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SANDBERG Basic Ken Taylor 4


kascollet

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Review N°35 du kascollet, j'approche de la cinquantaine (de basses :rolleyes:), ça tourne encore un peu, malgré la sédentarisation de fait de l'étonnante Thumb NT5.

Aujourd'hui, sous vos yeux amusés par ma boulimie, review de la Sandberg Basic Ken Taylor 4

Il reste quelques marques de basses populaires que je n'ai pas encore eu la chance de tester vraiment. A partir de désormais tout de suite maintenant, il y en a une en moins dans la liste des actes manqués : Sandberg. Pas de bol pour les Spector, qui continuent à se refuser à mes doigts avides.

Marque allemande qui attire les regards depuis quelques années, Sandberg jouit d'une excellente réputation et surtout, a eu la bonne idée (commerciale) de proposer la série "California", modèles inspirées des Fender Jazz et Precision Deluxe, mais au prix des Fender Standard. Résultat, ça se vend bien, tellement que ces modèles occultent nettement les vraies Sandberg, celles qui ont un look original et qui correspondent à l'esprit initial de la marque.

Le créneau qui définit Sandberg, est plutôt celui de la basse moderne mais faite avec une ergonomie, des matériaux et des techniques de construction classiques. On n'est pas du tout en concurence avec les Warwick et c'est bien, ça va me changer de mon monstre habituel et me procurer une 4 cordes tout-terrain et facile, capable de sonner partout et même de se faire oublier dans le mix si besoin (avec la Thumb, c'est à peu près impossible et c'est bien son seul défaut).

Particularité de l'offre Sandberg, il y a énormément de modèles proposés au même prix ou presque. Entre 950 et 1300 euros, on trouve la Terrabass, les Panther, les Basic, les Bullet et les California (en 4 cordes tout ça). Il n'y a pas d'entrée de gamme à bas prix et pas beaucoup de haut de gamme finalement (les Custom). En fait, à part la forme, les caractéristiques de tous ces modèles sont très proches. Aulne, acajou ou frêne pour les corps, manche érable, touche palissandre érable ou ébène, micros simples ou doubles à gros plot et préamplis 2 ou 3 bandes avec mode passif. De nombreuses options existent, en particulier pour les tables en bois exotiques et l'électronique.

Sachant que je cherchais la configuration électronique la plus riche possible, j'ai pris une Basic en configuration Ken Taylor, un vrai couteau suisse, qui me plait visuellement et correspond exactement au cahier des charges.

Un peu d'histoire parceque j'aime bien ça.

Sandberg est née en 1986 et porte le nom de la rue ou se trouvait le premier atelier des deux fondateurs de la marque.

Les premières Sandberg produites sont des instruments haut de gamme à 5 et 6 corde et à manche conducteur, puis au début des années 90, Sandberg grossit et allonge sa gamme par le bas avec des basses à manches vissés, aujourd'hui largement majoritaires dans l'offre de la marque.

Ken Taylor est un bassiste de studio anglais exilé en allemagne qui a joué avec un grand nombre de formations ska, rock et reggae. Utilisateur habituel d'une PB à laquelle il a ajouté un deuxième split-coil chevalet, il se lance en 1993 dans la recherche d'une 5 cordes qui lui conviendrait. Après avoir essayé quelques basses (l'offre en 5 cordes à l'époque était plus limitée qu'aujourd'hui et il est allergique aux écartements étroits comme ceux des Warwicks), il se retrouve à chaque fois avec la nécessité de solliciter son ingénieur du son pour obtenir un Si grave correct. C'est Sandberg qui va lui faire la 5 qu'il cherchait et qui porte son nom. C'est un modèle unique qui a des micros Bartolini mais la plupart de ses caractéristiques et son design sont dans les Ken Taylor actuelles. Ce modèle a donc été conçu au départ pour fournir un bon Si grave et même si la mienne est une 4, je suis sensible à cette démarche qui a pour objectif la meilleure définition possible des graves. Je suppose que les utilisateurs de Basic KT 5 cordes confirmeront la bonne tenue de leurs infras.

Peu après, Sandberg passe au machines CNC pour le gros du travail de lutherie, conservant un procédé manuel pour le dos des manches, le frettage et le ponçage des corps. Il reste donc un petit coté artisanal dans ces basses.

Au début des années 2000, la série California est introduite.

