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Le Dossier "intermittents"


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Le régime des intermittents a eu chaud aux fesses à l'automne 2008, sans l'événement boursier qu'on connait c'était reparti pour de nouvelles et très rudes négociations mais l'échéance 2013 de la convention unédic pointe et je pense que malgré les déclarations pré-éléctorale d'Hollande il va y avoir du barouf grave dès cet automne.

http://junon.univ-cezanne.fr/u3iredic/?p=8886

http://www.contrepoints.org/2012/04/13/79084-faut-il-conserver-tel-quel-le-statut-des-intermittents-du-spectacle

http://blog.lefigaro.fr/social/2012/04/elysee-2012-quand-francois-hol.html

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Posted (edited)

J'ai pas tout lu mais rien que l'idée de nous faire passer, nous les techniciens, à 600 heures comme les intérimaires c'est pas possible.

Ca n'a rien à voir.

On est plus précaires que des intérimaires dans le sens où il n'existe pas d'agence d'intermittents comme il existe des agences d'intérim.

Et on bosse dans un secteur culturel précaire, fragile et qui ne tient pas sans soutient de l'état.

De plus nos compétences sont inadaptables dans un autre secteur, ce sont des boulots trés trés spécialisés.

On va bien l'avoir dans le cul.

EDIT: le Figaro est trés partisan (contre bien sûr...) mais je crois que j'ai jamais lu un article aussi con que celui du "contrepoint'

Encore des gens qui parlent de ce qui ne connaisse pas... C'est hallucinant de comparer les intermittents avec des auto-entrepreneur, des intérimaires...

Le ponpon étant la suggestion d'être couvert par des assurances privées genre allianz blink.giflollarge.gif

Edited by Foullaire
Posted (edited)

pourtant c'est ce que pense la majorité des gens, j'en suis sur. Par les temps qui courent ça va être très dur de défendre ces fesses et de convaincre. Déjà que c'était pas facile en 2003 là j'y crois guère.

Et au vu des bilans officiels sur les chiffres de l'unedic, je vois pas comment le régime des intermittents va passer à travers, surtout quand on sait comment marchent les emprunts obligataires pour le financement des allocations. A un moment donné il va falloir rendre des comptes.

edit : enfin faire semblant de rendre des comptes je voulais dire

Edited by gre
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bon pas plus d'avis que ça sur la question ?

Moi par exemple je le trouve que ce régime finalement c'est une calamité pour certain corps de métier. Mais pas du point de vue de la collectivité j'veux dire. C'est une calamité car un bon prétexte, pour les acteurs sociaux et les gouvernements, pour une fois encore, ne pas avoir à débattre de la place, du rôle et de la fonction d'un artiste dans une société et de la culture de manière plus générale et des moyens qu'elle peut se donner pour la faire vivre. Pour moi cette question est à mettre au même plan que la défense nationale ou les dossiers en charge de la santé mais bon j'ai bien l'impression qu'on est très peu nombreux à le penser...pourtant...

Edited by gre
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bon pas plus d'avis que ça sur la question ?

bon puisque t'insiste hein: Porquoi l'état devrait prendre en charge une situation précaire créée par le business du showbiz lui-même? Les intermittents font gagner de l'argent, énormément d'argent... et sont oubliés. Pourquoi ne pas lier, par contrat un intermittent avec une société de prod par exemple? Avec un fixe+prime quand il y a d' l'action....

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ben euh :sorry::unsure::goute::angry:

Je sais pas on ne doit pas fréquenter les mêmes personnes…

La majorité des gens que j'accueille ou parfois les prod qui m'embauchent sont des petites structures qui produisent très généralement des spectacles de qualité. Ils se débrouillent souvent avec éventuellement de petites subventions mais surtout le produit de la vente du spectacle, pour un salaire journalier.

Ils n'ont pas nécéssairement les mêmes besoins en personnel tout au long des phases de création et d'exploitation… Ces structures ne peuvent pas se permettre d'embaucher une équipe à l'année, généralement, les artistes ont leurs cachets pour ce qui est spectacle et le statut pour sauver le reste. Les strucutres, elles ont souvent un mi-temps, ou un temps plein pour l'administratif et tralala, mais sont incapables de financer plus.

