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55 ans - Nul en solfège - Comment progresser ?


Nosferatu

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Bonjour à tous ! Je pense que ce post va être un gros coup d'épée dans l'eau vu que chacun à son parcours et que les solutions chacun ne s'appliquent pas à tous, mais bon, voila le topo en mode "je raconte ma vie" - Désolé si c'est long ;-)

A 14 ans je commence le piano (école municipale), très rapidement je bloque sur le solfège, ça rentre pas. 2 ans après mes parents m'inscrivent à un autre cours (une vieille fille, 7 piano dans une chapelle qui jouent en même temps) et je pige toujours pas une broque.
A 16 ans j'arrête les frais, le piano reste chez moi et 2 ans après je me remets à en jouer en mode free, impro, pour le plus grand plaisir de mes voisins. A l'époque je comprends rien à rien, je joue c'est tout.

Puis rapidement, les premiers systèmes MIDI (vers 1985), premiers petits synthés pouet pouet et je me mets à la compo - Ca dure des années puis à l'âge de 24 ans j'achète ENFIN une basse. Aucune idée de comment on joue, de toutes façons la méthode que j'ai acheté avec l'instrument c'est que des partitions et je sais pas lire. Bref, j'apprends la basse sur mes propres compos.

A 32 ans on me propose de composer un opéra rock pour des jeunes, première expérience de la scène (on joue live backstage)

A 34 ans je propose à un pote guitariste de travailler des reprises, première expérience de groupe. On a jamais fait un seul concert mais on s'amusait bien (basse/guitare/batterie)

Dans la foulée je m'inscris au conservatoire municipal, cours de basse électrique gratos, le prof est un tueur, on est que 2 élèves. Même problème, je sais pas lire, alors Teen Town d'oreille je veux bien mais faut combien de temps pour y arriver ? 2 ans et les cours sont interrompus par l'établissement

A 38 ans j'intègre un groupe de new-metal qui assure sa race (que des compos) - j'ai pas le niveau, je bosse comme un malade il me faut 6 mois pour arriver à être à l'aise sur les 10 compos du groupe. 2 fois en studio pro, une 40 aine de concerts

A 40 ans je quitte le groupe et intègre 2 formations (un groupe folklo/rock/électrique) et un duo batterie + basse (j'avais un pédal board de 2 mètres)
Dans le même laps de temps je prends 1 cours de basse par semaine - le prof est un bon bassiste mais niveau pedago ça m'apporte rien, encore des partoches que je sais pas lire. Ca dure 2 ans.

A 42 ans les 2 projets capotent, j'intègre sur petites annonces un trio batt/guitare-chant/basse genre mclusky/kyuss en + pop - ça tourne sévère mais le batteur fini par se barrer.

43 ans - J'ai passé 4 ans en intensif, la musique est pas mon métier mais je répétais entre 6 et 9 heures par semaines, plus la pratique personnelle et 80 concerts - J'en ai marre des groupes, des répètes, de trimbaler du matos, j'arrête la basse et je continue la compo (electro / electro-rock) dans mon grenier - je fais de la musique à l'image, pour du théâtre aussi, des films d'entreprise, etc.

7 ans plus tard 2 potes du groupe folklo me proposent de reprendre, je dis ok mais en trio (chant + batt + basse splitée style royal blood) - 6 mois pour revenir au niveau, je ne savais plus jouer, l'instrument m'était devenu étranger - ne connaissant aucune cover je me suis démerdé comme j'ai pu.

4 ans et on a une quinzaine de compo, à 90% issues de riff de basses - on se prend pas la tête, on bosse pas trop, un p'tit concert dans l'associatif de temps en temps.

Seulement voila, et j'en arrive enfin (désolé pour la logorrhée mais je voulais vraiment que vous pigiez le contexte) au problème : j'ai repoussé les limites de mon jeu pour ces compos, le style me convient mais j'ai de + en + de mal. Mon vocabulaire bassistique est limité, même si je compense par une grosse présence et un son juteux

Comment apprendre de nouveaux doigtés/phrasés ?

- La pratique des gammes ? J'ai fait. C'est ok pour le musculaire mais pour le jeu, nada
- L'apprentissage des intervalles ? Ca rentre pas. Le manche de ma basse reste un bout de bois
- Le solfège ? C'est mort - j'ai tout tenté

J'y suis allé de mes diagrammes pour les gammes, les intervalles et tout le reste - RIEN NE RENTRE putain ! Je suis totalement hermétique. J'ai bien pigé la logique et la relation entre les gammes, les intervalles, les accords, etc mais après niveau mise en pratique j'y arrive pas - mon cerveau s'en fout.

Donc, je me suis dis que j'avais un seul moyen pour progresser et sortir de mes habitudes et zone de confort c'est de travailler des reprises. Dans le passé je choisissais les morceaux en fonction d'un potentiel pédagogique (ex. Jamiroquai, ou de la funk) sauf que j'aimais pas les morceaux que je jouais.

Depuis des mois tout ça me prend la tête, alors depuis quelques jours j'ai commencé à écrire mes propres transcriptions en tablatures abrégées, bidouillées de quelques titres d'Iron Maiden - l'idée c'est de coller à 98% aux lignes de basse.

Mais je sens venir le problème - même si je connais les morceaux par coeur (j'ai découvert maiden en 1981) - que va-t-il rester de ce travail dans quelques mois ? Est-ce que j'arriverai à relire mes tabs bizarres ? J'en doute fortement.

Je peux quand même pas rejouer chaque morceau toutes les semaines sous prétexte que je vais oublier ?

Et vous l'aurez compris : j'aime la basse ! j'adore la basse ! je suis un bassiste dans l'âme et je rêve de trouver une solution pour progresser, faire un saut, atteindre un niveau qui me permettrait d'être encore plus créatif et je vois pas comment y arriver. 

Bon voila, ce message s'adresse surtout aux bassistes autodidactes mais pas que.

Merci de m'avoir lu - c'est plus un post là, c'est une séance de thérapie :-)
 

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Belle thérapie !!!
Ma réponse dans ton cas serait de trouver un prof avec qui tu as un bon feeling et qui sera t'expliquer à quoi servent les gammes, les intervalles, bref la théorie, dans la construction d'une ligne de basse.
Si tu connais tes gammes, les modes, il faut que tu comprennes comment ces éléments s'interconnectent.

Je n'ai pas de recette miracle, juste qu'il faut pratiquer, repiquer des lignes de basses et pas trop se prendre la tête non plus !
Arrive un moment où il faut jouer et plus trop réfléchir :)

 

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Que souhaites-tu maitriser finalement ? L'improvisation ? La notation des notes, du rythme ?

