Jump to content

Cylens Mastering


cylens

Recommended Posts

Dis, Cylens, tu ne t'es pas spécialisé dans un genre particulier ? Nan, parce qu'avec Palm, on devrait enregistrer cet été... Le dernier mastering a été fait aux US, mais j'aime bien le concept de prendre des amateurs de noise et de boucan pour produire de l'americana.

Pour Magnolia Electric Co. ou Songs:Ohia, l'apport d'Albini est indéniable, par exemple.

Edited by Piedo
Link to comment
Share on other sites

non, je ne suis spécialisé dans rien pour le mastering, effectivement. pour le mixage, je pense être plus performant sur de la noise, par contre :D Même si j'ai déjà fait des boulots où ça nécessitait d'apporter une grosse coloration au mastering, je pense que la quasi totalité du son se fait au mix.

regarde 2 albums de Low très différents: The Great Destroyer et Secret Name, je pense que le mastering n'a rien à voir dans la particularité de ces disques. pour secret name, quasi tout se fait à la prise (merci albini) pour l'autre, le mixage par dave friedmann (bien dégueu, radical, saturé de partout) est la clé.

dans tous les cas, fais passer un morceau quand c'est bien avancé/fini et je fais un test. par exemple, le plus proche de votre style, j'ai tout fait sur l'album de One Lick Less http://onelickless.bandcamp.com. pour le coup, c'est tout à la prise, quasi pas d'artifices de mix. (même si on réfléchit à une autre approche et j'ai commencé à remixer en plus "rock", si ça t'intéresse d'y jeter une oreille)

tout celà n'est pas très cohérent, j'ai la tête en vrac! hésite pas à me contacter en privé.

Edited by cylens
Link to comment
Share on other sites

  • 1 year later...

Je vais commencer par donner des liens vers des groupes/projets en attendant d'imaginer un "portfolio".

Comment ne pas commencer par One Lick Less, l'autre projet de mon camarade dans Xnoybis, le batteur Basile Ferriot. Il s'agit d'un duo guitare/voix - batterie qui touche au blues, à l'americana, au rock indé de manière générale, avec une classe et une finesse d'écriture rares.

J'ai effectué la totalité de la production (enregistrement, mixage, mastering) de leurs 2 sorties et voilà un lien vers leur excellent album "Spirits of Marine Terrace":

a2172323711_2.jpg

http://onelickless.bandcamp.com/album/spirits-of-marine-terrace


On reste en famille avec le groupe de l'ancien batteur de Xnoybis. Il s'agit du groupe Toulousain Pylone qui pratique un noise-rock bien référence Chicago 90s (Shellac, Jesus Lizard...).

J'ai hérité de super enregistrements réalisés au Studio de la Trappe et ai mixé et fait le master de leur 1er album "Things that are better left unspoken".

Ce coup-ci, y a de la basse, et quelle basse!

a0024197279_2.jpg

http://pylone.bandcamp.com/album/things-that-are-better-left-unspoken

Edited by Jazz Ad
Link to comment
Share on other sites

Whoa, d'excellents groupes ça!

J'entends une contrebasse sur OLL, ils n'ont pas pensé à en rajouter une? C'est vrai que ça deviendrait trop mainstream peut-être...

Une question que j'ai concernant le mastering pour vinyle: il y a pas de problèmes particuliers sur ce format quand on veut y mettre de la musique agressive genre Pylone ? Tu les mastérise comme pour un CD ou pas?

Link to comment
Share on other sites

Alors, c'est une très bonne question, et je vais essayer d'être concis:

une très grande majorité des masters qui servent au pressage des vinyles sont les mêmes que pour les CDs

MAIS

Le vinyle impose des contraintes plus fortes que le CD (on peut prendre n'importe quoi et le graver sur CD, c'est pas vrai pour le vinyl).

Ces contraintes sont dues au procédé mécanique de gravure/lecture du vinyl:

-difficulté d'inscrire/reproduire des hautes fréquences avec une amplitude élevée, notamment (l'aiguille de gravure chauffe trop), qui plus est quand c'est en fin de face (le rayon est plus petit => la longueur linéaire pour le même temps est plus petite).

-largeur du sillon dépendant de l'image stéréo (si les canaux gauche et droite sont en phase, l'aiguille bouge verticalement, si ils sont en opposition de phase, elle bouge horizontalement), et donc potentiels problème au cours des procédés chimiques qui suivent la gravure du master (pour faire différents négatifs et positifs du master pour arriver aux tampons qui vont presser le vinyl) si on a des composantes hors phase trop fortes.