Déjà que vendre un spectacle à sa vraie valeur est difficile, va reporter le coût d'un salaire annuel sur un budget de la sorte: c'est inconcevable, et surtout contre productif pour les compagnies qui créent !!!!

Posted (edited)

Je ne suis pas intermittent, j'en connais qui s'en sortent très bien... mais sont musiciens ou acteurs, c'est à dire qu'ils n'ont pas à partager leur cachet, vivent d'eux-mêmes, voyagent légers donc.

S'ils se regroupent et forment un système de coopérative? une équipe technique salarié/chachetpartagés avec une multitude de créateurs qui gravitent autour...?

Après, très sincèrement, que le statut officel de l'intermittent soit chômeur, j'en ai rien à carrer. Il est nécessaire d'avoir de la culture variée et donc, si c'est payé avec mes impôts comme les routes, les écoles, la justice etc... ça ne me dérange pas. Si ce système permet de voir des choses innovantes, interressantes, loin des clichés, c'est tout bénef hein: mais apparement, il va falloir serrer les fesses.

Edited by P.net
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bon puisque t'insiste hein: Porquoi l'état devrait prendre en charge une situation précaire créée par le business du showbiz lui-même? Les intermittents font gagner de l'argent, énormément d'argent... et sont oubliés. Pourquoi ne pas lier, par contrat un intermittent avec une société de prod par exemple? Avec un fixe+prime quand il y a d' l'action....

Ou pourquoi les artistes ne seraient pas des artisans comme tous les autres qui n'auraient pas besoin de passer par un intermédiaire qui va se servir lourdement au passage ?

Posted

Non mais même pour les techos hein !

Un gars a une compétence, on a besoin de lui, il fait un contrat, fait une facture, et se fait payer.

Les plombiers devraient être subventionnés parce qu'un jour ils posent un chauffe-eau, un jour non ?

Posted (edited)

Je comprend pas Le -Gui alors ce que tu dis devrais pouvoir s'appliquer à tout les salariés et même les toubibs.

T'as une compétence tu factures....

Ca marche pas comme ça.

Pour faire "bref", un artisan travaille à son compte, pour un client donné.

Il fait un devis, il "vend" ces compétences et un savoir faire ainsi que qu'un traitement sur materiaux sur lequels il peut se faire une marge.

Il travaille pour un particulier, une entreprise qui ne fait pas de plus value avec son travail (chaudière, système electrique, carrelage...)

Un techos, un artiste, ne vend rien.

Il travaille pour et par une prod qui décide des horaires (dans un cadre plus ou moins légal...).

Le plus gros du materiel ne lui appartient pas.

Ce n'est pas l'employeur qui choisi ses employés.

Un intermittent est un salarié, ça n'a rien à voir avec un artisan.

Il serait donc proche de l'interim, sauf que le secteur est beaucoup plus volatile et moins "productif".

Enfin un technicien attaché à une prod c'est tout simplement un techos en CDI.

Ou un scandale de "permittent".

C'est plus proche donc d'un intérimaire artistico/technico/culturel avec un système de chômage spécifique compte tenu de l'aspect trés particulier du financement, de la rentabilité et de la productivité du secteur "spectacle".

Par définition c'est un secteur qui ne peut pas, ni ne doit pas être stable.

Imagine une prod qui prend toujours le même réal, les mêmes acteurs, les mêmes décos, chef op, machino et electro.

T'as toujours le même film.

Non un réal va changer d'équipe pour des raisons de dispo, de budget pour des raisons artistiques et ça determine en cascade qui va bosser.

C'est un milieu "vivant", mouvant bancal par nature, par nécéssité de se renouveller

De même tu peux pas payer en fonction du projet même si en réalité c'est le cas.

Contrairement à un artisan.

Plus c'est gros plus il facture.

Un techos est payé à temps de travail égal de la même manière, à travail égal salaire égal.

Pas chez les artisans.

Sinon tu facture comment?

En fonction de la qualité "artistique" de la demande? en fonction du budget? du travail physique

Ca ne peut pas marcher comme ça.

Edited by Foullaire
Posted

Tu as zappé la suite qu'il y avait entre mes posts.

Dans la mesure où P.Net disait que dans une production artistique, peu revenait aux artistes à cause des intermédiaires, et que s'ils s'en débarrassaient, leur part augmenterait.

