boulot est déjà bien avancé... Un son équilibré c'est avant tout un bon ratio de certains ingrédients, un bon compromis. J'ai remarqué effectivement que le "fanned" renforce cette impression d'homogénéité, et, en me posant la question, cela semble lié à une meilleure optimisation du rapport poids/tension des cordes. Cet autre paramètre est très important, car une corde Inox, nickel pur ou nickel plaqué, avec âme ronde ou hexagonal, ça réagit totalement différemment. Ici on pourrait développer une page entière sur l'influence du choix de la corde ! Quand un instru est terminé, et tendu depuis quelques jours, il m'arrive d'y essayer plusieurs marques et types de cordes que j'utilise depuis longtemps (mes références "auditives"). J'ai remarqué sur la basse d'Yves, que le jeu de cordes Fodera initialement prévu ne sonnait pas vraiment génial. Pourtant j'en ai déjà utilisé avec de très beau rendus... donc je ne les remets aucunement en cause ; juste que ça ne matche pas là-dessus. Au final, après pas mal d'essais mitigés (Fodera, D'Addario XL et ProSteels, Rotosound-66 Nickel et Stainless, DR, Labella...), j'ai trouvé que les LaBella SuperSteps donnaient un bel équilibre. Ce ne sont pas les plus puissantes, ni les plus brillantes, mais elles donnent une impression à la fois de moelleux et de solide dans le médium, avec un grave profond. Ensuite, elles ont l'avantage d’avoir l'âme dénudée au chevalet, ce qui évite la saturation des piézos en pression. Le son du piézo plus agréable et malléable qu'avec les autres cordes pleines. Après ce sont les sensations que j'ai eues, mais j'ai bien dit à Yves qu'on referait une point là-dessus à la prochaine visite (des 5000... notes) et éventuellement envisager de nouvelles options de cordes en fonction de ses retours. La recherche du meilleur compromis, ça peut nous emmener loin quand on se prend au jeu. En fait chaque détail compte, et les cordes ce n'est pas le plus insignifiant d'entre eux. Chez moi j'ai 4 ou 5 basses de toutes époques qui me servent tantôt à faire des tests de préamps ou de micros, tantôt à me prendre pour un bassiste , et je dois utiliser trois marques de cordes dans 4 tirants différents... (RotoSound que j'utilise depuis 1979, LaBella depuis 1985, et D'Adario ProSteels) et des tirants allant du 35-95 au 45-100 et même parfois du 50-110. Du coup, je peux dire que c'est la basse qui choisit ses cordes et moi qui m'adapte.
  10. Ah je crois que j'ai pigé : Nos politiques sont censés être au service du peuple, hélas bien peu sont sensés à ce point. C'est bon ?
  11. Alex, T'as aucunement à te justifier, tu as juste pointé un détail qui a au moins permis de mettre en évidence que rien n'est parfait, et que l'on se retrouve toujours en train de jongler entre la "meilleure" et la "moins mauvaise" des solutions. J'ai réussi à conserver chez moi ma première Africa. Ce modèle avait été dessiné des années avant et j'en avait enfin fabriqué une, le soir à temps perdu, alors que je bossais déjà chez Maurice (Dupont). Un soir j'ai donc demandé à Maurice de me vendre une touche en ébène. La semaine suivante il s'est pointé avec un steak, que dis-je, une entrecôte d'ébène, qu'il avait débitée lui-même dans un "fût" brut de sa vieille réserve, en me disant : "C'est une trop belle basse pour mériter moins que du bon vieux Gabonais !" . En effet, magnifique. Sauf que cette touche n'a jamais arrêté de tortiller depuis 21 ans qu'elle est collée. Et là, du coup je regrette vraiment de m'être fait suer à faire une belle petite sortie de tige en haut, à la Gibson, en plus avec une belle petite plaque de fermeture à... 3 vis. Je ne mens pas , je dois vraiment prendre la clé et donc le petit tournevis pour la régler à chaque fois que je joue dessus ! Alors tu me diras, pourquoi ne pas sortir le rabot et dézinguer cette touche pour la remplacer et en profiter pour inverser la sortie de tige ? C 'est vrai, ce serait réglé une fois pour toutes. Ben oui, sauf qu'à cette époque l'atelier n'allait pas toujours au top et que Maurice n'était pas forcément pété de tunes... Du coup j'ai un peu de