Si c'est la notation tu dois avoir un logiciel de tablature type guitar pro ou un gratuit. Là au moins un fois tapées les notes tu auras un départ. Il te faut un cahier des charges précis sur tes besoins, contacte, cherche un prof avec ces demandes particulières et vois ce qu'il peut te proposer.

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Je pense pas que le solfège allais t'aider beaucoup par lui seul en abstraction de tout autre travail.

A mon avis ce qui te ferais le mieux progresser c'est de relever par toi même des lignes de basse existantes que tu trouve inspirantes et que t'aimerais bien pouvoir composer. C'est difficile au début mais c'est ça qui je pense va débloquer ta créativité.

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Tu joues, tu as de l'expérience, du niveau, tu composes,  c'est pas mal déjà (déjà mieux que moi c'est sûru) tu es peut être à un plateau de progression, la créativité ça ne se décrète pas forcément. Diversifier les écoutes, les styles, jouer différemment, chanter, s'essayer à un autre instrument. Mon chef de big band dit "la lecture (de solfège) c'est la liberté", j'ai du m'y coller, obligé, pas fun et ça reste médiocre, je n'ai pas cette culture là, dans mon répertoire ça ne m'apporte aucune créativité.

Les deliateurs sont peut être une bonne indication, ça ne cherche pas la musicalité, ça permet d'explorer des doigtés peu usités, et de sortir des habitudes de jeu, le solfège rythmique aussi c'est pas mal, ça fait bosser le placement sans l'intégrer à rien d'autre.

Le 01/06/2022 à 14:44, Nosferatu a dit :

rêve de trouver une solution pour progresser

 

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Beau parcours ! Tu as gouté à plein de trucs, tu as exploré différentes musiques, et même le duo basse batterie: faut oser ! 

Je suis un peu dans ton cas coté théorie: j'ai essayé plusieurs fois de prendre le truc par différents bouts, apprendre les arpèges, les gammes, des cours d'harmonie, etc. Mais au bout du compte, à chaque fois, je n'arrive pas à m'y intéresser pour aller plus loin. La vie faisant que le temps de jeu d'un amateur se confronte à ses contraintes de taf, famlilliales, etc, je suis systématiquement revenu à l'instrument pour jouer au maximum sur mon temps "libre". 

Et donc, pour progresser,  je me suis posé la même question que tu te poses: comment faire ? La réponse que j'ai trouvé tu la pratiques déjà en partie: repiquer. Comme toi je me fais des tablatures maison (en utilisant un vieux logiciel qui s'appelle powertab et permet de le faire plus aisément qu'à la main, et de le sauvegarder-imprimer etc.. ) 

La suggestion que j'ajoute, est de repiquer et jouer à la basse des mélodies, des parties, des solos, d'autres instruments. Tu prends un morceau qui te plait, et tu déchiffres la basse, la mélodie du chant,  le solo de sax, de clavier, de guimbarde, bref.. l'avantage c'est que ces solos d'autres instruments utiliseront des doigtés ou des gimmicks qui ne sont pas forcément adaptés à la basse, des placements rythmique différentes, (je parle notamment du sax ou de la trompette) , et que tu vas devoir chercher, essayer de trouver le meilleur doigté possible, et travailler aussi les attaques pour essayer de faire sonner ta basse comme une trompette. Un exemple de solo de trompette super agréable à jouer à la basse, et très intéressant à bosser pour le placement et les nuances: le 1er solo de Miles Davis sur So What. C'est une perle. 

Après, à mon sens tu n'as pas besoin de le mémoriser à vie. Si tu le travailles suffisamment longtemps, pour arriver à l'interpréter et le faire sonner sans te poser la question, tu peux passer à un autre morceau, une autre partie. Alors certes tu ne vas pas révolutionner ton jeu instantanément, mais tu vas réaliser que très vite des nouvelles choses arrivent lorsque tu improvises, ou que tu veux composer une ligne de basse.  L'important étant de bosser quelque chose qui te fasse vraiment kiffer. Ca ne peut être que le solo d'un morceau par exemple, même sans forcément travailler tout le reste. Mais rien que ce solo va déjà t'apporter quelque chose mélodiquement. 

Une autre astuce que j'ai apprise en écoutant Richard Bona: chanter ce que tu joues au début. Et petit à petit essayer de jouer ce que tu chantes. Là c'est pareil: petit à petit les impros vont d'elle même évoluer en prenant des chemins que tu n'aurais pas pris en jouant seulement un solo de basse, car en fredonnant quelquechose on ne se retrouve pas bloqués dans les limites de plans que l'on connait déjà. 

Tout ça mis bout à bout, tu continues à avancer. Bien sûr, ça prend plus de temps que si tu maitrisais la lecture, la théorie, ... Avec les outils à notre dispo pour ralentir les morceaux sans changer la hauteur de note, même les passages compliqués deviennent accessibles. Par exemple j'ai déchiffré des passages que j'ai travaillé à 80% de la vitesse normale. Je n'ai pas réussi à le jouer à la vraie vitesse, mais finalement j'en ai tiré ce que j'avais à en tirer même à vitesse réduite. 

Et au final, ce travail me motive beaucoup plus que de passer du temps à essayer de comprendre le pourquoi du comment. Et il correspond à mon objectif: avancer dans ma musicalité tout en prenant du plaisir à jouer avec les autres. Aucun but à visée professionnelle derrière. J'aurais  un raisonnement différent si mon objectif était de bosser dans la musique. 

Et bien sur la pratique de groupe; car le jeu évolue en se mélangeant avec celui des autres.. 

 

 

 

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Chacun est différent,

Pour la créativité , au lieu de reproduire des doigtés ou des figures "toutes faites" ,tu peux essayer de créer et chanter des lignes de basse dans ta tête et ensuite  les reproduire sur le manche.

Joe Satriani explique que pour un musicien le plus important c'est d’être capable de reproduire sur le manche ce qu'on entend dans sa tête.

Relever à l'oreille (et aussi avec des vidéos lorsque c'est possible pour mieux visualiser les doigtés) des lignes de basses qui te plaisent est également un très bon exercice ,en faisant cela on s’aperçoit que souvent ce qui fait la saveur d'une ligne c'est la façon de la jouer ,l'intention, le phrasé utilisé et le placement rythmique des notes (du moins c'est mon cas)

On attribue à Miles Davis cette phrase :

" Ce n'est pas la note que tu joues qui est la mauvaise-c'est la note que tu joues après qui fait que ça sonne juste ou faux"

 

 

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Ce que j'aime bien c'est bosser par cluster, pas bout de phrases et surtout comprendre ce que fait le bassiste.

