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Noguera Yc Fretless Semi-acoustique 5 Cordes


Alaink

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Descriptif technique :

La lutherie :

Corps en deux pièces d’acajou évidé (chambre acoustique)

Table et face avant de la tête en épicéa

Manche en érable d'une seule pièce en coupe sur quartier

Touche en ébène – repères sur la tranche et sur la touche à partir du 2ème octave

Sillet en os de 3mm intégré dans la touche

Liaison Manche / corps par 5 vis avec talon ergonomique

Cordier / chevalet / cache micro / barre de repose-pouce en ébène

Mécaniques Hipshot ultralite "tulipe" en 3+2

Strap lock Schaller

Accastillage noir

Finition verni incolore satiné

Diapason : 864mm

Ecartement des cordes : 10mm au sillet – 20mm au chevalet

Poids : 3,8kg

L’électronique :

Micro magnétique simple bobinage CREL

Chevalet muni de 5 pontets laitons-piezo réglables en hauteur

Préampli piezo adaptateur de gain Noguera

Préampli général AGUILAR OBP-3

Alimentation par pile 9volt avec logement dédié

Contrôles :

- Volume micro magnétique avec push/pull actif-passif

- Volume piezo

- Boost/cut graves (+/-18db à 40hz) / aigus (+/-16db à 6,5khz) par deux boutons superposés

- Boost/cut médium (+/- 16db à 400hz)

- Détente centrale sur les trois boost/cut

Les cordes :

D’ADDARIO XL

Filets ronds

Tirants : 45-65-80-100-130

La corde de SI est « Tapered », c’est-à-dire amincie au niveau du chevalet pour limiter la surface d’appui sur le pontet afin de garantir un fonctionnement optimal du piezo.

Quelques photos :

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Premier contact :

C’est toujours un moment privilégié et rempli d’émotions que de se voir remettre le modèle que vous avez commandé et tant attendu durant ces longs mois de gestation et (enfin !) pouvoir le toucher :victory:

noguera7.jpg

J’apprécie tout d’abord l’aspect et le touché du verni satiné.

Les formes son bien équilibrées, je ressent une certaine sobriété générale qui n'est pas pour de déplaire.

Le veinage linéaire de l’épicéa ressort bien. Au dos, je remarque la plaque d’accès à l’électronique en acajou qui s’intègre parfaitement et un évasement idéalement profilé sur le haut du corps.

Cette lutherie me conforte à l’idée que Christian Noguera peaufine sa production, je prends la mesure du travail et de la maîtrise qu’il faut pour arriver à ce degré de finition.

Je passe la sangle : l’équilibre est très bon en position debout. En position assise, la corne inférieure épouse parfaitement la courbe de ma cuisse, je peut même me passer sans aucune gène de la sangle.

Le manche est large, mais son épaisseur somme toute assez fine (20mm), le radius conséquent et la douceur du touché de l’ébène offrent un confort de jeux excellent. Un contrôle visuel de la planimétrie fait apparaître une infime courbure, une touche quasiment plate en fait, idéal pour une fretless.

Je ne suis pas fan des touches lignées et là, les repères sur les côtés de la touche et sur le deuxième octave sont suffisamment discrets, un bon compromis en quelque sorte.

Les premières notes jouées à vide sonnent très bien, c’est un bon présage, et le « mwaaa » est bien présent, mais je trouve que les cordes sont un peu trop hautes et je décide d’ajuster l’action à mon goût, à l’aide des vis situées sur chaque pontet du chevalet avant de continuer.

J’en profite par curiosité pour vérifier l’intonation de chaque corde : les harmoniques sonnent juste, c’est top.

L'action corrigéee, qui va de 1mm pou le SOL à 2mm pour le SI à la 12ème case, renforce encore un peu plus ce « mwaaa» si caractéristique. Les notes sonnent bien sur toute la tessiture et je ne détecte aucune note morte, c’est assez rare et ca rassure sur la qualité du manche.

Le son !

Je connecte la basse à mon Contra Acoustic Image, un ampli réputé pour sa transparence, sur lequel je neutrallise touts les réglages de tonalité, pour juger du timbre réel de la basse.

Sur la basse, en mode passif, les contrôles de tonalité sont inopérants.

Le modèle que j’avais essayé avant de passer commande m’avaient laissé un super souvenir et je redécouvre ces mêmes sonorités équilibrées et précises sur toute la tessiture, y compris sur les cordes de MI et SI.

Voici quelques échantillons sonores enregistrés « à l’arach » en mode « passif » avec la basse branchée sur l’entrée micro d’un PC portable (la carte son n’est pas géniale), sans ajout d’effet, à l’aide du logiciel Audacity. Les cordes sont neuves et le son est un peu métallique.

Mode passif – micro uniquement

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/passif-micro.mp3[/mp3]

Mode passif – piezo uniquement

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/passif-piezo.mp3[/mp3]

Mode passif – mixe micro et piezo (50%/50%)

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/passif-micro-piezo.mp3[/mp3]

Je passe maintenant en mode « actif » : waou, là, c’est la grosse claque :dizzy:

L’attaque des notes est franche, les graves ne bavent pas et sont à la fois précis et profonds, je ressent également un équilibre général de toutes les notes que je joue, c’est un régal.

Le sustain est bon et les notes tiennent bien sur la durée, c’est plus flagrant encore sur les cordes jouées à vide.

En m’attardant sur la corde de SI, je suis surpris de la réaction de cette corde. Plus je monte dans les aigus et plus je constate que l’attaque, la précision et le rendu sonore restent homogènes : je suis bluffé : elle est vraiment exploitable sur une grande partie du manche. Les graves et bas médium sont de toute beauté. Sur toutes les basses que j’ai eu, j'utilisais seulement les 5 à 6 premiers degrés car au delà, l’attaque devenait de plus en plus mole et les sons moins nets au fur et à mesure des montées de notes. Là, c’est pas le cas, l’attaque et la précision restent constantes et le timbre est homogène avec celui des autres cordes : fini les démanchés scabreux !