mal à envoyer ce genre de "cadeau" dans le bac à copeaux. Alors n'étant pas bassiste professionnel, et d'ailleurs même pas bassiste tout court, j'ai offert à cette basse un joli petit tournevis Facom et une belle clé Chrome Vanadium qui restent à demeure dans l'étui. C'est pas la meilleure solution, juste la moins mauvaise... Tout ça pour te dire que je sais ce que c'est qu'un bout d'ébène capricieux, et ô combien je comprends ton appréhension vis-à-vis des accès aux réglages. La première basse de Yves, c'est l'histoire d'une bouteille à la mer. J'ai fabriqué un certain nombre d'instrus fin des 80 / début des années 90, avant de passer 8 ans à Cognac. Un jour j'ai vu débarquer un grand mec dans mon petit appart, qui venait d'acheter une de mes basses d'occase sur Paris. Il m'avait retrouvé dans l'annuaire avec le logo, tout simplement. C'est tombé à une période où je commençais à saturer et me poser des questions. J'envisageais déjà de quitter Cognac, non pas pour créer ma boîte, mais pour tourner carrément la page. D'ailleurs j'ai passé les 5 années suivantes dans l'industrie, bien loin de la lutherie. De voir le gars Yves dorloter cette basse à laquelle moi je trouvais tous mes défauts de jeunesse aura sans doute aussi contribué à réaliser qu'il se passait tant de choses entre un zicos et son outil de travail, que tout compte fait c'était peut être là ma vraie place ? Alors en refaire une méga énorme presque 30 ans après, ça met une certaine pression ! Pour ce qui est des relations avec les luthiers... Le projet précédent (ci-dessous) était une fretless 6 cordes 36" qui devait supporter un accordage en La grave, voire parfois "détunée" en Sol. le type m'a amené des dessins, et là je me suis retrouvé en face de tout ce que je n'aime pas : des cornes "tulipe" vers l'extérieur. Là tu as toujours ce dilemme qu'ont aussi les musiciens, bosser par besoin ou par envie ? Je gère une entreprise, et si l'on croit souvent qu'un patron a le pouvoir de choisir, il faut savoir qu'il a surtout le devoir de décider. Alors quand un mec me propose un budget sérieux pour réaliser son rêve, si j'accepte de faire quelque chose que je n'aime pas forcément c'est à une seule condition : me sentir malgré tout capable d'y investir le meilleur de moi, sinon je lui rends son chèque. Perso je n'aime toujours pas cette forme, mais je sais que lui pas contre, il en est amoureux ! Le premier boulot de l'artisan digne de ce nom, c'est de respecter l'argent qu'on lui donne comme étant le seul carburant de sa passion. Alex, dis-toi une chose : Quand un "luthier" te prend un peu de haut ou ne considère pas des critiques à leur juste valeur, ne te biles surtout pas. Dis-toi juste, que s'il n'y avait pas de clients "chiants" comme toi, la moitié des mecs "balaises" comme lui seraient déjà inscrits à Pôle Emploi. On le sait tous, certains l'oublient un peu par moment...
  12. J'ai refait quelques Session depuis mais de toute façon, étant un outil destiné avant tout au studio, ça limite sa portée. Cela dit ce n'était pas non plus le projet sur lequel j'ai misé toute la pérennité de l'entreprise, seulement une demande particulière sur laquelle j'ai trouvé très intéressant de porter un intérêt (je crois en plus qu'il y a un ricain qui a sorti la même chose aux states l'année suivante). En fait, nombre de créations qui voient le jour ici découlent d'une demande, ce qui en soi est plutôt rassurant. Pour moi un projet c'est pas un coup d'éclat à un moment donné qu'on doit s'attendre à fabriquer tout le restant de sa carrière. Le type qui sort un modèle, et qui le duplique tranquillement toute sa vie jusqu'à la retraite, c'est valable aux USA, pas chez nous.... Actuellement je bosse, sur un beaucoup plus gros projet, offrant aussi une autre forme de modularité mais d'après un tout autre concept. Ce sera à la fois un complément logique (et idéal) d'instruments style Session, mais aussi un outil à part entière pour toute basse conventionnelle. C'est à l'étude depuis le printemps 2017, et je me suis donné environ 2 ans pour la finalisation et la mise en production.
