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Analyser Le Son D'une Basse


Gorille

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Bonjour.

Pourquoi le son d'une basse est différent d'une autre ? Et ce des fois sur les modèles d'une même séries. C'est un aspect qui m'a toujours turlupiné. Pour pleins de choses en fait. Souvent dans le choix des débutants : je veux une basse pour faire du metal (prends celle ci), je veux une basse pour de la funk (prends celle là), je veux une basse pour faire du jazz-rock (achète des allume feu :bleh: ).

Première chose on joue bien avec l'instrument que l'on veut la musique de l'on veut.

Deuxième chose, souvent ces arguments sont basés sur une discrimination sonore du rendu des différentes basses (et à juste titre).

Certaines basses sont riches en aigus, d'autres non. Seulement voila, on arrive au coeur de mon problème/ma question.

Qu'est ce qui définit "physiquement" un son aigu, ou de la gamme aigu. (Même chose pour les autres fréquences). La encore on est dans la subjectivité totale pour moi quand on dit "cette basse sonne aigu". Puisque pour arriver à cette décision on a plusieurs facteurs qui rentre en compte :

-La basse elle même (bois, éléctronique, cordes, process de fabrication...)

-La physiologie de l'auditeur (certaines personnes entendent mieux des fréquences, à l'inverse pour d'autres)

-La psychologie de l'auditeur (Entre un fan de grind et de pop on aura un ressenti totalement différent du son, la sensibilité, le caractère...)

-L'expérience (deux basses sonneront presque pareil pour un néophyte, pas du tout pour un expérimenté).

-pleins pleins d'autres facteurs

Si bien que lorsqu'on définit le son d'une basse, en fonction de tous ces critères, le mot aigu est bien subjectif.

D'ailleurs qu'est ce qui définit rigoureusement la différence entre une fréquence aigu, d'une fréquence medium, d'une grave. (Dans le domaine de la basse). Est ce que ce sont des notions relatives les unes des autres ou bien c'est clairement défini.

Donc du coup, tout ce petit pavé pour bien vous expliquer mon état d'esprit, pour en arriver à ma question. Existe t'il une méthode dénouée de toute subjectivité humaine pour analyser le spectre sonore d'un instrument ?

Ainsi on aurait une vraie méthode de discrimination (pour moi) des instruments.

:mellow:

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Très bon post :)

En fait la réponse est a mon sens complexe avec de nombreuses variables. Objectivement a l'aide d'une analyse spectrale sur différentes notes, on peut déjà obtenir un profil de la sonorité de la basse. Cependant le gros souci c'est l'interprétation des résultats, surtout si tu veux les classer par catégories.

Cependant au niveau harmonique, sustain et pour un certain nombre de données c'est jouable.

A lire

ve3dc-2.gif

BlueCatAnalysis.jpg

J'ai quelques outils qui sont intéressant, mais de là a les exploiter a fond, ou plutôt de faire des comparaisons précises, c'est possible mais y a du boulot avant. Je pense que certaines marques ont utilisés au début de leur production ces outils pour améliorer les perfs, voir tendre vers un certain résultat, mais en lutherie je ne suis pas sûr que cela soit géneralisé, je vois tout a fait Alembic faire cela par contre.

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Pour moi c'est plus une question de micros et de positions de micros, si c'est près du manche du chevalet, si c'est cablé en série, en parallèle etc.

Rien qu'avec ça déjà ça me donne une idée du son d'une basse, et après en avoir testé pas mal c'est plus facile de savoir à quoi s'attendre.

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Effectivement, objectiver tout ça serait intéressant. Je crois qu'il y a déjà eu des tentatives en ce sens mais pour quels résultats? Les mots pour décrire le son obtenu ou recherché sont souvent pauvres ((du gras, du sec, du growl, des low-high mids, un son boisé, une basse qui envoie le pâté...)mais ça n'est pas une critique, ça met en lumière la difficulté de parler de quelque chose de subjectif, biaisé par de nombreuses composantes (attaque, cordes, micros, chaîne d'amplification, oreille, niveau sonore, electronique...) Pour moi c'est un peu comme les oenologues qui reniflent une odeur de fraise des bois dans un pinard: c'est joli, c'est imagé mais ça ne signifie rien à mes yeux. Quand je bois du vin, je le trouve bon ou pas, j'ai des préférences mais je ne cherche pas à comprendre pourquoi. Pareil pour une basse: je ne sais pas en parler mais je veux bien apprendre!

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Il y a deux points que je voudrais souligner.

Premièrement, le fait que l'on puisse objectivement tirer l'empreinte sonore d'un échantillon (que ce soit de basse ou d'autres choses). Il s'agit, à l'aide d'un spectromètre par exemple, de sortir les harmoniques principales qui constituent l'identité sonore de la basse. Ceci n'est pas soumis à interprétation, c'est de la physique vibratoire, de la transformée de Fourier, de la mise en équation du l'extrait sonore (principe avec lequel Shazam peut identifier un morceau dans une base de données énorme.. et pourtant, ça n'est qu'un logiciel). Il n'y a pas d'interprétation possible quand on regarde avec ses yeux un graphique, on dépasse un seuil ou on ne le dépasse pas.

Deuxièmement, entre en ligne de compte l'interprétation qu'il peut être fait de ce graph.. Les oreilles qui tentent de donner une interprétation sera, elle, soumise à l'éducation de l'oreille, la sensibilité, l'humeur, tout un tas de facteurs qui rendront subjectif le jugement. Alors même que le graph ne bougera pas, certaines personnes trouveront un son de basse, plus gras, plus rond, plus lourd, plus aigü etc.... et ça avec les différentes acceptions qu'ont les mots dans l'esprit des gens qui les utilisent..

