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Iron Maiden - 01/07/2008 - Bercy


Dams

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De retour de Bercy, où j'ai assisté à la première des deux dates parisiennes de cette tournée "eighties revival" de Maiden.

Attente courte sur les marches plombées de soleil de Bercy, où on peut voir encore plus de "vieux" que lors du concert de 2006 : beaucoup de nostalgiques des golden years ont décidé de venir en famille; à vue de nez, la formule "de 7 à 77 ans" s'applique ce soir-là au pied de la lettre !

Le service d'ordre étant livré avec cerveau cette année, on rentre sans encombres dans le POPB. On prend les mêmes places que la dernière fois, face à la scène dans les gradins (porte U pour les habitués).

Lauren Harris débute son show : elle a bien progressé en 18 mois ! La voix est bien posée sur la musique impeccablement exécutée par son power-trio. Le gratteux et le bassiste bougent bien, occupent la scène, et Lauren parle sans timidité au public (bon, elle fait beaucoup de promo "il est beau, il est frais mon nouvel album", mais c'est sympa ... et puis quel sourire !). Du bon hard-rock style groupe de second plan des 80's, propre, efficace, mais malheureusement sans originalité. Le son bave un peu, c'est dommage,.

C'est au tour des ricains d'Avenged Sevenfold d'investir la scène. Que dire ? Sifflés par une partie du public, ils ont écourté leur set, et c'est tant mieux : une bouillie sonore surmontée par les braillements d'un chanteur d'une vulgarité affligeante (9 fuckin' dans une phrase de 20 mots, ça devient vite pesant !). Allez hop, au vestiaire !

L'attente est un peu longue, ça s'affaire derrière le rideau. Une longue et superbe ola anime Bercy bondé, puis les premières notes de "Doctor, doctor" retentissent et la folie commence : tout le public chante ce titre de UFO, puis déclame le Churchill's speech comme une prière, et Aces High démarre. Le son est impressionnant de puissance et de propreté (pour Bercy), quelques soucis de micro pour Bruce cependant, ce qui ne l'empêche pas de nous faire réagir à la moindre sollicitation. Jeunes, vieux, garçons, filles, tout le monde chante, hurle, headbangue, saute, pleure, transpire, applaudit ... Les décors sont magnifiques, les backdrops changent à chaque titre, les effets pyrotechniques et lumineux sont superbes. Nicko explose sa caisse claire et Bruce commente l'incident en français avec humour, et ça repart de plus belle. Les standards des albums des années 80 défilent, rapides, puissants. "Rime of the ancient mariner", un de mes titres préférés, me prend aux tripes et les larmes montent. Sur "Fear of the dark", c'est comme toujours la transe, une force magnétique émane du public lors de cette chanson, que suit "Iron Maiden" qui parachève l'hytérie collective.

Enfin, lorsque les premières notes d'"Hallowed be thy name" sont jouées, on sait tous que c'est la dernière et on espère qu'elle va durer des heures, mais il faut une fin à tout et les lumières de Bercy se rallument sur des visages épuisés, mais béats et heureux.

Ce concert fut vraiment fabuleux. Maiden est toujours là, les 6 sont en forme, ils bougent comme des jeunôts. Certes, on ne sait pas trop si Janick joue de sa Strat, vu le temps qu'elle passe en l'air et dans son dos ! Certes, Bruce a un peu merdé l'intro de "The number of the beast" ! Certes, le show est une grosse machinerie, et on n'assistera jamais à un rappel spontané ! Mais ils sont là, inusables, intemporels ... et à Bercy, ils sont chez eux !

Vivement 2010 !

Up the Irons !

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Merci pour ce post qui fait plaisir et qui fait mal en même temps.

;)

J'ai eu la chance d'entendre quelques morceaux du concert du 29 juin au Grass pop métal meeting en Belgique grace à Classic 21, une radio belge qui était en direct.

:)

Moonchild, Hallowed be thy name, somewhere in time, run to the hill.

Et franchement, j'avais mal aux tripes de ne pas y être. C'était péchu, plein d'énergie et j'ai réellement eu l'impression que le père Dickinson progressait encore. Quand on entend des vieux morceaux passer tout seul alors qu'il devait brailler sur Live after death, c'est impressionnant.

Continuez les CR histoire d'avoir un peu plus mal.

:)

@+

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5eme fois que je les voyais et je les trouve de moins en moins bonne forme, un Dickinson asthmatique, un Gers qui fait le show mais qui en met pas mal à coté... heureusement Murray est impeccable bien que statique et les décors sont très classe

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Absolument d'accord avec toi concernant Dave Murray; il a assuré un paquet de solos (soli ?) avec brio ... et le sourire. Adrian Smith m'a paru plus en dedans qu'à l'accoutumée, le plus fatigué du groupe assurément. Quant à Janick Gers, il a joué un seul solo me semble-t'il, et dansé la lambada le reste du temps, comme d'hab :lollarge:

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<_< Pas pu être là cette année... Mon pote y est retourné et (très gros fan) m'a dit que c'était "encore mieux que la dernière fois".

