Poésie

[Caracole]

LolwlO: Merci, j'aime beaucoup ton style. Y'a du Bukowski la dedans. T'es doué.

OK. Peace.

Bourgeois communiste épurateur ça veut dire, sans enlever le courage qu'il a pu avoir, que c'était un peu comme Sartre un communiste de salon, parce que c'était trop stylé de l'être à l'époque, et qu'il prononçait volontiers des anathèmes depuis son petit cercle très protégé. En outre après avoir été "trop" iconoclaste , il a versé dans un néoclassicisme qui sentait un peu trop le précieux institutionnel. Cependant je reconnais qu'il a écrit ponctuellement de sacrés trucs en poésie, en dehors de son aspect "politique" et de sa tendance aux vers de mirliton. Par contre les romans, je peux vraiment pas.

Ouais j'ai jamais réussi à lire ses romans. Il à une ecriture trés égocentré.

Je lui préfère Camus. Qui lui en plus était surement moins "Bourgeois communiste" et plus proche des vrais gens.

Meme si je m'en fiche un peu au fond. L'idéologie des gens étant je pense peu representative de leur intimité artistique.

Enfin j'en sais rien au fond, mais ça m'arrive de penser qu'Hitler rêvait d'être une princesse et de chevaucher des licornes.

Enfin bon je m'égare. Et pas seulement d'Austerlitz.

[hugues666]

Il y a vraiment de bons écrits ici, bravo les gars - z - et les filles, chouettes poèmes. J'ai tout aimé, sincérement.

Je découvre ce sujet et me précipite dessus avec un recueil de poésie, des versets.

Je vous laisse juge : https://dl.dropboxusercontent.com/u/7064872/PARMI_LA_VILLE.pdf

Edited October 24, 2016 at 11:56 AM by hugues666

[Dams]

Allez, un autre :

O créatures étranges

Vous qui peuplez mes rêves

Que ne partiriez-vous vers d’autres horizons ?

L’exil nous appelle depuis que la raison

Me harcèle sans trêve

Car ma folie dérange.

Je veux guider les pas

De mon âme impavide

Vers les pays lointains où plane l’ignorance

Où de pales officiants vénèrent le silence

Dans des églises vides

Où sonnent d’autres glas.

Je veux vous emmener

Dans ces plaines sans fin

Où même la solitude est une autre famille

Là où le regard fuit dès qu’on pousse les grilles

Dans ces enfers divins

Dans ces jardins secrets

Ce sont les sanctuaires

Des délires incompris

Où les vents du destin sculptent des dunes immenses

Comme les rides d’un temps avide d’impatience

Ecrivant à l’envi

D’indicibles mystères

O compagnons fidèles

Vous qui peuplez ma vie

Suivez-moi dans l’abîme des noirceurs de mon âme

Dans ces méandres glauques où se jouent tant de drames

Où seule la folie

A le goût du réel.

[P-Bass Boy]

Un petit poème dont j'ai fait une chanson

Être à la mode

De tous temps et en tous les lieux

Le hommes et les femmes ont pensé

Que pour être à l'égal des Dieux

Fallait être bien habillé.

Ainsi presque tous ont cêdé

A ce qui semble être un code :

Les grands, les petits, les papés :

Tout le monde veut être à la mode.

Les élèves les plus studieux,

Et les pires ânes bâtés,

Dans leurs habits sont radieux

Et possèdent de beaux cahiers.

Leurs mères viennent les chercher

A la sortie de l'école

En talons hauts, en chemisier,

Elles veulent toutes être à la mode.

Celui qui va comme un pouilleux

Et laisse se barbe pousser

Ferait bien d'être un peu sérieux :

Faut s'laver, s'raser et s'habiller !

Un beau costume bien coupé

c'est une excellente chose,

Parce que pour être apprécié,

Faut faire comme tous :

Être à la mode !

Père, comment m'as tu élevé ?

Pourquoi suis-je aux antipodes

de ceux qui savent bien s'habiller

De ceux qui savent être à la mode ?