  13. Pareil, à la maison j'ai un minuscule Warwick BC-10... Quand il m'arrive d'y brancher une basse, je suis obligé de tout mettre au taquet pour que ça sonne un peu mieux qu'une boîte de sardines. Mais j'évite de lui demander plus qu'il ne peut, et comme c'est juste pour bosser un plan une fois tous les 36 du mois, je lui trouve finalement plein de qualités... genre ses 6 p'tits kilos. C'est vrai qu'à l'atelier j'ai environ 2,5 quintaux de Trace Elliot (GP-11 MkII de 1982, GP-11 MkV de 1987 et GP-12 SMX de 1995) et plusieurs configs d'enceintes, j'y ai branché la basse de Yves, je confirme qu'il y avait 3 rendus très différents. Tous sympas, mais tous différents. Autre que l'ampli lui-même, il y a en plus la qualité des HP, car j'ai aussi un 2x10" Trace Elliot qui est équipé en Eminence Néodyme, et le même ampli sonne encore totalement différemment. Alors dans toutes ces possibilités, il suffit de choper celle ou un instru particulier est le mieux optimisé et surtout de rouler comme ça...
  14. Salut Alex, T'inquiètes... toute critique, dès lors qu'elle est constructive, est non seulement bonne à recevoir, mais en plus se doit d'être reçue avec intérêt. Je n'ai aucun souci avec ça. Alors, pour explication : (Outre le fait que cette basse porte le numéro 120 et que sur les 120, je pense qu'il y en a au moins 110 ou 115 avec des sorties de truss en bas, et que je fais même usiner mes propres écrous à barillet pour les rendre accessibles avec une simple tige cylindrique). Sur cette basse il fallait traiter à la fois le manche traversant, le trajet des 12 fibres optiques requis par les repères de tranche, la présence du circuit de LED tricolore (petite plaque), et le double truss, ce qui faisait un peu beaucoup de monde au même endroit. Avec un simple truss, c'était jouable, mais en double c'était risqué car le rayon de courbure mini des fibres permettait difficilement une sortie au milieu entre les 2 tiges. Donc c'est un choix assumé de par le fait qu'un manche avec touche vernie restera toujours moins sensible aux variations hygrométriques qu'une touche nue, et qu'il dispose de 3 renforts en carbone à l'intérieur. Mais je comprends ton exigence de vouloir régler vite fait avant un concert, surtout en fretless, car de la courbure de manche dépend beaucoup le "chant" de l'instrument. Mais je te rassure, le réglage reste possible... puisque même moi j'y suis arrivé ! Pour ce qui est du "quartier-libre" laissé au luthier, ben ma fois, il faut de tout pour faire un monde. Tu sais je reçois un peu toutes les demandes, du gars comme Yves qui me donne carte-blanche, jusqu'à l'ayatollah qui essaie de m'imposer la marque rouleau du scotch de masquage et jusqu’au type de mèche de la défonceuse ! Si , si ça m'est arrivé une fois. J'ai juste fait "clic-droit-corbeille". La seule limite où je m'autorise à décliner une demande est quand celle-ci ressemble à une "check-list" où le luthier est clairement relégué au rôle d'exécutant sans cervelle, mais qu'en plus le type refuse l'éventualité même de devoir assumer le résultat final. Quand on sait, après avoir manipulé des bouts de bois depuis près de 30 ans, que certaines associations ne fonctionnement qu'en rêve, alors on demande au mec d'assumer ses choix ! C'est un peu comme un groupe qui te donnerait une partoche complètement injouable, mais qui t'exigerait un résultat... parce que c'est ton boulot de musicien, et qu'ils sont professionnels... et qu'en plus ils ont mis le prix. Moi je n'ai pas franchement de préférence, si ce n'est de me sentir en phase avec le mec et de parvenir à m'approprier son projet pour y rentrer à fond. On a toujours tendance à se dire que ce qu'un luthier a fait de différent de ce qu'on lui aurait nous-même demandé, est forcément de son fait et décidé unilatéralement. Parfois, mais pas souvent. Pour ma part, il m'est même arrivé de devoir me justifier sur des salons parce que mes instrument ne ressemblaient pas assez à des "instruments de luthier"... Tous les goût sont dans la nature, non ? Moi je n'ai jamais osé aller voir un groupe de jazz en leur expliquant qu'il ne sonnaient pas assez rock à mes oreilles "expertes". J'ai souvent insisté, et notamment sur mes deux projets précédents (que tu auras sans doute pu suivre sur FB), que j'apprécie de plus en plus qu'on m'invite à sortir de ma zone de confort, et de devoir présenter des instrument que je