Tu trouves une ligne qui te plait sur une grille d'accord. Tu la découpes en morceau et tu regardes ce que fait fait le bassiste sur chaque accord. Quel arpège, quelles notes, comment il les place rythmiquement. Puis tu bosses pour avoir dans les doigts les différents passages ou bout de lignes qui te plaisent vraiment et tu peux ensuite les intégrer dans un nouveau morceau.

A force tu vas te retrouver avec pas mal de possibilités dans ton cerveau et tes doigts pour construire une ligne qui sonne bien sur chaque accord. Ce qui aide aussi c'est connaître les tonalités. Tu sais ainsi en fonction de la tonalité quel accord est majeur/mineur etc..... en bossant tous les jours un peu ça finit par rentrer.

Il y a aussi pas mal de tracks sur la toile sans basse dans différents styles et tonalités, c'est pas mal pour bosser.

Bosser juste des reprises sans comprendre ne permet pas d'avancer vite dans l'impro de lignes nouvelles je pense.

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Hello,

Je suis un peu dans le même cas que toi mais avec beaucoup moins d'expérience de l'instrument.
J'ai changé de prof cette année et un des objectifs est d'apprendre à lire.
La méthode que nous utilisons est un mélange d'un peu tout. Le but est de faire progressivement l'association entre ce qu'on entend (essayer de le chanter en même temps), la note sur la partition, la note qu'on joue sur le manche et même le numéro du doigt (mon prof est aussi prof de contre).
Comme support on travaille pas mal le classique. Bach pour ne pas le citer c'est parfait pour ça.
En pratique, ça consiste a essayer de jouer le morceau sans regarder autre chose que la partition. Si tu n'arrives pas a identifier quelle note tu joues sur la portée, tu peux voir l'évolution de la mélodie (si la suivante est une tierce par exemple). et assez vite tu fais l'association entre les écarts et les notes.
L'avantage c'est que ça se fait tranquillement sans prise de tête car toujours en jouant.

Ca avance doucement je suis moins quiche qu'en début d'année. Et dans mon cas le prof est indispensable.

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Je dis peut-être une bêtise mais est-ce que dans cette situation ce ne serait pas intéressant de se consacrer au walking?

Ça permet de réfléchir et donc peut-être comprendre "comment ça marche", pourquoi jouer telle note à tel moment et comment aller à la suivante.

 

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Bonjour à tous et un immense merci pour vos réponses, c'est cool :-)

Ce que je me dis, de manière un peu caricaturale je le concède, c'est qu'il y a deux genres d'apprentis musiciens :
- ceux qui apprennent avec leur tête, qui veulent comprendre, qui structurent leur apprentissage, qui se confrontent au solfège, etc
- ceux qui apprennent avec les doigts

Et je crois vraiment faire partie de la deuxième catégorie, c'est pas forcément la voie royale mais je dois faire avec, autant que j'assume et trouve une manière de contourner le problème

Cours ou pas cours

Concernant le fait de prendre des cours. Alors oui, la perle rare doit bien exister, le prof idéal mais faut quand même avouer qu'il y a un gouffre entre donner des cours à un gamin qui veut tenter l'examen d'entrée à une classe musiques actuelles en conservatoire national et se coltiner un vieil autodidacte réfractaire à tout ;-)

J'en profite pour raconter une anecdote qui illustre mon propos :

Il y a 5 ans j'ai eu envie d'apprendre à jouer de la batterie, juste pour le fun, sans intention de jouer en groupe (il se trouve qu'il y avait chez moi la batterie de ma fille qui prenait la poussière depuis des années).
Je trouve un prof, le mec semblait avoir un profil idéal : jeune (26 ans) et non professionnel (c'était pas son métier)
Seulement voila, le gars avait été formé à la méthode Agostini, et résultat il était super super chiant et tatillon. J'avais beau lui répéter que je voulais juste m'amuser, lui il s'en foutait et ne pouvait pas imaginer qu'on puisse vouloir apprendre la batterie sans devenir le roi des moulins.
Bon, j'ai quand même tenu 6 mois, appris quelques bases et puis j'en ai eu marre : je me suis fait une sélection de morceaux qu'on peut parfaitement jouer à la batterie avec un charley fermé 100% du temps et sans être capable de réaliser des roulements rapides. C'est très simples, des morceaux comme ça il y en a des quantité astronomiques, par exemple chez Billy Talent. C'est jouissif à jouer et à la portée d'un débutant. Je regrette donc que ce prof ne soit pas allé dans ma direction, sous prétexte que c'était pas assez conventionnel.

Alors, loin de moi l'idée de dire que tous les profs sont psycho rigides mais vues mes quelques expériences en la matière je suis un peu dubitatif. En tout cas, trouver le bon profil c'est comme trouver un bon psychiatre ça peut ne jamais arriver :-)

Mais qu'est ce que je veux au final ?

Binuche m'a posé la question et c'était aussi simple que bienvenu, parce que je ne me l'était pas vraiment posée.
J'identifie 2 problèmes/frustrations :

- quand je trouve/joue un riff de basse j'ai un mal de chien à placer des licks (ornements) - Déjà j'en chie en restant dans la zone de jeu (la cage ?) mais alors s'il faut faire du transversal et partir à l'octave avec un doigté différent j'y arrive pas. Quand j'écoute les lignes de basse de Steve Harris il place régulièrement ce genre de plans, pas tout le temps et toujours au bon moment. Ça enrichie énormément la ligne qui sans ça resterait assez linéaire. Tous les grands bassistes que j'écoute utilisent des licks - Hier j'ai écouté à nouveau Opeth en live et Martín Méndez fait pareil - c'est très lié, parfois glissé et les 3/4 petites notes qui vont bien.
- quand je trouve/joue un riff de basse j'ai aussi un mal de chien à trouver une suite harmonique. Avec mon groupe en répète je trouve un riff et je reste coincé dedans, instantanément si je veux, en impro et dans le jeu, trouver une suite je cale parce que mes doigts partent au hasard - quand je trouve c'est un coup de bol

Donc, je pense que j'ai un gros problème avec les intervalles (au sens ornements et progression harmoniques) et que ça me limite à mort.

D'ailleurs quand chez moi je m'amuse à improviser, ce que je peux faire pendant une heure, je trouve des plans successifs très mélodiques (arpèges, accords) mais la manière dont je passe de l'un à l'autre est totalement aléatoire. Ça passe ou pas, et souvent ça passe pas.
Pire encore, je peux trouver une suite de plans et au moment de revenir au plan de départ je sais plus d'où je suis parti

Et comme dans mon groupe il n'y a volontairement pas de guitariste (je joue sur une double amplification basse / guitare saturée) j'ai vraiment l'espace pour aller plus loin, mais à moi de trouver une solution pour progresser.

