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Histoire Des Warwick - Deuxième Partie - 1992 à 2010


kascollet

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Vous avez lu la première partie de l'histoire des Warwick, celle qui traite des dix premières années de la marque, de 1982 à 1992. Voici la suite !

Je rappelle les liens vers les review individuelles des Warwick que j'ai eu la chance de posséder (pour ceux qui ne voient pas les signatures) :

Warwick Dolphin Pro 1, Warwick Fortress FlashBack, Warwick Fortress Masterman 5, Warwick Fortress One 4, Warwick Fortress One 5, Warwick Streamer Bolt-On, Warwick Streamer Jazzman 4, Warwick Streamer Jazzman 5, Warwick Streamer LX4, Warwick Streamer LX5, Warwick Streamer Pro-M, Warwick Thumb BO5, Warwick Thumb BO5BN, Warwick Thumb BO5 Vintage, Warwick Thumb BO6, Warwick Thumb NT5 Warwick Thumb NT6FLWarwick Vampyre Dark Lord

 

...CHANGER D'ECHELLE, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE

Voici le contexte au début des 90s : après 10 ans d'instruments fabriqués à la main et composé de bois sélectionnés, après avoir choisi de développer en interne ses propres micros et son accastillage, après avoir défini son identité autour de 4 modèles, la Thumb, la Streamer Stage 1, la Streamer Stage 2 et la Dolphin, Warwick part à la conquête du marché et va ouvrir sa gamme aux bourses plus modestes et ses chaines de production aux machines CNC et aux bois séchés à l'étuve. Le Warwick nouveau est tiré, buvons le ensemble.

CORVETTE PROLINE 1992-1994

La Corvette Proline est la première basse à manche vissé produite par Warwick, et reprend la forme du projet "Infinette" dont nous avons parlé plus tôt. Le manche de la Corvette est très important, parce qu'il va devenir la base pour toutes les bolt-on, jusqu'en 1998. Il s'agit d'un manche en 3 pièce de wenge à 24 frettes (touche évidemment en wenge elle aussi), vissé au corps par 4 vis.

Cet manche va au fil des ans récolter des opinions positive de la part des musiciens, pour son extrême stabilité, la précision l'assemblage avec le corps, la bonne accessibilité aux aigus, et bien sûr pour ses propriétés acoustiques. La Corvette a un manche plus étroit que les Warwick haut de gamme à manche conducteur, 38 mm au sillet pour les 4 cordes.

Un manche alternatif en érable est disponible en option. Le corps de la première Corvette Proline est en deux pièces de frêne européen.

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Comme leurs soeurs à manche conducteurs, les versions à manche vissé du début des années 90 ont un trussrod extractible et donc remplaçable facilement :

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L'électronique est passive, comme les nouveaux micros, 2 Jazz MEC siglés "Dynamic Correction". La Corvette marque aussi l'introduction de la finition satinée. Elle est disponible d'emblée en 5 et 6 cordes. De l'avis général, la Corvette est une bonne basse, qui sonne bien et est bien construite. Le résultat positif de ce modèle marque le début d'une nouvelle ère et confirme la redéfinition de la marque Warwick. En ce sens, la Corvette constitue en événement majeur dans l'histoire de Warwick, autant que la Streamer et la Thumb, mais pour des raisons différentes.

FORTRESS 1993

Surfant sur le succès de la Corvette, Warwick présente rapidement une deuxième bolt-on. La Fortress est positionné un peu en dessous de la Corvette de l'époque et prend alors le rôle d'entrée de gamme Warwick. Le corps de la Fortress est en 3 pièces de frêne mais passera rapidement à l'érable. La Fortress est disponible en deux versions, toutes deux caractérisées par des micros P (non inversé, une première) et J. La première version est entièrement passive, la seconde totalement active (avec les mêmes micros et la même électronique que la Stage 1). Les Fortress de cette période sont vernies (mais pas satinées comme les Corvette Proline). Je ne sais pas si à ce stade, le modèle 5-cordes est déjà prévu.

Le manche de la Fortress initiale est le plus imposant de la maison : 45mm au sillet pour la 4 cordes.

DOLPHIN PRO 2 1992-1994

Entre 1992 et 1994, Warwick tente de produire une version à manche vissé de la Dolphin. C'est la première bolt-on issue d'une version à manche conducteur de la marque.

Cette basse a été construite au Japon par les ateliers Shadow, pour Warwick. Seul un millier d'exemplaires est fabriqué, mais ces basses ne sont pas très recherchées sur le marché de l'occasion compte-tenu du grand décalage entre la qualité de cette Pro2 et celle des basses fabriquées en Allemagne. Corps en frêne, manche en érable et touche en wenge, 2 micros J MEC. C'est, en tout cas, le premier contact officiel entre Warwick et l'Extrême-Orient.

STREAMER BOLT-ON 1993-1997

En 1993, est présentée la première Streamer à manche vissé. Jusqu'à son retrait vers 1997, ce modèle simplement dénommé « Bolt-on » a eu un certain succès. La configuration des micros est identique à la Stage 1, PJ inversé actifs et 2 bandes MEC. La première version est un clin d'oeil à la toute première Streamer Bass avec son corps en cerisier et le manche wengé ou érable à touche wengé.

