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Stephan

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Posts posted by Stephan

  1. je pense que c'est plutot de faire croire a un antidoué qu'il pourra devenir excellent qui est dangereux...

    Un antidoué ? Tu es qui pour pouvoir juger du potentiel de quelqu'un ? La responsabilité est lourde de dire à quelqu'un qu'il n'est pas doué. Ça peut faire la différence entre devenir un musicien ou pas. Cette attitude de « briseur de rêves » est méprisable. Quel mal y a t'il de laisser croire à quelqu'un qu'il pourra un jour devenir excellent ? Tu crois faire partie d'un cercle fermé de surdoués ? T'es pas fort en pédagogie !

  2. bah tu sais comment c'est hein ! Faites ce que je dis, pas ce que je fais :D

    Note : ce qui suit est une traduction libre d'un passage tiré de l'excellent livre de Kenny Werner Effortless Mastery - Liberating The Master Musician Within.

    Le jeu basé sur la peur

    La peur d'être inadéquat nous fait ignorer les idées qui veulent venir naturellement. Elles sont, en fait, le bon matériel à jouer. On se dit je ne peux pas jouer ce motif ça fait dix ans que je le joue qu'est-ce que les gens vont penser... Sauf que pour la très grande majorité des gens, ce motif est tout nouveau. La peur de perdre son temps nous pousse à jouer du matériel trop tôt dans nos performance avant qu'il ne soit prêt.

    La pratique basée sur la peur

    Tout comme la peur pollue l'environnement de la créativité, elle inhibe une étude efficace. Les uns pratiquent jusqu'au moment ou ils sont capables de jouer une ou deux fois sans erreur. Les autres pratiquent jusqu'au moment de ne plus faire d'erreur du tout. Ça ne paie vraiment pas de passer à autre chose avant d'avoir maîtrisé parfaitement ce que l'on fait. Vous vous croyez paresseux, alors qu'en fait vous êtes complètement submergé.

    L'enseignement basé sur la peur

    L'homme ne devrait pas avoir peur de mourir, il devrait plutôt craindre ne jamais commencer à vivre. De nombreux professeurs vont enseigner leur façon préconçu de voir au lieu de laisser l'élève sortir son propre potentiel caché. L'élève peut sentir que quelque chose ne va pas sans pour autant réaliser que le professeur est aussi dans l'erreur. Certains professeurs vont dire, voilà tout ce que tu dois apprendre, savoir et maîtriser si tu veux un jour devenir excellent comme moi. Ce type d'enseignement reflète la propre peur de l'enseignant d'être dépassé par l'élève.

    L'écoute basée sur la peur

    Si il joue merveilleusement, alors je suis un moins que rien. Ce qui bloque l'écoute est identique à ce qui bloque le jeu. Une sorte de bruit de fond mental. Il ne faut pas essayer d'écouter, mais juste se laisser envoûter par la musique. Écouter la musique dans son ensemble au lieu de resté accroché sur une ligne en particulier.

    La composition basée sur la peur

    Sans le besoin d'auto-approbation, le talent et la connaissance acquise coulent naturellement. La composition bien canalisée implique le même processus que l'improvisation. Accepter tout ce qui veut sortir comme un cadeau. Jeter quelques notes sur du papier sans attachement est un bon point de départ. Rien n'est plus inhibiteur que le besoin d'écrire quelque chose de brillant. Essayez d'écrire trois mauvaises pièces par jour. Votre talent va saboter votre travail et faire sortir quelque chose de brillant.

  3. je constate que les gens du quebecq sont taquins................et pointilleux.

    :) Je ne crois pas être représentatif des québécois en général. J'avoue avoir un tempérament un peu casse-pied parfois. Celà dit, j'ai passé plusieurs années à jouer sans plaisir aucun, alors quand je lis « le seul moyen d'avancer c'est de ne jamais être satisfait de ce que l'on fait », je trouve ça vraiment dommage :(

    Si je fais de la musique avec quelqu'un qui n'est jamais satisfait de ce qu'il fait, possible qu'il ne soit jamais satisfait de ce que moi je fais. Possible qu'il n'y porte même pas attention, trop préoccupé par son propre jeu. :(

    Si l'on joue de la musique régulièrement, que l'on en écoute régulièrement, assister à des concerts, participer à des forums... on va évoluer que l'on soit satisfait ou non. Quand vous parlez français, est-ce que vous faites des efforts pour apprendre de nouveaux mots, de nouvelles expressions, etc. ? Celà se fait à votre insu et il en sera ainsi que vous le vouliez ou non. D'ailleurs, ça peut vous être enlevé à tout moment alors autant en profiter.

