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Poésie


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Voila, j'avais envie de faire ce topax pour partager vos poésies.

Prose ou alexendrin, surréalistes ou romantiques. Peut importe,

Etre un peau être, ou ne pas naître . Défend ta plume bec et ongle ici.

Si ça te chante...

Ha et pas de jugements ici, ai je besoin de le préciser ?

On s'exprime sans s'escrimer à ranger l'autre dans une boite.

Je partagerais les miennes plus tard, je vous laisse l'infime honneur (ou l'infame horreur) de commencer.

A vos plumes.

  • 3 weeks later...
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Ouais bon...Si c'est juste pour flooder ou faire des blagues beaufs y'a plein d'autres topics genre "rien à dire".

Si ça sert à personne c'est pas grave. Je demanderais en MP à un modérateur de boucler le truc si c'est possible.

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Je suis un grand fan de poésie, j'en lit beaucoup, j'aime apprendre des poèmes, mais je n'ai jamais rien écrit...

Mais bon voilà un texte d'Eluard que j'adore et que j'ai eu beaucoup de mal à apprendre.

Le mot cimetière
aux autres de rêver d’un cimetière ardent

Le mot maisonnette
On le trouve souvent
Dans les annonces des journaux dans les chansons
Il a des rides c’est un vieillard travesti
Il a un dé au doigt c’est un perroquet mûr

Pétrole
Connu par des exemples précieux
Aux mains des incendies

Neurasthénie un mot qui n’a pas honte
Une ombre de cassis entre deux yeux pareils

Le mot créole tout en liège sur du satin

Le mot baignoire qui est traîné
Par des chevaux parfaits plus laids que des béquilles

Sous la lampe ce soir charmille est un prénom

Et maîtrise un miroir où tout s’immobilise

Fileuse mot fondant

Hamac treille pillée

Olivier cheminée au tambour de lueurs
Le clavier des troupeaux s’assourdit dans la plaine

Forteresse malice vaine

Vénéneux rideau d’acajou

Guéridon grimace élastique

Cognée erreur jouée aux dés

Voyelle timbre immense
Sanglot d’étain rire de bonne terre

Le mot déclic viol lumineux
éphémère azur dans les veines

Le mot bolide géranium à la fenêtre ouverte
sur un cœur battant

Le mot carrure bloc d’ivoire
Pain pétrifié plumes mouillées

Le mot déjouer alcool flétri
Palier sans portes mort lyrique

Le mot garçon comme un îlot

Myrtille lave galon cigare
Léthargie bleuet cirque fusion

Combien reste-t-il de ces mots
Qui ne me menaient à rien
Mots merveilleux comme les autres

Ô mon empire d’homme

Mots que j’écris ici
Contre toute évidence
Avec le grand souci
De tout dire

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Ce poeme d'Aragon est extraordinaire aussi:

J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts, ce domaine passionnel où je me perds, ce soleil nocturne, ce chant maudit aussi bien qui se meurt dans ma gorge où sonnent à la volée les cloches de provocation... j'appelle poésie cette dénégation du jour, où les mots disent aussi bien le contraire de ce qu'ils disent que la proclamation de l'interdit, l'aventure du sens ou du non-sens, ô paroles d'égarement qui êtes l'autre jour, la lumière noire des siècles, les yeux aveuglés d'en avoir tant vu, les oreilles percées à force d'entendre, les bras brisés d'avoir étreint de fureur ou d'amour le fuyant univers des songes, les fantômes du hasard dans leurs linceuls déchirés, l'imaginaire beauté pareille à l'eau pure des sources perdues...J'appelle poésie la peur qui prend ton corps tout entier à l'aube frémissante du jouir... Par exemple.l'amour l'amour l'amour l'amour l'amour [...]

Posted

J'aime beaucoup Aragon merci SaintKRO.

Mais le but du topic est de partager SES écrits. Qu'ils soit amateurs ou non.

Si tu n'as jamais rien écrit, pourquoi ne pas essayer ici. C'est un bon "dépucelage".

Juste pour le plaisir de partager.

Mais comme je l'ai dit, pas de jugement, sinon je vais devenir colère.