On peut noter une certaine variablilité dans la construction du manche de la Streamer Bolt-On, certains exemplaires ayant un manche érable/bubinga (avec une épaisseur variable des lattes), d'autres érable/wengé, d'autres tout wengé.

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FORTRESS ONE / MASTERMAN 1994-1998

En 1994, le corps en frêne est remplacé par un corps en érable (en 2 ou 3 parties). La version entièrement passive disparaît et une version hybride à micro passifs et électronique active apparaît, en plus de la version tout-actif.

En 1994, est également présenté la Masterman, basse très particulière qui sera très appréciée du public, en particulier des bassistes européens. Ce modèle intègre le micro double J "Twin-Jazz", déjà vu les sur Dolphin, mais dans ce cas, le TJ n'est pas accompagnée par un micro manche et est placé plus près du manche, entre celui de la Dolphin et le humbucker d'une Musicman. Autre particularité, chaque demi-micro a son propre circuit d'égalisation MEC à deux bandes, ce qui porte le nombre de contrôles à 6 (3 potentiomètres concentriques). Original et polyvalent.

Contrairement à la Fortress One qui propose de série de l'érable non figuré, la Masterman a un corps en érable flammé.

Ces deux Fortress sont disponibles en version 5 cordes (en configuration JJ pour la Fortress One 5).

Fortress One en érable

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La Fortress Masterman

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THUMB BOLT-ON 1993-95

La première série de Thumb à manche vissé a eu une vie très courte, n'ayant été produite que de fin 1993 au début de l'année 1995.

Le manche est comme les autres bolt-on en wenge avec 24 frettes (2 de moins que la NT donc), le corps est en noyer, essence inédite jusqu'alors chez Warwick. La forme de la bolt-on est légèrement différente de celle de la NT, mais conserve des dimensions très réduite, ce qui aboutit du fait de la lourdeur du manche wengé à un équilibre encore plus mauvais que celui de la NT, déjà mis à mal par l'abandon du chevalet laiton, et d'autant plus que le noyer utilisé est très résonnant mais aussi très léger. Une BO4 de cette époque pesait environ 3,5kg !

L'électronique et micros, ainsi que leur emplacement, sont les mêmes que la Thumb NT. La Thumb BO est disponible en 4, 5 et 6 cordes. Ces trois versions ont le même corps, ce qui rend les proportion de la 6 cordes assez comique, alors que les NT (et les futures BO) ont un corps qui s’élargit avec le manche.

Au fil des années, malgré ses caractéristiques particulières, la Thumb Bolt-On deviendra un modèle très apprécié.

Thumb BO en noyer. L'accastillage est de couleur chrome en général, mais parfois noir après 94.

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BASSES A MANCHE CONDUCTEUR 1992-1994

Comme on le voit dans cette période, le moteur industriel de Warwick devient la gamme Bolt-On. Les versions haut de gamme à manche conducteur continuent d'être produites et de véhiculer l'image de marque, même si les profits proviennent majoritairement des vissées.

Les modèles NT continuent pour l'instant à être fabriqués à la main comme avant, mais le changement récent des micros (MEC) et l'allègement du chevalet ne sont pas sans impact sur la qualité sonore de ces basses. L'avènement des bolt-on et l'accélération de la production a également un impact négatif sur la gestion du stock de bois qui est employé pour toute la gamme : certains bois qui étaient utilisés à petite échelle, en particulier le wengé (qui est désormais massivement utilisé pour les manches des bolt-on) doivent être rendus disponibles au luthiers et aux machines beaucoup plus vite, ce qui force Warwick a accélérer le temps de séchage des pièces de bois et à être moins pointilleux sur leur choix.

1995 - Le déménagement vers Marneukirchen

En 1995, le site de production historique de Warwick est abandonné et la production est déplacée vers un établissement plus grand et plus moderne.

La nouveau site de production est situé dans le territoire de l'ex Allemagne de l'est, ce qui permet à Warwick de profiter des subventions du gouvernement.

Ce changement marque aussi un tournant décisif vers l'utilisation des machines CNC et, globalement, l'entrée de plain pied dans une ère de production intensive. Warwick est devenu en quelques années un producteur à échelle industrielle. La nouvelle gamme Bolt-On fonctionne bien commercialement et donne de nouvelles ambitions à la marque.

Après s'être positionnée comme fabriquant de niche de basses haut de gamme à manche conducteurs et bois précieux, Warwick est maintenant prête pour un nouveau bond en avant.

L'un des facteurs clés dans la détermination de ce changement de stratégie est la collaboration de Warwick avec le gros importateur américain Dana B Goods, à qui est confiée la distribution de la marque outre-atlantique.

Le constructeur européen va très vite parvenir à réaliser le plus gros de son chiffre d'affaires sur le marché américain.

Jusque là, le distributeur pour les états-Unis était Kaman. Cette société était également le distributeur des amplis Trace Elliott, distribués aux états-Unis par Kaman et en Allemagne par Warwick (collaboration croisée).