Ce qui reviendrait à faire un travail d'artisan où la compétence/le service est vendu (hors négoce), l'artisan/intermittent se démerderait pour l'administratif.

Si je prends l'exemple de mon oncle, artisan maçon de son état, lors d'un projet de maison, lui fait sa part de maçonnerie, des fois, il fait appel à telle ou telle équipe de peintres, tel ou tel plombier... Il fait appel à d'autres "intermittents".

Mon oncle alterne entre périodes de boulot, et rien, des fois ça vivote...

Honnêtement, entre une production artistique et la production d'une maison, j'y vois un parallèle qui tient la route. Le dépassement des horaires, le non-déroulement comme prévu, le matos que tu loues parce que tu ne le possèdes pas...

Pour partir de ton argument du renouvellement qui doit opérer, dans le bâtiment, un salarié, ce serait celui qui bosse pour des projets de lotissements calibrés.

Bref, mon mon parallèle tient la route. Et ce qui empêche l'intermittent de gagner plus en fonction de la grosseur du projet, c'est l'intermédiaire !

"Ca ne peut pas marcher comme ça". Si ça le pourrait. Mais étant intermittent toi-même, tu as un point de vue de l'intérieur. Moi qui suis à l'extérieur, je peux remettre en question ;)

Posted (edited)

lollarge.gif "je peux remettre en question"

Tu sais moi aussi je connais très bien l'artisanat et tu caricature un peu vite même si on peu trouver des similitudes effectivement.

Mais à ce compte là, effectivement, tout est envisageable... tout est comparable.

Au Viet Nam en nationalisant les terres, les paysans sont devenu des fonctionnaires! Tu vois le délire

Sont passé du 2 eme pays producteur de riz au 10eme...

Ils ont vite arrêté les conneries crois moi bien.

Je veux dire par là que tu remets en question certes, mais je pense qu'il faut être intermittent pour un comprendre la spécificité de ce travail et ce mode de vie.

Mais ok on pourrait être freelance, auto entrepreneur, artisan, revoir la fiscalité, les cotisations, les modes de rémunération etc

Il ya déjà des intermittents qui ont leur propre société, je pense au chef electro et chef machino, qui facture la location de leur propre camion et matos.

Eux fonctionnent un peu comme ça déjà.

Ce qui fait le statut d'une profession, ce n'est pas seulement le travail lui-même, mais aussi dans quel secteur d'activités tu travailles.

Les concerts, les pièces de théatre, les tournages sont tenu par des sociétés qui peuvent embaucher selon les annexes 8 et 10 de l'allocation chômage.

C'est comme ça, c'est pas comme un chantier et de plus on ne peut pas travailler pour des particuliers...

Ton point de vue reviens à aller plus loin que reformer l'assurance chômage, c'est de passer de salarié à artisan.

C'est quand même énorme je trouve.

Mais why not un boulanger qui a sa boulange il est artisan, un boulanger/patissier qui bosse dans un resto est un salarié...

Pourquoi? Parce qu'il bosse pour quelqu'un qui gagnent de l'argent sur son travail, l'employeur fait une plue value c'est ça qui fait que t'es salarié et pas artisan.

On est des salariés.

Maintenant est qu'on est prêt à payer pour que l'Etat maintiennent un système de chômage privilégié dans le secteur culturel largement déficitaire mais qui crée économiquement un sacré activité.

Les commerçants d'Avignon en savent quelque chose.

Et c'est juste un exemple...

Edited by Foullaire
Posted (edited)

Le vrai biais qui empêche la comparaison entre l'intermittent et l'artisan c'est la nature même du contexte et de la concurrence. Certains intermittents (pas tous) ont comme métier ce que beaucoup considèrent comme un loisir.

Personne ne pose gratuitement du carrelage pour le plaisir ou les applaudissements. Jouer de la musique ou du théâtre devant des personnes par contre...

Edited by growl
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Bonjour à tous,

Musicien, technicien, comédien, régisseur, ce sont des métiers avant tout et je pense qu'il faut vraiment le considérer comme tel en dehors de toute considération de "place de l'artiste dans la société". Comme dans la plupart des métiers qui connaissent une très grande précarité et une très instabilité structurelle, il faut quand même être doué(e) pour vivre de ce métier là. Ce que j'entends par doué passe par la technique, la créativité mais aussi le réseau qu'on arrive à se créer, la capacité à se vendre ou à vendre ce qu'on fait. Après à chacun de mettre le curseur où il veut ou où il peut.