Sandberg continue d'innover en parallèle de son catalogue régulier. On peut citer la Plasma Bass, la Terrabass (design spécifique pour accordage BEAD) et la Fishbass (design spécifique pour les amateurs de poisscaille). Sandberg est aussi depuis quelques années un expert des traitements "relic", et propose plusieurs niveau de viellissement artificiel des instruments.

Vu les tarifs pratiqués sur le marché de l'occasion et surtout l'omniprésence des California, je n'ai pas eu d'autre choix raisonnable que de commander cette Sandberg neuve, chez Music-Schmidt en l'occurrence. Ca m'a couté quelques et 10 jours d'attente. Pas de souci à signaler avec ce vendeur en ligne, soit dit en passant, à part les informations de disponibilité qui n'étaient pas réalistes.

Pour l'instant, je suis très très satisfait de mon achat, voila pourquoi.

0 - Elle est belle

J'ai craqué sur le look de cette basse. Ce blanc et tout ce noir, miam !

Je n'avais pas vu que la finition blanche s'accompagnait systématiquement d'une touche ébène et c'est le détail qui m'a fait franchir le pas. Il y a quelque chose de sobre et fonctionnel que cette basse partage avec ma Thumb. Rien de flashy, rien de vintage (à mort le perloid/tortoise/sunburst/chrome http://forum.onlybass.com/public/style_emoticons/#EMO_DIR#/laugh.gif), place à l'efficacité simple de l'objet technique, comme une Porsche quoi.

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Quelques photos de la deuxième KT que j'ai eue plus tard, noire avec touche érable :

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1 - Elle a tout ce qu'il faut, et même plus

Année de production : 2010

Construction : manche vissé 6 vis (talon allongé)

Bois du corps : aulne

Finition : peinture vernie "blanc pucelle", avec tête assortie

Bois du manche : érable une pièce

Profil : en D, épaisseur moyenne

Diapason : 34"

Bois de la touche : ébène (automatique avec le corps "Virgin White", c'est pas une option)

Radius : 14", plutôt plat donc

Sillet : guide-cordes ébène et frette zéro

Largeur au sillet : 39 mm, quasiment Jazz Bass

Espacement des cordes au chevalet : 19 mm réglable (de 18.5 à 19.5)

Frettes : 24 medium + la frette zéro

Nb de cordes : 4. Les cordes d'origine sont des full-acier en 100-80-60-40 (remplacées illico par du DR 105, c'était trop petit pour moi. D'ailleurs, pour Sandberg, 100-40 c'est "medium" et 105-45 c'est "heavy")

Accastillage : mécas bain d'huile ::, chevalet qui ne paie pas de mine mais qui est réglable tous azimuts, espacement des cordes compris.

Micros : deux humbuckers Sandberg passifs à gros plots, emplacement plutôt chevalet, splittables (humbucker ou bobinages manche de chaque micro). On se demande souvent qui produit les micros des Sandberg, sachant que les premières années, c'est Delano qui les fournissait. Sur le site, il est clairement dit que Sandberg fabrique ses propres micros pour la majorité des basses et propose en option ou sur les haut de gamme, des micros Delano (typés moderne/hi-fi) ou Häussel (typés vintage).

Balance micros : potard de balance

Electronique : 3 bandes boost&cut (sous traité chez Glockenklang) avec mode passif réel, alimentation 9V

2 - Elle est super confortable

- Poids : 3.5 kg, mon dos aime. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de basse "légère". Pour moi, c'est un vélo.

- Equilibre : parfait, l'attache-sangle supérieure est au niveau de la 12ème frette

- Accès aux aigus : on va tranquillement jusqu'à la 21ème frette, il faut monter sur le corps après mais l'échancrure est large.

- Accès aux contrôles : beaucoup de contrôles différents mais les 5 potards et le switch sont bien espacés, c'est gérable. Les potards de l'équalo sont plus petits que la balance et le volume et ont un cran central.

L'ergonomie de cette basse est simple. Bon équilibre, deux octaves, de la place pour slapper et un plan des cordes bas par rapport à la table. Le manche est excellent, vraiment excellent. Ca me fait penser à mes ex Vigier Excess ou plus simplement, à une Jazz Bass, avec toutefois un radius moins prononcé et plus de bois sous les cordes extrèmes, ce que je préfère.