Mais Warwick décide à la même époque de se lancer dans le marché des amplis basses avec une gamme propre et arrête logiquement de distribuer la gamme Trace Elliot pour faire de la place à ses futurs produits. En conséquence, les relations entre Kaman et Warwick se détériorent.

Dana B. Goods prend ainsi la place de Kaman en 1993 et distribue la gamme Warwick aux Etats-Unis.

La culture de cette société est axée sur la rentabilité et l'augmentation des parts de marché, ce qui contribue au changement de stratégie de Warwick vers les produits industriels de masse. Dana B. Goods est aussi une société appartenant au groupe Seymour Duncan ce qui fait de l'américain un partenaire de poids et un actionnaire important dont l'influence stratégique est rapidement sensible chez Warwick.

Cette participation ne se traduit pas pour autant par l'adoption immédiate de micros Seymour Duncan, disponibles cependant sur demande. Quelques années plus tard, certains modèles seront équipés d'origine de micros et de préamplis Seymour Duncan.

Au-delà des goûts personnels et de la nostalgie d'un passé plus poétique, il faut reconnaitre que Warwick a réussi sa mutation et est en mesure d'offrir une gamme accessible de bolt-on de bonne qualité. La marque traverse cette époque beaucoup mieux que certains de ses prestigieux concurrents des premières heures, sur le plan de la santé de l'entreprise en tout cas.

Fabriqués par des machines à partir de 1995, les instruments à manche conducteur pâtissent fortement du changement. Bien que les Streamer S1, S2, Thumb NT et Dolphin restent des instruments d'un niveau certain, il n'est désormais plus possible de taire la différence de qualité avec les exemplaires plus âgés faits à la main à petite échelle.

Pendant cette période, MEC développe de nouvelles électroniques à trois bandes, alimentées en 18 volts, pour équiper le haut de gamme, à l'exception de la Dolphin.

Une NT6 de 1991, hand-made, à coté de sa descendante de 97, machine-made :

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THUMB BOLTON 1995-1997

A peine deux an après son introduction, la Thumb BO est modifiée, avec le remplacement du noyer par le bubinga pour le corps. La BO se rapproche donc un peu de la NT, et cette génération au son remarquable est probablement la plus recherchée aujourd'hui. Ces modèles en bubinga sont rares.

Le son monstrueux du bassiste de Silmarils sur leur premier album, c’est ça.

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CORVETTE STANDARD 1995-1997

L'évolution de la Corvette est plutôt complexe. Fin 1994, la Proline est modifiée, et la Standard est introduite.

La forme du corps subit un léger lifting, mais la Standard reconduit en fait toutes les caractéristiques de la première série de Proline.

Une alternative au corps en frêne est introduite avec du bubinga. Quelques exemplaires seront aussi produits en cerisier, difficiles à identifier car l'aspect est alors proche du frêne.

En plus de la version passive, il y a aussi une version avec les micros actifs MEC et l'électronique deux bandes.

La Standard est d'office disponible en 4, 5 et 6 cordes.

Modèle en frêne passif (3 contrôles simples)

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Modèle bubinga :

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CORVETTE PROLINE 1995-1997

La deuxième série de Proline diffère de la précédente par son corps en érable flammé ou ondé.

Les micros sont normalement passifs, et l'électronique active, mais des modèles tout actif sont également produits. Disponible en 4, 5 et 6 cordes.

Proline corps érable :

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STREAMER PRO-M 1996-1997

Ce modèle garde la forme des Streamer Bolt-On et leur manche mais y ajoute le bois du corps (érable flammé) et la configuration micro de la Fortress Masterman, le Twin-Jazz seul. Disponible en 4 et 5 cordes. Certains exemplaires n'ont qu'un seul circuit d'égalisation, d'autres ont les deux de la Masterman.

Une Pro-M 5 cordes avec la double égalisation

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NOUVEAU TRUSSROD 1996-1997

Les Warwick avaient jusque la un trussrod extractible, ce qui est très pratique en cas de casse de l'élément.

C'est vers 1996 que cet élément change pour devenir :

- fixe (plus possible de le changer sans décoller la touche)

- plus costaud, peut-être pour prévoir l'évolution à venir des manches.

Le nouveau trussrod est d'abord déployé sur les manche vissés (96), plus tard et progressivement sur les NT (fin 97 environ). 
Il est très facile de distinguer les deux versions du manche : quand il y a une volute à l’arrière de la tête, c’est que c’est un trussrod non extractible.

La volute, qui indique la présence du trussrod fixe (sur un manche wenge) :

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STREAMER LX 1997

La LX naît des cendres de la Streamer Bolt-On est en est extrêmement proche. Seule différence, le corps est en érable flammé (fin du cerisier chez Warwick donc). La version 4-cordes a été presque ignorée par le public, tandis que les 5 et 6 se sont mieux vendues.

Détail intéressant : les 5 et 6 cordes sont également disponibles avec un manche large "broadneck", ce qui est une première. Par contre, l'option manche érable de la Streamer BO disparaît.

Streamer LX 4 cordes de 97, corps érable et manche wengé

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FORTRESS FLASHBACK 1996-1997

Une expérience unique dans l'histoire de Warwick. Warwick tente un mélange osé entre la forme originale de la Fortress et une robe de style vintage.

