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Il s'agit là d'un instrument frappé du numéro 1368, soit une des dernières production de Michael Tobias himself. On retrouve dans cette "Sig" la quintescence de ce qui fait des Tobias des instruments prisés par les plus grands joueurs : - une lutherie de concours - des bois complètement cons - un manche asymétrique - un manche traversant - un poids léger - un équilibre parfait - une ergonomie ultra étudiée - du Barto Le son est donc Bartolini. Cet instrument a connu un changement de préamp, toujours chez Barto, pour passer sur du mieux. Les micros sont curvés, comme sur une rampe. C'est une excellente idée je trouve, et ça se ressent dans le toucher et le son. Assez pour les détails, voici mon ressenti. En tout premier lieu, c'est une putain d'oeuvre d'art. Je veux dire, c'est beau ! C'est un objet qui provoque des moments d'apnée incontrôlée. L'ergonomie, la douceur, les courbes, bref la prise en main, c'est du bonheur. Cette basse est résolument féminine. Il y a une sensualité dans son jeu de courbes, c'est ultra agréable de la passer d'une jambe à l'autre. Le manche fait partie des meilleurs que j'ai pu jouer. Le profil asymétrique de Tobias est vraiment une excellente idée. La touche en pau ferro est exemplaire, l'instrument ne connait bien évidemment aucun dead spot et se règle grâce à un double truss rod et un chevalet made in Tobias coulé dans du métal brut. Moi qui n'aime pas les manches vernis, ici je n'ai aucune difficulté pour jouer comme je l'entends. Le diapason est un petit 34' avec un écart de cordes de 17mm au chevalet, ce qui me faisait un peu peur vu que je joue rarement en dessous de 35 et que je suis adepte des fanned frets. Ben en fait, non, ça se joue impeccable. Je suis surpris, mais le confort est exemplaire. Du coup comme que ça sonne un engin pareil ? Ben ça sonne un peu comme tu lui rentres dedans. J'ai fait un ptit soundclip avec les réglages en commentaire. Faites-vous une idée. Tout est passé dans un Ampeg SVT 1978 sur Tecamp L810. Le dernier son est en revanche dans une Mesa Prodigy + L810. Les réglages des amplis sont flat. Aucun effet, aucun traitement, rien. C'est fait à la va-vite, ne vous formalisez pas sur mon jeu. Et donc la surprise ! le si grave déboite ! Le sustain est dingue, l'articulation est belle, le preamp est chouette et en passif elle sonne sa race ! Elle grogne quand on attaque un poil et en fonction de l'ampli, elle change de ton. Personnellement, je n'ai jamais été un grand fan des Barto, ce petit côté pincé dans les aigus, cette couleur moka dans les bas mediums. J'aimerais beaucoup la passer en Nordstrand. Mais je ne le ferai pas : c'est une pièce de musée pour moi, elle est dans son jus, je la prends telle quelle. Et franchement, elle a tellement de caractère qu'elle m'inspire ainsi, donc c'est très bien, je la laisse comme elle est. Je vais juste changer les cache potar pour mettre un truc joli. Conclusion : je l'ai achetée parce qu'elle est superbe, je la garde parce qu'elle se joue de la folie.