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Huort Ch.

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    Rien (avant de savoir manier ce que j'ai déjà).
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    ... peu influençable ! (J'ai pas trop le temps non plus)
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    Recherche toujours Trace MP-11 et divers trucs......
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    dbx166X/266XL, dbx EQ215, Boss RV-5, OC-3, CEB-3, DD-8, LS-2...
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    Petite collection Trace Elliot depuis 1988 : GP11 MK-1 (1980), GP11 Mk-2 (1982), AH150/GP11 Mk-V (1986), AH200/GP12X Series-6 (1989), GP12-XV (1990), AH250/SMX (1995).

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  1. Hello Binuche, Ah ça fait plaisir de la voir rendue chez elle ! Mais au fait au niveau photos, tu peux utiliser celles que tu as reçues si ça te dit. Sinon elle sont aussi sur FB pour ceux qui veulent en voir plus. En tout cas quand je la regarde j'ai presque l'impression que c'est pas moi qui l'ai fait, tellement je suis retrouvé à des années lumières de mes conceptions habituelles C'était quand même un sacré chouette projet !
  2. Ah ! Ce sacré livret A, l'épargne préférée des Français... et des luthiers ! (lol)
  3. Hello tout le monde, Bon je laisse à Binuche le timing sur la diffusion de visuels s'il le souhaite (ou non)... après tout c'est son bébé. Moi de mon côté "j'usine" car le mouvement s'accélère en parallèle sur d'autres projets (notamment mon préamp programmable). Cela dit j'essaie de doser entre l'impatience compréhensible de Binuche et l'envie de profiter "égoïstement" de ce projet (si, si, j'assume) car je le trouve super intéressant malgré la complexité de certains détails de sa mise en œuvre. Ici pas ou peu d'électronique, mais surtout de la lutherie. A savoir qu'on est en présence d'une touche à épaisseur constante et à radius compensé, donc collée avec plan de joint "conique". Je pensais ébaucher cette géométrie d'assemblage en essuyant les plâtres de ma CNC qui dort au fond de l'atelier depuis 2 ans, mais comme tout n'est pas encore prêt (surtout le bonhomme), j'ai tiré tout cela à la "mano" avec un simple rabot ! Comme m'a dit un confrère pas plus tard qu'hier au téléphone : "Ah ouais, du coup tu va finir par être vraiment luthier ! "(lol) Pour ce qui est des autres projets, il y a une avancée décisive sur le préamp à mémoires, en phase de finalisation à laquelle notre ygbass "national" a pu goûter lors de sa dernière venue à l'atelier. Les difficultés ont été nombreuses pour faire cohabiter des signaux numériques (SPI, I2C, multiplexage) et de l'analogique, mais quand on ne lâche pas l'affaire tout finit par arriver. Je pense trouver le temps d'ouvrir un petit truc là dessus prochainement, mais il reste encore un peu de taf si on considère que la taille des CMS employés deviendra vite incompatible avec mes vieux yeux (et que les robots de placement sont tellement plus rapides et précis qu'un luthier), que j'envisage aussi de proposer des versions "Box" en plus du "On-Board"... et qu'il faut aussi rédiger une belle notice en plusieurs langues (car la bestiole fait des tas de trucs intéressants), accessoirement vérifier s'il ne faut pas d'homologation particulière, un logo CE, etc, etc (et oui la France reste le pays aux 400000 normes, n'est-ce pas ?). En gros, et c'est le cas de le dire : tout un programme !
  4. J'ai été contacté par mail à propos de cet exemplaire. Le problème, je suis incapable de dire ce qu'il y a dessus car il a été sans doute maintes fois trafiqué par rapport sa configuration d'origine. Quand je réalise un instrument c'est selon les désirs du client, et quand je le livre il ne m'appartient plus, donc ce qu'il vit, ou subit, ne me concerne plus (en quelques sortes). Pour les écarts, c'est au choix à la commande. Quant au nombre de boutons, il y en a effectivement un peu plus que d'origine... mais comme c'est pas ma perceuse qu'il les a tous faits, c'est pas moi qui les assumerai !