Le corps en frêne américain "swamp ash" avec un traitement sablé verni qui souligne les veines prononcées de ce bois, pickguard perlé (une première et même unique apparition du pickguard sur une Wick !), le manche wengé est identique à celui des Fortress One et Masterman.

Les micros en baton chromés "lipstick" sont : un J très proche du manche et un double J splittable collé au chevalet.

C'est sans doute la seule Warwick de l'histoire à proposer un son dont les médiums sont en retrait au profit des graves et des aigus. En configuration totalement passive, on n'est pas bien loin du concept d'une Jazz Bass (qui aurait mangé un peu de wengé au petit-déjeuner).

Le chevalet 2TEK est original, avec des pontets individuels et des cordes qui traversent le corps. Les ultimes exemplaires de la Flashback seront équipés du chevalet deux pièces standard après épuisement du lot de 2TEK prévus initialement.

Ce modèle a été à peu près ignoré en Europe, mais a eu un peu plus de succès aux états-Unis, look "à l'américaine" oblige.

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1997-1998 Just-A-Nut2, Ovangkol et Neo-Metal

Dans la période 97-98 Warwick apporte deux modifications aux manches qui, paradoxalement, feront encore plus de bruit que le déménagement de 1995 vers l'ex-RDA.

La modification du sillet a probablement causé beaucoup plus de discussions qu'elle n'a eu d'impact réel sur le son. Le nouveau sillet n'est plus en laiton, mais composé d'un alliage à base de graphite. Certainement moins cher à produire, ce changement est une opération logique.

On ne peut donc plus régler individuellement la hauteur des cordes au sillet. Par contre, il n'est plus nécessaire de détendre et déplacer chaque corde pour en régler la hauteur (mais les détendre reste fortement conseillé pour ne pas casser le JAN2 qui est fragile). Le réglage de hauteur n'est plus fait par crans comme le sillet laiton (hausse ou baisse pas demi tour de la vis) mais variable de façon continue, ce qui constitue une amélioration. Ce sillet va être monté sur de nombreux modèles et présente de bonne qualités sonores (plus de vibrations des cordes à vide) et une latitude de réglage suffisante. Il permet aussi de diminuer l'angle que fait la tête avec le manche (gain de bois). Par contre, sa grande fragilité et ses bords désagréables feront qu'il ne sera pas regretté lors de son remplacement par le Just-A-Nut 3, presque dix ans plus tard.

Le Just-A-Nut 1

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Le Just-A-Nut 2

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Deuxième modification du manche, majeure cette fois-ci, le wengé du manche disparaît et ne subsiste que pour la touche.

Le wenge est en effet devenu une essence protégée car en voie de disparition, de plus, les pays africains qui le produisent sont dans des situations politiques instables. En raison de cette pénurie, qui fait flamber les coûts, il devient nécessaire de trouver une alternative au wengé.

Le choix se porte sur l'ovangkol, bois de la famille du bubinga. En termes de son, c'est un peu différent du wenge, moins hargneux, et beaucoup plus lisse et doux au toucher. L'ovangkol est aussi moins stable que le wengé, ce que Warwick pallie

- en ayant introduit le trussrod double action un peu auparavant

- en augmentant la section du manche qui s'épaissit surtout au niveau des cordes extérieures (profil en U au lieu du C précédent).

L'ovangkol (appelé aussi Shedua ou Amazaque) était déjà utilisé depuis un certain temps par Wal. Le wenge reste au niveau de la touche qui perd un peu d'épaisseur et est désormais coupée sur quartier pour augmenter la rigidité de l'ensemble. Le wengé disparaît rapidement du dos de tous les manches, sauf pour la Streamer Stage 2 et la Dolphin qui conservent un peu le wengé quelques années encore..

Avec l'introduction de l'ovangkol s'achéve la démarche de standardisation des manches qui a commencé quelques années plus tôt.

La largeur au sillet et l'espacement des cordes deviennent les mêmes pour tous les modèles, mis à part les versions broadneck et la Dolphin 4 cordes qui garde son sillet large.

Une des ultimes Thumb BO a manche wenge, 1998, version de transition qui a déjà le corps en ovangkol et le trussrod fixe :

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Fin 1999, version avec le manche en ovangkol à profil en U :

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L'introduction du Just-A-Nut II précède celle du manche ovangkol, il y a donc des basses qui ont encore un manche tout wengé et un Just-A-Nut 2 graphite (1998-1999).

Autre évolution mineure cette fois-ci, à partir de 1998, Warwick ne monte plus les straplocks Dunlop encastrés. Les modèles de cette époque n'ont que de simple pins, avant l'arrivée de straplocks Warwick.

Pendant cette période, Warwick change également une nouvelle fois sa stratégie marketing. Historiquement, Warwick s'était adressée à un public relativement agé (pas les tout jeunes quoi), plutôt aisé et sensible à l'image haut de gamme véhiculée par la marque. Les prix, s'ils n'étaient pas prohibitifs, n'étaient sans doute pas adaptés à une cible populaire.