Je suis surpris qu'ils gardent quand même leur gratteux/danseur : on a compris maintenant ! :lollarge:

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Malgré que je ne sois pas un grand amateur de Maiden, j'ai été à Bercy le 1er pour me faire une idée de ce qu'est le show Maiden.

Ce qu'il en ressort pour moi, c'est qu'il ne se foute pas de la gueule du public sur le spectacle avec des super décors (mobiles), ils ne rajoutent pas des tonnes d esolos soporifique entre et dans les chansons, Dickinson a pas mal d'humour, un bon contact avec le public et S. Harris est vraiment excellent.

Par contre, je ne vois pas l'utilité des 3 guitaristes. D'autant plus que celui qui fait le zouave sans jouer vraiment sur sa gratte ne sert vraiment à rien et je l'ai trouvé vraiment pathétique (c'est un avis perso et parfaitement subjectif). Les 2 autres ont l'air d'avoir mal vieilli même si techniquement ils assurent.

Donc dans l'ensemble, plutôt content du spectacle.

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Un peu de Maiden story (somewhere back in time) ...

Jusqu'en 1985, la guitare au sein de la Vierge de Fer c'était une paire de six-cordistes aussi complices que complémentaires. Au notes cristallines et aux arpèges de Dave Murray répondaient l'attaque plus agressive et le son plus "crunchy" de Adrian Smith, dans la grande lignée de ce que de glorieux aînés avaient fait avant eux, THIN LIZZY en tête.

Puis Smith se prit de passion pour les guitares-synthés et commença à en coller partout (certains diront "à outrance"), au grand dam de Steve Harris. Le résultat de cette mutation fut l'album Somewhere in time qui, s'il scotcha tout le monde à sa sortie en 1986, est probablement le disque de IRON MAIDEN dont la production a aujourd'hui le moins bien vieilli.

La reprise en main de "son" groupe par Stivarisse fut amorcée sur l'album suivant (l'ovni progressif Seventh son of a seventh son), mais la rupture était consommée avec Smith qui jeta l'éponge à la fin du Seventh Tour début 1989.

C'est à cette époque que Bruce Dickinson commença a avoir ses premières velléités de carrière solo et qu'il recruta le groupe qui allait l'aider à pondre son premier opus, le très rock n' roll Tattooed millionaire. Sur ce disque, les guitares et la majorité des compositions étaient l'oeuvre d'un certain Janick Gers (ex-Ian Gillan Band, entre autres).

C'est ainsi que j'ai découvert ce guitariste lors de la mémorable date française du Tattooed Millionaire Tour en 1990. Autant vous dire que dans cet Elysée Montmartre bondé et dans lequel la température devait allégrement dépasser les 40°, son jeu de scène flamboyant (et à l'époque complètement innovant) laissa tout le monde bouche bée !!!

L'annonce quelques semaines plus tard de sa titularisation au sein de IRON MAIDEN sembla donc naturelle pour quasiment tout le monde.

Car il serait pour le moins injuste de nier que l'arrivée de Gers au sein du groupe lui apporta une bouffée d'oxygène (et le sauva même peut-être de l'asphyxie).

Scéniquement, Janick Gers arrivait à point nommé pour faire le pendant à un Dave Murray alcoolique et empâté.

Sur le plan des compositions, Gers allait également s'avérer être un des élément moteurs du groupe durant des nineties un peu difficiles, signant des titres comme "Be quick or be dead" ou "Man on the edge" pour ne citer que les plus connus.

C'est par contre sur le plan du jeu que les résultats de cette greffe furent moins concluants . Le style "brouillon" de Gers est en effet bien éloigné des duels finement ciselés auxquels la paire Murray-Smith nous avait habitués jusqu'alors, et si cette manière de jouer fait merveille sur un titre comme "From here to eternity" il faut bien reconnaître que c'est bien moins heureux sur des classiques comme "Two minutes to midnight" ou "The number of the beast".

Quand en 1999 fut annoncée le retour du tandem Dickinson-Smith au sein de IRON MAIDEN, nous fûmes nombreux à penser que l'avenir de Janick Gers allait s'opacifier d'un coup.

Or, contre toute attente, il n'en fut rien et c'est bien le coté le plus sympathique de cette réunification. Car s'il est clair que IRON MAIDEN n'a pas besoin de trois six-cordistes, il aurait été injuste de jeter Gers après ce qu'il avait apporté au groupe durant les neufs années les plus sombres de son existence. L'humain avait eu raison de l'aspect commercial qu'aurait représenté la réunification à l'identique du line-up de l'age d'or du groupe, et on ne peut que s'en réjouir.

Restait à répartir les rôles entre Smith et Gers.