Les solutions que vous m'avez proposé

Encore une fois merci à tous et mention spéciale à Sté, gars ce que tu as écrit m'a vraiment parlé ;-)

- chanter les intervalles
- idéalement être capable de chanter une phrase et la jouer ensuite
- travailler un plan intéressant dans un morceau, pas forcément tout le morceau
- passer un plan à 80% de sa vitesse est utile pour l'apprentissage, ne pas savoir (ou vouloir y consacrer le temps nécessaire) le jouer à sa vitesse d'origine n'est pas un problème
- travailler des lignes mélodiques provenant d'autres instruments - J'ai quelques pistes intéressantes : violons chez WhiteSnake (https://youtu.be/swPt9HBRXuE?t=198), Bach au violoncelle je l'avais déjà bossé mais j'ai perdu ma transcription (https://www.youtube.com/watch?v=mmJim2h-byQ), et oui pourquoi pas des phrases de cuivres jazzy, ou même des mélodies vocales connues - Toujours chez Whitesnake je voudrais adapter Judgement Day en écrivant une ligne basse qui est un mix de basse et de la guitare (bon, c'est du Satriani on va y aller mollo https://www.youtube.com/watch?v=Vo4JWVJg-Q8) et bien sûr avec transcription perso
- travailler suffisamment longtemps un morceau ou une phrase et ne pas se soucier du fait de l'oublier - la mémoire musculaire fera le reste ;-)
- continuer à relever à l'oreille les lignes de basse que j'aime

Le walking

Pehennji ton idée est pertinente, j'ai déjà pratiqué (avec Band in a Box), mais ça me saoule à un point tu peux même pas imaginer... Héhé
 

Edited by Nosferatu
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En te lisant je me suis dit qu'il te manquait une brique essentielle.

Le solfège n'est qu'une partie de la formation musicale avec le rythme et l'harmonie. Et c'est l'harmonie qui te fait défaut.

Pour schématiser ça te permet de comprendre pourquoi après avoir jouer un A, un G et un C tu sais immédiatement dans quelle gamme tu es et la liberté qu'elle t'apporte sur les notes strictes de la gamme, les voisines et les liaisons. Ca te permet de poser ta ligne de basse avec les variations possibles et déduire un cadre par rapport à la tonalité du morceau.

En fait ce qu'on appelle le Conservatoire ne fait que conserver des règles issues de la pratique de la musique, en Afrique par exemple, la transmission est orale et par la pratique. Comme toutes les règles elles sont faites pour être transgressées, Miles Davis n'aurait jamais fait ce qu'il a fait s'il avait fait le conservatoire.

J'ai comme toi une pratique autodidacte (on a presque le même âge) mais j'ai franchi un palier de connaissance en approchant le jazz grâce à un prof qui m'a fait découvrir d'autres univers musicaux (Musique cubaine, boss-nova, musique ethnique, funk...) et j'ai pu ainsi commencer à composer (Mes maquettes sont sur le forum) en ayant aucun retenue à partager et m'exposer à la critique. Quand elle est constructive ça permet aussi de progresser.

La bonne nouvelle du post, c'est que l'harmonie ça s'apprend et qu'après on se demande comment on a pu faire sans.

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Je vis quelque chose de très similaire face à mon instrument en terme d'apprentissage et de progression.

Pour ma part j'utilise Rocksmith (des dizaines de milliers de titres disponibles sur customsforge.com)  pour découvrir des lignes de basse dans des styles variés. L'avantage est que quand j'y passe 1 heure je joue effectivement de la musique pendant 1 heure en jouant directement des morceaux que j'entends pourtant souvent pour la première fois! 

Le rapport travail/plaisir/apprentissage par absorption / création d'automatismes me convient bien. 

Ceci dit je rencontre moi aussi une limite dans la progression et ce qui est clair est que dans mon cas j'ai besoin d'un coach qui m'a vu jouer et va me proposer uniquement la part de son savoir qui va m'être utile et qui est adapté à mon niveau actuel.

Problème, ce genre de prestation n'existe pas vraiment sur le "marché", j'en cherche activement moi même (j'ai même déposé une annonce ici!), C'est un peu proposé pour les groupes (c'est d'ailleurs le travail du producteur dans le monde musique  professionnel).

Pour ta question sur les fills (tu parlais de licks), le plus important est de retomber au bon endroit, il faut donc le démarrer au bon moment (ça c'est notre boulot), mais aussi que le reste du groupe soit assez solide pour tenir le rythme sans le support de la basse pour que le rendez vous a la mesure suivante ne soit pas loupé... (Et cela ça dépend du reste du groupe...).

Dans ma petite expérience, je vois bien que si le reste du groupe (et fondamentalement du batteur) n'est pas solide, les enjolivements, les Ghost notes etc... (Ainsi que mes propres erreurs liés à ces nouveautés) vont envoyer tout le monde dans le mur!

Jouer avec des musiciens avec un meilleur niveau que soi et aussi un moyen  pour progresser!

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Au final, t'es pas juste un peu fainéant ? :p

Non je plaisante mais une chose est sûre : travailler seul n'est pas facile.
Moi le premier j'ai du mal à rester concentré et j'ai souvent envie de jouer librement plutôt que bosser quelque chose de précis.

Remettons les choses au clair concernant le "solfège", si il s'agit de lire une partition : aucune obligation.
Sauf si tu veux jouer vraiment avec des pros un jour, en studio, lire une partition pour la première fois et la jouer en même temps, oui là il y'a du travail.

Les trucs du style "moi je fais pas de théorie, je joue avec les doigts et les oreilles", pour moi c'est de la merde en barre.
On développe notre parcours grâce à nos influences, en repiquant les plans, les idées des autres, en les reproduisant, et en comprenant comment
elles sont théoriquement construites.

Où en es-tu avec ton oreille ? Si t'écoutes un morceau basique, sais-tu trouver sa tonalité ? improviser dessus ? 
Connais ta gamme majeure et déjà tu pourras faire énormément de choses.
Les gammes pentatoniques sont tops pour les lignes de basse et les filles, que tu apprendras ensuite à enrichir avec d'autres notes.
Es-tu capable de jouer un truc en Mi mineur pentatonique simplement sur tout le manche ? 

Tu ne peux pas jouer au feeling en te disant "ça passe ou ça passe pas", déjà c'est pas très productif et c'est dommage de pas comprendre ce que l'on fait.

