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Mesures Impaires


Jack J.

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Si on commence à vraiment partir sur Zappa je vais avoir du mal à m'arrêter... : )

vu que j'ai pas mal creusé le sujet (j'ai les 80 albums et je l'ai vu en concert 6 fois).

A ce sujet j'ai eu la chance de discuter avec Tom Fowler lors du passage en France de "Band from Utopia" (groupe d'anciens musiciens de Zappa) il y a 3 mois.

Un grand moment dans mon existence : )

J'ai réussi à me calmer car je saoulais tout le monde avec Zappa à une époque, donc je te comprends :)

On doit pas avoir le même âge du coup car je ne l'ai jamais vu en concert, mais j'ai pas mal d'album également (en CD ou Vinyl).

Par contre, taper la discute avec Tom Fowler, la classe ! J'aime beaucoup le jeu de Scott Thunes aussi.

Bref, copain quoi.

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J'ai réussi à me calmer car je saoulais tout le monde avec Zappa à une époque, donc je te comprends :)

On doit pas avoir le même âge du coup car je ne l'ai jamais vu en concert, mais j'ai pas mal d'album également (en CD ou Vinyl).

Par contre, taper la discute avec Tom Fowler, la classe ! J'aime beaucoup le jeu de Scott Thunes aussi.

Bref, copain quoi.

Oui je suis plus vieux que j'en ai l'air lol

Mon premier concert de Zappa c'était en 1980 à Vienne, avec Arthur Barrow à la basse (j'avais 15 ans).

Ensuite :

1982 à St Etienne

1984 à Lyon

1988 à Bourges, Strasbourg et Grenoble lol

Tous ces concerts avec Scott Thunes à la basse, qui est franchement un de mes bassiste préferés.

Je ne sais pas si il y a un topic Zappa ici mais ça pourrait se faire : )

Nice to meet you en tout cas

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Salut,

voici un passage de l'excellent spectacle d'Astier consacré à Bach où il parle des mesures impaires (ça commence à 11'43 et ça se termine à 15'00 ... mais vous pouvez aussi regarder le reste, c'est très bien) :

Après, voici un des plus grands succés des 70's (l'album est resté 15 ans n°1 au Billboard) qui est en 7/4, à savoir Money des Pink Floyd :

Et vraiment parce que je suis un complétiste forcené, voici la version demo de Waters, qui ne s'était probablement pas rendu compte que c'était du 7/4 :

David Gilmour avouera plus tard qu'ils ont du passer en 4/4 sur les solos pour lui faciliter la vie.

Ce morceau illustre deux choses que j'aime bien avec les mesures impaires. La première c'est quand elles arrivent par accident. On trouve un riff, une phrase, une mélodie, un pont qui sonne mais ce n'est pas forcément en 4/4, bouarf tant pis, on garde quand même ! Et l'autre élément que j'aime bien est aussi l'alternance de mesures paires et impaires, que ce soit de manière un peu abrupte, comme ce riff de Led Zeppelin, The Ocean qui alterne mesures en 4/4 et 7/8, joué pendant le rappel d'un fameux concert au Madison Square Garden (ou Earl's Court je ne sais plus) :

ou que ce soit dans la construction globale du morceau. Steven Wilson, que ce soit en solo ou avec Porcupine Tree, est très fort dans cet exercice tout en gardant une certaine richesse mélodique (du moins, à mon goût). Voici un bon exemple avec Fear of a blank planet :

Le riff principale/couplet est en 6/4 (avec une boucle de guitare probablement sur une autre métrique, ou du moins avec des temps forts en l'air), les refrains en 4/4, le pont en 5/4, puis en 4/4 et retour au 6/4 pour l'emballage final ... ouf !

Edited by Ze bass
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C'est exactement ça. Si compter, subdiviser et ce genre de démarche aide à intégrer les mouvements et sert la mémoire musculaire, il est à mon avis tout aussi important de sentir le truc. Et de le chanter. J'ai maintes fois lu ou entendu dire "Ce que tu ne peux pas chanter, tu ne pourras pas le jouer", et je suis entièrement d'accord avec ça. A la batterie par exemple, si on arrive pas à chanter un rythme c'est compliqué d'envisager que la gymnastique neuronale soit assez évoluée pour passer le truc dans les membres. Perso, j'ai été gros gros fan de Dream Theater, Liquid Tension Experiment et plein d'autres trucs prog, et si pour la "geekerie" je comptais parfois en écoutant, combien de trucs j'ai joué sans savoir en quelle métrique c'était, juste parce que je savais ce que j'avais à jouer et pouvais le chanter sur toute la durée de la chanson.

Quand j'ai fait de la batucada, la démarche adoptée était de faire chanter la caixa pour choper le swing si particulier du samba carioca (ni vraiment binaire, ni vraiment ternaire ... quelque part entre les deux). Ca permettait, sans aucun solfège, de faire comprendre le phrasé et le groove créé par les accents au premier néophyte venu (arythmiques exclus).

Les indiens par ailleurs (pratiquement 4000 ans d'explorations bien plus téméraires du rythme, excusez du peu !) utilisent le fameux konnakol pour chanter les découpages rythmiques et se baladent tranquille sur des polyrythmies bien velues. Nous au collège on se tape de la flute, ben eux à l'école ils chantent des polyrythmies à 5 ou 6 en même temps. Ca calme.

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(...) combien de trucs j'ai joué sans savoir en quelle métrique c'était, juste parce que je savais ce que j'avais à jouer et pouvais le chanter sur toute la durée de la chanson. (...)

