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La relation basse-batterie et les genres musicaux


axel faure

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Bonjour, 

Je me pose la question suivante: Quels sont les genres musicaux indispensables à maîtriser à la basse pour se fabriquer une solide culture ?

(Et à la batterie... parce que oui je parle de la section rythmique).

C'est déjà une question de gout et de culture, moi franchement le Reggae je m'en fous... même s'il y a pleins de trucs super dans ce style la. De même pour la musique latine... Donc je ferais l'impasse, on ne peut pas devenir des encyclopédies vivantes. 

Alors j'ai déjà ma petite idée sur le sujet: prendre tous les styles exposés brièvement dans cette vidéo de Jerry Barnes. 

Mais il y a aussi tous ce qui est Jazz Fusion/ Jazz Funk/ Jazz Rock """"""non pastorien"""""", tous ce qui touche au Rock et Hard Rock des années 60 aux années 90... et le blues. 

Savoir faire des Walking Jazz... même si nous ne somment pas des contrebassistes, ça peut être aussi vachement utile. 

Mais plus en détail ça donne quoi ? Parce que j'ai beau avoir une culture relativement vaste, il y a des tonnes de choses essentiels que j'ignores. 

Après il est évident que je vais pas pouvoir maîtriser tous ça de la même manière d'un seul coup et que je vais surtout me spécialiser dans ce que j'aime le plus jouer. 

(Le rythme étant un truc un peu plus finaud qu'il n'y parait et requérant pas mal de pratique pour vraiment produire des groove "solide"). 

De plus il est plutôt logique que travailler "a l'oreille" est une grosse partie du job.

Donc si vous avez des idées n'hésitez pas... et puis si ce sujet pouvait aussi permettre a la communauté d'Onlybass de mettre un peu de son savoir en commun, franchement ça pourrais être génial :) !

Edit : plus le temps passe, plus je pense que le duo basse batterie sont "un seul instrument a deux têtes", d'où l'idée original du topic.

Edited by axel faure
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J'ai envie de dire : les styles à maîtriser sont ceux que tu vas être amené à jouer devant des gens :p .

 

En attendant, bosser de la technique standard (gamme, accord, rythme etc...) et des gros standard dans des styles variés pour se faire la main.

A mon avis, écouter beaucoup de musique est le plus important parce que tu assimiles l'esprit et la manière de jouer.

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Il y a 2 heures, MrMoe a dit :

J'ai envie de dire : les styles à maîtriser sont ceux que tu vas être amené à jouer devant des gens :p .

Oui, mais quels sont les styles que je vais être amené a jouer devant les gens justement  ? C'est la question du topic, ça fait déjà 10 ans que je joue de la basse et je vais pas attendre de devenir un vieux briscard pour en connaitre la réponse. (Désolé ^^'). 

Il y a 2 heures, MrMoe a dit :

En attendant, bosser de la technique standard (gamme, accord, rythme etc...) et des gros standard dans des styles variés pour se faire la main.

A mon avis, écouter beaucoup de musique est le plus important parce que tu assimiles l'esprit et la manière de jouer.

C'est ce que je fais, mais bosser les gammes, accord, rythme et co... même si c'est un excellent conseil que tu donne la, ça ne remplace pas le travail avec un batteur ou une boîte a rythme a la limite c'est ce que j'ai compris en prenant des ... cours de basse (moi qui voulais en donner a la base... ). 

Et je veux orienter mon jeux de basse vers ça : une parfaite maîtrise et aisance rythmique, même si c'est pas ce qu'il y a de plus flashy... les accords sus b9 c'est très intéressant et je suis le premier qui va me passionner pour l'harmonie ou les solo bebop mais c'est plus ma priorité (déjà parce que j'étais un très mauvais soliste et surtout c'est pas à ça qu'on pense quand on veut faire ou écouter de la basse).

Ecouter de la musique, c'est vraiment un très bon conseil (même si c'est une porte ouverte) mais par exemple, pour les rythmiques a la James Brown, comprendre que le deuxième coup de caisse claire ne tombe pas sur le quatrième temps mais sur le "et" du quatrième temps... j'aurais pas pu le deviner et je l'ai appris qu'hier... 

 

Edited by axel faure
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Je voulais dire les styles utilisés par tes groupes/projets actuels quitte à en travailler de nouveaux styles pour les intégrer dans tes projets actuels ou de nouveaux projets.

En fait, je ne comprends pas trop la question, ce qui me semble important c'est de jouer avec des gens différents pour découvrir de nouvelles choses.

Bon si tu trouves une recette pour devenir un "bon" bassiste, je suis preneur :p .