Bosse la théorie, commence par du simple ; l'harmonisation de la gamme majeure
Et si tu as du courages, intéresse toi au jazz
Ce site est très bien https://www.guitare-improvisation.com/

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Big Albert et Jérome à Nantes

Vous évoquez tous les deux la question du "coach", du "prof" qui a été ou serait une solution. Je le répète, nous sommes à une époque où l'apprentissage passe beaucoup par un intermédiaire (une chaine youtube, un prof, etc) mais je n'oublie pas que nombre de musiciens que j'admire sont issue d'une époque où les écoles de musique n’existaient pas - Oui à la fin des années 70 les premières écoles privées, avec leur culte de la technicité et de la performance, apparaissent aux états unis. Le Berkley College Music où Joe Satriani a enseigné, avec Steve Vai comme élève, on produit leur lot de super techniciens, mais QUID de l'époque précédente ? OU donc Bill Ward le batteur de Black Sabbath, un des batteur les plus novateurs de son époque à côté du quel Keith Moon de The Who apparait comme un vieux batteur malgré sa virtuosité, a-t-il appris à jouer ? Regardez ça : https://www.youtube.com/watch?v=K3b6SGoN6dA - Il invente une manière de jouer qui fera le succès de nombre de groupes de rock des années 90 (RATM, Nirvana, et j'en passe) : grosse caisse + caisse claire au max, les toms c'est pour les breaks. Quel est le parcours de Bill Ward ? Un gamin sorti du même quartier que celui de ses collèges, Tommi Iommi, Ozzy Osbourne et Geezer Blutler, tous autodidactes. Sur la vidéo ci-dessus Bill Ward a 22 ans, et combien d'années de cours ? Bah d'après sa biographie il a appris tout seul.

Aujourd'hui on peut trouver un coach pour tout : prise parole en public, pratique sportive, musique, chant, sexualité, finance, spiritualité - mais je préfère me référer à des personnes qui, à une époque pas si lointaine, ont appris seules. Je ne crois pas au principe payer pour progresser.


Larry Graham a inventé le slap parce qu'il jouait dans le groupe de sa communauté religieuse et qu'à un moment il n'avait plus de batteur - l'idée lui est venue de palier au manque en utilisant son instrument, la basse électrique, comme un outil aussi bien harmonique que rythmique.

Et mon guru absolu, Steve Harris, a-t-il suivi un parcours pédagogique au milieu des années 70 ? J'en doute fortement, la gniaque a plutôt été son moteur - et qu'on aime ou pas Maiden, les lignes de basse qu'il a produit entre 1979 et 1986 (date après laquelle  tout me semble être parti en couille) sont phénoménales.

Donc, je crois et maintien que l'apprentissage personnel est possible, même s'il n'est pas simple - la question étant comment. La suite ci-dessous

MTLK77

En préambule, je précise que si je rédige des questions et des réponses aussi détaillées que je le peux c'est aussi parce que je me dis que dans X années des musiciens, bassistes en l’occurrence, pourraient bien tomber sur ce thread et y trouver des réponses, que ça servira à d'autres mais également que toute réponse un temps soit peu développée ne peut pas exister sans une question elle même développée. Si j'avais rédigé un post de 4 lignes genre "je veux progresser, j'ai 55 ans, je fais quoi", ce serait pas allé très loin. Faut forcément expliquer le contexte, sinon à question basique, réponse basique.

Et oui, cette discussion est aussi pour moi un outil de réflexion. Quand je parle de séance de thérapie, on est pas très loin.

"Au final, t'es pas juste un peu fainéant ?"

Non, je ne suis pas fainéant - par contre je suis très désorganisé quand il s'agit de projets personnels, je peux consacrer une masse d'énergie et de temps totalement excessive sur un sujet, puis me lasser et passer à autre chose, sans capitalisation.
Ceci dit cela n'arrive JAMAIS quand il y un référent externe (je réalise, travaille, produit pour une personne ou une structure). Je vais raconter une autre tranche de mon existence, parce que ça fera un lien avec un point que tu évoques plus loin dans ton message.

Il y a 8/9 ans j'en avais marre de mon boulot et je me retrouve à travailler sur les régies lumières/son/vidéo de 4 pièces de théâtre, 3 créations et une reprise. J'y connaissais RIEN mais j'ai bossé avec les metteurs en scène, je suis allé au delà de ce que j'aurais cru pouvoir faire (création vidéo, mapping vidéo), y compris en terme de concentration lors d'une représentation. Quand tu as 130 évènements dans ton conducteur pour un spectacle de 35 minutes (jeune public, donc formats courts) ça oblige à un minimum d'attention.

2/3 ans plus tard je fais connaissance avec une association qui veut créer une radio FM. Moi j'ai juste une petite connaissance de home studio mais quand ils me demandent si je sais faire je réponds immédiatement oui. A partir de là, je planche sur le studio avec pour base le petit matériel dont l'asso dispose. Je demande une ligne budgétaire au plus raisonnable, et je met en place une premier outil de production avec de nombreux aspect très à l'arrache vu le manque de moyens.

Mon idée c'était d'éviter le cliché de la radio associative : 3 micros, n'importe qui raconte n'importe quoi, quant à la diff si ça marche pas c'est pas grave, après tout on est une asso.

Je vais pas rentrer dans les détails, mais dans les années qui ont suivi cette petite organisation dans l'organisation est montée en puissance - j'ai rapidement mis en place une procédure de production, quasi stakhanoviste, exigeante, avec un objectif en chiffre : 250 à 300 émissions par an, sans remplissage facile. Et forcément une évolution au gré des financements (site web maison : streaming, responsive, tous les podcast, etc. - mais aussi évolution du matériel du studio, création d'un studio mobile, etc)

Bref, je vais résumer parce que je vois que je suis déjà bien bien long.

Il se trouve aussi qu'on avait un peu de matériel de sonorisation qui trainait - Je me suis dis que j'aimerais bien qu'on organise quelques concerts - je demande un budget pour compléter le matos et on y va.

Au début, n'ayant jamais fait ça et les premiers concerts étant en intérieur je repiquais le minimum : grosse caisse, voix, synthés puis je donnais des indications aux musiciens pour le volume de leurs amplis, histoire que ça s'équilibre bien.
En gagnant en assurance j'ai commencé à repiquer de plus en plus de trucs (toms, overheads, caisse claire, amplis guitares, basse en DI, etc.) et je mélangeais une part du son venant de la scène avec celui passant dans ma console.

Et j'étais très très organisé. Comme je suis un gros anxieux j'étais toujours en contact avec groupes pour connaitre les line ups, anticiper les besoins et je refaisais le patch dans ma tête des jours avant.