Quand les différences sont suffisamment importantes, on pourra tomber d'accord sur une notion, une différence.. Quand la différence s'amenuise, devient ténue, les gens commencent à opiner.. :)

Edited by PaowZ
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Voila !

Tous vous avez bien résumé ma pensée. J'ai regardé ton lien Jan. Pas facile facile à interpréter :wink:

Le logiciel Blue cat à l'air pas mal pour faire ça. Si j'arrive à le dégotter je pourrais commencer à faire quelques test.

Par contre selon les réglages de la basse, la façon de jouer, je sens le bordel de variabilité m'arriver à plein nez dans la poire... :sorry:

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oui ça aussi c'est très intéressant. On pourrait même pousser le vice: un même bassiste mais à trois moments différents et en utilisant une di qui est envoyée d'un coté sur le logiciel pour analyse et avec le send sur un ampli, et faire le test sur plusieurs amplis. Je suis sur que l'humeur ou le fait de compenser le son d'un ampli à l'autre va complètement changer la donne.

Edited by baradou
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Je suis sur que l'humeur ou le fait de compenser le son d'un ampli à l'autre va complètement changer la donne.

C'est évident. Pas plus tard que ce week-end, je jouais en plein air et je compensais le manque de volume en attaquant plus fort les cordes.. le son était radicalement différent...

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Pour moi, la réponse est non :

- les mots utilisés par exemple, comme "medium", ou "nasal" ou "chaud" sont statistiquement flottants. Ils dépendent par exemple de la langue maternelle, avant même de dépendre de la physiologie, car la sonorité de la langue materielle est la première à éduquer l'oreille, avant la musique. De plus le support d'écoute de la musique (qui est générationnel), change notre oreille : les enregistrements des années 60 n'ont rien à voir en terme de dynamique avec les prods actuelles par exemple. Si on n'écoute jamais de classiques ou de disques de ces époques, on est persuadé que le dynamique normale d'un enregistrement est celle d'aujourd'hui.

- la liaison entre les les mots et les caractéristiques physiques mesurables (temps à -3dB, densité spectrale, etc...) n'est pas établie, et dépend des gens pour la première raison et les autres raisons que tu as dépeintes.

- certaines caractéristiques sont dévoyées par les musiciens : beaucoup qui passent à l'atelier sont persuadés qu'un instrument qui fait bien ressortir les petits bruits de mediator par exemple est dynamique. C'est bien sûr le contraire : plus on entend les petits bruits fort, plus le son est en fait compressé. Un instrument très dynamique est dur à maîtriser, car le moindre changement dans le jeu à un impact important.

Dans l'état des choses, et à moins de parler avec un acousticien ou un physicien, le meilleur moyen de donner des descriptions est relatif : j'essaie autant que possible de parler par comparaisons, afin d'éviter les termes définis dans l'absolus, bien moins précis à cause de ce que tu as identifié et que j'ai commenté ci-avant. Par exemple, pour un changement de micro, mieux vaut demander au musicien les défauts identifiés plutôt que ce qu'il veut. Les défauts identifiés, on peut les écouter ensemble sur l'instrument, et à partir de là envisager des corrections. Alors que parler de ce qu'il aimerait est bien plus vague et se heurte au problème du vocabulaire. SI je parle d'un projet d'instrument, on commence toujours par parler des instruments déjà joués, et des reproches à leur faire. Ensuite on écoute des disques si besoin. C'est à mon avis la solution la plus efficace. Mettre au point un vocabulaire précis et calibré par des normes physiques mesurable est louable mais pas réaliste dans le domaine de la musique grand public. Cela nécessiterai une formation professionnelle quasiment! Mieux vaut adapter nos habitudes et ne pas parler dans le vide, je pense que c'est plus efficace.

Quand aux stéréotypes sur "telle basse pour tel genre musical", ils sont intéressant car ils donnent des orientations canoniques qui correspondent à ce qu'on a le plus écouté statistiquement, mais ils faut bien sûr les laisser à cette place, tu l'as bien compris là aussi : on fat bien ce qu'on veut avec n'importe quel instru. L'arrivée des fretless dans le death metal par exemple est intéressante à ce point de vue. Se rappeler que C.Burton jouait sur une rick aussi.

Si tu veux t'y intéresser précisément, tu peux commencer par lire les publications de psychoacoustique de l'insttitut d'Alembert à Paris (regroupant des scientifiques de UPMC, du CNRS et de l'UMR) :

http://www.dalembert.upmc.fr ,

notamment les travaux de Claudia Fritz, très intéressants, et qui te montreront bien à quel point le problème est complexe et difficile à régler en quelques messages sur un forum.

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On a plutôt un creux à 50 Hz, sinon, on voit très bien les 40/80/160Hz, qui sont les harmoniques paires et une bosse à 120Hz, qui est une harmonique impaire. On en distingue quelques autres entre 600Hz et 1kHz.

Au delà de la comparaison des basses, qui à mon sens est trop complexe pour être interprêtée graphiquement,- donc non, on ne peut pas comparer deux basses de visu - ,on voit où se situe certaines fréquences, ce qui peut être un outil intéressant lorsqu'on cherche une fréquence qui nous gêne par exemple…

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oui, c'est vraiment pour avoir une idée générale de la courbe de la corde de Mi. Les cordes n'étaient pas neuves de plus. Je n'ai plus l'analyseur mais j'ai la même chose sur les autres cordes. Si ça vous dit je les poste quand je rentre (2-3 jours)

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