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Bof, il y a surement pas de recette miracle, surtout que "bon" peu signifier absolument tout mais surtout son contraire dans ce contexte (hormis pour des critères totalement objectifs) . Mais déjà il y a des choses qui sont certaines "qu'il faut savoir faire à la basse" pour moi :

Tous ce qui est R&B/Funk et tous les trucs apparentés, car passer a coté de la notoriété de James Jamerson, par exemple, et, de son formidable travail de musicien, c'est dans beaucoup de cas dommage ( même si on n'est pas des encyclopédies sur pattes et qu'on préfère travailler d'autres trucs (ce qui n'est pas mon cas)).

Les grooves "à la jaco" dans ce genre d'idée c'est pas mal a bosser... 

Dans le rock et le hard rock (même les trucs shred) il y a une profusion de bassistes énormes... (Geddy Lee est le premier qui me vient en tête, mais il y a Roger Waters, etc...)

Toto c'est super aussi (faut regarder les lives pour s'en rendre compte). Le disco c'est super "ringard" mais c'est bourré de lignes de basses hyper groovy donc c'est vraiment bête de passer a coté... 

Puis, par exemple pour le Slap "crados", passer a coté de Flea c'est stupide, qu'on aime ou pas les Red Hot, ça reste un super bassiste très inspirant pour moi... dans un contexte Funk Rock. 

Après je sais déjà qu'il y a certains trucs qui sont moins important a jouer a la basse et qui me seront pas demandé si je fais un groupe... Surtout que je suis plutôt orienté prog rock 70', 80'...

Et même si vous jouez du TRVE black metal, personne ne vous reprochera d'avoir bosser les beatles a mon avis...

Alors ça joue en terme "d'influence": a moins d'être hyper fan d'un truc en particulier c'est peut être pas la peine de bosser un type de groove totalement inconnu, les gens veulent que leur bassiste reste dans leur "zone de confort" pour parler comme un marketeux.

Cela dépend de la culture: Les gens réagissent quand on leur joue du Elvis car ils connaissent déjà (a peu près)... alors que la musique latine "nada" sauf santana et les trucs bidons de chanteuses vaguement pop (et puis moi ça me fait ch*er perso). De même pour le reggae, a par Bob Marley, les gens captes pas. Ça dépend aussi de ses goûts bien sur. 

Après moi la musique latine et le reggae j'ai pas du tout envie de bosser ça, désolé.

Le but est de devenir un musicien polyvalent et compétent dans une multitude de registre. Pas de se disperser et de juste survoler... comme pourrait faire, je trouve, le livre "Bass Bible". 

C'est pas pour être créatif ou érudit non plus... mais pour être  compétent en piochant ce que j'aime le plus dans ce qui est le plus demandé a un bassiste en france (sauf dans le microcosme des studio et session ou de toute façon on y rentre pas comme ça et puis il y a les home studio et les samples qui changent la donne aujourd'hui). En gros dès que c'est un peu connu, que ça a un peu résisté a l'usure du temps et que ça joue. 

Oui mais voila, c'est pas détaillé...

L'exemple de bassiste que je veux devenir c'est un mec à la Bryan Beller : hyper compétent, hyper diversifié et, néanmoins, cohérent. 

Edited by axel faure
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Tu dis que tu t'en fiches du reggae, mais que c'est stupide de passer à côté de Flea... Pour moi c'est l'inverse. :)
Bien que je n'aime pas le reggae, c'est carrément plus formateur que balancer du slap à la Flea, sans compter que ce dernier a par rapport à d'autres pointures une technique passable (sa façon de placer le pouce restreint l'usage du double thumb par exemple)... En revanche jouer au fond du temps, avec peu de notes, c'est une autre paire de manches, et peu importe les musiciens, à mon sens quand on sait balancer un groove reggae bien assis, on gagne beaucoup plus le respect de ses camarades que le fait de jouer du RHCP.

Tout ça ce sont des jugements de valeur. Tu as ta vision de "ce qui est demandé à un bassiste en France", j'en ai une autre etc.
Cela dépend beaucoup de l'expérience de chacun.

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assez d'accord  , le reggae ,  au delà du placement  , ça reste une bonne école ....  

sinon , tu as le flamenco  ,   mais , c'est une affaire gouts aussi  ...

puis le basse batterie ,  perso ce qui m'éclate  en fonction du style  , c'est pas le copier/coller  , c'est être complémentaire   ,  savoir se taire pour  transcender la drums

ou le contraire  ,  mais comme nous avons un instrument harmonique /mélodique , autant   s'en servir  en  soutenant   le leader , chant ou gratte/sax  etc...

là  un peu de langage adapté   est sympa  pour entendre ,et comprendre  ce qui se dit ...   enfin surement pas de recette miracle  , nos inspirations , notre culture ,

nos gouts  sont perso ...  et j'ai travaillé ce qui me plaisait  , du reggae  , du hard , du prog  , du folk  , du funk ,  du disco , du blues , du classique , du " jazz " , bref tout ce qui me  fait plaisir  , mais en gardant l'optique , de rester soi  , et de ne pas sonner comme ...  pas évident du tout  , mais  c'est mon but depuis toujours , les influences certes  , mais terriblement diluées  ... 