3 - Elle est sacrément bien fichue

Stabilité du manche : il n'a pas de caractéristiques affriolantes ce manche. Une simple pièce d'érable canadien, pas de renforts graphite ou acier. Juste du bois donc, mais coupé sur quartier et d'une épaisseur suffisante. Pour l'instant, je trouve ça impeccable, il encaisse bien le D-Tuning sans trop bouger et un peu de neck bending ne montre pas de souplesse excessive. La touche ébène doit participer activement à la rigidité de l'ensemble.

Trussrod : Sandberg utilise des trussrod double action. Pour l'instant, sur cet instrument neuf, il n'y a bien sur pas de tracas à déplorer, le fonctionnement est souple et efficace et la courbure parfaite. On verra par la suite comment tout ça viellit.

Qualité du frettage : tip top caviar comme dirait l'autre, on verra bien comment ces frettes s'usent, notamment la frette zéro (je vais faire gaffe à chaque changement de cordes en tout cas, pour ne pas la bouffer bêtement)

Action globale : pas de souci pour arriver à mon réglage ultra-bas habituel, plus bas même car j'ai monté des DR Lo-Rider. Sur une 4, c'est vrai que c'est pas difficile.

Finition du corps : il est beau ce blanc, jolie peinture. Les défonces des micros sont super précises (rarement vu aussi bien fait) et la jonction corps-manche vraiment bien réalisée.

Finition du manche : verni satiné sur le dos, rien sur la touche ébène bien sur. Très agréable au toucher, j'adore ce bois.

Alors que dire de la lutherie de cette première Sandberg ? Pour rester simple, je trouve ça globalement très supérieur aux Fender de prix équivalent (les US Standard) et je suis très sensible aux améliorations mécaniques que Sandberg a implémentées (comme les 6 vis de fixation pour le manche, le chevalet 3D, la prise jack et la frette zéro). Un petit tour dans le compartiment électronique confirme cette bonne impression d'ensemble. C'est propre, bien soudé et même blindé (peinture graphite + feuille de cuivre + feuille métallique sur la trappe http://forum.onlybass.com/public/style_emoticons/#EMO_DIR#/blink.gif ). Bref, ça vole haut. A de nombreux endroits, on voit que c'est un bonhomme et son outil qui ont oeuvré et non une machine, ça fait plaisr. Une basse à 1300 euros qui pue le haut de gamme, c'est pas rien !

4 - Elle sonne sa maman de chez la mort qui tue

Cette Ken Taylor est une usine à gaz, et c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai choisie : pour avoir une 4 cordes ultra-polyvalente. Question éventail sonore, on est au dessus de tout ce que j'ai eu, Bongo, Ibanez SR, Warwick Jazzman et G&L Asat comprises. Doubles splittables, trois bandes... tout est permis ! On va plus loin qu'une Fender Deluxe 2010 ou une Musicman HH... pour bien moins cher.

Autres qualités, l'electronique ne souffle pas, le préampli Glockenklang est parfaitement étagé et extrèmement transparent et le sustain est bon. La tonalité passive sur le potard des aigus et le mode passif sans pile sont des caractéristiques très appréciables.

Voila les caractéristiques décisives dans mon choix :

Les micros sont placés près du chevalet, ce qui :

- laisse de la place pour mon slap imprécis, même avec 24 frettes

- rend utilisable le micro manche seul en mode double, chose à peu près impossible sur une Musicman HH par exemple.

Et puis, y a pas à chier, les sons qui m'intéressent vont du chevalet au micro PB, c'est là que je place ma main droite et c'est ce genre de son serré et précis que j'aime. Avec deux humbuckers, pas de souci pour avoir des graves à foison de toute façon, ni pour obenir un son creusé avec de la patate pour le slap. A ce sujet, cette basse se prête à l'exercice bien plus naturellement que ma Thumb qu'il faut un peu forcer (deux micros chevalet obligent).

Dernière remarque, cette Sandberg partage son emplacement des micros avec les G&L L2000 et Asat.

Les micros sont splittables en simple

On a le choix entre deux doubles ou deux simples, pas de mélange hybride comme 1 double et 1 simple, le switch agit sur les deux micros en même temps. C'est bien suffisant vu le préampli qu'il y a au cul.

