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Musicman Stingray 4 Frettée Et Fretless


kascollet

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Dans le cadre de la review multiple des basses que j'ai possédées, voici la review numéro 16 du Kascollet.

Au menu : la Musicman Stingray 4 cordes 3eq frettée et fretless

J'ai eu en même temps ces deux belles américaines, toutes les deux en configuration 3eq et avec une finition naturelle identique.

Deux belles basses pour sur et de bons instruments de musique. J'ai presque cru avoir trouvé une paire de basses pour longtemps et m'arréter la.

Le Kascollet étant un animal changeant et pointilleux, j'ai tout de même fini par me lasser et par retourner voir alleurs, inlassablement.

0 - Photos

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1 - Caractéristiques

Année de production : fretless = 99, frettée = 2004

Construction : manche vissé 6 vis

Bois du corps : frêne

Bois du manche : érable (moucheté pour la fretless)

Profil : C, plus rond sur la 99 que sur la 2004

Bois de la touche : fretless = pao ferro, frettée = palissandre

Radius : classique, je sais plus combien exactement

Sillet : fretless = sillet classique, frettée = sillet "compensated nut"

Largeur au sillet : 41mm

Frettes : 22

Nb de cordes : 4

Ecartement chevalet : 19 mm

Finition : naturelle vernie

Accastillage : mécas vintage et chevalet zicman habituel, basique et fonctionnel

Micro : humbucker Musicman standard (cablé en parallèle), plots modernes à bords adoucis sur la frettée

Electronique : preamp 3 bandes boost & cut Musicman, 9V

2 - Confort de jeu

Poids : lourd, pas loin des 5 kg pour la frettée, la fretless est nettement plus légère. Très variable le poids d'une Stingray en fonction des pièces de bois.

Equilibre : plutôt bon, corps lourd et manche court associés à un forme classique, ça fonctionne

Acces aux aigus : moyen, l'échancrure est profonde mais le gros talon carré ne permet pas d'accéder aux aigus sans changer un peu de position à la main gauche.

Accès aux contrôles : impeccable, 4 potards, un par fonction. Le cran milieu des 3 potards de l'équalo est ferme et facile à choper.

Que dire de l'ergonomie de la Stingray ? C'est "à la Fender" en gros. Instruments volumineux et relativement lourds, dos et tables plats, juste echancré sur le haut du dos.

Ces instruments ont été conçus avec bon sens mais il y a longtemps. On a vu beaucoup beaucoup mieux depuis !

La Stingray frettée était vraiment lourde, au point de me flinguer rapidement le trapèze gauche, chose qu'une seul autre basse m'a fait subir à ce point la : le Warwick Thumb 6 cordes. Triste comparaison.

Bon point pour la finition des manches, ou plutôt la non-finition. Le bois naturel sans verni, c'est mieux, surtout s'il faut chaud et qu'on a les mains moites.

Après, l'érable nu soumis au frottement répété de la main grasse et sale du bassiste moyen, ça devient gris-dégueux dans l'année. A entretenir en conséquence.

Les manches de ces deux basses ont des largeur identiques (plutôt large au sillet, comme une PB) mais des profils différents. La frettée qui est de 2004 a un manche fin et la fretless un manche bien rond qui laisse plus de bois dans le creux de la main.

Je ne sais pas si c'est une différence normale entre Stingray frettées et fretless ou si c'est du à un changement récent de profil chez Musicman(la frettée est 5 ans plus jeune).

La frettée avait un repose pouce suplémentaire collé sur le picguard. Ajout fort opportun pour varier un peu le son avec la main droite.

3 - Qualité de la lutherie

Stabilité du manche : moyennt sur la frettée, bonne sur la fretless. C'est bien pratique le barillet pour régler la courbure.

Qualité du frettage : la fretless a une belle touche en pao ferro proprement lignée, san défaut. Pour la frettée, j'ai toujours du mal avec le frettage Musicman : ça frise fort si on règle bas.

Action globale : raz des paquerettes pour la fretless, facile. J'ai récupéré la frettée avec un réglage trop bas, c'est rare car je joue déja bas. Avec mon jeu, c'était injouable et j'ai du remonter tout ça pour arriver à une frise supportable. L'action obtenue est moyenne (caractéristique que j'avais déja notée sur une SR5). C'est peu être voulu mais ce n'est pas comparable à une Warwick ou une Vigier, pas du tout même.

Finition du corps et du manche : bon gros verni gloss sur le corps, épais et bien réalisé. Le grain des deux corps est différent, plus serré sur la fretless qui a aussi un bois plus clair.

4 - Son

Une Stingray sonne comme une Stingray. Pas de suspens, ces deux la n'échappent pas à la règle.

En quelques mots, je dirais :

- growl : il est omniprésent, plus on attaque, plus ça grogne et c'est très agréable. Le paradoxe de la Stingray, c'est que cette signature sonore particulière passe bien quel que soit le style de musique.

On peut calmer un peu le growl en creusant le son au préamp ou l'accentuer en ajoutant des mediums et des aigus.

- punch : l'attaque est franche et l'articulation des notes y gagne. Grosse patate la Singray (mais ça, tout le monde le sait)

- présence : vu l'emplacement du micro, les médiums sont prononcés, on perce le mix comme du beurre, même si on n'en a pas envie. C'est peut-être la limite du genre, ces basses ne sont pas discrètes.

- graves : la position reculée du micro est compensée par son type (double bobinage). Ce qu'on perd en se rapprochant du chevalet, on le récupère avec le mode paralléle des bobinages. des graves, il y en a.

- slap, pour la frettée : combinaison des caractéristiques citées plus haut, le son slappé est bestial, vivant, gras, percutant. On peut et on doit faire du Flea ! Personellement, je préfère les aigus ouverts plus musicaux d'une bonne Jazz Bass en slap mais c'est une question de goût.

Il y a moyen de faire chanter la fretless mais on aura jamais autant de mwaah qu'avec le micro chevalet d'une Jazz Bass. Par contre, on peut en avoir une bonne dose en gardant des graves en soutien, ce qui est très agréable (et difficile à obtenir avec une JB chevalet). Une fretless qui, à mon avis, se prète mieux aux grooves lents qu'aux chorus et solos aigus.

Les Sterling et les 5 cordes, qui ont un mode simple bobinage (sélecteur), doivent pouvoir être meilleures dans ce deuxième exercice de fretlessage.

En définitive, j'ai bien aimé le son des Stingray. Le défaut est qu'on ne peut pas vraiment se défaire de la signature Stingray, on aura toujours la même couleur, le même grain.

Si on souhaite sonner Jazz Bass ou Precision, on ne peut pas, quoi qu'en disent les fans. Plusieurs Warwick proposent aussi ce growl rocailleux, avec moins de graves en général, mais sont plus polyvalentes je trouve.

- la Stingray fretless, avec pas mal d'aigus en moins et un léger boost des mediums (roundwound nickel) :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/16-stingray/contre.mp3

- la frettée (roundwound, acier), d'abord avec l'équalo à plat :

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/16-stingray/flat.mp3

- puis en faisant mumuse avec les potards (3 réglages consécutifs):

http://www.megacerebral.com/kascollet/reviews/16-stingray/eq.mp3

Edited by kascollet
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