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En fait le reggae, oui je m'en fiche, car, sauf si on joue devant un public reggae, personne ne connait ce style suffisamment bien pour l'apprécier a sa juste valeur, moi compris... Mais par contre ce n'est pas le cas de Bob Marley que tous le monde connait et qui n'est qu'un artiste de reggae parmi tant d'autres... Jouer comme aston barett et pour 99% des gens (musicien "non reggae" inclus ) et vous savez " jouer du reggae"... :)

Pire encore pour le latin.

Bon pour le flamenco, je supporte pas cette musique et une grande partie de son public.

Comme je vie dans le Gard, on m'en a gavé, pourtant j'apprécie Segovia. Mais j'ai pas envie d'apprendre les campas, désolé. Je me démerde pour "slapper" une bouleria à titre d'exercice, mais pour moi c'est juste une sorte de "paradiddle" en 12/8... Mais je bat la mesure en 4/4 et le joue en triolet, si ça fait ch...certains moi ça me fait bien marrer par contre. :D

Pour flea, moi je trouve que sa technique dans les red hot est très limitée... Mais ça n'en reste pas moins un bassiste qui fait parfaitement son job dans son contexte et avec les red hot (les premiers albums) on a quand même un florilège de chansons funk rock assez influentes et pas si degueux que ça à jouer... En tous cas à mon avis. En plus Chad Smith (si je ne me trompe pas) est l'un de mes batteurs préférés.

Edit: je ne parle pas de technique main droite... la façon de placer son pouce de Flea ne m' intéresse pas vraiment. Le propos de mon topic a été exposé dans le titre : c'est la relation basse batterie (la section rythmique) qui est différente, je trouve, d'un genre musicale à un autre.

Et du "bag of tricks" qui peut être exigé à un bassiste (électrique) en 2017 en france, sans pour autant rentrer dans la pop/ variété française malheureusement insipide et copié collé sur la musique américaine... 

Mais c'est pas ma référence en slap.. (Trop bordélique).

C'est très culturel au sens large : Je viendrais de la floride je devrais maitriser la country/western, la musique cubaine et le reggae et peut être même le swing a la perfection par contre...autre exemple, connaitre le gogo ou la Soul de Philadelphie, présentés dans la super vidéo de Jerry Barnes, ne me servira sûrement pas à grand chose en France...

C'est en partie un "pari".

Bien sur, à côté je bosse ce que je veux, mais c'est plus personnel. J'adore le prog, mais comme c'est perso j'ai pas besoin de me donner une ligne directrice pour bosser du genesis.

Edited by axel faure
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Salut,

marrant ce sujet ... j'ai un rapport très bizarre avec le reggae. A écouter, ça me gonfle au bout de 3 mesures mais à jouer j'ai toujours trouver ça rigolo d'oublier le premier temps, un peu comme en latin.

Après, pour moi, il n'y a pas de style "indispensable" à savoir jouer en dehors de ceux que tu veux jouer.

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Alors au pire je connais rien au blues et je dit peut être une bêtise, mais, d'après le bouquin de Liebman, pour ce qui nous concernent il y a trois styles ou on entend de la basse électrique : 

Le blues Texan avec Roscoe Beck notamment, le blues de Chicago (chess record entre autre ) avec Noel Neal qui n'est pas très connu et le blues british qui tend quand même vachement vers le rock, et ce pour mon plus grand plaisir; avec par exemple clapton, cream, led zeppelin... ainsi que la soul, mais bon la soul et le rythm'n'blues, le funk j'ai presque envie de dire que ça peut se confondre. (Pourtant ça me parait de plus en plus évident que c'est ça le gros truc a bosser à la basse ).

Comme avec le blues de chicago et le début du rock'n'roll (chuck berry, john lee hooker) et franchement tous dépend de se que l'on nome jouer du blues... 

En funk je rajouterais Rocco Prestia a la vidéo de Jerry Barnes.

Edited by axel faure
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Je ne comprend pas la question. On parle de se bâtir une culture stylistique ou de jouer ce qu'on aime? Les deux sont indépendants, mais seulement le premier point peut faire objet d'une discussion. 