Jusqu'à la dernière tournée, Gers avait gardé beaucoup des parties de guitares autrefois dévolues à Smith. Or, sur la tournée actuelle, on peut voir que Adrian Smith a "récupéré" la quasi totalité de ses parties d'antan. De plus, hormis sur "The trooper" qui est une tuerie joué à trois guitares et "Revelations"qui a toujours été joué ainsi, avoir six cordes de plus s'avère complètement inutile.

Janick Gers ne sert donc plus à rien sur scène.

C'est malheureusement également aussi un peu le cas en studio. Si plus du tiers de l'album Brave new world porte la signature de Gers, sa contribution à Dance of death est bien moindre et elle devient presque symbolique en ce qui concerne A matter of life and death.

Alors faut-il ce débarrasser de celui que certains appellent "la danseuse"?

Je ne pense pas , car même s'il n'a jamais été membre du IRON MAIDEN "historique", il n'en est pas moins un personnage-clé de la Maiden Story et son apport au groupe durant ces sombres nineties fut plus qu'essentiel.

Si on m'avait dit qu'un jour j'écrirai un plaidoyer pro-Janick Gers ...

Sinon, que dire à propos de ce début de semaine?

Que dire?

Entre IRON MAIDEN et le POPB, c'est quelque chose de spécial. C'est vraiment leur salle.

En vingt ans, je n'ai raté qu'un seul de leurs passages dans cette arène (en 1999, j'étais à 8000 bornes de là pour le boulot, je me les bouffe encore !!!) et à chaque fois je suis scotché par cette ambiance de folie qui émane du chaudron rempli à ras-bord, et par cette communion entre le groupe et son public.

Autre chose qui me stupéfait à chaque fois, c'est que si les "anciens" (genre moi) sont toujours là avec de moins en moins de cheveux et un peu plus de bide tournée après tournée, les gamins sont toujours présents en grand nombre et connaissent par coeur des titres écrits bien avant qu'ils ne soient nés (comme le fera remarquer Bruce).

Mais revenons à nos moutons.

Le Maiden 2008 est un excellent cru!

Son nickel d'emblée (pour une fois ils n'ont pas mis deux titres à trouver le bon mix pour la voix), scénographie top niveau, set-list de folie, le pied !!!

Le groupe était en excellente forme, avec un Stivarisse plus mobile que jamais, un Bruce qu'on n'avait pas vu autant bondir depuis des lustres, une paire Murray/Smith beaucoup moins en retrait que d'habitude, du tout bon!

Ce regain de forme du groupe s'apprécie encore d'avantage au regard de la set-list. En effet, jouer 100 minutes de répertoire "eighties" est autrement plus exigeant physiquement que de faire un show basé sur les titres de la dernière décennie. Le tempo moyen de cet set-list est très élevé. De plus, Bruce parle finalement assez peu entre les titres. A peine avions-nous fini de clamer les "Ooohoohoo ..." de "Heaven can wait" que déjà nous beuglions des "Run to the hiiiiills" à nous en faire pêter les cordes vocales, pas de temps morts.

Dans la bande de potes qui était avec moi hier soir se trouvait Bertrand, 45 ans, qui venait assister à son premier concert "métal". Je lui avais dit "Tu vas assister à une grande messe". Il est ressorti sur le cul !!! De son propre aveu, jamais il n'avait connu une telle ambiance au POPB.

Ce Somewhere Back In Time Tour est un excellent millésime, et les deux show de ce début de semaine sont peut-être les meilleurs que le groupe ait donné à Paris depuis le Brave New World Tour.

Quel pied j'ai pris !!!!

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Ahhhh, de retour enfin de Paris (et oui c'est long à pied depuis Toulouse)...

Rien à redire sur la prestations de Maiden, propre, efficace et grandiose. Les "papys" ont la forme

Vu que vous avez déjà commenté la prestation de maiden, je vais me contenter de quelques réflexions sur les premières parties.

Tout d'abord, Lauren Harris, première grosse déception : à sa tournée en Amérique latine, je sais plus où exactement, elle avait tombé le Tshirt, là elle l'a pas fait... Pas sympa vu l'attente du public :-p

Bon plus sérieusement, j'ai pas été emballé, les zycos sont carrés, bien pros, nous rejouent un bon vieux hard rock sans originalité mais efficace, en revanche, je trouve que la demoiselle Harris, excusez moi, n'a pas de voix. Je ne sais pas quel est le rendu studio, mais là sa voix était forcée, sans puissance, et elle finissait souvent ses phrases à bout de souffle.

Ensuite Avenged Sevenfold. Certes, ce n'est pas mon style, j'ai pas accroché, mais je trouve inadmissible de huer un groupe qui se produit en première partie et de lui lancer des projectiles sur scene. Alors je vais attribuer ça au soleil qui cognait trop fort dans la queue et aux hectolitres de bière qui ont coulé pour compenser la chaleur, mais j'ai eu très honte d'être dans la fosse au milieu de ces fanatiques pour qui tout ce qui n'était pas "Maiden" était à bouffer (J'ai vu des personnes se faire huer dans la queue parce qu'ils avaient un Tshirt Metallica)

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