Comme mentionné ci-dessus, c'est avec l'introduction des modèles bolt-on que Warwick cesse d'être une marque de niche.Les nouveaux clients de Warwick sont plus jeunes, et l'image de la marque s'adapte automatiquement. Un nombre croissant de nouveaux clients viennent de styles musicaux plus lourd, plus modernes, en particulier la vague néo-metal qui nait sur le sol américain. Dès la seconde moitié des années 90, des groupes en vogue s'affichent dans les clips vidéos avec des Warwick, en particulier des Thumb et des Stage 2 (Incubus et Limb Bizkit par exemple).

A cette période, Warwick monopolise fréquemment la couverture du magazine Bass Player. Il est intéressant d'examiner l'évolution de cette image publicitaire, qui se déplace en phase avec l'élargissement à un public plus jeune et l'ouverture vers le milieu du rock lourd.

Ce phénomène est très évident aux états-Unis. Grâce également à la généralisation progressive de l'Internet et des sites dédiés à la basse, on assiste outre-atlantique à une véritable Warwick-mania. Indépendamment des considérations personnelles sur ce phénomène, on peut reconnaître que Warwick est peut-être la seule marque non américaine avec Marshall, qui a vraiment fait une percée sur le marché américain dont le marché a toujours été dominé par les producteurs nationaux.

Fait intéressant, cette explosion se produit à l'étranger alors que Warwick traverse peut-être la période la plus sombre de son histoire dans plusieurs pays européens. Par désaffection du public, qui a des gouts un peu différents des américains, les Warwick vont se raréfier dans les magasins d'instruments. Cela est particulièrement vrai pour les modèles chers à manche conducteur, beaucoup mieux vendus aux USA.

Cette crise dure pendant quelques années jusqu'à ce que le boom musical en provenance des états-Unis atteigne le vieux continent. Certains nouveaux modèles vont également contribuer à la remise en selle de Warwick en Europe.

Aujourd'hui, on associe facilement le grognement reconnaissable des Warwick aux genres rock, metal, voire plus extreme. Pourtant, pendant de nombreuses années ce n'était pas le cas. Des Warwicks plutôt agressives et présentes dans le mix comme la Thumb ou la SS2, étaient auparavant l'apanage de nombreux bassistes pop, fusion, funk, jazz, et beaucoup plus rarement rarement dans les mains de métalleux ou de punk.

Il aura suffit d'une stratégie commerciale pour modifier l'image des basses Warwick, image qui prévaut encore aujourd'hui dans de nombreux esprits.

STREAMER STAGE 1 1998-présent

Les trois bandes de wenge de la Stage 1 s'affinent une dernière fois pour devenir de simple feuilles. On peut désormais parler d'un manche tout érable, à la fois pour le son et les propriétés mécaniques.

THUMB NT 1998-2002

Après près de 15 années de loyaux services, le wengé du manche de la Thumb Bass prend sa retraite. Il est remplacé par de l'ovangkol, toujours associé au bubinga pour l'instant et toujours en 7 pièces. La Thumb devient la première basse Warwick à manche conducteur qui n'a plus de wengé à part sur la touche.

Les micros sont repositionné en conséquence pour rééquilibré le son (si tant est qu'on puisse parler d'équilibre pour le son unique de la Thumb). Sur la 4-cordes, l'angle du micro chevalet est atténué, et celui des deux micros de la 5 cordes augmente. En fait, on peut dire que l'angle des micros de la nouvelle 5 cordes est celui du micro chevalet de l'ancienne 4 cordes.

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DOLPHIN PRO I 1998-2001

En 1998, Warwick cesse d'utiliser le boiré pour le corps de la Dolphin. L'ovangkol est choisi pour les ailes du corps et le bloc central de la table, le manche restant identique (4 bandes de wengé et 3 de zebrano).

La Dolphin ayant toujours été produit en volume confidentiel, les modèles originels en boiré sont très recherchés pour leur rareté.

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STREAMER STAGE 2 1998-2001

La Stage 2 continue d'utiliser le Wenge pour son manche, qui pour une fois, n'est pas le même que la Thumb.

CORVETTE FNA 1998-2003

La genèse de cet instrument est très curieuse.

Le modèle devait initialement se nommer "Altus", mais Warwick n'a pas pu le choisir car il existait chez un autre constructeur.

L'acronyme FNA est diversement interprété comme "Fucking not Altus" ou "Formerly Named Altus".

Un outil intéressant, cependant, qui introduit des nouveautés notables. La forme est celle de la Corvette, avec corps en frêne américain et table en érable flammée, séparés par une fine couche de noyer.

Les nouveautés les plus importantes se situent au niveau de l'électronique.

La FNA propose un nouveau micro double bobinage passif à gros plots alnico, similaire à celui des Musicman et au même emplacement qu'une Stingray.

L'électronique est signée Seymour Duncan (rappelez vous le partenariat évoqué plus haut), préampli 3 bandes avec preset slap enclenchable sur le push/pull du volume. Elle est également disponible en 5 cordes.

Les premiers exemplaires ont un manche en wengé mais le modèle passe rapidement à l'ovangkol.

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THUMB BOLTON 1998-2013

La Thumb BO est maintenant intégralement en ovangkol, à part la touche wengé. Ce modèle aura beaucoup changé au niveau des bois, noyer puis bubinga puis ovangkol pour le corps, wengé puis ovangkol pour le manche. L'accastillage chromé des versions originelles a cédé la place au noir en 96, comme la grande soeur NT.