J'aurais tendance à dire qu'en gros, la basse, c'est la musique américaine du 20e siècle et en particulier afro-américaine; jazz, blues, soul, rock, styles qui ne sont pas parfaitement distincts en passant. De là on déduit facilement les esthétiques plus modernes: gospel, hip-hop, neo-soul, etc. Si on étend aux caraibes et on ajoute la musique cubaine et le reggae, on a déjà le bagage nécessaire pour jouer professionnellement en toutes circonstances ou presque, sans être forcément spécialiste d'aucun genre pris à part. 

Par souci de bien faire les choses, je proposerais d'étudier le langage des joueurs de synth-bass et d'observer un peu la musique africaine, pour entendre le swing/fond du temps dans un contexte très pur. Le slap c'est un truc de NAMM. Ça n'intéresse personne d'autre que quelques bassistes. 

De toute façon, il s'agit d'un processus bien plus large qu'apprendre plein de styles individuellement; le simple exercice d'essayer d'en comprendre un t'ouvriras les oreilles et rendra tous les autres plus accessibles, qui plus est s'il existe une parenté.

 

Edited by NiGhTPoPs
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Au pire je me contredit peut être avec mes postes plus haut mais j'assume.

"Par souci de bien faire les choses, je proposerais d'étudier le langage des joueurs de synth-bass"

On est pas des loops, j'ai jamais compris cette volonté de faire coller des univers très différents: celui de la musique populaire instrumentale du XXème siècle avec celui de la musique électronique.. comme si on essayais de se "venger" de celles et ceux qui ont semplés des lignes de basses... je ne vois pas concrètement l’intérêt de jouer de la french house a la basse par exemple... en plus s'il s'agissait d'être universel pour être universel, je bosserais plutôt de la contrebasses classiques et jazz ainsi que du violoncelle, du tuba ou la mains gauche des pianistes qui nous ont précédés. 

"et d'observer un peu la musique africaine, pour entendre le swing/fond du temps dans un contexte très pur. "

La musique africaine, en france, a moins de jouer dans le 93 (sans arrière pensée raciste d'aucune sorte), ça ne me parait pas très constructif. (Hormis pour sa culture personnel bien sûr).

Tous comme le reggae ou la musique latine... a moins de jouer devant un public de connaisseurs avec des musiciens spécialisés la dedans ça n'a pas d’intérêt évident, et si on va par la .. il y a de très bons grooves dans du pantera et du mégadeth aussi et si on va dans les musiques plus extrêmes on a aussi de la polyrythmie et des syncopes a tous va mais  c'est  pas pour autant que je vais me donner la peine d'en bosser..., ça ne fait pas parti du corpus qui me parait le plus pertinent pour un musicien qui ne soit pas spécialement métaleux.

C'est pareil pour la world, je pourrais me perdre a bosser les rythmiques impaires des balkans, ou encore les rythmiques indiennes... a force de vouloir trop connaitre de trucs a la fois on fini par se disperser et juste survoler en perdant de sa cohérence artistique. 

Mais c'est suggestif comme tous le reste. 

"Le slap c'est un truc de NAMM. Ça n'intéresse personne d'autre que quelques bassistes. "

Tous dépend du contexte, Bobby Vega arriverais presque a faire sonner le médiator comme un truc de Namm a se compte là... mais je suis d'accord sur ce point, les démonstrations pyrotechniques de l'esbroufe a tous bout de champ ça va bien 5 min... * Par contre le slap et le funk sont indissociable. 

*de même pour pleins de jazzeux en pleins solos out qui alignent les plans.

"Je ne comprend pas la question. On parle de se bâtir une culture stylistique ou de jouer ce qu'on aime? Les deux sont indépendants, mais seulement le premier point peut faire objet d'une discussion."

Les deux sont interdépendants, si on aime son travail on travail mieux..., les gouts individuels (qui relève aussi d'une interprétation personnel de la culture dans laquelle on baigne depuis tous petit, d'ou la suggestivité inévitable du topic) interviennent toujours que ça soit de manière consciente ou non..., autant l'assumer clairement. 

"De toute façon, il s'agit d'un processus bien plus large qu'apprendre plein de styles individuellement; le simple exercice d'essayer d'en comprendre un t'ouvriras les oreilles et rendra tous les autres plus accessibles, qui plus est s'il existe une parenté."

Oui, je suis d'accord, c'est pour ca que segmenter et faire une listes de trucs a assimiler d'une manière ou d'une autre, ne me fait pas peur spécialement. Vue que je sais qu'en apprenant du jamerson j'apprend un peu de tous les autres qui suivent et ont étés influencés par lui. 

