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oreste

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Posts posted by oreste

  1. Vous écririez "on mange ou "on mangent" ?

    3e personne du singulier donc "on mange", non?

    Dans ce cas pourquoi "on est censéS" ?

    M'enfin là les deux cas sont tout de même très différents. Il s'agit pour "on mange" d'un verbe au présent et pour "censé(s)" d'un participe passé. Les accords ne se forment pas du tout de la même façon.

    L'ajout du "s" avec "on" se justifie par le fait que "on" peut désigner plusieurs personnes. Dans ce cas, si prend l'aspect sémantique du pronom (c'est à dire pluriel), il devient logique d'accorder "censé" en conséquence. En fait, des irrégularités liées aux pronoms et aux noms singuliers mais qui désignent une pluralité sont très courantes.

    C'est pas moi qui le dis, c'est l'Académie française :

    Le pronom indéfini on, qui désigne un sujet dont on ignore le sexe ou le nombre, exige, en principe, un attribut ou un participe au genre non marqué, c’est-à-dire au masculin, et au singulier.

    On écrira bien, en effet : On est parvenu à réduire le débit du fleuve ; On est fatigué de ce combat ; On n’est pas sûr du résultat.

    Il arrive pourtant que on ne désigne pas les hommes en général, des personnes indéterminées, mais telle ou telle personne : dans ce cas, l’accord se fait tout naturellement en genre et en nombre.

    C’est le sens qui commande, et le goût. On s’était fâchés ; On s’est séparées à regrets ; On est allés ensemble jusqu’au bout du chemin... ne sont donc pas des tournures fautives.

    Littré relevait déjà chez Corneille, Molière, Racine, La Bruyère, Marivaux ou Rousseau de nombreux exemples de cet accord selon le sens, qui caractérise la syllepse, et se retrouve d’ailleurs dans d’autres tournures telles que La plupart comprennent, Bon nombre sont venus, Quantité ont disparu.

    Personnellement, et grâce à mes études en lettres, j'ai appris que la langue change et qu'il n'y a rien que l'on puisse faire pour l'arrêter. Et pour ma part, je pense que notre langue n'est ni bonne, ni mauvaise, mais qu'elle est juste ce qu'elle est et qu'elle ne sera demain ni meilleure, ni pire, mais différente.

    Les hommes du XVIIe voyaient leur français comme dans un état de perfection, puis après eux ceux du XVIIIe, puis XIXe, XXe, et maintenant nous. La perspective diachronique a cet avantage d'abolir la notion de beauté "absolue" de la langue, qui n'est, en fin de compte, qu'un leurre.

  2. @Juplu : Ouais j'ai passé le cap. J'attendais de vendre mon Expression pour avoir les fonds, j'ai peaufiné un peu le truc et voila.

    @Pignolo : Il m'a annoncé dans les 2 mois donc si tout se passe bien c'est possible que je l'aie d'ici là ;) J'ai d'ailleurs été surpris d'un délai si court mais il m'a répondu que ce sont des instruments globalement rapides à réaliser par rapport à d'autres modèles avec table rapportée, bois rares, etc.

  3. Vous pourriez pinailler si mes goûts n'étaient pas irréprochables. Ahem :mf_prop:

    Plus sérieusement, il s'agit d'une JB 60 5 cordes mais avec quelques modifications :

    - déjà elle va ressembler à une 70 avec block inlays et binging

    - j'ai vu avec C.Noguera pour modifier un peu le profil du manche afin afin qu'il soit un peu aplati au dos.

    - Il va y avoir une petite modification, quasi invisible, puisque contrairement aux Fender, on a décidé de faire un angle de renversement au niveau du neck pocket.

    - Et puis, ce qui vous intéresse : la couleur. Alors là, pas grand chose à dire : OW/tortoise.

    - Enfin, touche ébène. J'aime l'ébène, je me sens chez moi dessus (oui, j'ai des goûts de luxe)

  4. Ah bah je ne savais pas. Je connaissais les Alembic avec un manche érable mais je ne savais pas qu'ils utilisaient du wenge aussi. Du coup, maintenant c'est Mayones qui me fera penser à Alembic :)

    • Like 1
  5. Par contre le poncif de la créativité linguistique des banlieues j'ai un peu de mal. C'est surtout une langue et une pensée complètement appauvries.

    Ça dépend dans quel contexte. Ils sont parfaitement incapables de fournir le moindre travail scolaire et ont un langage complètement différent du nôtre. Ça crée parfois des situations assez drôles : j'avais apporté ma contrebasse au collège pour que les gamins puissent voir à quoi ça ressemble en vrai. Je me pointe donc là-bas avec la grand-mère et un élève me demande si c'est la contre-machin-truc dont je leur avais parlé. Je lui réponds que oui ce à quoi il s'écrie : "Whaaa ! Lourd !" Alors je commence mon petit discours sur "non, c'est surtout imposant, mais finalement pas si lourd que ça", et il m'arrête en disant : "Non, 'lourd' ça veut juste dire que c'est cool !" Cette situation m'a bien fait rire, et ça m'arrive très souvent.

    Mais je te l'accorde, ils sont parfois désespérants d'ignorance, par exemple lorsqu'ils disent "une baffe" pour "un baffle"... ( je sais, c'est un anglicisme )

  6. Je viens de me taper les 14 pages...

    Ce qui m'horripile (et non m'insupporte qui n'est pas français) :

    Les apocopes.

    Les aphérèses.

    Les acronymes.

    Les anglicismes à outrance.

    Confondre le participe passé et l'infinitif.

    Confondre le conditionnel présent (ou le présent du conditionnel, à l'ancienne) et le futur simple (dit indicatif futur simple).

    Confondre langue et langage.

    L'absence de ponctuation.

    Les correcteurs très automatiques, voire automatisés des GSM (portables) et autres tablettes qui "mettent" des fautes où ils n'y en avaient pas...

    Je suis parfaitement d'accord à propos de la conjugaison, ça complique bien souvent la lecture.

    En revanche, pour ce qui est des apocopes et des aphérèses, c'est nier l'évolution de la langue et la création lexicale nécessaire. Pour avoir suivi des cours de grammaire historique, on se rend compte que ces procédés ont toujours existé et que nombre de nos mots actuels sont issus de réductions de ce type. On peut parler de "bus" ou de "car" pour l'évolution récente, mais si on remonte un peu (beaucoup) jusqu'au latin on retrouve ce phénomène absolument partout. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est passé à une construction syntaxique plutôt que casuelle, parce qu'à force de réduire les fins de mots, les déclinaisons se perdaient et on ne savait plus quelle était la fonction des mots.

    Je propose donc qu'on abolisse toute forme d'apocope et d'aphérèse et qu'on revienne au latin primordial, voire même au proto-indo-européen.

    Exiger une langue immuable revient à exiger une langue morte. Et je dis ça en étant en Lettres modernes, c'est à dire en étant formé à maintenir le langage dans son état actuel.

    J'ai longtemps refusé tout écart au français et puis en bossant dans un collège de banlieue, j'ai découvert, en parallèle d'un niveau en conjugaison catastrophique (ce qui est vraiment problématique pour une bonne compréhension) et de la perte d'une immense partie du lexique existant, la création lexicale riche de ces jeunes petits br**leurs, avec des mots empruntés à l'arabe, à l'anglais, et même à l'ancien français.

    En résumé, je suis passé de révolté à nostalgique.

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