  5. Mince, saleté de correcteur... En fait c'est exactement ce que je voulais dire, jusqu'au moment où j'ai repensé à ce voyage en Afrique du Sud annulé pour cause de CoViD Exact, les Twin, Quattra, Hexa et VA400 emploient aussi le schéma de base du GP12X Series-6. Mais le préamp de base n'est pas en cause, c'est plutôt les ajouts. Il fzaudrait que je regarde comment c'est gaulé sur les schémas des Twin, Quattra et Hexa, mais pour le VA400, le problème ne se pose pas étant donné que le déphasage du premier étage V1 (1/2) est compensé ensuite par le circuit suiveur V1 (2/2). 180° + 180° => 360° (2 pi radian pour les intimes).
  6. Patience, patience... Pour l'anecdote, la silhouette Aya existe depuis 2018, visible ici http://www.huort-ch.com/lang_fra/fr_pricelist.htm En fait le proto est dans les tuyaux depuis un certain temps (avec pas mal d'autres trucs), et je l'avais proposé à un client qui voulait une déclinaison dans l'esprit Stage Bass, mais avec un corne supérieure plus allongée, un peu façon F-Bass et consorts. Je lui ai donc chiffré son projet et lui ai fourni un visuel selon ses options (ce qui avait l'air d'être super important !). Le devis est arrivé au terme de sa validité et je n'ai jamais ni revu le type, ni eu de réponses à mes relances ; ce qui n'est en fait pas si rare. Mais quelle ne fut pas ma surprise quelques mois plus tard de recevoir un coup de fil d'un confrère (jusque-là inconnu...) qui m'expliquait que comme le client estimait le devis trop cher à son goût, il se proposait de réaliser l'instrument pour un tarif beaucoup plus abordable, et accessoirement sans TVA. Par contre, étant donné que mon dessin était un peu petit et non coté (je le fais toujours exprès...), il souhaitais que je lui envoie un plan plus précis ! Grand seigneur, j'ai donc immédiatement satisfait à sa demande et me suis empressé de lui adresser une copie du récépissé dépôt INPI du modèle Aya, et d'un extrait des textes de loi régissant la copie illégale et le travail dissimulé... tout cela sur un joli papier à entête d'un client avocat. Bon, après j'en ai plus entendu parler... Il ne devait pas être très joueur. Finalement, à force de courir à droite à gauche, Aya s'est un peu effacée devant d'autres priorités, jusque récemment où un client a flashé dessus pour s'offrir son 3ème instrument. Sauf que, pas de bol... le mec est gaucher ! Donc pour une fois, les premières photos d'un de mes modèles seront en cis... mais comme je suis sympa avec les droitiers, je vous l'ai inversée. Petite précision, cet exemplaire particulier a une config de micros en position Rickenbacker, micros FBS Music RickyRock, électro passive basique.
  7. Petite aparté (merci Bytor !) dans le sujet, c'est à propos du préamp Trace Elliot GP12XV, la version "lampe" du GP12X Series-6 (Parfois rebaptisé "Silver Face", bien que ce soit une appellation non-officielle). En fait, ce préamp n'est autre que le Series-6 avec l'ajout d'un petit étage à lampe utilisant une moitié de 12AX7, qui vient s'insérer entre les entrées jack et l'attaque du reste du préamp (pré-shape, EQ... etc.). Au début des années 90, sous la pression du marché qui demandait des versions tube de leur GP11, Clive Button (freelance consultant pour Trace Elliot et accessoirement papa du MP11), avait à l'époque bricolé ce truc à la va-vite pour prendre le créneau commercial. Cet artifice était sensé colorer le son du GP12 Mark-VI, jugé trop froid par certains. Et ça fonctionne ! Oh, le son du "Silver Face" n'est pas encore du "tout lampe", mais son rendu est très différent du GP12X classique. Et d'ailleurs cette technique sera ensuite réutilisée sur la fabuleuse tête VA400, qui préfigurera entre autres les têtes "Valve Series" et "V-Type". Mais revenons à nos moutons... Ces "Silver Face", qui sont redoutables quand on les utilise seuls, ont cependant un "petit inconvénient" dès lors qu'on veut les "linker" vers d'autres systèmes ou autres préamps. Le principe de n'utiliser que la moitié d'un tube 12AX7 fait que le signal de sortie se retrouve en opposition de phase (inversion) par rapport à l'entrée. Donc il ne s'ajoute pas quand on le mixe, il se soustrait ! En gros quand je branche conjointement mon GP12XV sur mon GP12X Series-6, ça sonne comme un inverseur de phase. Depuis le temps que ça me turlupinait, j'ai enfin résolu le problème en remplaçant l'insert à lampe d'origine par un de ma fabrication dérivé de l'étage d'entée du VA400, utilisant accessoirement les deux canaux de la 12AX7, et en le réadaptant aux tensions d’alimentation dispos dans le "Silver Face". Résultat : non seulement le signal est maintenant en phase, mais en plus il sonne encore plus chaud qu'avant. D'ailleurs j'ai même viré la lampe d'origine pour la remplacer par une 7025WB et franchement je le redécouvre ! Ci-jointes quelques images de la modif...
