Lee Hazlewood

[L'anatole]

Il va bientôt mourir et il le sait.Il n'en tire pas de gloire,ne fanfaronne pas mais trouve la force et le plaisir d'écrire un dernier album à 75 ans.Et quel album ,du grand n'importe quoi au plus attendrissant.Al Casey est toujours fidèle avec des arrangements qu'on n'entend plus beaucoup à notre époque ,du cousu-main.

Il a rasé sa moustache et attend que son cancer gagne le match.

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Le dernier titre,sa dernière chanson pour toujours s'appelle TOM...The Old Man

"Have you seen the old man? He's ready to go. ...

....

In this place they call forever,

Will there be any songs to sing?"

C'est beau à pleurer.

Et si vous n'avez pas de larmes au yeux en écoutant ce titre,je vous met au défi de ne pas craquer en écoutant sa version du célébrissime " Some Velvet Morning" qu'il a enregistré pour une dernière fois avec sa petite fille Phaedra ( ecoutez les paroles !) et détournez-vous pour laisser couler une larme,comme je l'ai fait.

Quand on sait qui est ce cow-boy suédois moustachu,ce qu'il a fait pour la musique,avec qui il a joué,qui il a découvert ,c'est le moment de lui rendre hommage avant le grand saut et de le (re-)découvrir.On est loin des groupes actuels,ça ne plaira pas à tout le monde,mais c'est à ecouter,au moins pour lui .

L'Anatole

Edited March 6, 2007 at 01:25 PM by L'anatole

[yardbird]

Grande perte pour la musique quand il cassera sa pipe, un grand bonhomme

[L'anatole]

Une fois de plus j'ai passionn? les habitués !

Ay?,il a cass? sa pipe .

Cynique, avide, dur ? cuire, si làon s?en tient ? làimage qu?il prenait grand soin ? cultiver, Barton Lee Hazlewood avait tout du parfait redneck. Le genre ? chasser le daim hors saison avec ses copains en ?clusant des litres de Budweiser. Sauf que la r?alit? est infiniment plus complexe.

Emmerdeur notoire aux yeux des sommit?s du show-business, personnage inclassable et ambigu (il avouait volontiers composer des chansons ? double, voire triple sens), cet authentique y?ti de la musique populaire, avait g?n?r? un culte plan?taire (en France, il a été ainsi chant? par Petula Clark et Marie Lafor?t) dont, malgré ses mani?res bourrues, il n?était pas peu fier. Car Hazlewood avait beau affirmer, ? qui voulait làentendre, n?avoir jamais rien fait d?autre que d?essayer de gagner sa cro?te en ?crivant quelques chansons ?plus ou moins potables? (il en a signé plus de 300), il restait pour le grand public làhomme de deux duos ? gros potentiel commercial : These Boots Are Made for Walkin?compos? pour (et enregistr? avec) Nancy Sinatra et Something Stupid, que la même Nancy partagera avec son papa crooner. Depuis, les deux titres ont été repris avec succ?s : le premier par Billy Ray Cyrus (làancien chippendale country), le second par Robbie Williams et Nicole Kidman, au sortir de Moulin rouge.

Plusieurs vies. Curieusement, lorsqu?il int?gre le clan Sinatra en 1966, Lee Hazlewood est presque quadrag?naire, puisque n? le 9 juillet 1929 ? Mannford, Oklahoma. Aussi a-t-il déjà vécu plusieurs vies de musicien, depuis que son p?re, foreur de puits de p?trole, làa juch?, gamin, sur les épaules de Bob Wills, làinventeur du western swing, au soir d?une performance inoubliable de ses Texas Playboys. Tour ? tour ?tudiant en m?decine (? Dallas), batteur de làorchestre de la 4e division arm?e (en Alaska), disc-jockey de la radio militaire AFRS (en Cor?e), il fait la connaissance en Arizona d?un apprenti guitariste du nom de Duane Eddy.

Le rock?n?roll est en train de prendre son essor et Hazlewood, qui a d?gott? un autre job de DJ, va contribuer ? le populariser (il sera làun des premiers ? diffuser Elvis Presley). En 1955, il cr?e ainsi un label phonographique, Viv, destin? ? développer une sc?ne locale articulàe autour de Duane Eddy, Al Casey et Sanford Clark, interpr?te de The Fool, sa première chanson commercialis?e. Phil Spector, jeune paltoquet suspendu ? ses basques, assurera même qu?Hazlewood est ? làorigine du ?twang?, ce son de guitare grave r?percut? par un ?cho monumental caract?ristique du jeu de Duane Eddy et appelà ? influencer la sc?ne britannique ? venir.

Pourtant, la Beatlemania va être fatale ? Hazlewood, catalogu? has been du jour au lendemain, comme Duane Eddy et même Elvis. Rep?ch? par Sinatra, effar? par la tournure que prend la carri?re de sa fille, il tirera donc de cette association inattendue fortune, gloire et respect. Quelques soucis aussi, la presse people insinuant que Nancy, de vingt ans sa cadette, fornique avec cet ours mal làch? et d?fonc? qui ressemble ? Sonny Bono en moins rigolo. On ?voquera même un pseudo contrat lanc? par Las Vegas. ?Conneries, commentera Hazlewood, j?entretenais de bonnes relations avec Sinatra et je faisais gagner énormément d?argent ? sa fille.? Magnanime, Frank lui permettra d?ailleurs de composer la BO de Tony Rome est dangereux, polar qu?il tourne sous la direction de Gordon Douglas et dans lequel Hazlewood fera aussi une panouille.

En 1995, le duo avec Nancy se reconstituera en Su?de, pays d?accueil d?Hazlewood, o? celui-ci concevra ensuite làun de ses chefs déçuvre : Cowboy in Sweden. Car, disparu du devant de la sc?ne, Lee Hazlewood n?a jamais cess? de travailler. Pour le plus grand bonheur de quelques inconditionnels. Tel Steve Shelley, batteur de Sonic Youth, qui obtiendra en 1999, de làexpatri?, làautorisation de r??diter six albums introuvables.

Attente sto?que. Deux ans plus tard, un consortium de groupies-bands (Madrugada, The Webb Brothers, Kid Loco, Jarvis Cocker, Lambshop, Calexico.) lui rendra hommage via un respectueux Total Lee. Sensible ? la d?marche des rockers juv?niles, Lee Hazlewood, ? 73 ans, sortira alors du bois, le temps d?enregistrer For Every Solution There?s a Problem et d?aller interpr?ter celui-ci sur diverses sc?nes europ?ennes, notamment celle du Trianon ? Paris. Atteint d?un cancer en phase terminale, Lee Hazlewood gravera encore, en 2006, Cake of Death, t?moignage non d?pourvu d?humour de son attente sto?que de la mort. Celle-ci est survenue samedi ? Las Vegas, la ville que quarante ans plus tôt, il avait mise au pas.

[Guest big']

Désolé mais je connais le bonhomme seulement de nom. Belle gueule. Le peu que j'ai ?cout? de sa musique, j'ai pas trop accroch?.

Je ne savais pas qu'il avait compos? "These boots..." A un moment, je le jouais.

[L'anatole]

[mattias]

ouch, these boots are made for walkin' ...