Au final, on a commencé à organiser des évènements plus ambitieux, j'en cite 2 en particulier

- Un mini festoche organisé avec une asso partenaire (j'ai pas fait la prog) avec 18 groupes sur 2 jours en extérieur - Ça jouait de 15h à minuit - Des changements de plateau pas possible (genre tu passes d'un groupe de rock à un ensemble djembé, violon,  contrebasse, voix). Il me fallait 10 minutes pour réorganiser, 3 minutes de balance et je balançais réellement sur le premier titre. Éprouvant mais formateur. Niveau son ? Nickel, bon mix, pas de larsen, pas de problème, gros volume (comme toujours avec moi, surtout pour les groupes de rock)

- Le dernier truc que j'ai fait avant de quitter l'affaire c'était un évènement sur une semaine : poésies, conférences, performances et concerts.
Ça avait lieu dans le hall d'accueil d'un théâtre, genre 150 mètres carrés de béton.
Les concerts c'était du rock (comme 90% de ce que j'ai fait) 2 ou 3 groupes par soir du mardi au samedi. Je passe les détails sur l’enregistrement de dizaines de conférences et autre, leur montage et la diffusion radio

Le dernier soir, une nana, une habituée du lieu, s'approche de moi - elle avait un peu picolé, ça peut aider à se lâcher et elle me dit "putain, des concerts ici on en a organisé un paquet, cet espace est une horreur à sonoriser, et là tes mix était tous d'enfer" - elle avait assisté à tous les concerts.
Ça m'a touché, je m'en souviens encore. Moi l'autodidacte, le non légitime.

Au delà du fait que j'avais plus de pratique, j'avais jamais mixé dans un endroit à problème. Et comment j'ai fait ?
Le dimanche soir on a installé la sono avec le stagiaire, et comme il faisait du rap je lui ai demandé de monter sur scène, amplification au max, retours au max et de balancer son flow en bougeant sur la scène jusqu'à ce que ça parte en larsen
Avec l'analyseur de spectre et l'EQ 31 bande de la console j'ai corrigé ce qui devait être corrigé. Les balances des groupes, après c'était les doigts dans le nez.

Et je pourrais en raconter d'autres comme cette fois où j'ai enregistré un groupe de jazz-rock (basse, batterie, percu, saxo, guitare, chant, clavier) dans 25 mètre carrés, avec un résultat qui les a pour le moins étonné.

Les trucs du style "moi je fais pas de théorie, je joue avec les doigts et les oreilles", pour moi c'est de la merde en barre.

Pas d'accord. Tu crois vraiment que j'ai fait ce que je raconte ci-dessus en ayant "compris" ? Tu crois que j'étais le genre d'ingé son qui allait dire "mouais, y a une bosse dans les 550 sur la guitare" ? Ou me prendre la tête avec le décalage de phase ? Ou la vitesse d'attaque idéale du compresseur d'une caisse claire ? J'en avait rien à foutre, j'ai mixé comme un musicien, je voulais que ça sonne d'une certaine manière et je trifouillais les compresseurs et les EQ en balance avec le son des amplis sur scène jusqu'à ce que j'arrive à un résultat musical.
La théorie ? Putain, le nombre d'ingé son sans âme, détestant les musiciens à force de les avoir supporté, mais très bon sur la théorie c'est pas ce qui manque. Il suffit d'écouter les productions des studios régionaux (France, USA, UK peu importe), propres, sans saveur, ou ne sont appliquées que des recettes toutes faites - Et crois moi des disques en 5 ans de radio j'en ai écouté un sacré paquet.

On développe notre parcours grâce à nos influences, en repiquant les plans, les idées des autres, en les reproduisant, et en comprenant comment
elles sont théoriquement construites.

Alors oui, tu as raison mais je laisse de côté le "théoriquement construite"  : décortiquer une ligne de basse d'Opeth en comprenant le contexte harmonique, non merci parce que vu les accords tordus j'ai pas la foi. Apprendre à la jouer oui, par contre.
Mais j'ai trop peu repiqué les plans des autres, et c'est une erreur - j'ai ma petite idée sur le pourquoi je l'ai pas fais : la crainte d'être enfermé dans quelque chose ET une forme d'orgueil. Je développe pas ici j'en parlerai dans un prochain post c'est trop long
En tout cas, oui c'est une erreur - J'aurais sans doute beaucoup beaucoup beaucoup progressé si dès l'âge de 30 ans j'avais appris à jouer les lignes de basse de Steve Harris. Après, est-ce que je ne serais pas devenu un Steve Harris de 7 ème zone ? Bah je sais pas, c'est une éventualité.

Où en es-tu avec ton oreille ? Si t'écoutes un morceau basique, sais-tu trouver sa tonalité ? improviser dessus ?

Oui je peux improviser sur n'importe quoi (sauf du jazz parce que ça me hérisse le poil, à part Tigran Hamasyan et Avishai Cohen le reste je supporte pas)

Connais ta gamme majeure et déjà tu pourras faire énormément de choses.

Oui mais uniquement en mode vertical, tout déplacement sur le manche se traduit par un saut dans le vide - ça passe ou ça casse

Es-tu capable de jouer un truc en Mi mineur pentatonique simplement sur tout le manche ? 

Même réponse, ça passe ou ça casse - Je me balade sur le manche en mode free, c'est parfois étrange souvent joli et ça va si je joue seul - par contre si je joue sur un morceau existant les déplacements horizontaux sont une horreur.
C'est pas faute d'avoir bossé pendant des semaines avec des diagrammes du manche : intervalles, gammes avec des couleurs pour les fondamentales, tierces. Rien à faire mon cerveau oublie. C'était il y a quelques années, depuis j'ai laissé tomber.

Et merci encore, Big Albert, Jérome, MLTJ77 pour vos réponses ;-)

Note : j'ai mis 1 heure à rédiger ce post - et pourtant à sa relecture je me rends compte que je ne n'évoque que 50% des sujets, expériences et que parfois c'est mal dit, trop simpliste.
En tout cas, quand j'évoque ces expériences personnelles réussies, aussi bizarrement ça puisse paraitre, c'est pas pour me conforter dans l'idée que "ho que je suis très fort" puisque vous l'avez bien pigé je ne parle que de mes blocages, des limites, de la frustration, du manque de confiance en soi aussi. Je cherche à dépasser quelque chose malgré ma manière de faire, foutraque à mort. Et partager tout ça ici, encore une fois, c'est aussi pour les autres - ceux de maintenant, ceux qui liront ces échanges dans 5 ans, dans 15 ans, qui ne sont pas des pro mais qui aiment la basse et se trouvent parfois devant un mur. Si ça peut être utile, tant mieux.

Et se taper des pavés pareils dans un forum ça change un peu de l'habitude qui consiste à s'exprimer sur Twitter avec 143 caractères.