  8. Bonjour Thomas, As-tu regardé ici ? http://www.huort-ch.com/lang_fra/fr_miscellaneous/frbass_misc_stage.htm En fait je propose des modèles, certes, mais le niveau d’options et de personnalisations fait que chaque exemplaire se trouve être quasi "à-la-carte". Remarque, chez un luthier digne de ce nom, c'est un peu le principe... C'est pour cela que j'ai plus mis l'accent sur un "album de créations" que sur des fiches techniques trop détaillées qui, avec l'expérience, ont tendance à "brider" l’imagination des musiciens. Mais après on peut être victime de l'effet inverse, quand certaines personnes ont parfois un peu de mal à se projeter. C'est un peu comme le vertige, si on enlève les rambardes, on ressent plus le vide alors que l'on n'est pas plus haut qu'avant. Un instrument chez un luthier c'est avant tout une aventure humaine où un savoir-faire se met au service des désirs ou des besoins d'un musicien. Donc le mieux c'est d'en parler... avant, et surtout pendant ! Pour les images sur Internet, je trouve aussi dommage qu'il n'y en ait pas, mais les heureux propriétaires d'un instrument sont pas toujours partageurs. Pourtant la Stage est une des plus fabriquées chez moi, et on peut en croiser en France, en Suède, en Allemagne, au Danemark, en Belgique, en Espagne, mais tous ces gens ne sont peut-être pas meilleurs communicants que moi, qui sait ? (lol) PS : j'ai quelques mises à jour à faire durant ce weekend, et notamment mon nouveau modèle Aya Bass qui doit enfin pointer le bout de son nez.
  9. Hello Tbirb, Pour ce qui est des signalétiques arrière, c'est fréquent... Les inscriptions (Serial, modèle, fusibles...) étaient portées au feutre permanent. Sauf que certaines encres permanentes de l'époque s'effaçait parfois aux UV et aussi aux frottements, et devenaient illisibles. Par contre tu peux parfois trouver une duplication du numéro de série à un autre endroit (PCB, intérieur de châssis...). Par exemple, sur mon Combo 1210/GP11 Mk2 j'ai eu la surprise de le retrouver derrière une oreille de rack. Sur mon GP11 Mk-1 et mon Combo 1210/GP11 Mk-V il est sur les PCB, et mon RAH250/12SMX l'a sur l'intérieur du châssis... etc. En fait c'est parfois un peu la chasse au trésors, mais on peut en général le retrouver. Pour la valeur des fusibles, elle est sur les schémas d'origine, ou sur le fusible en place... seulement s'il est d'origine ! Par contre d'une manière générale, ce sont des fusibles "rapides", pas des ordinaires, et surtout pas des temporisés.
  10. Ouais... ne seraient-ils pas tout simplement "en avance" sur une future carrière professionnelle ? J'explique : J'ai parmi mes vieux clients un (costaud) guitariste qui bosse souvent sur des grosses tournées. Un jour, de passage à l'atelier pour les révisions d'avant départ, il m'explique qu'il ne pourra pas emporter ses deux grattes de ma marque à cause d'un contrat d'endorsement de la tournée par une "major". Dans ces cas-là, il n'a pas le choix des marques d'instruments qu'il peut jouer sur scène (et notamment sur les plans vidéos !). Je ne m'inquiétais pas tant pour mes grattes que pour lui, sachant très bien le rapport quasi "intime" qu'il a à ses instrus. Il m'a répondu en haussant les épaules : "Bof, tu sais, depuis plus de 30 piges que je fais ce boulot de sideman, j'ai bien compris qu'aux yeux d'un producteur de musique, une guitare ou une basse électrique est moins un outil de travail, qu'un accessoire de tenue vestimentaire !"
