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La contrebasse de Patrick Suskind


Basstyra

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Je viens de la voir au théatre. Une mise en scène qui privilegie l'aspect humain, l'homme plutot que le musicien. Tres différent donc de ce que j'avais retenu de la lecture du bouquin.

Faudrait que je le relise...

Ce que j'en avais retenu : une belle mise en lignes du role du bassiste, de la beauté de la base (au sens large, des basses frequences), de son role dans la musique, et de la frustration perpetuelle qu'engendre la simultanéité du role fondamental de la basse et du peu de considération dont elle bénéficie. Tout ca représenté par la frustration sexuelle d'un gars.

A la vue de cettte piece, ce soir, j'ai vu l'inverse : la frustration d'un gars, représentée par la frustration d'un bassiste.

Ca fait une 2eme lecture interessante du bouquin, je trouve. L'acteur (et metteur en scene) n'etant pas musicien, on peut aisement comprendre ce renversement.

J'en est deduis que ce bouquin devait etre percu tres différamment selon le lecteur...

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ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas lu, mais la première fois j'y ai trouvé les deux aspects dont tu parles : L'homme heureux et admiratif de son instrument et de son Art, et aussi la frustration d'un gars, les difficultés liées à  son instrument. C'est d'ailleurs ce qui est intéressant parce qu'une pièce entière uniquement pour faire l'apologie de la contrebasse ce serait lourd :)

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Justement, moi la 1ere fois j'avais lu que l'aspect contrebasse.

Et vous, vous avez retenu quoi, de ce bouquin, en temps que bassistes ? Plutot la contrebasse, sa description et la représentation de la "situation" du bassiste par les frustrations de cet homme, ou l'inverse, c'est a dire la représentation de la frustration de cet homme par une comparaison (directe, en l'occurence !) avec la basse ?

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  • 1 year later...

Désolé pour le déterrage...je cherchais quelque chose d'autre, et je suis tombé là-dessus :sorry:

...perso ce que j'adore chez süskind c'est le travail sur les sens qu'on retrouve dans le parfum aussi. ce sont des livres qui s'écoutent (ou se sentent).

je n'ai jamais vu la pièce avec villeret et ne l'ai jamais trouvé nul part (si vous avez une idée d'où ça peut se dégoter, ça me ferait d'ailleurs super plaisir) mais ce que j'ai retenu du bouquin en premier lieu c'était l'ambiguïté de la passion, qui pousse d'un côté à en encenser systématiquement l'objet, ici la babasse, et d'un autre lui reprocher toute l'emprise quelle peut avoir sur nous.

après c'est vrai que l'instrument se prête bien aux délires freudiens, à la fois mère et amante avec ses courbes zopulantes, on peut se cacher derrière comme remplir d'un coup tout l'espace sonore, le jeu entre faiblesse et puissance, le rôle de pillier sonore ingrat mais indispensable...hé, hé, tiens vais me le relire ce soir moi :lol2:

en essayant comme à chaque fois d'imaginer la gueule à villeret dessus...

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  • 3 months later...

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