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Salut à tous, Aujourd'hui, pour ne pas trop changer, on va parler d'une Warwick Thumb. Comme d'hab, si on en parle, c'est qu'on en a pas encore parlé, ou pas de façon dédiée, et que ce n'est pas n'importe quelle Thumb. En effet, nous avons affaire à une Thumb Bolt-On de première génération. La première, la vraie, celle par laquelle le modèle apparaît. C'est un morceau d'histoire, rien de moins. C'est aussi une absolue perle, et j'en suis le premier surpris. Aucune Thumb à manche vissé ne m'a jamais fait cet effet. C'est un monstre, qui détruit littéralement de nombreuses idées reçues. Il suffit que je donne trois qualificatifs : légère, résonnante et avec un manche fin. Tout de suite, ça intrigue. C'est bien une Thumb BO ? Et bien oui. C'est même LA Thumb BO. Toutes les suivantes cherchent encore en vain à la ressusciter. Petit historique des Thumb BO, c'est nécessaire car il y en a eu au moins 8 générations.Les caractéristiques clés qui ont changé sont les bois, la construction du manche et la forme. D'autres détails annexes sont variables (type de sillet et couleur de l'accastillage notamment). On a donc, dans l'histoire des Thumb BO : 1 - de 1993 à 1995 : manche wengé en C, frettes basses, trussrod simple action extractible, corps noyer français, forme de corps vintage, accastillage chrome, sillet JAN1 2 - de 1995 a 96 : manche wengé en C, frettes basses, truss simple action extractible, corps bubinga, forme vintage, accastillage chrome, JAN1 3 - 1996-1997 : manche wengé en C, frettes basses, truss double action, corps bubinga (ovangkol pour les dernières de 1997), forme vintage, accastillage noir, JAN1 4 - de 1997 à 1999 : manche wengé en C, frettes basses, truss double-action fixe, corps ovangkol, forme moderne, accastillage noir, JAN2 5 - de 2000 à 2009 : manche ovangkol en U, frettes géantes, truss double, corps ovangkol, forme moderne, accastillage noir, JAN2 puis 3 6 - de 2009 à 2010 : ovangkol/ovangkol, identique à la précédent sauf manche en C fin, JAN3. 7 - de 2011 à 2013 : manche ovangkol, corps bubinga, manche en C fin, JAN3. 8 - depuis 2013 (version Masterbuilt) : retour du manche wengé, corps bubinga, accastillage luxe laiton et finition bois (clé, cache truss, plaque électro), JAN3 laiton Le reste des caractéristiques importantes est commun (écartement des cordes, type et position des micros, préampli). Je ne parle volontairement pas des ersatz chinoises ou coréennes (Rockbass et Pro Series) ni des GPS. Elles n'appartiennent pas à la lignées des Thumb construites chez Warwick. Le type 5 est le plus répandu dans les annonces, il a du s'en vendre un bon paquet avant que les tarifs Warwick n'explosent (moins de 1000 euros neuves en 2008...). Le type 4 est est similaire à part le manche wengé, mais c'est déjà un modèle plus rare. Les types 1 et 2, les originelles, sont rarissimes. Elles combinent de nombreuses caractéristiques qui ont disparu de la production Warwick et ce sont les seules qui ont été assemblées dans l'ancienne usine Warwick en RDA. Celle que je vous expose aujourd'hui, c'est la première, la type 1, celle qui est sensée être le plus proche possible de la Thumb à manche conducteur, notamment au niveau du son. C'était son cahier des charges en 1993. Son histoire en fait donc un objet exceptionnel, et ses caractéristiques, directement liées à son époque de fabrication, en font une Thumb de qualité exceptionnelle. Warwick ne les a plus jamais fabriquées avec autant d'efforts et d'aussi bons ingrédients. C'est évident quand on a celle-ci dans les mains et qu'on constate son incroyable tenue dans le temps. Je remercie au passage les anciens propriétaires de cette pépite (merci Jony !), pour ne pas l'avoir cassée durant ses trente premières années de vie ! 