  11. C'est sûr que quand je pose un instru vintage sur mon établi, je lis son histoire comme dans un livre ouvert. On peut même deviner s'il a souvent joué en public (ou pas), s'il est resté plutôt pantouflard, s'il a beaucoup pris l'avion... etc. Parfois même les tenues vestimentaires sur lesquelles il a frotté. Autant de cicatrices parfois recopiées à mauvais escient sur certaines reliques mal maîtrisées. C'est évident qu'il n'y aura jamais de plus belles histoires que celles que l'on a vécues, ou d'un instrument que l'on connait, héritage familial ou même un rachat à un vieux pote... dont on a partagé un bout de chemin. Mais aujourd'hui ces reliques sont également la réponse "marketing" à cette habitude d'immédiateté de l'époque présente : "Je clique et j'obtiens". Savoir attendre n'est même plus vu comme une sorte d'inaccessible, mais plutôt devenu un genre d'inutile. Pourquoi attendre ?
  12. D'autant plus que des observations récentes sur des enfants considérés comme "érudits" qui semblaient développer parallèlement une grande prédisposition pour des tâches manuelles, voire une adresse supérieure à la moyenne, ont conduit à une découverte un peu inattendue (bien qu'assez logique à mon sens... étant un pur produit de l'enseignement technique) : l'expérience inverse sur des gamins doués manuellement à démontré qu'ils présentaient également un prédisposition à l'acquisition plus rapide et plus solide du language ! Il serait donc urgent de remettre au goût du jour le travail manuel avec les ciseaux, le tube de colle, les pinceaux et la gouache... Longue vie au collier de nouilles ! Imagine qu'à la sortie du collège, alors que mes profs m'avaient presque inscrit d'office en seconde C (au lycée classique), quand moi je souhaitais continuer vers un BAC technique, ma mère s'est entendu dire par un (soi-disant) conseiller d'orientation : "Vous n'allez quand même pas laisser votre fils se gâcher dans un lycée technique !". Ce à quoi elle a répondu : "Qui peut le plus devrait pouvoir le moins... Si c'est supposé plus facile, il devrait s'en sortir pas trop mal". La technique du "relic" est à la base une technique de restauration. Comme en ébénisterie, il va de soi que l'on ne peut pas greffer un élément flambant neuf sur de l'ancien patiné par le temps. J'ai fait restaurer une bonnetière où l'artisan a refait des faux trous de vrillettes. Après se pose la question du meuble en copie d'ancien... neuf ou "reliqué". A la fabuleuse époque du passage de la Main d'Or à Paris, un mec qui souhaitait compléter son ameublement de style avec une commode Louis XVI (par ex.) n'avait peut-être pas les sous pour se payer une pièce d'époque, ni l'envie de parachuter une copie neuve rutilante au beau milieu d'un ensemble "ancien". Dans ce cas il commandait à un ébéniste "spécialisé" (parfois un peu faussaire...) une copie déjà patinée : Une "relique" (ou un "vrai" faux). C'est pareil pour les grattes. J'ai eu la chance de bosser sur pas mal de séries L provenant de France, des USA et parfois du Japon. Malgré les écarts culturels, selon les pays, qui changent considérablement le rapport affectif à ces pièces rares, il se dégage un trait commun : Tous ces gens éprouvent quelque chose de particulier et très personnel à "lire et toucher" une histoire sur leurs instruments. Et même si à titre personnel je ne possède pas de vintages (et n'en désire pas), je les comprends car j'ai pu toucher et brancher beaucoup de ces instruments, dont certains (pas tous) laissent un "souvenir tactile" assez indélébile. Reste la question du mec qui rêve de ce type de matos et qui n'a pas les moyens de brandir sa Carte Bleue chez Christie's... Fender (comme beaucoup d'autre marques, pas seulement américaines), a compris qu'il y avait là un vrai marché de passionnés. Ensuite on peut effectivement contester certains tarifs. Mais là encore, il faudrait des vrais données pour pouvoir apprécier. Un modèle relic est une pièces sortie de la chaîne pour être non seulement traitée en unitaire, mais qui plus