Après chacun est libre de guider, ou non, la construction de son registre musicale et si je poste ici c'est pour pouvoir apporter ma contribution a la communauté d'onlybass, pas pour imposer mes vues ;).

Edited by axel faure
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Ce qui est contradictoire, c'est que tu demandes comment te bâtir une 'solide culture' et que tu enchaines aussitôt sur 'mais je me fiche de ce style, et de ce style aussi'. Il faudrait savoir... L'idée d'une culture générale, c'est justement de connaître des choses qui ne sont pas directement sous ton nez. 

Après tes goûts sont ce qu'ils sont et je ne vois l'intérêt d'en discuter. 

Edited by NiGhTPoPs
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Oui.

Mais je précise que le but de la manœuvre n'est pas non plus de standardiser la pratique musicale a une compilation de truc a savoir jouer et ce même si c'est pas toujours pertinent, sans pour autant passer a coté de musicien qui ont fait date.

Et ça ça dépend énormément du contexte. 

La culture d'un pays, comme les goûts personnels sont très suggestifs, bosser la soul de Philadelphie ou le Gogo, même si c'est ce que dit Jerry Barnes, ne me sert a rien... bosser les plans d' alex webster ne me sert pas plus. Autant comprendre que l'objectivité est un idéal et pas une réalité, l'assumer et passer a la suite...  surtout dans un domaine qui se trouve a 100 millions d'années lumières des sciences dures.

En france tous le monde connait Bob Marley et donc le travail d'Aston Barrett, dans le milieu de la musique,... mais peu de monde ont par contre une culture reggae justifiant qu'on s'éternise sur ce genre de musique. La musique latine c'est encore pire. La musique africaine, la musique Cajun ou zydeco... c'est par contre paumé de chez paumé... en france, au contraire: dans ma ville on gave les gens avec du flamenco pour touriste... si je bouge de seulement 100 km l’intérêt de connaitre ce truc disparaît totalement. 

Je ne veux pas obtenir une connaissance universaliste et encyclopédique de la musique, je laisse ça aux musicologues.

Et puis a se compte la tu est très suggestif toi aussi dans ta façon d'affirmer qu'il faut s'intéresser aux synth-bass... 

Et puis si j'ai envie de discuter de mes goûts, ou de se qui est important ou non a mes yeux a travailler, du moment que je ne les imposent pas aux autres... je ne vois pas franchement ou est le problème... désolé.

Par contre je pense que partager mon expérience ou mes réflexions avec les autres et discuter, peut pas mal apporter a d'autres contributeurs du forum. C'est le but d'un forum d’ailleurs: ne pas imposer aux autres sa façon de voire les choses mais échanger différents points de vue. 

Il est question de réfléchir dans mon cas a une ligne directrice pour m'orienter en tant que musicien... pas de construire un dogme de plus...

Edited by axel faure
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Tu discutes de ce que tu veux, mais moi je n'en discuterai pas. 

Personne n'a parlé de s'éterniser sur le reggae ni sur aucun style d'ailleurs. Seulement, c'est un son qui est important dans la mesure ou il a pénétré la culture populaire et qu'il est facilement reconnaissable par presque n'importe qui. Si tu es un bassiste professionnel moindrement polyvalent, tu seras appelé un jour ou un autre à jouer une ligne de basse à la dub. Puis, pour rejoindre AlexB6, au-delà du pur aspect stylistique, c'est un genre qui forge de bonnes habitudes. Jouer peu, rond, grave, mélodique et groovy, voilà des qualités qui te seront utiles en toutes circonstances. 

Pour la musique africaine, tu t'attardes à l'aspect folklorique. Or il ne s'agit pas de la jouer de manière authentique, mais de reconnaitre le fait qu'elle est à la base de la musique afro-américaine. Il y a un intérêt conceptuel et pédagogique à descendre un arbre généalogique des styles; on comprend facilement ce que quelqu'un joue et pourquoi en s'intéressant à ce que lui même écoutait, et ainsi de suite jusqu'à la nuit des temps. 

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HS :Que l'on me corrige si je dit de grosse connerie mais :

A mes yeux c'est une vision fantasmée d'après mes lectures sur l'histoire du jazz... (sans vouloir dénigrer qui que ce soit):

La musique africaine est plutôt écartée de la musique afro-américaine, en fait elle n'a presque rien a voire avec...  je ne sais pas quel jazzman s'était étonné de découvrir que la musique africaine ne "swingait" pas... avec ta logique il est plus judicieux de bosser du Ragtimes ou la quadrille de napoléon (d'ailleurs les rudiments de caisse claire sont très inspirés par ceux des armées de Napoléon...). 