Bises à tout le monde !

 

 

 

Edited by Nosferatu
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il y a certains petits détails à prendre en compte, que l'on soit débutant ou confirmé, pour certains types d'apprentissage ou de ré-apprentissage. Et l'age en est un.
Ainsi que, comme beaucoup l'on dit plus haut, le choix du prof.
Qu'on le veuille ou non, qu'on le croit ou non, le travail de l'oreille, pour la reconnaissance des intervalles et des gammes, est plus dur passé 50 ans qu’à 15 ou 20 ans.
Donc utiliser d'autres moyens pour les apprendre souvent plus théorique et plus matériel.
Ton problème n'est pas principalement la lecture et le solfège. mais surtout l'harmonie.

Et là il faut un prof adapté à ces cas de figure. un gars qui va prendre son temps, et t'apprendre à prendre ton temps pour apprendre. Parce qu’apparemment là aussi y a quelque chose à faire.

je suis prof, j'enseigne la basse tous niveau, mais à coté de cela j'enseigne aussi la guitare parce qu'ici à la campagne, y a pas tant de bassistes.
Mon premier élève, quand j'ai commencé à bossé en école de musique, Je sortais du M.A.I. , je lui ai demandé ce qu'il avait appris avant dans l'école. il m'a joué quelques morceaux et 3 ou 4 gammes. Je lui ai demandé ce qu'il faisait avec les gammes qu'il savait jouer. Il m'a répondu, j'en sais rien, je devais les apprendre c'est tout.
Si on sait pas à quoi ça sert, et comment l'on s'en sert, à quoi ça sert de les apprendre :dingue::dingue::dingue:

Pour la gratte je me suis spécialisé dans les débutants très jeunes, moins jeunes, et carrément plus jeunes du tout, qui ont toutes les excuses du monde pour dire qu'ils ne peuvent pas apprendre à jouer d'un instrument, doigts trop courts, trop gros, bras trop courts, n'ont pas la fibre musicale, ne comprennent rien aux notes et j'en passe.
 actuellement, mon débutant le plus jeune a 5 ans et demi, a commencé y a 2 mois et sait déjà lire et placer 6 notes sur l'instrument, le plus vieux a 65 ans, a commencé  y a 2 semaines et sait déjà lire 2 notes, a des doigts énormes et arrive déjà a jouer 3 accords. B)B)
 

tout ça pour t'expliquer que c'est le prof qui doit s'adapter à l`élève, trouver comment lui expliquer, et surtout l'aider à comprendre. Se remettre en question et adapter ses cours à chaque élève. et là on a une grande chance que même le plus réfractaire apprennent des choses qu'ils n'auraient jamais pensé pouvoir assimiler. 

Jouer ça tu sais, donc c'est un prof qui a de bonnes connaissances en théorie, qu'il te faut, ainsi que les qualités cité ci au dessus pour te les faire comprendre. 
la patience et le temps de t'expliquer.
comme dit pour ce que tu cherche, tu n'as pas obligatoirement besoin d'un présentiel direct, mais quand même d'une personne qui t'explique. donc les cours en ligne serait tout aussi bien une option. donc ton champs de recherche. pour trouver le bon s'élargit vachement ici.

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  • 2 weeks later...

Bunny

Oui ce serait une bonne solution.
Je vais quand même tenter une première approche tout seul, travailler des triades, des intervalles et quelques exercices cités dans un post précédent et voir si j'arrive à m'organiser, avec l'espoir d'un début de progrès d'ici 2 mois, l'idée c'est d'exprimer auprès d'un prof des questionnements plus précis et d'avoir déjà trouvé des solutions pour des points plutôt basiques.

Par contre, je préfère trouver un prof dans ma ville - j'aime bien l'idée de sortir de chez moi pour aller prendre un cours, et puis ça marque un peu l'instant - je passe déjà suffisamment de temps devant mon écran ;-)

PS : j'ai noté également une manie qui pose un gros problème -> je regarde tout le temps le manche, c'est excessivement visuel au lieu d'être auditif et m'empêche de développer la mémoire musculaire. Je vais le prendre en compte quitte à enchainer les pains pendant des semaines :-)

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Une petite précision, l’apprentissage est une chose, l'assimilation et l'intégration une autre. Cela prend énormément de temps.

A une période quand j'étais guitariste (bouhhhh vous allez dire !) au bout de 20 ans je tournais un peu en rond. (Avant la guitare j'avais fait du piano et du synthé depuis l'enfance). Je tournais dans des groupes de rock alternatifs, de blues, de rock. J'avais toujours joué en groupe, je m'en sortais bien mais j'avais un peu de mal à sortir des sentiers battus. J'avais aussi évité de repiquer trop de plans afin de ne pas singer trop certaines idoles et de développer une approche personnelle des solos. A la @Nosferatu  si j'ai bien compris le propos. Et ça marchait plutôt bien, personne ne s'en plaignait. J'avais un bagage théorique assez léger cependant.

J'ai frappé à la porte d'un prof en lui précisant que je souhaitais développer mes compétences en harmonie.

Et c'est parti, les gammes/modes/tirades etc etc.... étude du jeu de Joe Pass et d'autres. Ok je pigeais, je bossais pas mal et j'avais l’impression de progresser. Mais quand je me retrouvais avec le groupe, l'adrénaline, le gros son derrière, le live, que dalle. Rien ne ressortais dans mon jeu de ces connaissances fraichement acquises. J'envoyais tout à l'instinct incapable de suffisamment réfléchir en même temps que je jouais.

Puis j'ai suivi une master class avec Jean Marie Ecay. Et là révélation. Le gars qui n'est pas la moitié d'un manche pour ne pas dire un demi-dieu nous explique sur quoi il bosse en ce moment depuis plusieurs mois. Et il précise que tous ces éléments nouveaux, il le sait avec certitude, ne seront complètement intégrés dans son jeu que dans quelques années. Là j'ai compris et déculpabilisé. Le travail est un investissement sur le long terme et l'on manque toujours de patience......

Et c'est le cas. Le travail de cette époque a été visible plus tard, j'ai intégré de nouveaux éléments, compris pas mal de chose.

Le passage à la basse plus tard c'est fait relativement facilement car les éléments théoriques, je les avais en partie. Ne restait plus qu'a travailler la technique en étant patient, décortiquer les plans qui me plaisaient et les comprendre. Apprendre de nouvelles techniques, les répéter (il faut parait-il refaire plusieurs milliers de fois le même geste pour qu'il soit intégré). Il m'a fallu facile 3 années de boulot assez intensif pour commencer à être un petit peu satisfait de ma main droite par exemple.