est, par des opérateurs sur-qualifiés ! Un "masterbuilder" habilité à reliquer des vernis de pièces triées sur le volet est-il payé au même taux horaire que l'intérimaire qui pose les mécaniques sur les manches, ou assemble des micros sur des pickguards ? Donc à la base on aura forcément un instrument dont l'addition finale sera plus salée que le modèle standard. Ensuite vient la délicate estimation du prix du "hors-série" ou du rêve, selon de quel côté on se place... Je pense même que ne pas les vendre assez cher présenterait un risque de sous cotation du marché du (vrai) vintage, et si les cours devaient s’effondrer, c'est tout un pan de la "légende" qui s'en irait avec... et ça aussi on finirait par leur reprocher. Les grandes marques américaines gèrent un "héritage" : ça peut paraître confortable, à première vue, mais je ne pense pas que ce soit simple pour autant. Sûr que l'histoire artificiellement "reliquée" sur un instrument neuf ne fera que pâle illusion face à la patine inimitable d'un vrai vintage (j'adore jouer au jeu des 7 erreurs... ). Mais, même si je ne propose pas ce type de boulot, j'ai du mal à reprocher à un zicos de rêver de posséder une gratte... "comme sur son poster préféré".
  13. Non, évidemment... quoique... j'en connais qui ingurgitent des trucs bien moins équilibrés que certaines croquettes de marque Mais toute tentative de comparaison avec un chien-guide d'aveugle ne peut aller plus loin que ça, bien évidemment, à moins de trouver un ado qui obéisse au doigt et à l'oeil... Bon plus sérieusement, qu'un ado possède que 2 à 3 fois moins de vocabulaire qu'un adulte, c'est relativement constant, et quasi normal, vu que la vie active nous confronte à des situations plus complexes que la vie de lycéen. Cela dit, 3000 pour un adulte c'est tout aussi préoccupant, voire pis, quand on sait que la moyenne était encore à 5000 il y a moins de 2 décennies ! Dans la pratique 300 mots peuvent suffire à se débrouiller pour le strict essentiel... (genre un touriste étranger qui débarque en France pour les vacances). Mais en fait, 1000 mots c'est une moyenne actuelle, mais certains gamins descendent à moins de 500, et se retrouvent dans ce que l'on nomme pudiquement : l'emprisonnement social ! A dire vrai, plus essentiel encore que le nombre de mots de vocabulaire, c’est surtout la maîtrise de la conjugaison qui est déterminante. Et là… à ma récente lecture d’un test de matos dans le dernier numéro de Chasseur d’Images vient de me faire brutalement comprendre que même un journaliste ne différencie plus un infinitif d’un participe passé… alors que reprocher aux ados après ça ?! Tout cela me rappelle une anecdote qui m’est arrivée il y a une dizaine d’années (véridique !) : Un matin vers 2008/2009, je reçois un courriel où un mec semble m’exposer un problème de buzz sur une Jazzmaster Mexique… A l’époque je venais de bosser avec des collectionneurs de France et des USA pour rééditer des répliques exactes de Fender Bass VI. C’était un chantier énorme avec même la re-fabrication des pièces d’accastillage (chevalets, plaques métalliques…). J’en ai vendu dans près de 26 pays, donc j’étais habitué à bosser avec l’étranger. Mais cet email était bizarre… Certes, la première phrase était à peu près lisible, mais ensuite ça faisait un fatras de mots de français sans réelle construction. J’ai cru que l’expéditeur avait pensé bien faire en effectuant une "traduction Google". Comme ce souci de masse sur une petite série de Jazzmaster était connu, j’ai répondu en anglais en expliquant qu’il laisse tomber la traduc… Puis, plus rien. Pas de réponse. Sauf que quelques jours plus tard, un mec m’appelle au téléphone pour me parler de ce même souci. Je réponds donc : "Vous n’êtes pas le seul, j’ai déjà eu un client étranger il y a peu à ce sujet". Et là, le type me répond : "Non, en fait c’était moi, mais je n’ai pas compris pourquoi vous m’avez répondu en anglais". En causant un peu, il m’a avoué qu’il était en classe de terminale et avait de grosses difficultés