    C'est la peur qui empêche d'avancer.

    Imaginez quelqu'un qui se priverait d'écrire sur ce forum parce qu'il ne sait pas conjuguer un verbe du premier groupe au passé simple de l'indicatif. La seule manière d'écrire mieux est d'écrire. Comme la seule manière de jouer mieux est de jouer.

    Il y a beaucoup à dire sur la peur qui paralise le musicien. Je pense que je vais réserver ça pour un autre post... :wink:

  4. je pense que le seul moyen d'avancer c'est de ne jamais être satisfait de ce que l'on fait

    C'est aussi un bon moyen pour ne jamais avoir de plaisir à jouer.

    À l'opposé, je pense que l'on devrait jouer chaque note comme si c'était la dernière. On devrait accepter chacune des notes que l'on joue comme étant la plus belle que l'on ait jamais entendu. Écoutez Miles. Après un long silence, il nous sert un « pouet pouet » avec tellement de conviction, c'est indescriptible.

    Si à une époque H a pu convaincre que tuer des millions de juifs était correct, tu dois bien être capable de convaincre un public que cette note est belle.

  5. Un peu de matière pour l'improvisation :

    Même quand il improvise, le bassiste a tendance à jouer comme s'il accompagnait quelqu'un.

    Écouter les joueurs d'instruments à vent.

    Le but quand on pratique l'improvisation n'est pas la mémorisation mais la préparation.

    Apprendre la mélodie en jouant la ligne de basse et vice-versa.

    Pratiquer le morceau dans d'autres clés.

    Jouer les accords au piano.

    Écrire un « leadsheet » de mémoire.

    Si on pense aux accords, on ne peut pas bien jouer.

    Si on se dit « tiens, je vais jouer ce petit truc ici maintenant », on est perdu.

    Dès l'instant où on s'écarte de la musique, elle nous laisse derrière.

    Prendre un 12 bars blues, un rhythm change ou un II-V-I.

    Au début, jouer des clichés.

    Ensuite, trouver des variations harmoniques et rythmiques.

    Opposer des rythmes au groove de base.

    Improviser en chantant la ligne de basse et vice-versa.

    Respirer comme si on jouait d'un instrument à vent.

    Un bon solo devrait bien sonner sur n'importe quel instrument.

    Essayer de simuler la manière qu'un grand chanteur chante.

    Suggérer des instruments qui ne sont pas là.

    Partir du silence, écouter le timbre, la texture, les nuances de la musique à l'intérieur de nous-même.

  6. Le groove, ça dépasse largement le simple sens du rythme.

    Le musicien capable de diriger le groove peut contrôler le band.

    Ce qu'on ne joue pas est aussi important que ce que l'on joue.

    Un des aspects les plus important du groove est l'espace entre les notes et la longueur de celles-ci.

    La meilleure manière d'apprendre à groover est de jouer avec des musiciens qui savent déjà groover.

    Ça prends un sens très développé du tempo.

    Il faut apprendre à entendre le groupe dans son ensemble.

    Trouver un son qui se fond bien a un réel effet sur le groove.

    Il faut avoir une bonne dose de stupidité pour groover réellement.

    On ne peut pas forcer le groove.

    C'est comme le sexe. On doit savoir ce que notre partenaire aime que l'on fasse.

    Si on n'est pas né avec, le seul moyen de l'avoir est de jouer et jouer. Éventuellement il va venir.

    L'inconfort vient surtout d'une technique déficiente.

    Une chose est certaine, quand le groove est là, on le sait.

    Et puis, désolé, mais le groove n'est ni sport ni une compétition, c'est juste une façon de faire de la bonne musique.

  7. Tout le monde a un potentiel de créativité.

    La créativité implique une combinaison d'imagination, d'expérience et de discipline.

    La créativité est comme un muscle. Si on ne l'exerce pas sur une base régulière, elle a tendance à s'atrophier.

    La créativité meurt rapidement dans un environnement hostile.

    C'est l'émotion qui crée l'idée musicale et l'esprit la reproduit sur l'instrument.