De plus, les problèmes relatifs au niveau sonore global ne se traitent pas du tout de la même manière: ce que tu mets sur ton master pour le CD est reproduit à l'identique sur les versions pressées. Pour le vinyl, le niveau du pressage est réglé par l'ingé qui réalise la gravure du master sur la laque, et dépend notamment de la durée de la face: plus de musique = sillons plus resserrés = on doit graver moins profond.

Tout ça fait que j'ai choisi de faire 2 masters différents systématiquement quand un disque doit sortir en vinyl et en format numérique (et c'est le cas pour les 2 disques au-dessus). De mon côté, je dérive le master CD à partir des fichiers pour le vinyl.

Quand j'ai la chance de faire le mix (et ça a été le cas aussi pour les 2 disques en question), j'intègre toutes ces problématiques dès la phase de mixage (j'essaye de pas me tirer une balle dans le pied, quoi :D)

Pour Pylone, par exemple, c'est un type de son parfait pour le vinyl: pas trop d'aigus agressifs, peu de compression, de la dynamique, donc aucun souci.

La raison pour laquelle je souhaiterais faire moi-même la gravure des laques est qu'il est difficile d'avoir une bonne communication avec la personne qui fait se travail quand on a recours au grandes boites de pressage (d'autant plus si on passe par des brokers). Récemment, pour un projet de kraut-rock assez génial (qui s'appelle Dalida!) j'ai eu un master à faire d'un morceau où la rythmique basse-batterie était 100% à gauche et guitare-voix 100% à droite, et bien impossible d'avoir un contact pour m'assurer qu'ils n'allaient pas essayer de mettre un filtre pour réduire le hors-phase gauche/droite (ce qui aurait flingué la séparation stéréo).

Hier encore, j'ai eu un retour d'un client qui me demande un montage et des infos assez inhabituels que le presseur lui demande: chacun fait à sa sauce et au final je me retrouve parfois à me débattre avec plein de modus operandi différents.

Sinon, pour One Lick Less, ils veulent très clairement rester en duo :)

edit: bon ben pour la concision, on repassera

Edited by cylens
Link to comment
Share on other sites

très instructif.. j'avais eu vent des contraintes audio dues à la technologie vinyle mais pas en ce qui concerne la stéréophonie.. c'est à se demander si c'est pas plus difficile à mettre en oeuvre qu'un master CD fait de 0 et de 1..

Link to comment
Share on other sites

Bien sûr que c'est plus difficile!

Ce qui m'embête, c'est que les prods vinyles récentes héritent des mauvaises habitudes prises avec l'ère numérique. Contrairement à beaucoup, je ne pense pas que le support vinyle soit supérieur au support CD, mais ce qui me plait, c'est qu'on peut s'affranchir plus facilement de certains aspects qui plombent les prods actuelles (notamment au niveau de la dynamique). Si c'est au final pour se retrouver avec le master CD gravé sur vinyle, ça sert à rien...

Ce qui me fait marrer aussi avec les artistes qui ne jurent que par l'analogique et se targuent d'avoir fait un vinyle c'est qu'il est extrêmement difficile d'avoir une chaine de prod 100% analogique: même dans le procédé de gravure de vinyle, on a recours à un delay numérique pour retarder le signal (ça permet de prévoir à l'avance de combien le sillon suivant va être décalé du précédent.

Link to comment
Share on other sites

(notamment au niveau de la dynamique).

c'est ce que j'ai toujours regretté sur la conception du CD (1980), c'est la dynamique d'une part et surtout le temps de montée en réponse lors des transitoires, d'autre part, plus importante sur CD..

Link to comment
Share on other sites

Je ne parle pas de la dynamique du support! Les 2 ne sont pas comparables de toute façon, d'un côté, on a le "découpage" induit par la quantification sur 16 bits (même si on a montré qu'on peut dépasser les 96dB de dynamique perçue avec un dithering approprié), et de l'autre, on a plus une notion de rapport signal/bruit.

Je pensais plus au fait que le 0 dBFS du CD étant la barrière infranchissable, on tente par tous les biais (et donc réduction de dynamique) de faire plus fort.

Link to comment
Share on other sites

Comme je le comprends, le taux de réduction de dynamique (la compression donc) communément utilisée aujourd’hui sur la musique, dépasse largement ce qui était nécessaire pour "rentrer" dans la dynamique du support cd ou mp3. La chasse au "loudness" est là, parce qu'on veut que toutes les parties des morceaux soient toujours audibles dans des conditions de pollution sonore extrême - dans des bagnoles, dans le métro écoutés avec les casques de merde ou même les HPs des téléphones etc...