Le peuple afro américain n'a pas beaucoup de rapport dans sa culture avec ceux de leurs ancêtres, musique comprise. Il y a eu un schisme, bien sûr c'est très très très complexe d'en parler et c'est pas du tout le sujet *

Par contre la musique africaine s'est inspirée de la musique des afro américains après la seconde guerre mondiale et aussi avec l'occupation belge au Congo... exemple avec le soukous. 

On va me parler du congo square a coup sûr..., mais dans ce cas la il est difficile de savoir si les rythmes étaient vraiment africains d'origines ou inventés par les afro-américains pour tenter de se ré-inventer une culture a eux comme j'en suis persuadé... en effet, l’Afrique comprend de nombreuses ethnies, chacune possédant son patrimoine culturel et artistique propre... et les esclavagistes  on évidement empêchés que ces cultures ne s'exportent en Amérique afin d'éviter les rebellions d'esclaves..., de même pour les gospels, les work song, etc... les racines africaines me paraissent ténues dans ce contexte..., et donc sont apport a la musique occidentale. Attribuer une paternité Africaine a la musique Afro-américaine juste parce que ce sont des noirs en fin de compte, me parait très tiré par les cheveux. Je pense a coup sûr que c'est d'avantage les africains qui se sont reconstruit une culture propre en Amérique en partant de presque 0 et en cherchant a intégrer et interpréter de manière distinctives des éléments des cultures environnantes (Française, Espagnol, Chinoise, Anglo-saxonne, Allemande, Indienne, etc), par exemple avec les Cakewalk (parodie des danses et musiques blanches) ou même l'histoire de la batterie, qu'une culture africaine importée...

Bien sûr il y a eu tous les mouvements sociaux afro-américain a la fin des années 60 et les nationalismes anti-coloniaux en Afrique qui on vue naitre une sorte de sentiment d'appartenance globale fantasmée avec les cultures africaines, quitte a avoir une approche révisionniste de leur propre histoire... de la même manière que les occidentaux (notre civilisation) ont aussi bien souvent fantasmés les cultures exotiques... et nationales.  

Mais je laisse ce genre d'approche a l'ethno musicologie.

 HS 

 

Pour le Reggae = Aston Barrett. De mon point de vue le gars est tellement bon qu'il se suffit a lui même a moins d'être un expert dans le genre... 

Mon avis est qu'il vaut mieux connaitre en profondeur une assez grande diversité de genre musicaux qui se touchent assez et qui sont récurent dans la pratique musicale actuelle dans la zone culturelle ou l'on vie et pratique la musique, bien sûr en se guidant aussi a l'aide de son gout personnel (on ne demandera pas un poisson de voler ou un oiseau de nager),que de partir dans une vaine approche universaliste ou historique des genres ou l'on risque de se disperser et d'en fin de compte juste survoler des styles musicaux sans leur apporter une certaine maîtrise et une certaine cohérence entre eux dans l'expérience de jeux. 

Je ne vais pas être expert des lignes de basses électroniques présentent en Turbo-folk d'un coté et de la main gauche des pianistes de rag de l'autre pour avoir le plaisir de me prétendre universaliste ou humaniste ou je ne sais quoi... non ce que l'on veut entendre c'est de la basse électrique; point barre*. Et on préférera a coup sûr un bassiste qui ne joue que d'un genre musical a la limite mais bien, a un bassiste qui ne fait que survoler tous ce qui peut exister sans jamais approfondir son savoir faire... j'en mets ma mains a couper. 

*encore a mon avis

Comme je dit, avoir une connaissance encyclopédique n'est pas et ne sera jamais mon point de vue ou mon objectif. S'il y en a qui diverge de mon opinion, je les encourages sincèrement dans leur approche. Mais me concernant ce n'est pas mon but. Bien sûr ma "suggestivité", quelle soit culturelle ou personnelle, me sert aussi bien de filtre que le classement des bassistes les plus influents fait par un magasine plus expert que moi sur la question ou Jerry Barnes (par contre aussi suggestifs que moi l'un que l'autre) ou encore mon expérience naissante de la musique ou que sais -je. 

Dans mon raisonnement, l'objectivité reste un idéal et non une réalité. Nous ne somment pas dans le contexte des sciences dures mais d'une pratique culturelle et artistique qui évolue selon le temps, les technologie de communication et est différente selon l'endroit ou l'on se trouve. Est-ce même la peine de le rappeler ? Une approche tentant d'établir un arbre généalogique des genres musicaux pour un instrument d'après guerre me parait aussi trop tôt pour être entreprise aujourd'hui... nous n'avons pas le recul de l'histoire, ou on commence tous juste a l'avoir, pour évaluer objectivement quel bassiste a été plus ou moins influent et devra devenir un cas d'école ou non... petit rappel Bach est mort dans l’anonymat il a fallu plusieurs siècle pour comprendre l'importance fondamentale de son héritage (oh, pas grand chose, des petits trucs insignifiant comme le tempérament égal).  Et la contrebasse n'est pas le même instrument et n'a pas la même histoire. Quant a la batterie, le second pôle du binôme de la section rythmique, elle a peine un siècle a tous casser.