Une BO6 :

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Une BO5 :

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Une BO5 Broad Neck (manche élargi, 20mm entre chaque corde) :

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1998-2003 - Rationalisation de la gamme bolt-on

STREAMER LX 1998-2003

Le manche passe du wengé à l'ovangkol. Fin de la production du modèle en 2003.

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STREAMER M PRO 1998-2001

Le manche passe du wengé à l'ovangkol. Fin de la production du modèle en 2001.

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FORTRESS ONE 1998-2001

Le manche passe du wengé à l'ovangkol. Fin de la production du modèle en 2001.

FORTRESS MASTERMAN 1998-2001

Le manche passe du wengé à l'ovangkol. Fin de la production du modèle en 2001.

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FORTRESS FLASHBACK 1998-1999

Le manche passe du wengé à l'ovangkol. Fin de la production du modèle en 1999.

STREAMER STANDARD 1999-2002

Warwick crée un modèle à bas prix, à la fois pour remplacer les Fortress et pour commencer à se positionner sur l'entrée de gamme. La Streamer Standard a les contours de la Streamer mais pas son corps concave travaillé. Le bois utilisé pour le corps est le carolena, une variété de pin. Le manche est en ovangkol.

L'accastillage est simplifié, surtout le chevalet de type Fender (pas de chevalet 3D en deux pièces).

Disponible avec un ou deux humbuckers, l'électronique est passive. CE modèle peut être considéré à tous égards, comme le véritable précurseur de la gamme Rockbass. La production s'arrête d'ailleurs en 2001, juste avant le lancement des Rockbass.

Streamer Standard 2 micros

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CORVETTE FNA JAZZMAN 1999-2006

En 1999, est introduite la configuration "Jazzman" qui n'a pas de rapport avec le style de musique mais signale la présence d'un micro Jazz et d'un humbucker de type Musicman. La différence par rapport à la FNA est simplement l'ajout d'un micro manche en J, passif à paires de petits plots (façon Fender).

L'électronique est comme la FNA un préampli Seymour Duncan 3 bandes sur les modèles de premières années, qui sera remplacé par un équivalent MEC vers 2002..

STREAMER JAZZMAN 1999-présent

Juste après la Corvette,c'est au tour de la Streamer LX de proposer la configuration Jazzman.

Les bois sont ceux de la Corvette (frêne avec table érable) à la légère différence que, sur la Streamer, la table est nettement plus épaisse et fait quasiment la moitié de l'épaisseur du corps.

Disponibles en 4 et 5-cordes, ce modèle et sa soeur Corvette ont bénéficié d'un grand succès commercial, alors que pourtant, elles ne sont pas conformes à l'esprit des Warwick classiques avec leur micros traditionnels passifs et centrés.

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INFINITY LTD 1999-présent

L'histoire de l'Infinity est complexe. Elle commence avec le prototype Infinette du début des années 90 (CF première partie). Warwick remet le couvert en 1999 et fabrique à nouveau, à des fins de démonstrations, quelques spécimens à la main, principalement pour les salons. En 2000 le modèle Infinity est intégré au catalogue, au sommet de la gamme (même si elles sont produites en très petites quantités). Le manche est en érable moucheté avec bandes de noyer. Le corps est semi creux en ovangkol avec une table en érable moucheté ou flammé. Fait rare, la touche de l'Infinity est en palissandre et avec sa configuration micro moins proche du chevalet que la Dolphin, elle sonne plus doux, que les autres modèles à manche conducteur.

Une version à manche collé (SN) de l'Infinity sera produite pendant deux ou trois années. Ce modèle plutôt rare a un corps en zebrano et un manche ovangkol à touche wengé.

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VAMPYRE et KATANA 2001-2002

Les années 2001-2002 sont marquées par plusieurs innovations. Après presque 10 ans sans inventer de nouveau design, les nouveaux modèles étant conçus sur la base des formes déjà disponibles, Warwick présente à une courte distance deux nouvelles formes : la Vampyre et la Katana, modèles à manche conducteurs tous les deux.

La Vampyre est en frêne/table érable, manche en érable, avec une touche ébène, la configuration micros de la Dolphin et un préampli 3 bandes MEC. La Katana est en frêne avec table érable, manche érable et touche ébène, configuration micro JJ très espacés et préampli 3 bandes. Ces deux modèles seront déclinés plus tard en version bolt-on et à manche collé (Vampyre uniquement), mais ces versions auront une durée de vie très courte.

Warwick se met aussi à produire régulièrement des éditions limitées annuelles avec des choix de bois exceptionnels ou des mariages improbables entre l'électronique d'un modèle et le corps d'un autre.

La Streamer Standard, les Fortress et la Streamer Pro-M diparaissent pour laisser le champ libre à la gamme lowcost Rockbass.

ROCKBASS 2002: La Chinese Connection

En 2002, la division "Rockbass by Warwick" est lancée. Construites en Chine, les base Rockbass constitue la nouvelle entrée de gamme, à des tarifs très bas, jamais atteints par la marque auparavant.