à s’exprimer en français écrit. J’ai revu ce type il y a deux ans. Il a galéré professionnellement pendant plus de cinq ans avec ce sacré "handicap", passant d’intérim en petits boulots merdiques, jusqu’à ce qu’un patron qui souhaitait lui confier un poste à responsabilités découvre le pot-aux-roses. Il ne lui a pas laissé le choix, et l’a inscrit d’office à des cours du soir, avec dans la balance le risque de perdre ce poste. Maintenait, non seulement il est devenu assimilé-cadre, mais il avoue passer du temps à bouquiner par plaisir ! Comme quoi, rien n’est jamais foutu dès lors qu’on se sort les doigts… Bon, mais au fait, au départ on ne parlait pas de couleurs de grattes ? Et voilà, tout ça pour dire qu’il n’est jamais inutile de s’intéresser même aux choses les plus insignifiantes, comme une simple couleur de gratte. Pour ce qui est de Fender, avec tout ce marché des reissues, je trouve qu’on perd un peu trop de vue les vraies raisons de certaines évolutions des modèles au cours des années : des choix industriels autant obligés par des motifs techniques ou des impératifs de production, que par un pseudo-marché. Personnellement je trouve cette histoire belle et passionnante, et omettre la part "industrieuse" de ces grandes marques américaines serait prendre le risque d’oublier que le mot "légende" possède aussi un deuxième sens : "Des histoires que l’on raconte, mais dont personne ne peut prouver qu’elles ont vraiment existé". Et çà ce sujet, quand on regarde l’ensemble de la vie d’un mec comme Clarence Leo Fender, je peux vous assurer que ce type n’était pas le magicien d’Oz, mais plutôt un chef d’entreprise passionné en prise permanente avec un quotidien industriel aussi palpable que bien réel !
  14. Sting, qui venait de reprendre des cours de chant après avoir quitté The Police, avait déclaré dans une interview : "Selon moi apprendre est un processus que seule la mort peut interrompre." Ce matin à la TV j'ai entendu qu'un adolescent actuel s'exprime en moyenne avec 1000 mots sur les 32000 de la langue française, et un adulte avec 3000 tout au plus. Le truc qui m'inquiète, c'est qu'un de mes clients qui dresse des chiens d'aveugle, me disait il y a peu, qu'un de ses braves toutous est capable de comprendre jusqu'à 200 mots, et voire plus... soit 20% d'un ado ?! Pour ma part j'ai assez vécu et voyagé à l'étranger pour savoir à quel point apprendre est un chance, et non une contrainte.
  15. Hé, hé... ce ne serait que du déjà vu en fait. Tu sais d'où viennent les couleurs "GMC" sur les Fender sériel L à partir de 60/62 ? En fait Leo Fender, qui n'avait de cesse de vouloir démocratiser la guitare électrique, avait compris qu'il fallait d'abord la vulgariser et par conséquent l'intégrer dans les bien d'équipement courants des foyers américains. Or en pleine mode "Surf", les foyers se distinguaient par des codes de couleurs... Même tout petit, je m'en souviens encore (c'est sur les vieux films Super-8 de mon père), quand nous avons été rendre visite à la famille en Californie, durant l'été 1966 : La mode pour les foyers de "classe moyenne" était que la majorité des objets et notamment l'électroménager devait être assortis à la couleur de la bagnole ! Ma tante ayant à l'époque une Olsmobile dans les tons SurfGreen, le frigo, le batteur, le grille-pain, etc., étaient forcément du même vert. Et si mes cousins ou cousines avaient joué de la guitare, alors je te laisse deviner sa couleur probable... Du coup pour Leo Fender, ça représentait le double (voire triple) avantage de se caler dans la mode du moment, mais aussi de bénéficier de la précision des nuanciers de teintes automobile, et en plus des faibles coûts d'approvisionnement... et accessoirement de la qualité à-la-française !... Et oui, GMC s'est fourni longtemps chez Dupont de Nemours, en France. PS : soit dit en passant, la catégorisation INSEE actuelle de la guitare, et autres instruments de musique, est : "Autres biens d'équipement du foyer".
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