L'apprentissage est toujours long, et plus on vieillit, saloperie de temps qui passe, plus c'est long.

 

 

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Le 13/06/2022 à 15:30, Nosferatu a dit :

Bunny
PS : j'ai noté également une manie qui pose un gros problème -> je regarde tout le temps le manche, c'est excessivement visuel au lieu d'être auditif et m'empêche de développer la mémoire musculaire. Je vais le prendre en compte quitte à enchainer les pains pendant des semaines :-)

tu fais de la lecture à vue. cela t'apprendra a moins regarder ton manche
tu ne sais pas lire les notes, donc commencer doucement, avec des partoches de cordes à vide. Y a que 4 notes, ça devrait aller au début. puis ajouter une à une les notes des 5 premières cases de ton manche. tu apprends les notes, tu regarde moins le manche.
si tu veux essayer, j'ai les partoches pour ( MP pour le mail )

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Ben quand je te lis, moi je vois un vrai artiste, quelqu'un qui fait les choses de façon empirique et qui se donne à fond dans ses projets. Ça fait plaisir même si ça n'avance pas ton problème, j'avais envie de te le dire.

;)

 

En tant qu'autodidacte, je partage ta situation, même si j'ai pris des cours et que j'ai étudié l'harmonie... j'ai toujours l'impression de ne jamais en avoir tiré la substantifique moelle.

 

Je partage également  ton adulation pour Steve Harris, le gars qui m'a fait prendre une basse. J'ai appris à jouer ses tagada à ma façon, ses licks, et je te rassure, je ne suis pas resté bloqué là-dedans, la preuve, je fait de la funk aujourd'hui.

;) 

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  • 2 weeks later...

Lamoussa & Punshybooster

Ouaip, je vois une fois de plus que je suis pas le seul dans le bateau...

Punshybooster

"j'ai toujours l'impression de ne jamais en avoir tiré la substantifique moelle"

C'est la raison pour laquelle j'ai fais le choix ces derniers jours de plus me prendre la tête : chacun à son parcours, les avis sont totalement divergents et c'est normal.
J'ai passé quelques jours à me demander par quel bout prendre le problème (gamme majeure sur tout le manche et les principaux degrés ? modes ? penta mineure ? triades ? arpèges ? cercle des quintes ?), à la fin j'en avais des nœuds à l'estomac et j'ai finalement opté pour la méthode la plus simple : apprendre à jouer les lignes de basse des autres MAIS en essayant de piger ce qu'il se passe.
Et là je mets un peu d'eau dans mon entêtement : plusieurs d'entre vous ont souligné la nécessité de décortiquer ET de comprendre les plans qu'on apprend. Oui je reconnais que c'est essentiel, que c'est pas si compliqué que ça et que ça ouvre sur la compréhension des gammes, arpèges, cercle des quintes, mais par la PRATIQUE plutôt que d'un point purement théorique. J'ai pas 18 ans, inscrit à une classe musiques actuelles dans un conservatoire, faut être réaliste et minimiser le ratio temps passé/résultat 

Alors si j'apprends des lignes de basse sur des titres que j'aime je peux gagner sur plusieurs tableaux :
- parfois l'endurance au médiator moi qui n'aime pas trop ça
- de nouveaux doigtés qui ne me seraient pas familiers
- un poil de théorie gagné à chaque titre

- et aussi prendre conscience de la manière dont certains "hits" sont structurés
 

Et en complément, les points évoqués dans les messages précédents (chanter les intervalles, travailler une phrase issue d'un autre instrument, etc etc)

bunny

Merci pour ta proposition c'est cool de ta part mais je vais rester éloigné des partoches ;-) Puis la méthode est assez simple, en ne m'autorisant un coup d'oeil au manche que de temps en temps - Bien sûr c'est difficile de perdre une mauvaise habitude mais en me forçant ça finira pas passer. Je m'amuse à jouer lettre à élise (les mesures boite à musique) ou la seconde valse de Chostakovitch (la partie dans la pub de je ne sais plus quel assureur) en regardant le manche le moins possible, c'est pas évident mais c'est ludique et je vais aussi l'appliquer aux lignes de basse que j'apprends.

 

 

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  • 2 months later...

Et pourquoi ne pas se mettre au jazz ternaire (Miles) ou fusion,…. En reprenant les moreceaux de Jaco

Ou se mettre à la fretless en reprenant du Pino, ca te fera changer l’approche mélodique de la basse

Et aussi la salsa, …

il te reste pas mal d’horizon à explorer et pour progresser. Mais il n’y a pas de miracle, il faut bosser (groupes, backing tracks, …) et avoir l’esprit ouvert pour les styles qu’on n’écoute pas tous les jours ou qu’on n’aime pas. J’apprécie aujourd’hui certains styles que je détestais dans le passé, en les pratiquant.

 

 

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  • 1 year later...

Fil passionnant avec pleins de conseils à retenir où beaucoup de gens se reconnaîtront je pense, dont moi.

Ce qui m’a permis de sortir de la spirale de l’échec côté théorie, lecture de note, harmonie…tout ce qui permet de savoir ce que tu fais, de sortir des automatismes (tes doigts jouent, pas ta tête) et de comprendre ce que tu veux faire, c’est tout simple : ne passe jamais à l’étape suivante si tu ne maîtrise  pas à fond ce que tu viens de faire et que tu n’as pas vérifié que l’étape d’avant est bien toujours maîtrisée. En somme, Ne vas pas plus vite que la musique, tu prends ton temps.

Par exemple la lecture de note.

Commencer par cordes à vide uniquement. Quand tu fais tous tes exercices sans hésitation (et pas avant !) tu passe à la première position. S’il faut y passer 1 mois, pas grave ça vaut le coup !

Ensuite, tu passe à la position 1. Idem. Tout savoir refaire sans hésitation. Le temps qu’il faut.

Et là ne surtout pas passer à la position 2. Non ! Vérifier si les cordes à vide c’est toujours sans hésitation. Et ça ne le sera sûrement pas. Quand c’est ok vérifier position 1 puis passer à la position 2.

etc.

C’est très long mais sans ça tu penses que tu maîtrises (ce qui est faux) et quand tu arrives après 6 mois à l’étape 10, tu galères parce que la base tu ne la connais pas, tu la survole. Et ce n’est pas suffisant pour avancer. Et là grosse frustration. Tu reprends tes tablatures, tu prends du plaisir à jouer mais tu ne comprends toujours rien. Tu recommencer 6 mois plus tard et tu refais la même bêtise. Sans fin jusqu’à changer de méthode.

Pas sûr que ça marche pour tout le monde bien entendu. Pour moi ça a été radicale. 

Edited by Kermit 26
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