Et ça, vous pourrez mettre tous le statuts que vous voulez, c’est un paramètre difficile à modifier.

Après je ne suis pas assez calé sur le statut pour savoir ce qu'il faudrait changer ou pas que ça aille mieux ou pas. Juste une réflexion : je ne suis pas sûr que les instances actuelles de représentation des travailleurs et des employeurs qui pilotent l'UNEDIC soient capable de sortir un truc original pour régler ce problème. Entendre la CGT ou le MEDEF parler de culture m'a toujours fait un peu bizarre ...

Posted (edited)

J'ai entendu dire que dans le privé le CDI allait disparaître au profit d'un CDD renouvelable. C'est l’Europe qui veut ça parait il.

A mon avis, tous les statuts à la marge, dont celui d'intermittent, n'ont pas vocation à perdurer. Trop complexe à gérer, trop coûteux à financer.

Edited by Viandox
Posted (edited)
J'ai entendu dire que dans le privé le CDI allait disparaître au profit d'un CDD renouvelable. C'est l’Europe qui veut ça parait il.

A mon avis, tous les statuts à la marge, dont celui d'intermittent, n'ont pas vocation à perdurer. Trop complexe à gérer, trop coûteux à financer.

C'est bien pour ça que je cours pas vraiment après ! :D

Quand je vois la plupart de mes connaissances qui sont obligés de magouiller pour obtenir et/ou garder le statut d'intermittent, ça fait pas vraiment rêver.

Dans le fond, pour légitimer la profession, je préfèrerais travailler 6 mois dans l'année et être indemnisé "normalement", un peu comme un saisonner qui touche le chômage au régime général.

Mais là ça pose le problème de l'emploi réel, et avec un tel dispositif on verrait le nombre d'artistes (j'aime pas ce mot) et de techniciens divisé par 4 ou 5.

Edited by AlexB6
Posted

Le vrai biais qui empêche la comparaison entre l'intermittent et l'artisan c'est la nature même du contexte et de la concurrence. Certains intermittents (pas tous) ont comme métier ce que beaucoup considèrent comme un loisir.

Personne ne pose gratuitement du carrelage pour le plaisir ou les applaudissements. Jouer de la musique ou du théâtre devant des personnes par contre...

J'ai bossé avec pas mal d'artisans qui ne changeraient de métier pour rien au monde, qui sont passionné par leur activité et qui prennent leur métier exactement de la même manière qu'un peintre décorateur, un électro, un plasticien, une coiffeuse un comédien etc...

Moi je ne verrai aucun problème d'avoir un statut d'artisan musicien, d'ailleurs je me considère plus comme un artisan plus qu'un artiste. Lorsque je propose un service pour un cadre précis avec un employeur (ou un client) pour qui tu dois respecter un cadre précis en terme d'horaires, de gestion d'une soirée, avec qui tu dois travailler en colaboration. Le fait que ce soit un loisir et une passion n'occulte pas le fait qu'il faille qu'avant d'être un artiste il faut être un professionnel avec ce que ça comporte, de rigueur, de disponibilité, de sérieux, de concessions, de compromis, d'assurance etc...

Si y avait du travail à profusion pour les artistes je ne verrai aucun problème a avoir un statut d'artisan. Si les métiers du spectacle était fédérés avec des agences des circuits tracés et que la culture était imposé de façon plus large, on oblige bien par exemple a payer des redevences ou de la sacem, c'est obligatoire ça non ? Etre intermittent c'est bon quand y a du travail un minimum. Au US, au Canada c'est normal d'avoir un groupe de musiciens dans un bar un restau, un night club etc... Ici c'est chiant, ça fait du bruit et on appelé les flic à 10h30.

Rien à foutre d'être intermittent si y'a du travail pour 4 jours par semaine.

Viandox en terme de coût là encore c'est à discuter. Les partenaires sociaux pourraient aussi pointer le fait que l'Unédic s'endette (avec intérêts évidemment) auprès de sociétés privés pour payer ses allocations, taux d'intérêt conditionnés aussi par les agences de notation. Plus il y'a d'allocation à verser plus le chômage augmente plus la situation se dégrade plus ces privés se frottent les mains.

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