La gamme Rockbass propose des copies bon marché des modèles Streamer Standard, Corvette et Fortress, sans la moindre caractéristique des modèles allemands pour la lutherie, réalisée avec des essences banales (aulne, érable, et palissandre).

Avec Rockbass, l'expansion de la gamme vers le bas est terminée. Il est intéressant de noter que la division Chinoise de Warwick avait officiellement été créée depuis 1996.

THUMB NT 2002-2013

En 2002, la Thumb change à nouveau. Le manche 7-pièce est abandonné, et remplacé par 5 pièces d'ovangkol. Le wengé disparaît également de la touche qui est en ébène indonésien (ébène tigré). C'est la première fois que la Thumb n'a pas de wengé en elle.

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STREAMER STAGE 2 2001-2003

Les 3 bandes de wengé sont remplacés par de l'ovangkol.

Le manche ovangkol/afzelia

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DOLPHIN PRO I 2001-2003

Les 3 bandes de wengé sont remplacés par de l'ovangkol, bois qui constitue donc toute la basse à part la touche, comme les Thumb BO de cette époque.

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FIN DES ANNEES 2000 : SUITE DE LA DESCENTE AUX ENFERS PUIS SOUBRESAUTS VERS LA REMONTEE EN GAMME

La gamme actuelle est toujours composée des derniers modèles détaillés ci-dessus.

En vrac, on peut citer les événements récents intéressants, qui sont aisés à trouver sur Internet aujourd'hui :

- 2008 : Corvette Taranis, corps frêne, micros passif MM+J à gros plots, modèles orienté down-tuning (BEAD pour la 4 cordes)

- 2008 : Vampyre Dark Lord, modèle pour l'accordage ultra bas F#-B-E-A, diapason 35 pouces

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- 2008 : modèle signature Jack Bruce, forme type Gibson SG, deux micros simples à l'ancienne, manche conducteur, corps bubinga, 4 cordes frettée et fretless

- 2008 : choix en option possible du diapason, de 30 à 35 pouces

- 2008 : basse électro-accoustique "Alien" 4 cordes frettée ou fretless, 5 cordes en 2010

- 2009 : le profil des manche s'affine pour revenir au C de l'époque des manche wengé

- 2009 : réapparition de la Streamer LX

- 2010 : les Corvettes Standard, entrée de gamme des Warwick allemandes, sont désormais produites en Corée.

- 2011 : élargissement tous azimuts de la gamme coréenne. La descente aux enfers semble continuer, mais c'est plus complexe que cela.

2013 A NOS JOURS : 

Voici une véritable nouvelle ère qui s'ouvre chez Warwick. Le passage à l'échelle est désormais totalement consommé, et la segmentation de la gamme est aboutie. Sous une seule marque, on a désormais 3 niveaux de produits, de l'entrée de gamme relativement accessible à du très haut de gamme hors de prix, soient :

- Les Rockbass : fabriquées en Corée, avec presque aucun matériau représentatif (manches érable/palissandre par exemple). Les modèles sont reconnaissables (Streamer, Corvette, Infinity, Fortress,  Star Bass). La gamme coréenne est coiffée par des modèles signatures dits "Artist Line". De 600 à 1000 euros environ.

- Les German Pro Series / Teambuilt : fabriquées en Allemagne mais par des sous traitants, avec des bois représentatifs (bubinga, ovangkol, wenge, cerisier). Pas de frettes en bronze, pas de manche wenge et peu de versions neckthru. Modèles limités à Streamer, Corvette, Star Bass, Thumb et une originale Streamette. De 1500 à 3000 euros. Exemple Thumb BO4 = 2600 euros.

- Les Masterbuilt et Custom Shop : fabriquées en Allemagne, chez Warwick, par Warwick (ce sont les seules). De 4000 à trois milliards d'euros (pas de limite sauf votre portefeuille). Exemple Thumb BO4 = 4400 euros, NT4 = 6900 euros.

Cette dernière gamme, devenue très chère a enfin tout ce qu'on demande d'une basse de la marque. Un manche full wenge, de l'accastillage de qualité (cordier et sillet en laiton), un vrai haut niveau de finition et même des innovations comme la batterie rechargeable et des améliorations comme la trappe à electro et les clés en bois. Après avoir dégradé ses haut des gamme pendant 30 ans (depuis 1992), Warwick leur a redonné la gloire... à un tarif élitiste qui fait qu'on en verra que très peu. 

Ce sont objectivement de très beaux instruments, même si personnellement, je n'aime pas le coté kitch des bidules en bois et des caches micros chromés. Et puis, tout simplement, les vielles Warwick de la belle époque en offrent presque autant, ont plus de charme, se trouvent si facilement et si peu cher...

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Voila, c'est fini. Vous en savez autant que moi sur les Warwick !

 

Edited by kascollet
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C'est vrai ça Will, j'ajouterai les nouveaux modèles récents à l'occasion.

La pour l'instant, je suis un peu crevé ! C'est pas de moi en majorité tout ça, mais j'aurais pas cru que la traduction et la mise en forme seraient si ardues.

Il y a plein de coquilles aussi et quelques erreurs, je mettrai tout ça d'aplomb au fur et à mesure.