Les CDs masterisés pour les "audiophiles " montrent bien qu'on peut avoir de la bonne dynamique perçue, mais ils sont pas écoutables dans le transport, on entends rien 80% de temps :)

Link to comment
Share on other sites

tout à fait d'accord avec toi, la dynamique disponible sur le support CD est suffisante pour couvrir les "besoins" de l'oreille humaine.

allez, du coup, un peu de douceur :)

Quelques morceaux du trio du gutariste Nicolas Rousserie, pour lesquels j'ai également "tout fait":

et un lien vers l'excellent album "Jéna" de Kevin Lartig pour lequel j'ai réalisé le mastering. j'ai un petit faible pour "mon ame soeur":

http://kevinlartig.bandcamp.com/track/mon-me-soeur

Link to comment
Share on other sites

Salut Cylens !

Je serais intéressé étant donné que je vais sortir un LP cette année (format vynil mais également en version digital)

Je sais surtout qu'il ne faut pas que je passe par du mastering numérique pour transposer sur vynil, ça serait dommage !!! (j'ai vu ton matos ! impressionnant !! )

Style de musique = funk boogie; très 80's, avec beaucoup de (vrai) basse, guitare, moog, basse moog, dx7, jupiter jp8, prophet 5, linndrum tr707 etc etc !!!

Je ne cherche vraiment pas un son moderne et actuelle avec beaucoup de compression etc, mais bien un retour aux sources total !!!!!

On peut en parler Cylens !!!!! :)

Edited by mikefunky
Link to comment
Share on other sites

Yep bien sur!
Alors pour être dans la transparence totale, il y a forcément une composante numérique dans le boulot que je fais. D'ailleurs tu fourniras sans doute des fichiers numériques !

En général, ça se passe comme ça :

Lecture fichier source -> traitement numérique (éventuellement) -> conversion numérique/analogique -> traitement analogique -> conversion analogique/ numérique -> traitement numérique (éventuellement) -> enregistrement du fichier master

Dans tous les cas, je rappelle que je propose de réaliser un test sans engagement. Par contre, svp, n'en abusez pas et n'en demandez un que si vous êtes potentiellement intéressés par mon travail, merci!

Edited by cylens
Link to comment
Share on other sites

Quasiment jamais, en fait, mais ça arrive très occasionnellement.

Même si je crois bien que j'utilise mon égaliseur API sur tous mes masters, tout le reste dépend du morceau à traiter. Je n'utilise que ce que j'estime nécessaire.

Edit : on parle de compresseur multibande : on divise le spectre en plusieurs bandes de fréquences et on compresse séparément chaque bande

Edited by cylens
Link to comment
Share on other sites

La définition du mastering, pour moi (je dis "pour moi", mais c'est la définition admise dans le métier), c'est l'optimisation des données audio en vue de la diffusion (fabrication mécanique, le plus souvent encore) et la création du master qui est le "patron" qui sert à cette diffusion.

La part de traitement audio peut éventuellement être réduite au minimum, si on estime qu'il n'y a rien à faire pour optimiser l'audio, il faut mettre son ego de côté et ne rien faire. Ca m'est déjà arrivé en musique contemporaine par exemple, où il n'y a aucune contrainte de niveau sonore global et où le mixage ne présentait aucun "problème" et tout était bien équilibré.

C'est arrivé sur une ou deux pièces sur le disque. Le reste du disque nécessitait des ajustements, notamment pour assurer une certaine homogénéité sonore.

Il n'empêche que le simple fait de valider le mix est une action (comme un "contrôle qualité"), et que le reste de la préparation du master est un travail qui nécessite du temps et de l'attention, alors qu'on pense souvent que c'est tout simple. Entre le montage du disque, la création des fades, l'insertion et l'ajustement des silences/temps de pause, l'export du master, sa vérification et la transmission, on arrive à l'aise à 3 heures de boulot.

Après, j'ai effectivement eu des clients qui pensaient que le master, c'était "(beaucoup) plus fort, plus brillant, plus de basses, plus large, plus dynamique". Pour moi, le boulot de signature sonore doit être réalisé au mixage et ce qui arrive dans les mains de l'ingé de mastering est une bonne représentation de comment le disque doit sonner, sans contrainte de niveau sonore et sur l'installation de celui qui a réalisé le mixage.

D'ailleurs quand je fais le master d'un disque que j'ai mixé, le mastering se résume à la phase "utilitaire". Si je pense qu'il y a quelque chose à corriger/améliorer dans le mix, ben, ça veut dire que j'ai pas fini mon boulot de mixage...

Link to comment
Share on other sites

Perso partout ou j ai pu bosser la définition d un master et Bien de travailler en multiband sinon ça n est pas un master... Parfois juste d allumer la machine est surprenant.je fais mes master sur ce genre d engin http://www.tube-tech.com/smc-2b-multiband-opto-compressor-24.html .enfin le studio ou je vais...

Link to comment
Share on other sites

×
×
  • Create New...