Bon, j'ai laissé la place au autre avant de poster comme une marque de politesse, mais apparement un engagement est necessaire pour lancer la machine,

Voila donc un petit truc assez personnel que j'ai écrit il y a longtemps quand je bossais en hopital :

_________________________________________________________________________

Ils s'éteignent, comme des petites bougies électriques,
Dans des chambres sans phares et froides
s'accrochant vainement, au battements épileptiques,
De leur destins en échardes,

Miroirs sans teint, cliquetis mécanique,
Des heures au plafond,
Voila la vérité, ç'est ici toute l'aventure mystisque,
Encore une rediffusion

Et la mort survient, tétanique,
Comme le sexe, faut tout lacher,
La peur les remords et l'égo en brique,
Sinon on part comme on a vécu, avec lacheté

Marins d'eau douce, amis humain, démons vertebrés,
Les moins réveurs comme les plus volages,
Il est une parole que je ne peux que murmurer,
Et quand bien meme vous n'allez nul part, je vous souhaite un bon voyage...

__________________________________________________________________

Comme vous pouvez le constater, c'est pas de la grande poésie. Donc vous pouvez passer après moi sans problèmes.

Posted (edited)

J'aime beaucoup Aragon merci SaintKRO.

Mais le but du topic est de partager SES écrits. Qu'ils soit amateurs ou non.

Si tu n'as jamais rien écrit, pourquoi ne pas essayer ici. C'est un bon "dépucelage".

Juste pour le plaisir de partager.

Mais comme je l'ai dit, pas de jugement, sinon je vais devenir colère.

Bon, j'ai laissé la place au autre avant de poster comme une marque de politesse, mais apparement un engagement est necessaire pour lancer la machine,

Voila donc un petit truc assez personnel que j'ai écrit il y a longtemps quand je bossais en hopital :

_________________________________________________________________________

Ils s'éteignent, comme des petites bougies électriques,

Dans des chambres sans phares et froides

s'accrochant vainement, au battements épileptiques,

De leur destins en échardes,

Miroirs sans teint, cliquetis mécanique,

Des heures au plafond,

Voila la vérité, ç'est ici toute l'aventure mystisque,

Encore une rediffusion

Et la mort survient, tétanique,

Comme le sexe, faut tout lacher,

La peur les remords et l'égo en brique,

Sinon on part comme on a vécu, avec lacheté

Marins d'eau douce, amis humain, démons vertebrés,

Les moins réveurs comme les plus volages,

Il est une parole que je ne peux que murmurer,

Et quand bien meme vous n'allez nul part, je vous souhaite un bon voyage...

__________________________________________________________________

Comme vous pouvez le constater, c'est pas de la grande poésie. Donc vous pouvez passer après moi sans problèmes.

C'est pas simple de s'exposer ainsi

A la vue de tout un chacun

De lâcher nos vues sur la vie

La mort, les regrets le chagrin

Il fallait un premier jet de rimes

Et tu Caracole en tête

Du personnel qui s'exprime

Là où la route s'arrête

Merci pour la prose,

Il fallait une première fois

Alors que chacun ose

Sa réponse au trépas...

Edited by Frantobass
  • Like 1
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S'il y a des bagues qui ne font pas rire,

S'il y a des maux qu'il ne faut pas dire,

je vais de ce pas un peu m'éloigner,

dans un un endroit très reculé,

demander pardon,

à ceux qui me trouvent con.

Fox

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S'il y a des bagues qui ne font pas rire,

S'il y a des maux qu'il ne faut pas dire,

je vais de ce pas un peu m'éloigner,

dans un un endroit très reculé,

demander pardon,

à ceux qui me trouvent con.

Fox

Il y a tout de même des vers qu'il faut polir...

:mf_prop:

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Allez, je me lance :

Le vent souffle sur la lande
Et il emporte avec lui
Le parfum de nos absences
La lumière de nos folies.

Le vent souffle sur la lande
Que n'est-il venu plus tôt !
C'est la fin de nos errances
Une réponse à nos échos.