Edited by kascollet
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beau boulot :)

tiens déjà j'ai vu ça comme pitite coquille si ça peut t'aider... (chez Warwick c'est celle que je préfère :) )

la vampyre NT n'est pas full érable...la NT a un corps en frêne avec une table érable, manche érable flammé, touche ébène. La SN a le corps full érable, le manche ovangkol et touche wengé. La dark lork qui est la bolt-on a le corps en ovangkol avec une table en frêne, manche ovangkol et touche wengé.

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Kasco, petite correction

CORVETTE PROLINE 1995-1997

La deuxième série de Proline différe de la précédente par son corps en érable flammé ou ondé.

Les micros sont normalement passifs, et l'électronique active, mais des modèles tout actif sont également produits.

Disponible en 5 et 6 cordes.

Disponible également en 4 cordes, et en gaucher, comme mon ex Corvette de 1995. Par contre elle semble sortir de la "west germany" (marqué de mémoire sur la plaque d'origine).

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@Juan : je suis d'accord partiellement. Cette histoire comme celle de plusieurs autres marques qui ont réussi commercialement ressemble un peu à une descente aux enfers de la lutherie manuelle vers la production de masse. Cependant, je ne suis pas d'accord avec la qualité aléatoire des instruments qui, s'ils sont simplifiés bénéficient de la constance de qualité que l'industrialisation amène. A part pour le séchage des bois (et encore vu les techniques avancées employées par Warwick), l'usinage et l'assemblage des Warwick modernes sont plus réguliers aujourd'hui.

@ Fractal : je vais corriger pour les Vampyre.

@ Bajito : la version 4 cordes est sous-entendue (aucune Wick n'a existé qu'en 5 cordes ou 6 je crois). Pour ton exemplaire, c'est peut-être un cas particulier. La Thumb BO de 95 que j'ai eue m'a donné l'impression d'un modèle custom aussi, elle avait un corps creux en 4 pieces apparemment façonné à la main et serait donc plutôt un custom. Ce genre de basse n'est pas recensée ici.

Il faut aussi prendre avec des pincettes l'année qui figure dans le numéro de série des anciennes, les numéros étaient parfois frappés bien après la fabrication du manche, au moment de l'assemblage avec un corps.

Edited by kascollet
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Je trouve que c'est vraiment une très chouette initiative ce que tu fais là Kasco :wink:

Je pense surtout aux bassistes moins expérimentés à qui ça permettrait éventuellement de ne plus être directement "largués" dans les conversations plus "pointues" et d'apprendre pleins de choses :)

+1 pour l'épinglement, chapeau bas sieur Kascollet.

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Encore merci pour cet historique.

Super intéressant de voir les différentes évolutions.

On a plus de raisons de se planter avant d'acheter une Wick d'occaz là...

Par contre, la Fortress Flashback... et son pickguard... <_< (ouf, ils n'ont pas développé cette idée... je ne parle que de l'esthétique).

EDIT ; en parlant de Flashback, justement.

Edited by R.A.Z
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  • 1 month later...

Il manque dans la gamme actuelle :

les $$ streamer 4 et 5 cordes(manche vissé en érable) et corvette (manche vissé 4 à 6 cordes en okvangol ou traversant en erable 4 à 5 cordes) corps en frene ou bubinga pour la corvette NT avec 2 gros double MM collés.

La thumb SingleCut

La striker en forme d'explorer.

la triumph contrebasse électrique

Edited by Cagethoracix
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  • 10 months later...
  • 7 months later...

Merci Mister KASCOLLET

Un excellent travail de traduction (par un passionné) et de mise en page (la pagination, c'est un métier). Je me garde cette historique au chaud pour trouver l'occase !!! :read:

Moi justement j'ai arrété la basse de 1990 à 2010 donc je connaissais très mal WW....et là mes lacunes sont comblées ou comblables. Mais je reprend maintenant

Comme toi, je pense que la main d'oeuvre industrielle ne fait pas tout. Les femmes coréennes travaillent bien à voir les CORT et c'est les contremaitres, les ingénieurs, et le boss qui font aussi la différence. Ya du fait main de M---E et de l'industriel de génie

Pareil pour le bois (j'ai travaillé[de 1990 à 2010]dans des usines de menuiseries en tech de prod, orga, méthode et aussi ouvrier dans des scieries). Si une usine à un bon filon, un bon courtier, une bonne méthodologie de séchage et d'appro / réappro. Le mieux, c'est d'essayer, voir et écouter une basse : Nous tomberont tous d'accord qu'il y a des PB ou JB us naze et des SQUIERs prodigieuse). Et WW a l'intelligence de s'adapter au marché du bois ce qui implique de changer parfois.....si les lots ne sont pas bon, autant changer sachant que souvent celà reste la même famille et sous famille d'arbre.....

Et oui du bois d'arbre :D

Un monde de fou :jester: où le consommateur est perdu : là tu nous rediriges, sympa et merci

@je sais plus qui : ce serait bien pour SPECTOR aussi

Edited by Kalou33
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  • 3 months later...
  • kascollet changed the title to Histoire Des Warwick - Deuxième Partie - 1992 à 2010

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