Je vais essayer de faire une réponse un peu globale sur la partie classe D , réparabilité etc.. Parce que, en fait, tout est (malheureusement) lié :
Pour faire de la production en série, ce que fait markbass autant qu'ampeg ou d'autres fabricants, le composant CMS reste le plus simple et le plus rapide (et aussi le moins cher c’est vrai) à câbler en machine : il n'y pas d'erreur de préparation des composants, de mise en place sur la carte, les soudures sont toutes parfaites, le taux de perte est minime etc...
Certes à reprendre à la main pour des réparations c'est compliqué, mais ce n'est pas impossible, dans mon domaine par exemple, toutes les cartes sont câblées à la main chez nous sur site par des câbleurs, et 80% des composants sont en CMS.
Par contre, oui, c’est un métier, autant on arrive tous à câbler du traversant quand on « bricole », autant je préfère filer la carte à un câbleur dès que j’ai un peu trop de CMS à souder/dessouder parce qu’ils font ça beaucoup mieux que moi.
Après, l'ampli peut être pensé pour permettre un remplacement facile de chaque section (alim puissance, alim préampli, préampli, ampli de puissance), et de pouvoir isoler le preamp de l'ampli, par exemple si l'alim de la partie puissance lâche, avoir toujours le preamp alimenté pour pouvoir sortir par la DI vers la table. Mais dans ce cas autant avoir deux équipements différents.
L'idée de séparer physiquement préampli et ampli tend à devenir de plus en plus courante d'après le questionnaire, mais je pense que cela dépend beaucoup des contextes (pro ou amateur, nombre de concerts, type de salles, etc...)
(D'ailleurs petite parenthèse, je vais surement refaire un autre formulaire moins ouvert, plus de type QCM, maintenant que j'ai pu avoir pas mal d’avis.)
Pour ma part, je pense qu’il vaut mieux axer le développement sur la robustesse plus que sur la réparabilité, quand je vois certains schémas d’amplis actuels, je comprends qu’un paquet soit en carafe.
Et cela en effet est beaucoup dû au tirage des prix vers le bas, on veut gagner le plus de composants à 2cts possible, on prend aucune marge sur les caractéristiques maximales des composants, on veut faire à tout prix le plus léger, le plus petit. Je pense que le problème se situe principalement là : on tire au maximum sur la corde partout pour optimiser à l’extrême.
Certaines optimisation sont probablement légitimes parce qu’elles ont vraiment un fort impact partout (les composants CMS par rapport aux piqués-soudés par exemple, malheureusement)
Alors qu’il serait tellement simple (techniquement parlant) d’ajouter par exemple des indicateurs sur carte pour aider à la recherche de panne (des petites LEDs CMS un peu partout pour visuellement situer la panne), un mode « debug » aussi, etc…
C’est aussi pour ses raisons d’optimisation à l’extrême que les amplis classe D et les alims à découpage ont si mauvaise réputation je pense. Bien conçue, une alim à découpage est largement capable de faire bien mieux qu’une alimentation linéaire, un ampli classe D, lui aussi bien conçu, en terme de fidélité sonore, peut largement faire mieux qu’un ampli à transistor en classe AB.
En fait en écrivant tout ça, je me rends compte que je suis encore plus d’avis avec ceux qui sont partisans de séparer préampli et ampli de puissance : l’un est là pour sculpter le son, lui donner de la « vie », de manière propre à chaque bassiste, avec toute sa subjectivité, l’autre est seulement là pour (ou devrait en tout cas) reproduire le plus fidèlement possible la sortie du premier.