n'aurais pas dessinés, dans des styles qui ne sont pas les miens, et finalement essayer d'y surprendre le mec avec un résultat qu'il n'attendait pas (le cas de ma dernière 6 cordes fretless). En gros, je ne fais pas les intrus pour moi. Après tu sais, gérer une carte-blanche de bout en bout, ça parait confortable... ça parait seulement. Au final, tu ne peux pas te reposer uniquement sur tes compétences ou ton expérience, il faut essayer de se mettre dans la peau de l'autre. Comme si des mecs qui te faisaient rentrer en studio et te donnaient une portée avec juste la tonalité du morceau, et le reste à écrire. Si ça n'avait pas été Yves, que je connais depuis maintenant presque 30 piges, je ne pense pas que j'aurais pris un tel projet avec une telle latitude. Mais comme je lui ai dit au moment de lui présenter : "si ça ne convient pas, à ce prix-là, j'en fais une autre..."
  15. Bonjour, Effectivement, les schémas de préamp 3 bandes utilisés par MM sont de type "Baxandall", du coup avec 3 bandes ils attaquent sur un étage dit "inverseur". Ce schéma, même s'il reste limité sur certains plans, présente à contrario l'avantage de ne pas interrompre la chaîne audio... et donc de ne pas "couper" le signal en cas de rupture d'alimentation (pile morte). Quand la pile est vide, les préamps MM laissent passer du son, mais les contrôles n'agissent plus ; ça évite l'ajout d'un switch de secours type "True Bypass". Du coup il m'arrive souvent de recevoir des clients qui se plaignent d'avoir perdu les contrôles de leur basse, ou de la saturation sur un gros "boost"... Je leur réponds juste de changer la pile. Une fois, un papy s'est pointé avec une Sterling achetée neuve 26 ans auparavant, et de me dire : "... c'est juste pour un réglage, l'électronique ne marche plus depuis un bail, mais je l'utilise comme ça, en studio." En fait la pile était d'origine, et bien engluée dans son logement. Quand j'ai ouvert la trappe, il a soudainement découvert qu'il y a avait une pile dans sa basse ! Cela dit, il a enregistré plus d'une vingtaine d'albums "comme ça" ... sans pile !
  16. Hello, Un préamp ça ne meurt pas comme ça. C'est effectivement souvent un pb sur un organe mécanique (usure). Quand j'en ai à remplacer, il faut savoir que MM (Ernie Ball) flique un peu la distribution des pièces détachées. Ainsi EB Allemagne ou Angleterre ne peuvent pas distribuer en France dès lors qu'il y a un importateur sur place. Politique commerciale oblige... Par contre, j'ai sollicité à plusieurs reprises le "support" directement aux USA, et j'ai toujours obtenu des réponses précises. Ils identifient les référence de pièces et te renvoient vers le distributeur ad-hoc, en fonction du pays de la demande. Reste plus qu'à se rapprocher d'un professionnel pour effectuer la commande. Même si ça peut paraître un peu fastidieux, c'est un moyen utilisé par de nombreuses marques pour limiter la diffusion des pièces, mais contrairement à d'autres, eux ils font le job. S'il n'y a pas ou plus d'importateur sur place, il ne faut pas hésiter à solliciter les gros vépécistes du web qui peuvent assurer cette prestation. C'est ainsi qu'il y a trois ou quatre ans, j'ai contacté le support en Californie pour retrouver un préamp de Stingray-5 de 1992 (deux bobines), qui hélas ne se fabriquait plus ! Le type du support est revenu vers moi deux ou trois jours plus tard avec un procédure de "rétrofit" permettant d'adapter un préamp Sterling sur le micro double bobine des anciennes 5 cordes avec un simple strapping sur le CI. Le préamp n'étant pas dispo en France (à l'époque High Tech Distribution), il m'a été livré par Thomann sur demande des USA. Le prix des pièces n'est pas exorbitant, en tout cas via le réseau officiel. De mémoire le péramp complet (pré-câblé) avec 4 potards et sélecteur 5P inclus devait avoisiner les 105 ou 110 euros. Les potards sont aussi dispos au détail, mais c'est mieux d'avoir leur référence exacte, ou de contacter le support avec le serial de la basse. Pour les 5 fils, c'est normal car le micro est un 3 bobinages (avec bobine fantôme en dessous). Il y a donc 3 points chauds une masse et un blindage. Tu peux aussi t'aider avec les schémas de câblage du site de Seymour Duncan pour le branchement du SMB-4A/3C (3 coils équivalent Sterling). Là aussi il faudra peut-être contacter le support. Voilà tout ce que je peut t'apporter de plus. Bon courage !
