Nouvel Album Gary Willis

[bassebruno]

Hello les amis!!

Après une année 2007 très chargée pour Willis et qui a comblée tous ses fans avec le trio Slaughterhouse3 et son album Actual Fiction, voici pour Noel son nouveau trio Triphasic.

Composé de Llibert Fortuny au sax (le même que pour Slaughterhouse3) et David Gomez à la batterie.

J'ai reçu le CD ce matin, et que dire...ca décoiffe!!!

Gary Willis est très actif et s'est vraiment bien entouré depuis qu'il est sur Barcelone.

Bref, assez parlé, voici leur CD appelé "Shaman"

Triphasic

Et voici la vidéo que j'avais faite lorsque j'ai été les voir pour leur unique date à Paris:

[gromulator]

Le super Mario de la basse.

'tin , et j'ai raté ça.......

[bassebruno]

Ahhh et voici leur clip du morceau qui ouvre l'album: Diarreah.

Je vous donne également la traduction en francais: Diarrhée

[gromulator]

D'ou l'utilité d'un harmonizer.

C'est marrant comme le côté "tribal tech" ne l'a pas quitté

J'adore , et je fais peter l'album de suite.

[agrume]

çà pète au sens propre comme au sens figuré

Gromu , Super Mario c'est tout à fait çà

[Pehennji]

Très bon Diarreah!

[gromulator]

Comme quoi les vieux , ça joue aussi

[FunkDaFied]

Whaou, j'ai raté son concert au Sunset

[Zetmor]

Ok merci pour l'info. C'est commandé.

[gromulator]

Bah oui, y'en a qui font des tas de notes , et ça parle quand même...

Plus sérieusement, j'adore l'économie de moyens de ce mec. Même si c'est typé archi Jazz Roque.

Y'a qu'a regarder Hendrix, c'est pareil.

Edited December 15, 2008 at 02:13 PM by gromulator

[gromulator]

Super Mario jeune

[Ze bass]

Whaou, j'ai raté son concert au Sunset

Et moi je l'ai loupé à Barcelone où il donnait un concert le même jour que mon vol retour ... AAAAAAAAAAAARRGH !!

Je viens de commander l'album et je sens que l'attente va être terrible !!

@+

[bassebruno]

D'ailleurs, que pensent ceux qui ont déjà reçu l'album?

[Zetmor]

Alors ! Rude tâche. C'est du lourd. Bon. Ce n'est pas vraiment une critique, mais mon ressenti sur ce nouvel album. J'ai attendu un peu de l'avoir écouté plusieurs fois (à la maison, au walkman, dans la voiture), pour donner mon avis. Parce qu'en fait, je suis pas complètement fan. Y'a des musiques un peu difficiles des fois qu'on n'apprécie qu'après plusieurs écoutes.

Et là en l'espèce cet album, Shaman donc de Triphasic, c'est pas du genre grand public, c'est clair.

Une bonne moitié de l'album est très "électronique" : des effets en veux tu en voilà.

Bon le premier morceau, Diarrea, annonce la couleur, et celui-là ça l'fait, c'est vrai. C'est tout à la basse synthé, le sax avec un effet pas particulièrement heureux. Mais le morceau est bien technique, bien chiadé, ça l'fait quand même. En 7/4 d'ailleurs, et c'est maîtrisé.

Par contre, ça continue avec le même son. Enfin le début du 2° morceau est presque "naturel", avec un thème qu'on croirait tiré d'une chanson enfantine. Et ça tourne vite au délire synthétique. Je suis pas contre, mais en fait le 3° et le 4° morceau aussi sont avec ce son et ce feeling freejazz / expérimentation électronique. C'est un gros délire, ça finit chaque fois en sorte de jam hallucinée. Ils ont du fumer c'est pas possible.