Les bobinages qui sont actifs quand on splitte les micros sont ceux qui sont proches du manche donc, dans ce mode, on a quelque chose qui ressemble à une Jazz Bass 60, pas trop creusé et riche en bas mediums. J'hésite à intervertir les bobinages du micro chevalet pour avoir celui qui est coté chevalet quand je le splitte (son plus creusé et riche en haut-médiums, façon Jazz Bass 70), ou alors à faire monter deux switches trois position pour avoir toutes les combinaisons possibles (mais là, c'est de la gourmandise !).

EDIT : info importante : en mode simple, le volume tombre méchament quand on place la balance au milieu, dommage !!

Les micros sont des "gros plots"

C'est le type des Musicman et ça sonne agressif, fatalement. C'est le genre de micro qui est très sensible et qu'il ne faut pas placer trop près des cordes si on veut un bon équilibre. Pas de souci pour trouver un son de Musicman d'ailleurs, à condition de choisir une balance micro adaptée car il n'y a pas de micro placé sur le "sweet spot" comme sur les Stingray et Sterling.

La touche est en ébène

Je n'aime pas l'érable que je trouve sans grain intéressant et sans délicatesse, le palissandre j'aime bien mais il manque le haut du spectre dans les aigus qu'on peut trouver avec l'ébène. Ce dernier donne un coté hi-fi et neutre à l'ensemble qui peut sembler un peu froid si on ne fait pas d'effort d'égalisation et de jeu, surtout si l'on considère que le préampli n'est pas typé non-plus et que le corps est en aulne. C'est peut-être la limite du genre. Dans mon cas, je peux m'accomoder de cette relative lacune, car j'ai un deuxième instrument qui déborde de personalité et de grain.

ÉDIT après avoir eu deux Ken Taylor : c'est le manque de personalité de ces basses qui a fait que je n'en pas gardé une. Pleins de super sons, mais aucun qui leur soit propre.

C'est lisse, sans aspérité, sans défaut. À ranger avec les Vigier pour moi.

Bon, assez causé, passons au direct. Viens Sandie, on va jouer.

Est-ce une PB ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/4.mp3

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/5.mp3

une JB qui slappe ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/6.mp3

une JB qui doigte ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/3.mp3

une JB qui jacotte ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/7.mp3

une SR ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/2.mp3

une Thumb-like ?

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/1.mp3

Sandie est réglée mais n'a pas encore ses cordes définitives. Rapidement, je livre un peu de son :

- les deux micros ensemble en mode double

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandimid1.mp3

- le micro manche seul (double aussi), ça me fait beaucoup penser au son du même micro de mes ex-Asat, et j'aime beaucoup, dans le genre "PB excitée" :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandipb1.mp3

C'est direct dans la carte son, pas de traitement, comme d'hab.

Mode simple, chevalet puis deux micros puis manche, avec un peu de simu d'ampli, pour "réchauffer" :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandiclassic.mp3

Aaaaaaace Of Spaaaaaades http://forum.onlybass.com/public/style_emoticons/#EMO_DIR#/Just_Cuz_26.gif

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/ace1.mp3

Encore un peu de slap en Mi. Je trouve qu'on pourrait définir ce grain comme le carrefour entre une Jazz Bass et une Stingray (un peu les deux, mais aussi ni l'une ni l'autre). La balance est au milieu, les PU en mode double et le préamp avec un peu de graves en plus, le reste flat) :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandimid2.mp3

Ce soir, c'est du simple et du bridge, Sandie veut jouer à Jaco :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandijaco.mp3

Quelques covers

RHCP, "Knock Me Down" :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/knocksandi.mp3

RHCP, "Suck My Kiss" :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/suck.mp3

Ugly Kid Joe, "The Goddam Devil" :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/goddam.mp3

Ce manche est une autoroute, et c'est tant mieux !

Megadeth, "Lucretia" :

 

Petite démo de la deuxième Ken Taylor, touche érable pour celle-ci :

https://megacerebral.com/kascollet/reviews/35-basic4/sandie.mp3

Edited by kascollet
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Une Sandberg, oui !

Vous êtes balaises les gars. C'est une Ken Taylor 4 cordes, Virgin White, touche ébène, accastillage noir, manche teinté vintage (avec léger flammage et birseye), ses deux gros humbuckers spilttables et son preamp 3 bandes Glock.

Je publie la review quand je review de ma répète.

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