C'est pas de la dissidence ce que tu dis, c'est même du mainstream depuis 150 ans.
"Les patrons", ça ne veut rien dire, c'est comme parler des "salariés": entre un temps partiel au smic et un cadre sup à 4000 euros par mois, il n'y a aucune commune mesure.
Le petit patron choisit ses entraves, il a peut être l'impression d'être plus libre mais il ne l'est pas plus si on regarde d'un point de vue idéologique, il est inféodé au système, comme la masse des salariés. Mon père était artisan, il n'avait pas de salariés et n'a jamais voulu en avoir, il a uniquement fait ce choix pour ne plus avoir de patron. Il gagnait davantage en étant chef de chantier salarié d'ailleurs. Un copain a une boite d’électronique (conception de systèmes), il se rémunère moins que ses salariés, parce que son taf lui plait et qu'il n'a pas de gros besoins, pas besoin de grosse voiture ni de vêtements coûteux (il fait de la décroissance sans s'en rendre compte). Les gens qui tentent de créer leur emploi en devenant artisan, commerçant ne roulent pas forcément sur l'or, les petits restaurateurs, le bistrot du quartier, le pharmacien (ah non ça marche pas l'exemple là!), la fleuriste avec son apprentie...
Je ne rejette pas ce que tu dis ni la réalité que le salariat soit abrutissant pour un nombre incalculable de personnes, c'est juste que les raccourcis "tous pourris" c'est trop de caricature pour moi