Et bon, le 2° morceau ok, il est passé. Mais j'avoue saturer un peu avec la suite dans la même veine. Avec le 3° morceau où le sax abuse de l'octaver (+2 octaves surement d'ailleurs), et s'amuse avec sa voix et le son au bec direct (sans le sax). Ah ça ils ont du s'amuser, mais même après plusieurs écoutes j'ai quand même du mal. Y'a des chances pour que je finisse par zapper systématiquement ces plages 2 à 4. Parce que la plage 4 aussi est "pénible", et c'est pourtant le titre phare, "Shaman". Ils ont franchement abusé des champignons, et cet enchaînement de sons trafiqués a fini par réellement me saouler : les glissandos du sax et des voix trafiquées donne carrément la nausée, c'est le genre de son qu'on penserait pour illustrer une nuit de cauchemard d'un malade. Y'a des bons trucs, mais cet abus d'électronique c'est trop pour moi là.

Mais heureusement, la suite est plus "audible". Et même carrément bonne.

La 5° plage tranche assez violemment : un son de fretless super naturel, surnaturel, pour une ballade jazz relativement classique mais splendide. C'est vraiment très bien joué (accords au synthé + un thème magnifique à la basse), et on retrouve le son fretless caractéristique de Willis, qui donne envie d'acheter sa basse dès le lendemain.

La suite est à l'avenant. Y'a de nouveau du synthé mais ça va il est mieux utilisé. Et y'a des tournes vraiment sympas, très jazz fusion. J'aime bien.

Ca enchaîne avec une reprise d'un morceau, "Eye Candy" que Gary a déjà enregistré, dans son précédent album (Actual Fiction - 2007). D'ailleurs j'préfèrais peut-être l'ancienne version. Mais la nouvelle est tout aussi bien, et avec du sax (mais plus de guitare du coup). Bon. Ni mieux ni pire, c'est différent, et ça reste très bon.

Et arrive le dernier morceau, qui change encore un peu de style, avec une rythmique trip-hop, la basse au synthé (un V-Bass certainement), et plusieurs thèmes qu'on croirait inspirés de dessins animés. Mouef. Bon ça va, mais ça rappelle cruellement le début de l'album que j'aime pas et ça n'incite pas à le réécouter en boucle (dans les "bonus" en comprend vite d'ailleurs qu'ils ont vraiment déliré grave et n'ont pas pu tout garder).

Au final y'a la moitié de l'album que je trouve géniale (une 30aine de minutes), et une autre moitié que j'aime pas du tout. Difficile à recommander, c'est quand même un album assez particulier.

Edited January 10, 2009 at 08:46 PM by Zetmor

[Ze bass]

Cet album me fait penser un peu à Gaudi, mais aussi à Laurent Dehors, Julien Loureau ou encore Magik Malik, aux petits matins à Barcelone quand le soleil se lève sur le bari gotic, à l’idée (rassurante) qu’il y a une vie après Pastorius pour la basse fretless. Cet album est plus abouti que le précédent album de Gary Willis Actual Fiction. D’ailleurs la version « actualisée » du morceau Eye Candy n’est pas innocente. Plus abouti et plus européen aussi, dans le sens où il y a moins de références aux blue notes, ce qui est une constante chez les jazzman US même quand ils font du free-nu-jazz electro.

Je ne sais pas si c’est à cause de mes dernières vacances mais je n’arrête pas de penser à Barcelone en écoutant cette musique. Il y a le même foisonnement de couleurs, de sons, d’énergies, la même recherche de formes nouvelles avec cette gourmandise qui donne un petit sourire malin aux lèvres et qui pousse l’artiste à proposer un morceau caché, foutraque où on entend Llibert Fortuny chanter faux et se marrer comme un gosse (c’est rare dans un album de jazz non ?).

Bref c’est un album qui cherche, qui ose des trucs et qui est assez radical dans son approche. Et ça j’aime bien, ça nous change de la 3421ème version d’un standard en Bb remis au goût du jour pour faire jazz rauque ...