Pour mon expérience, bien que maigre, je pense que la partager peut apporter a d'autres bassistes, c'est ça un forum : l'échange de point de vue et non pas imposer son opinion. 

De toute façon je pose ma question a des batteurs, on verra bien ce qu'ils en pensent. Le mieux c'est quand même de poser ses questions aux principaux intéressés. 

Edited by axel faure
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Salut, 

Tu sembles avoir des idées très arrêtées concernant les styles de musique, ce qui semble contradictoire à mon avis avec le fait de vouloir apprendre et progresser dans un domaine artistique et culturel (la musique dans notre cas).

Quoi qu'il en soit, si ton but est de progresser dans la relation basse/batterie, jouer des styles musicaux qui ne correspondent pas forcément à ce que tu vas jouer devant un public peut t'apporter des notions complémentaires à ce que tu sais déjà: placements rythmiques différents, jouer les temps forts ou pas du tout, suivre la grosse caisse, suivre plutôt le charley... bref les exemples ne manquent pas. Cela ne signifie pas que tout devra ou pourra être incorporé après quand on joue en groupe, mais on acquiert une aisance, une capacité d'écoute et de concentration qui permettent d'être à l'aise dans la plupart des situations et avec la plupart des batteurs.

Maintenant tu a évoqué une solution qui existe aussi: se lancer à 100% dans ce qu'on compte faire sur scène ou avec les groupes. Ce sera moins polyvalent, mais si la polyvalence n'est pas un pré-requis, pourquoi s'en encombrer? C'est bien aussi d'être excellent dans la connaissance technique, musicale et culturelle d'un certain style si on arrive à faire son beurre comme ça.

Pour finir une citation tirée du livre La Partition Intérieure de Jacques Siron qui se prête à mon avis bien à l'apprentissage: "Acheter un nouveau son électronique, jouer un pattern à la mode, ne rend le musicien ni meilleur ni pire: tout dépend de ce qu'il va en faire et comment il va l'intégrer pour se développer."

 

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"Salut, 

Tu sembles avoir des idées très arrêtées concernant les styles de musique, ce qui semble contradictoire à mon avis avec le fait de vouloir apprendre et progresser dans un domaine artistique et culturel (la musique dans notre cas)."

Et bah, pas forcément. Sauf quand on a quelqu'un comme NiGhTPoPs qui déboule avec sa vision aussi suggestive que la mienne mais sans se l'avouer lui même et sans apporter la moindre réflexion ou justification derrière. C'est un peu dommage et ça a tendance a me braquer (sans vouloir offenser personne surtout que c'est pas comme si il avait dit un truc pour être cassant)... Mais dire  qu'il faut bosser "la musique américaine du 20e siècle" ce qui est un peu évident parce qu'avant la basse n'existait pas et qu'il y a une grosse domination culturelle de la part des états unis sur le monde d'après guerre et que c'est via cette même culture que la basse nous est parvenue, mais sans pour autant être plus précis que ça... c'est pas tellement utile, c'est presque une phrase puit, mais j'en fais pleins moi même.. Dire que le Slap c'est un truc de NAMM... (oui parce que le Slap c'est forcément de l’esbroufe jazzfusionesque par définition) bon ça je trouve ça un peu péremptoire sur les bords. Après il a quand même raison dans le sens que c'est un processus plus large que ça (qu'un apprentissage mécanique et sans vie de tous un tas de choses sans cohérence) et que d'apprendre un genre musicale ouvre, inévitablement la porte a d'autres genres, etc, etc...

Après, ne parlons pas du reggae ou de la musique latine et africaine ou voire même le métal extrême et l'ensemble de la world, je crache pas du tout dessus mais ça me parait d'avantage secondaire par rapport a la soul/R&B/Funk et le blues:  j'ai demandé a des batteurs et ils confirment a peu près mon intuition. Chacun fait ce qu'il veut, ces musiques sont formatrices a plus d'un niveau, je ne le nie pas, mais si je ne maîtrise pas l'ensemble des styles latins par exemple je pense qu'en France on sera plus indulgent avec moi que si je ne sais pas parfaitement me caler sur une batterie "funk"... surtout que je suis a la recherche par contre de références précises, pour moi "jouer" du funk c'est jouer un peu tous et n'importe quoi aussi, par contre bosser les grooves des bassistes qui ont établis les cannons dans le genre comme bootsy collins c'est différent.