  17. Hello, Mais non, c'est une Stage qui a été volée, et il y en a eu une environ quinzaine de fabriquées... En plus le cambriolage ayant eu lieu dans les Pyrénées-Atlantiques, la revente peut aussi bien s'effectuer sur l'Espagne voisine. Bon ça finira bien par ressortir, c'est comme les macabés, ça finit toujours par flotter à la surface un jour ou l'autre...
  18. Tiens mais j'y pense, ça me rappelle un mec qui avait pris des cours de théâtre et qui n'avait d'yeux que pour sa prof... c'est vrai que dans son cas, ça l'a bien boosté !
  19. Et oui, Djooh, des exemples comme ça il y en a évidemment des tonnes. Ma Grand-Mère était couturière, pendant 54 ans elle s'est tapé ce qu'il convient d'appeler de "l'alimentaire", avec ça-et-là une robe de mariée. Notre quotidien à tous... Un jour, une fois en retraite, elle m'a ouvert un tiroir de sa table de travail, et m'a sorti tout un tas de modèles. En fait elle a toujours fourmillé d'idées et avait dessiné des dizaines de modèles. Certains dessins ressemblaient à s'y méprendre avec des pièces de défilés de haute couture, parus parfois des décennies plus tard. Devant mon étonnement, elle m'a bien expliqué qu'il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées, aussi géniale soient-elles. Encore faut-il les avoir au bon moment, et surtout les diffuser auprès des bonnes personnes (ou via le bon réseau). Un des mes amis "décoriste" de cinéma qui a travaillé avec de grands metteurs en scène m'a dit un jour : la seule différence entre une star et un bon acteur, c'est pas le talent et l'expérience, c'est juste le carnet d'adresses et le code postal.
  20. Du coup, dans ton cas l'idéal serait de passer à l'harmonica, non ? Bon je plaisante, mais sans basculer dans la parano totale, c'est vrai qu'il faut faire gaffe. D'un autre côté, ces techniques-là ne sont pas anciennes, il y a toujours eu des mecs qui épluchaient les avis d'obsèques ou de mariage pour savoir quand ils avaient le champ libre pour essorer une ou deux baraques dans un bled en toute tranquillité. La seule nouveauté ici, c'est juste que les grattes sont devenues des cibles réelles au même titre que l'appareil photo ou la tablette du touriste dans certains pays, ou le scooter dans certains quartiers... etc, et surtout qu'un véritable business est en train de s'installer là dessus.
  21. Salut Cyril, Ben oui, il existe d'ailleurs un super bouquin, paru il y a une vingtaine d'années, qui liste toutes les (ré-)inventions pourtant dûment brevetées dans notre monde "moderne". Dans les plus notables, on y croise par exemple le principe du stylo bille imaginé à l'époque de l'ancienne Egypte... mais pas réalisable à l'époque. D'où le fait qu'il n'est pas surprenant de voir parfois resurgir d'anciens concepts rendus par la suite possibles par des avancées technologiques. Après pour ce qui est des USA, ils se considèrent à part et n'admettent aucune juridiction qui ne soit pas de leur fait. Une sieste ? Ben pourquoi pas... Non, je pète la forme, comme un mec qui rentre de vacances !