Tout à fait ! Le truc c'est de ressentir le rythme. On m'a déjà demandé quelle était la signature de tel ou tel morceau de mon groupe, et je me suis rendu compte que je me souvenais pas, parce que je ne comptais plus. C'était du genre "euh... Attends, ... ah oui, 9/8 là" :)

Sinon, un ancien morceau de mon groupe, enregistré en une ou deux prises rapidos. Batterie en 9, basse en 5, et sur la fin du morceau, le thème est en 13 je crois bien :

http://ghostrhythms.bandcamp.com/track/paloma

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  • 4 weeks later...

Dans le cadre des utilisations des mesures composés, il y a Rush aussi. :) Ce que j'aime bien sur certains morceaux, c'est que ça coule naturellement, pas trop forcée comme sur Freewill:

Même si en général ils composent une mélodie sans forcément la mettre dans un 4/4. Mais ce qui est interessant ici, c'est l'impro sur le 12/8 pour le Solo.

Mais le point central du morceau, c'est le premier Riff 7/8 et 6/8 enchainés. (Voire passage en 8/8 et 6/8 début et fin du couplet.)

Break assez simple en 5/4 pour lancer le solo. Et ça groove.

Fox

Edited by foxtrot
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Pour répondre au post 1 voilà comment je peux envisager la chose.

Une des manières d'aborder les mesures impaires c'est de penser une sensation binaire. Et de diviser en 2 la mesures et avoir ainsi un battement régulier et donc des sensations plus familières. Pouvoir le danser et donc se concentrer sur le groove.

Par exemple comme on le ferait naturellement pour le shuffle. Le 3 donc.

X0XX0X

Je le note comme ça par souci de simplicité

X : joué

0 : silence

le battement se fait sur le premier coup et le 4ème.

Pour le 5 :

X0X0XX0X0X : Le battement se fait sur le premier et le 6eme coup

pour le 7 :

X0X0X0XX0X0X0X : Le battement se fait sur le 1er et le 8eme coup

pour le 9

X0X0X0X0XX0X0X0X0X : le battement se fait sur le 1er et le 10eme coup

etc…

L'avantage c'est d'avoir une pulse régulière et pas asymétrique. Ensuite de pouvoir intégrer toutes les figures que l'ont connait déjà et que l'on a déjà travaillé dans quelque chose de plus familier et plus naturel 2 et donc le 4.

Le shuffle c'est du 3 c'est impaire, et pourtant ont le bat en 4. Bon ben là c'est un peu pareil.

Après une fois que c'est bien assimilé rien n'empêchera de faire évoluer les claves en déplaçant les coups et ainsi coller à la clave du morceau que l'on doit jouer

Edited by gre
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  • 1 month later...

Tiens j'ai des trucs à écouter dans ce topic merci :good:

Dans le genre asymetrie bien barré et dans un tout autre style, impossible de ne pas citer Meshuggah, qui eux font de l'asymétrie à l'intérieur de l'asymétrie, ou alors font des asymétries différentes et partagé, genre le guitariste en 5/4 et le batteur en 7/4. C'est vraiment difficile à comprendre leur musique, faut aimer le style aussi, mais si l'on leur a attribué un nom de style qui leur est propre (math metal), c'est dire comme c'est tordu, un exemple parmi tant d'autres :

https://m.youtube.com/watch?v=SYlejUiW8N8

https://m.youtube.com/watch?v=6J4Ye7nRT0s

Edited by Djooh
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Un topic sur les mesures à s'y méprendre, et toujours pas une vidéo de Steve Coleman ? :)

Je pense que c'est le musicien qui a donné envie/fait découvrir à beaucoup d'autres une nouvelle manière d'envisager le groove.

Je pourrais vous en parler à l'occasion, car j'ai pu suivre une stage d'une semaine avec le bonhomme, vrai maître de musique s'il en est, beaucoup de choses passionnantes dans sa vision des choses.

Pour ceux qui ne connaissent pas trop, quelques approches différentes :

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C'est vrai que c'est une très grosse figure dans cette esthétique, la classe ce Steve Coleman :showoff:

D'ailleurs c'était aussi lui dans le projet de Dave Holland quand c'était un quartet avec Kevin Eubanks à la guitare. Puis après c'est devenu un quintet avec le frère Robin Eubanks au trombone, remplaçant l'harmonie de la guitare par un vibraphone.

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Il y a aussi Ari Hoenig, un batteur de ouf !!!!

Voici un morceau "Arrows and loops" de son album "Lines of oppression" avec un solo monstrueux de Tigran Hamasyan et une version studio juste en trio avec Gilad Hekselman.

J'aime bien cette interprétation du 11: 3+4+4. Le 3 au début est inhabituel et donne un côté bancal au groove.

J'ai commis ma propre version de cette métrique, mais organisée différemment: 4+4+3 et parfois 4+3+4, ce qui sonne plus 'naturel':

https://quintetantoinepelegrin.bandcamp.com/track/groove-2

Ce que j'aime avec Steve Coleman, c'est qu'il a un vrai sens de la construction/séquençage des grooves. Ce n'est pas sans rappeler les tambours batas ou les traditions percussives d'afrique de l'Ouest en général:

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  • 4 weeks later...

Bonjour à tous,

Pourquoi pas un petit sujet sur les mesures impaires (5 temps, 7 temps, etc...).

Comment les faire groover, les décomposer, imroviser dessus.

Et aussi citer des exemples de riffs sympa en "odd time" dans différents styles, (rock progressif, metal, fusion, jazz).

Ca peut-être intéressant de comparer nos approches sur la façon de les travailer et de les faire sonner. Et aider les bassistes qui commencent à mettre un pied dans ce domaine. : )

Donc ceux qui veulent parler de 5, 7, 11, 13, 17 temps et plus sont les bienvenus. : )

Check les disques de Steve Coleman.

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