hum, pour bougonner comme ça... Mais quelle culture
Un petit intermède, le temps que l'Anatole revienne.
[...]il lui sembla qu’il ne pouvait commencer sa besogne sans laisser échapper quelque bruit, et le voilà, serrant les dents et pliant les épaules, qui retient son souffle de toute la force de ses poumons. Mais en dépit de tant de précautions, il fut si peu chanceux, qu’à la fin il fit un léger bruit, fort différent de celui qui causait sa frayeur.
D. l’entendit.
« Quel est ce bruit ? demanda-t-il aussitôt.
– Je ne sais, seigneur, répondit l’autre ; mais ce doit être quelque chose de nouveau, car les aventures et mésaventures ne commencent jamais pour un peu. »
Puis il se remit à tenter la fortune, et cette fois avec tant de succès, que, sans plus de scandale ni d’alarme, il se trouva délivré du fardeau qui l’avait si fort mis à la gêne. Mais, comme D. avait le sens de l’odorat tout aussi fin que celui de l’ouïe, et comme S. était si près et si bien cousu à ses côtés que les vapeurs lui montaient à la tête presque en ligne droite, il ne put éviter que quelques-unes n’arrivassent jusqu’à ses narines. Dès qu’il les eut senties, il appela ses doigts au secours de son nez, qu’il serra étroitement entre le pouce et l’index.
« Il me semble, S., dit-il alors d’un ton nasillard, que
tu as grand’peur en ce moment [...]»
J'étais si surpris de découvrir un tel passage dans ce livre, que je ne pus attendre de ma culture de vous faire partager cet extrait.