    Quelques idées :

    - Essayez de jouer un arpège diminué et de le faire sonner tantôt effrayant, tantôt joyeux, jaloux, agonisant, confus...

    - Explorer des territoires à l'extérieur du domaine musical.

    - Changer le « tuning » d'une corde et commencer à enregistrer immédiatement.

    - Pratiquer l'enregistrement spontané.

    - Jeter un oeil au monde de la littérature.

    - Changer son environnement de pratique.

    - Jouer tout nu :huh:

    Les idées ne manquent pas.

    Par ailleurs, je ne suis pas d'accord que quelqu'un n'ayant pas le sens du rythme au départ ne peut pas devenir excellent avec le temps et l'effort. C'est sous-estimer grandement le potentiel de l'homme. Il n'y a pas, à ce que je sache, de statistiques permettant d'affirmer une telle chose. Je ne sais pas sur quoi tu te bases Nobo si ce n'est ton expérience personnelle.

  8. Le développement de la vitesse pure n'a rien à voir avec le développement des autres qualités du musicien. Il s'agit de faire du sport.

    Je suis d'accord. J'ajouterais que la vitesse pure au sens où tu l'entends n'a rien à voir avec les qualités d'un musicien, y compris la capacité à maintenir une vitesse constante. Mais comme tu le dis, il s'agit de faire du sport <_<

    En revanche, c'est un excellent moyen pour se payer une bonne tendinite, bursite et autres machins avant même d'avoir commencer à faire de la musique.

  9. @basse hero : comme on peut lire dans l'extrait que j'ai donné plus haut (tiré de la FAQ de Marcus Miller), Marcus commence une tournée avec les cordes « un peu plus basses », ce qui ne signifie pas qu'elles sont très basses pour autant. À mesure qu'il prends de la force, il les remonte. Il poursuit en disant que son style nécessite que la corde buzz sur la frette, donc il ne peut pas monter les cordes trop haut mais il aime avoir ses cordes suffisamment hautes pour donner du caractère à son son (traduction libre).

  10. C'est effectivement la méthode employée par Stanley Clarke et Wooten mais pas du tout par M² qui attaque comme un boeuf sur des grosses cordes bien hautes.

    Je confirme pour Marcus Miller :) En fait, c'est lui qui confirme :D avec quelques nuances :

    Your preferences regarding string height on your basses?

    At the beginning of a tour, my action is a little lower. As I get my strenth, I raise it.

    My style kinda requires a slight fret buzz for when I really bang the string with my thumb, so I don't put the strings so high that I can't get that, but I do like to get it high enough to give my tone some character.

    You'll find cats who really pump a band generally have their action high enough to really dig in with out the notes buzzing out. I played Will Lee's bass the other day. His action is pretty high. Jaco's was too.

    Dans mon cas, il n'y a pas de hauteur idéale. Parfois j'ai besoin d'une corde basse, parfois j'ai besoin d'une corde mi-haute. Comme je n'ai qu'une seule basse fretté, je dois faire un compromis et ajuster la hauteur à mi-chemin.

    <edit />

    Ah et pour le tirant, moi c'est toujours du 45-105 (44-106 chez Ken Smith) peu importe la hauteur.

  11. Attention Jérôme.

    Tu es arrivé à un moment où tout le monde veux t'aider, tout le monde croit avoir la solution, et toi tu penses que la situation est pire qu'elle ne l'est en réalité. Ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est comme ça les forums.

    La vérité est qu'il est impossible de juger de ta position à partir d'une photo. Dans la pratique, la main gauche est en continuel mouvement et passe de positions confortables à des positions moins confortables en passant par des positions acrobatiques. Donc parfois il est cassé, parfois il l'est moins et parfois il est dans l'axe de l'avant-bras (surtout dans le haut du manche à moins de porter l'instrument très haut).

    Prends la position la plus naturelle possible (en sachant qu'il n'y a rien de naturel à jouer d'un instrument de musique).

    Puis, il n'y a pas de secret. Le temps et l'effort vont renforcir ta main, l'abus va l'affaiblir.

    Tu dois connaître tes limites et ne pas les dépasser trop, trop longtemps.

    Ça m'étonne que personne n'ait parlé de l'importance du réchauffement et des étirements (même après).

    C'est normal d'avoir des douleurs musculaires quand on pratique intensément. C'est le cas pour tout sportif qui veut se dépasser. C'est anormal si la douleur est persistente. Dans le doute, arrêter de jouer et repos complet.