Le vent souffle sur la lande
Il vient purifier nos âmes
Fatiguées de nos silences
De nos pleurs et de nos drames.

Le vent souffle sur la lande
C'en est fini de nos cris.
C'est une nouvelle chance
Le début d'une autre vie.

Le vent souffle sur la lande
Il souffle et puis il s'éteint
Comme la fin d'une danse
Nos espoirs étaient bien vains.

Le vent souffle sur la lande
Et le sommeil nous reprend
Nous ne sommes, à l'évidence
Pas faits pour être vivants.

  • Like 2
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Bien cool tout ça.

Bon j'ai cramé tous mes anciens écrits (et je continue encore, j'aime bien faire disparaitre définitivement des choses de mon "historique intérieur").

Donc va falloir que je fasse du nouveau. J'vais essayer de trouver le temps de m'assoir pour écrire.

En attendant, que les apprentis prennent la relève.

S'exprimer en basse fréquence c'est bien, mais faut varier les plaisirs.

  • Like 1
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Platon disait "dehors, poète du désordre";

il revient ordonner, et menace de mordre.

Platon disait "dehors, poète du désordre";

il revient ordonner, et menace de mordre,

La morosité, et la vie, à pleine dents,

Ivre de n'avoir vu tous ses sentiments

Posted

Platon disait "dehors, poète du désordre";

il revient ordonner, et menace de mordre.

Y'a comme une contradiction.

Et puis j'ai jamais aimé Platon. Le genre à ne pas te prêter une copie double ou un feutre alors qu'il en a plein.

Posted (edited)

Il n'y a aucune contradiction, juste que la reprise pronominale "il" porte sur "poète", dans le discours rapporté, ce qui est légèrement cavalier mais parfaitement compréhensible d'après la dérivation sur "ordre" et le balancement (être chassé)-revenir, pour peu qu'on sache lire. C'est marrant j'étais sûr que tu me donnerais une leçon sous une forme ou une autre sans avoir compris mon épigramme. Moi ce sont les grands bourgeois communistes épurateurs, donneurs de leçons, et leurs imitateurs, qui m'énervent. Relis-toi et compte le nombre d'ordres que tu as prononcés, en excluant arbitrairement la grivoiserie comme "beauf", en allant jusqu'aux menaces "je vais me fâcher", ce dans un topic sur la poésie, et remets-toi un peu en question, petit gars.

PS tu remarqueras que je m'abstiens de porter un jugement de valeur sur tes écrits poétiques.

Edited by totorbass
Posted (edited)

Tiens, pour me faire pardonner d'être si désagréable, je vais contribuer avec un poème de jeunesse, que j'ai brûlé, mais malheureusement j'ai de la mémoire. Juste merci de ne pas juger, on n'est pas en classe,je sais que les rimes étaient faciles et la mesure bancale.

Au petit matin gris frigidaire bourdonne ;

Pour moi j’ai le bourdon,

Comme lui je suis vide,

Et puis froid, et livide,

Ah, mais moi j’en conçois de l’irritation !

Oui ! ça me met en rogne !

Et voilà que je cogne

Sur la face d’émail de mon alter-ego….

Bourdonne et me pardonne, ô paisible frigo !

Ou encore

Qui est cette catin, je n'en sais foutre rien

Ni pourquoi elle me suit, on dirait qu'elle s'amuse

de mes mots et de moi comme on joue d'un pantin

tout ce que je sais d'elle est qu'elle se dit ma Muse

Les moments qu'elle préfère pour me solliciter

sont le matin bien tôt ou bien le soir fort tard

souvent elle vient me prendre au milieu des fêtards

ou bien au saut du lit, la prose débraillée

Il semble qu'elle préfère la lyre désaccordée

les gesticulations d'un jeune pyromane

les chants crachés au choeur des fleurs d'obscénité

ça l'excite tout ça, ma muse nymphomane

Parfois mes mots et moi, lassés de ces orgies

lui demandons ensemble "et ce soir, pour changer,

ne pourrions-nous trouver quelque philarmonie?"