  22. Bonjour à tous ! Un autre vol signalé récemment... Même s'il ne concerne pas un de mes instruments, je trouve utile d'en parler quand même ici, ne serait-ce qu'au vu de son mode opératoire (qui fait froid dans le dos). Le groupe d'un de mes clients a récemment donné un concert au Casino de Deauville. A la fin du spectacle le matos est rangé et les zicos prennent la route pour rejoindre leur hôtel, un peu à l'écart. La camionnette reste qq minutes seule sur le parking de l'hôtel, le temps de récupérer les clefs des chambres et de pouvoir décharger le plus précieux. Au retour, tout est pillé. La vidéo de surveillance fournie par l'hôtel montre des types se dirigeant directement sur la camionnette et opérant en une poignée de secondes, puis repartant. Selon les flics, la nouvelle mode est de dresser un "inventaire" pendant que le groupe est sur scène, de surveiller le chargement, de suivre le véhicule et de guetter le moindre laps de temps propice au dépouillement. Moralité : En attendant que des parades puissent voir le jour (et on y réfléchit ardemment...), essayez de ne pas laisser votre matos sans surveillance un seul instant... Ou autrement dit, même si vous avez vachement envie, arrangez vous pour aller pisser chacun votre tour !
  23. Salut à tous ! (Ah, les vacances étaient super bonnes...) L’histoire n’est elle pas un éternel recommencement ? C’est marrant, car quand on soulève la question de la protection des modèles ou du dépôt de brevet, il y a encore trop souvent cette sorte de soupçon d’égoïsme, voire de protectionnisme exacerbé. Du moins jusqu’au jour où… on se rende compte que quelqu’un d’autre… Et ce fut le cas pour la Session comme pour d’autres projets que j’ai pu mener auparavant. En quoi un industriel qui souhaite protéger ses créations ou ses innovations, diffèrerait-il d’un musicien qui dépose à la SACEM, d’un peintre qui interdit les photos de ses œuvres, ou d’un écrivain qui fait la chasse aux plagiaires ? Les bénéfices liés à l’innovation est source de pérennité au même titre que la protection artistique… sauf que nous no a pas la chance d’avoir la loi HADOPI, on en est quitte pour raquer de notre poche ! Effectivement le concept du micro interchangeable n’a rien de nouveau, mais au fil des années il se trouve qu’il a été traité sous bien des aspects, d’une part via des approches différentes selon le luthier (ou l’industriel), d’autre part en fonction d’avancées technologiques qui autorisaient de nouvelles réalisations. Mais tout ceci fut largement abordé en préambule du sujet dédié à la Session Bass, ici-même sur OB, entre fin 2014 et le printemps 2015, il me semble… Dès le début du projet, j’avoue avoir examiné l’opportunité de déposer sur cette application. Même si un dépôt de brevet en lui-même n’est pas très coûteux (36 euros pour le dépôt, 520 euros de rapport de recherche + 90 euros de délivrance), le coût majeur incombe avant tout aux frais de recherche d’antériorité, de protection et de mise en forme juridique. Ce qui rend cette démarche assez peu envisageable pour des TPI/TPE. Dans mon cas un financement était possible par l’ARI (Agence Régionale de l’Innovation), mais là encore, des complications administratives émanant de ma Chambre de Métiers et de l’Artisanat ont placé le tout "hors délais". Ce sacré facteur temps qui nous conduit justement à examiner les conditions de "brevetabilité" d’une invention. Il y a donc trois conditions principales (et primordiales) préalables à une demande de brevet : 1 - L’aspect technique ou technologique et non esthétique de l’invention, ou de ses sous-parties (par exemple une forme de guitare, l’esthétique d’un stylo ou d’un pot de fleur relèveront des Dessins & Modèles, et non du brevet). 2 - Le caractère nouveau de l’invention… ce qui est conditionné par une absence totale de systèmes, ou sous-systèmes, similaires déjà revendiqués. Si c’est le cas dans un autre pays, il y aurait éventuellement un délai de priorité en revendication accordé au tiers antérieur. 