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Suite et fin des péripéties de ma SS1 au pays des luthiers. Pour ceux qui ne savent pas ce qui lui était arrivé, en tapant "SS1" dans la fonction recherche, je pense que vous pourrez remonter sur une partie de son historique, et les résultats de son passage chez différents luthiers ainsi que mon avis concernant les travaux effectués sur le topic "Review des luthiers", si vous avez accès au backstage. Je reprendrai d'ailleurs là où je m'étais arrêté, sur ce dernier topic.Pour rappel, cette photo. Là on peut voir que c'est l'écrou du truss qui "assure" la convexité du manche, qui se trouve du coup limitée parce que d'une part, l'écrou appuyant sur le manche devenait très dur à tourner, d'autre part parce que le truss était tellement tendu qu'il arrivait en bout de course. On peut aussi voir le réglage improbable de la vis du sillet à la corde de G, simplement parce que lors du précédent décollage de la touche, les 3 premières cases de cette corde étaient devenues injouables, et ce que j'ai du pratiquer à l'arrache pour la rendre à peu près jouable avec superglue et papier pour recoller et réhausser ma première frette qui s'était faite la malle dans le case pendant le trajet qui séparait ma maison du précédent atelier. Bref, j'ai attendu d'avoir les ronds, et go chez P.A.R. avec cette fois l'espoir de pouvoir rejouer cet instrument. Je poste ses photos et ses commentaires que vous pouvez aussi retrouver sur la page google+ Une Warwick qui a connu des problèmes, et déjà été réparée. Le trussrod avait eu tendance à déformer l'arrière du manche au niveau de la première case, et la réparation précédente avait laissé quelques problèmes en suspens : l'écrou du trussrod frottait durement dans sa gorge, l'extrémité de la touche n'était pas dans le plan du reste de la touche rendant impossible tout réglage, enfin le bout de la touche était fissuré. Du travail en perspective. Voilà la zone arrière qui avait été déformée par le trussrod (sûrement un manche usiné trop fin en usine). La réparation paraît solide, aussi pour limiter les frais, je ne travaillerai pas de ce côté. On commence par décoller la touche, et la fissure observée en bout de touche est bien présente, pas de miracle. Voilà la touche décollée, avec une cale datant de l'ancienne réparation en son centre. Je vais m'empresser de mettre la touche sous presse pour qu'elle ne se déforme pas trop. Le calage était une bonne idée, mais je vais caler en élevant le trussrod plutôt qu'en l'enfonçant au fond de sa rainure, ce qui me permettra de ré-épaissir le fond de cette rainure. Le trussrod battait dans son logement, ce qui explique pourquoi l'écrou forçait autant : le trussrod, libre, ne touchait qu'aux extrémités et au centre. Pas très favorable pour le problème de déformation du bout du manche, ni très efficace en terme de réglage. Je monterai donc un trussrod un peu moins épais, bien calé dans sa gorge et à l'envers pour permettre de soulager le bout de manche. L'ancienne réparation était sur la bonne voie, mais a manqué d'ambition à mon sens. Je recolle de la matière sur les flancs et les fonds de la rainure du trussrod. Le but est d'avoir un trussrod qui rentre juste serré dans sa gorge pour obtenir un maximum d'efficacité et de répartition des efforts. Réparation du bout de touche fendu, et qui a lui aussi une gorge, chose que je n'ai pas vraiment comprise. Une rainure propre est faite et un bout de wenge collé dedans. Double avantage : on comble la rainure bizarre et on renforce la fracture du bout de touche qui été recollée auparavant. Recollage de la touche. Le trussrod a un film plastique de protection dans sa rainure pour éviter que la colle (à base d'eau) ne déclenche de la corrosion. Deux tubes en acier de section confortable permettent de coller la touche et le manche dans le même plan, sans déformation du manche. Sans ce genre de précaution, le poids des serre-joint peut suffire à générer des défauts de géométrie durs à rattraper. Nettoyage des traits de frettes. La fracture en bout de touche est maintenant solide, reste à la camoufler. Un peu de réparation et de retouches esthétiques sur les incrustations qui ont souffert de la chaleur quand j'ai décollé la touche. Ponçage de la touche sur le simulateur de tension, afin de rattraper tous les défauts qui ont pu se glisser malgré un collage avec les cales en acier. Bonne nouvelle : peu de choses à reprendre... mais il faudra recommencer, le manche ayant bougé deux semaines après. Ce sont des aléas qui peuvent arriver quand on modifie lourdement un manche : la jonction manche touche et le séchage de son joint de colle ont un impact sur la rectitude. Vient le moment du frettage, où de multiples opérations sont nécessaires avant d'obtenir un bon confort. Test de la basse toute remontée ! Une longue période d'observation aura été nécessaire pour s'assurer que les problèmes sont effectivement réglés. Croisons les doigts pour qu'elle n'ait plus à subir de telles opérations ! ...et à priori, elle n'aura plus à en subir, PAR à fait du super boulot: La basse est de nouveau jouable, complètement réglable et fonctionnelle à 100%. PAR est de plus super sympa, pro autant dans sa façon d'aborder les problèmes que pour les résoudre. Les soucis de cette basse sont enfin terminés, et mes cheveux peuvent repousser. Merci P.A.R.