Elle nous répond d'aller nous faire socratiser

Enfin, et c'est hélas par là où elle me tient

la garce sait parler à mon orgueil immense

elle promet à mes mots toutes les récompenses,

pour eux le Panthéon des enfants de putain!

Edited by totorbass
  • Like 1
Posted (edited)

Il n'y a aucune contradiction, juste que la reprise pronominale "il" porte sur "poète", dans le discours rapporté, ce qui est légèrement cavalier mais parfaitement compréhensible d'après la dérivation sur "ordre" et le balancement (être chassé)-revenir, pour peu qu'on sache lire. C'est marrant j'étais sûr que tu me donnerais une leçon sous une forme ou une autre sans avoir compris mon épigramme. Moi ce sont les grands bourgeois communistes épurateurs, donneurs de leçons, et leurs imitateurs, qui m'énervent. Relis-toi et compte le nombre d'ordres que tu as prononcés, en excluant arbitrairement la grivoiserie comme "beauf", en allant jusqu'aux menaces "je vais me fâcher", ce dans un topic sur la poésie, et remets-toi un peu en question, petit gars.

PS tu remarqueras que je m'abstiens de porter un jugement de valeur sur tes écrits poétiques.

Nope c'était juste de l'humour.

Enfin le truc sur Platon. J'ai jamais lu Platon.

Après les blagues beaufs, ben ouais j'ai pas envie d'en voir sur ce topic. Si ça dérange des gens j'ai déjà dit que je ne voyais aucune objection à la fermeture de celui ci.

Quand au "je vais me facher" je pense que tu as compris que c'était juste une façon de parler. Un peu humouristique elle aussi. C'est pourça que j'ai pas dit "je vais me facher" mais "je vais devenir colère".

J'ai rien contre ton énervement. C'est juste que je préviens, la je m'explique, je me justifie. Je le fais une fois mais pas deux.

Après je laisserais couler. Je sens venir le truc et les bagarres de récrés ça me lasse très vite.

Edit: j'avais zappé que t'avais répondu au dessus. J'accepte les excuses et je t'en présente également.

Par contre je veux bien que tu m'explique ce qu'est un "bourgeois communiste épurateur". Un mix entre Staline et Booba ?

Edited by Caracole
Posted (edited)

OK. Peace.

Bourgeois communiste épurateur ça veut dire, sans enlever le courage qu'il a pu avoir, que c'était un peu comme Sartre un communiste de salon, parce que c'était trop stylé de l'être à l'époque, et qu'il prononçait volontiers des anathèmes depuis son petit cercle très protégé. En outre après avoir été "trop" iconoclaste , il a versé dans un néoclassicisme qui sentait un peu trop le précieux institutionnel. Cependant je reconnais qu'il a écrit ponctuellement de sacrés trucs en poésie, en dehors de son aspect "politique" et de sa tendance aux vers de mirliton. Par contre les romans, je peux vraiment pas.

Edited by totorbass
Posted (edited)

Je fendais l'air comme une flêche de métal et de caoutchouc

Y avait le vent en plein dans ma gueule et le soleil aussi

C'était suspendu j'ai lâché le guidon

je volais

__________________________________________________________________

Longtemps j'ai frotté mes mains sur la peau chaude de la nuit longtemps

Puis finalement j'en ai retiré toutes les arêtes les viscères

et je l'ai mangé la nuit

Je l'ai mangé/dévoré/carnassier à en roter toutes les putes tous les cadavres allongés

tous les caddies couchés en travers du trottoir suant la picole et la peur

toutes les fontaines noyées de plâtre tous les fronts pris dans les mains priant de surtout pas tomber tous les bancs tissés de colère tous les regards vides sucés de neons toutes les aurores flageolantes défoncées de foutre pour durer encore un peu plus loin

Je l'ai mangé la nuit je n'ai plus faim maintenant

Edited by LowlO
  • Like 2
Posted (edited)

Je fendais l'air comme une flêche de métal et de caoutchouc
Y avait le vent en plein dans ma gueule et le soleil aussi
C'était suspendu j'ai lâché le guidon
je volais

>>>>>>yé! depuis j'ai l'nez pété :)

Edited by totorbass
  • Like 1

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