3 – Il ne doit pas y avoir eu de publicité faite en aucune manière sur le contenu de l’invention, avant le dépôt de la demande de brevet et sa prise en compte par les services de l’INPI. Dans le cas contraire plus aucune revendication ne serait possible, tant par l’inventeur que par d’autres prétendants. Ce dernier point revêt une importance cruciale, car c’est souvent la seule arme qui reste à la disposition des petites structures qui, faute d’argent, n’ont d’autre moyen pour lutter contre la concurrence, que de se résoudre à publier des innovations "libres de droit", prenant ainsi de vitesse les "gros", en leur interdisant tout dépôt ultérieur… Ce qui fut presque mon cas, car le peu d’informations qui avait filtré ça-et-là m’avait déjà averti que je n’étais pas seul sur ce coup (… même si on me rabâchait que la basse modulaire remontait aux années 60 et que ça n’avait jamais marché, et patati-patata…). Par la suite, et après avoir pu mener une recherche croisée sur plusieurs bases de données nationales et internationales, j’ai trouvé des choses assez similaires dans plusieurs pays d’Europe et plus particulièrement aux USA. Mais l’un comme l’autre n’ayant visiblement pas acquitté leurs redevances, les protections sont devenues caduques. https://www.google.fr/patents/US6253654 https://www.google.fr/patents/us5637823 Du coup il n’y avait pas péril en la demeure et il était donc possible de publier sans crainte, d’autant que, comme je le disais au début, mon projet n’était pas "d’inventer" et encore moins de "revendiquer" la basse modulaire, mais seulement de faire mon boulot : répondre à la demande de mes clients par un matériel utilisable, fiable et esthétique. Alors, et pour en revenir à la question posée : "Qu’en pense Mr Huort ?" Ben c’est simple… Mr Huort, parfois ça l’agace un peu, mais le plus souvent il s’en fout, parce que des idées il en a plus qu’il ne pourra jamais en réaliser. Disons que depuis plus d’un quart de siècle (putain mes rhumatismes…), j’ai très (trop) souvent constaté qu’une innovation "locale" reste perçue comme anecdotique, jusqu’au jour où une de ces "divinités d’outre-Atlantique" nous la présente comme une révolution de son cru. A ce propos saviez-vous que le diapason variable (fannet frets) était utilisé par des luthiers français dès les années 50 ? Donc dans mon cas précis, ce matin en me connectant sur OB, j’estime avoir appris une excellente nouvelle. En effet, si ce concept de basse modulaire qui a suscité un débat si passionné (au point de provoquer le retrait du sujet), se trouve aujourd’hui mis en lumière outre-Atlantique, alors preuve est bientôt faite que tout ceux qui se sont engagés à mes côtés et m’ont apporté leur soutien ne se gouraient pas tant que ça. Mais du coup, j’ai soudainement du mal à expliquer qu’un type se retrouve, là-bas, si facilement interviewé et "youtubé", tandis que moi comme Seb (mon client) avons vu nos demandes de publication, respectivement sur La Guitare.com et La Chaîne Guitare, rester tout bonnement sans réponse ; n'y aurait-il pas quelque chose à méditer de la part des médias français qui auraient peut-être une part intéressante à gagner à offrir plus d’espace à nos artisans ? Et puis au final, Mr Huort, il est dans une minuscule structure où les moyens manquent toujours cruellement, d’une part pour diffuser plus largement son boulot, mais parfois tout simplement pour mettre en œuvre des projets. Concevoir et développer coûte cher, très cher… Alors dans mon cas, on ne s’attarde pas trop à vouloir empêcher les autres de copier, pardon de s’inspirer, car de toute façon il y aura toujours une faille quelque part et ce ne serait au mieux qu’un jeu sans fin. La meilleure arme qui soit dans mon cas n’est pas d’essayer vainement d’entraver les autres, mais de préférer me brasser la matière grise et de leur coller une longueur d’avance. D’ailleurs à ce propos, vous avez peut-être remarqué la rareté de mes interventions ces derniers temps, et même l’inactivité de ma page FaceBook ? Alors s’agit-il d’une longue sieste ou d’un gros projet en cours ?
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