Le préampli AGUILAR OBP-3 démontre d'une réelle transparence et préserve le grain et le timbre de l’instrument. Il suffis pour s’en convaincre de comparer les sonorités en passif et en actif en neutralisant les contrôles de tonalité : Ce sont exactement les mêmes, seule, la dynamique plus franche en actif fait la différence.

D’autre part, la progressivité des boost/cut est très précise et linéaire.

La palette de réglage est énorme : +/-18db à 40hz, +/-16db à 400hz et à 6,5Khz, c’est même trop je trouve.

Le mode « passif » ne me sera à priori utile qu’en cas de défaillance de la pile ou lorsque l’instrument n’est temporairement pas utilisé (plus pratique de tirer sur un bouton que d’avoir à débrancher le câble de la basse).

Une des particularités des piezo est d’être très sensibles aux attaques des notes et à tous les chocs acoustiques, ca capte tout. En diminuant plus ou moins les aigus, ca permet d’atténuer, voir d’éliminer ces petits grisouillis gênants (et pour le coup, les –16db à 6,5Khz peuvent être les bienvenus !)

Ce son justement qu’apporte les piezo est magique : une rondeur, une profondeur, un timbre acoustique qui rappelle un peu celui de la contrebasse. En les mixant avec le magnétique, on rajoute de la chaleur qui vient enrichir la clarté du simple bobinage et c’est dans ce mélange qu’on apprécie toute l’alchimie de ce concept.

Voici quelques échantillons enregistrés en mode « actif » dans les mêmes conditions qu’en passif :

Mode actif – micro uniquement (Basses + 10% - aigus et médium neutres)

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/actif-micro.mp3[/mp3]

Mode actif – piezo uniquement (Basses + 10% - aigus – 10% - médium neutres)

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/actif-piezo.mp3[/mp3]

Et un petit dernier ou je me suis amusé mais je ne maitrise pas suffisamment et il y a de la latence par moments , je vous le mets quand même :

Mode actif – mixe micro – piezo (50% / 50% - Basses + 10% - aigus et médium neutres)

[mp3]http://perso.numericable.fr/~alkozyra/actifs-micro-piezo-nuage.mp3[/mp3]

noguera10.jpg

Conclusion :

Vous l’aurez compris, j’apprécie cette basse et au travers d’elle, la lutherie Noguera mais plus généralement aussi la Lutherie Française avec un grand « L » et un grand « F ».

Je profite de ce post pour dire un grand merci à Christian NOGUERA et à Yves CARBONNE d’avoir conçu et mis au catalogue cette famille « YC » très aboutie, au service des bassistes, et tout particulièrement ce modèle semi-acoustique qui offre un confort de jeux très agréable et un traitement du son équilibré et précis.

D’autre part, je ne suis pas de ceux qui pense que tel ou tel instrument a son terrain de prédilection. Même si le jazz au sens large paraît lui être tout destiné, il est clair que sa polyvalence peut servir bien d’autres styles de musique, enfin, c’est mon avis personnel hein…

Voilà, j’ai essayé d’être un peu objectif, j’espère en tout cas que ce long compte-rendu ne vous aura pas trop lassé et qu’il vous aura au moins permis de vous faire une idée de ce modèle.

Vos commentaires et/ou questions sont les bienvenus

Aller, je vous libère

Bassistiquement votre :bye:

Alain

Edited by Alaink
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Pfiou, ce son :huh: , une pure merveille.

Superbes sonorités, superbe instrument et le confort du manche doit être extraordinaire, Noguera oblige. Félicitations !

Merci pour cette review.

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Merci les gars,

Hier soir, 1er concert avec la Nogue... Un contexte relativement idéal puisque tous les instruments étaient repiqués dans la sono, pilotée durant tout le set par un ingé son "à la hauteur"...

1) Confort de jeux, je confirme donc : basse super équilibrée, légère, confort du manche idéal. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être "au taquet" comme on peux le vivre parfois et je me suis retrouvé à la fin du concert sans aucune fatigue musculaire.

2) Confort acoustique : la basse est ressortie du mix facilement en jouant sur les médiums, sans forcer, c'était un régal d'essayer diverses "mixtures" dans les mélanges micros qui n'ont perturbés ni les zicos, ni l'ingé son. Au contraire, ils m'ont confirmé que la basse ressortait nickel.

Bref, que du tout bon, j'y retourne ce soir avec l'espoir de revire ces mêmes sensations, grace en partie à cette Noguera !

Edited by Alaink
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C'est bien 20mm au chevalet.

Ca peux paraître énorme mais ca apporte à mon avis plus d'avantages que d'inconvénients.

L'indépendance des cordes est amélioré, les "interférences" entre cordes est limité, le jeux est donc paradoxalement plus prècis malgrés l'écart. Je pense (mais je n'en suis pas sûr) que ca doit limiter aussi les raisonnances par sympathie.

En revanche, c'est évident que la gymnastique générale de la main droite s'en trouve modifiée et dans les passages rapides sur plusieurs cordes, c'est parfois "chaud".

C'est d'ailleurs l'espacement standard des Jazz bass Fender 4c à ce que je saches

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Tout dépend déjà à la base de la morphologie de tes mains!!!

Je crois que c'est vraiment pour moi LE point essentiel qui détermine l'écartement des cordes au chevalet.

Grandes mains joueront plus facilement à mon avis sur grands écarts.

Et l'inverse prévaut aussi.

Je pense que c'est vraiment une question de goûts PERSONNELS :)

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