    Tu aurais avantage à voir un professeur...

  12. Bonjour :)

    La position de la main gauche est relative à la hauteur de l'instrument. Si l'instrument est trop bas, on doit casser le poignet davantage pour atteindre les grosses cordes. Si on remonte l'instrument, c'est le poignet droit qui casse davantage. Il faut trouver la position intermédiaire qui convient le plus à notre style de jeu et/ou physionomie.

    1- Le pouce ne devrait jamais passer par dessus le manche.

    2- Le pouce devrait se situer quelque part derrière le majeur.

    3- Jouer avec le bout des doigts (les doigts légèrement courbés) et non avec les doigts à plat.

    4- Éviter les positions où le manche tient dans la paume de la main (mobilité réduite).

    5- Éviter de trop casser le poignet.

    6- Éviter les extensions surtout dans le bas du manche (par exemple : index première frette et petit doigt cinquième frette).

    Un bon exercice pour développer une main gauche forte est de jouer nos morceaux favoris (thème, walking, accompagnement, etc.) avec uniquement la main gauche en essayant de faire sonner les notes au maximum.

  13. Travailler la vitesse fait partie d'un processus d'apprentissage et n'est pas une fin en soi.

    Dans le « Learning Diamond » de Kenny Werner, il y a quatre façons de jouer un morceau, exercice ou autre.

    Jouer sans effort

    Jouer vite

    Jouer parfaitement

    Jouer le morceau (exercice) en entier

    post-1957-1163386814_thumb.jpg

    Selon Kenny Werner, il faut toujours jouer sans effort. Si tu travailles un morceau, un exercice ou autre et que ça ne fonctionne pas, essaye moins. Plus on essaye, moins c'est naturel. Jouer en regardant la télévision est un bon moyen d'y arriver. Laisser les doigts se dandiner allègrement sur l'instrument. Il en viennent à avoir leur propre conscience.

    Ensuite, si on veut jouer vite et parfaitement, on ne pourra pas (au début du moins) jouer le morceau en entier.

    Si on veut jouer le morceau vite et en entier, il faudra renoncer à le jouer parfaitement.

    Finalement, pour jouer le morceau parfaitement et en entier, il faudra sacrifier la vitesse.

    Je pense que la manière de pratiquer est plus importante que ce que l'on pratique. 5 minutes de travail sans effort est plus profitable qu'une heure de travail à l'arraché. Rappelez-vous que les musiciens que l'on admirent nous impressionnent parce qu'ils jouent merveilleusement ce qui est facile pour eux.

  14. N'importe quoi.

    Passeport numérique ? kesako ?

    Tous tes amis voyagent et achètent des basses à l'étranger et font faire de fausses factures ?

    T'es pas après essayer de nous emplir là ?

  15. Et tu crois qu'un marchand sérieux va accepter de faire une fausse facture comme ça ? :blink:

    Sont pas cons non plus les douaniers. Tu suggères de falsifier le # de série aussi ou ça va aller ?

    "Hep hep hep, vous allez ou comme ca ?

    - Qui ca moi ?

    - Oui, oui, vous, la.

    - Attendez, je vous sors la facture..."

    - Donc vous étiez aux USA à ce moment là... Curieux, votre passeport n'en fait pas mention <_<

  16. Est-ce que l'économie/risque en vaut vraiment la peine ?

    Sachant que :

    1- Tu n'auras pas essayé l'instrument

    2- Tu ne pourras pas profiter du service après vente

    Pour la douane, en principe pas de problème :

    * Avez-vous quelque chose à déclarer ?

    - Non !

    Si l'instrument entre dans les caissons au dessus des sièges (ce dont je doute) , tu peux l'emporter avec toi dans l'avion. Sinon, l'instrument ira en soute dans lequel cas ça va prendre un excellent « flat case ».

    En général, si l'on prévoit voyager avec un instrument de musique, on en parle à l'agence de voyage (ou autre) pour les détails concernant l'assurance. Si l'instrument entre en douce et est brisé ou volé, je ne pense pas que tu vas pouvoir profiter d'une quelconque assurance.

    Pour finir, c'est une bonne idée d'attacher un ruban de couleur ultra-phosphorescent à tout bagage qui ira en soute. Parce que c'est un peu le chaos quand on récupère les bagages, ça aide à repérer vite...

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