En plus pour la world, latin, reggae, etc, elles correspondent a un publique et donc des musiciens de niches.

C'est vraiment ce que j'en pense. Mais bien sûr, il ne s'agit pas d'uniformiser et d’aplatir la pratique musicale. Si ce que je fais marche pour moi, j'en serais heureux, si d'autres veulent faire autrement, je les en encourages. 

"Quoi qu'il en soit, si ton but est de progresser dans la relation basse/batterie, jouer des styles musicaux qui ne correspondent pas forcément à ce que tu vas jouer devant un public peut t'apporter des notions complémentaires à ce que tu sais déjà: placements rythmiques différents, jouer les temps forts ou pas du tout, suivre la grosse caisse, suivre plutôt le charley... bref les exemples ne manquent pas. Cela ne signifie pas que tout devra ou pourra être incorporé après quand on joue en groupe, mais on acquiert une aisance, une capacité d'écoute et de concentration qui permettent d'être à l'aise dans la plupart des situations et avec la plupart des batteurs."

C'est très vrais ça par contre. (j'ai rien a dire de plus la dessus, je trouve que tu est dans le vrais tous simplement).

"Maintenant tu a évoqué une solution qui existe aussi: se lancer à 100% dans ce qu'on compte faire sur scène ou avec les groupes. Ce sera moins polyvalent, mais si la polyvalence n'est pas un pré-requis, pourquoi s'en encombrer? C'est bien aussi d'être excellent dans la connaissance technique, musicale et culturelle d'un certain style si on arrive à faire son beurre comme ça.

Pour finir une citation tirée du livre La Partition Intérieure de Jacques Siron qui se prête à mon avis bien à l'apprentissage: "Acheter un nouveau son électronique, jouer un pattern à la mode, ne rend le musicien ni meilleur ni pire: tout dépend de ce qu'il va en faire et comment il va l'intégrer pour se développer.""

En fait c'est un juste milieu, un équilibre entre la variété du répertoire, sa cohérence et sa maîtrise. Je ne veux pas devenir un bassiste "transparent" ou "encyclopédique" capable de couvrir mécaniquement tous un tas de styles et genres musicaux sans jamais travailler un truc a fond... ou un bassiste, au contraire, qui "polit" sans cesse la même façon de jouer et ses habitudes.

Edited by axel faure
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En fin de compte, quel est le but visé par cette recherche de l'optimisation de ta culture musicale ? Tu veux devenir professionnel ?

Au passage, NigthPops est américain, étudie la musique au Canada, et possède un idiome jazz/world très prononcé.
De fait toi qui te proclame "eurocentriste" (cf. ton topic sur ton blog), très attaché à la culture occidentale (enfin plutôt européenne, dans ce qu'elle a de plus condescendante vis-à-vis du reste du monde même si tu sembles le réfuter), c'est mal barré pour communiquer !

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Le ‎29‎/‎06‎/‎2017 à 09:30, Duchmoll a dit :

Oh bon sang !! quelle tuerie cette vidéo avec Carlos Benavent !!!

 

oui ,  ça déboite ,  je l'avais vu sur Paris avec Paco  , j'ai marché sur ma bouche pendant 3 jours après  :)   ... imagine  milieu 80 ...

 

mince tout moisi le son

 

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Je pense que tu veux dire 'subjectif' et non 'suggestif'. C'est une idée que tu utilises souvent, et donc autant utiliser le mot correct. 

Les batteurs te confirmeront sans doute qu'ils n'étudient pas la musique cubaine, car c'est une musique qui est jouée par des pecussionistes. Cela dit ils feraient bien de le faire, car les batteurs formés à Cuba jouent du funk sans problème, mais les batteurs funk ne savent pas jouer ce répertoire à priori.

Pour ce qui est de la basse, elle existe dans ce style et elle est extrêmement formatrice à plein de niveaux. Tu te fais du tort en envisageant les choses d'un point de vue purement stylistique, comme si en musique toute compétence n'était pas transférable par ailleurs. Et puis sans être un spécialiste, je suis appelé à jouer parfois de la musique cubaine et je suis alors bien heureux d'avoir pu développer quelques outils utiles (et encore plus heureux d'avoir creusé cette musique merveilleuse). En même temps j'habite Montréal, et non le fond du Gard.

Encore une fois, AlexB6 recentre bien les choses;  mon angle est celui du musicien professionel polyvalent, ce qui n'exclut pas qu'il ait creusé une esthétique particulière à un moment ou un autre. Quel est le tien? 

Edited by NiGhTPoPs
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