0 - Photos Avec une vraie Thumb à manche conducteur : Similitudes des courbes avec la NT4 : Avec un accastillage noir, plus habituel pour une Thumb, mais pas period-correct : les Thumb Bolt-On initiales avaient bien un accastillage chrome de 93 à 95, pas noir. 1 - Caractéristiques Année de production : 1995 Construction : manche vissé 4 vis, talon très peu profond mais très serré Bois du corps : noyer français, plutôt pas très beau par rapport au bubinga ou même à l'ovangkol des version ultérieures, mais il a tellement de qualités sonores, qu’on lui pardonne ! Bois du manche : full wengé, trois pièces, 100 % quartersawn, putain, c'est bon ça ! Profil : vrai C Diapason : 34" Bois de la touche : wengé, sur quartier également Radius : 25,5" Sillet : Just A Nut 1 laiton Largeur au sillet : 37mm, minuscule Espacement des cordes au chevalet : 19mm (réglable) Frettes : 24 frettes jumbo en bronze Finition : naturelle cirée Accastillage : tout Warwick chromé, chevalet 3D, très bon état de conservation pour ses presque 30 ans, mais remplacé par le chevalet de luxe en laiton et des mécas Schaller pour upgrader et rééquilibrer cette Thumb Micros : 2 J MEC actifs, emplacement proche du chevalet, micro chevalet angulé pour donner un peu de corps aux Ré et Sol Balance micros : potard de balance Électronique : préampli MEC 2 bandes boost&cut, 9V, mode bypass de l'eq par push/pull, pas de mode passif 2 - Confort de jeu Poids : à peine 3.6kg avec son accastillage d'origine, une plume ! Elle monte à 3.8 kg avec le chevalet laiton, toujours pas bien lourde. Équilibre : piquage de nez bien entendu, du à l'architecture, aggravé par le corps léger. Avec le nouvel accastillage, c'est mieux et le poids est si light que finalement, ça le fait. Accès aux aigus : très bon Accès aux contrôles : un potard par fonction, sauf graves et aigus qui sont empilés, plutôt simple et efficace Comme sur toutes les Thumbs, et un peu les Streamer aussi, l'ergonomie est spéciale. Il faut changer ses habitudes et ses repères, trouver la sangle qui va bien et la bonne position de la basse quand on est debout. Si vous êtes sensible à ça, passez votre chemin, vous souffririez trop. Si vous acceptez le challenge et l'idée d'avoir une dégaine bizarre sur scène, vous pouvez y aller ! Ah oui, j'oubliais : les Thumb sont des basses minuscules et cette version est... la plus petite ! A coté d'une basse aux proportions classiques, c'est ridicule/mignon/comique : 3 - Qualité de la lutherie Stabilité du manche : wengé farci avec un peu de wengé, tartiné de wengé, sauce wengé, avec touche wengé.... stabilité exceptionnelle, y a pas d'autre mot. On règle la courbure une fois et seulement une fois. Rien à foutre de la saison. Trussrod : il est simple action, mais reversible donc on peut tout faire. Sur cet exemplaire, un poil de tension en arrière suffit pour jouer ultra bas. Qualité du frettage : remarquable. Une constante sur ces générations. Aucun signe de planif récente, c'est stock de trente ans et c'est toujours propre. Action globale : excellente, ultra bas comme j'aime et surtout, une fois bien réglée, on n'y revient pratiquement jamais. Finition du corps : noyer naturel ciré, c'est bien les bois sombres pour ce genre de finition, pas trop de risque de salir. Celle-ci a quand même une petite marque qui reste au niveau du point d'appui du pouce des anciens propriétaires. J'aime pas qu'elle ne soit pas parfaite... mais je me soigne. Finition du manche : wengé nu = zéro entretien mais lisse et dur comme si c'était verni Comme la BO5 1995 que j'avais eue Cette basse donne vraiment l'impression d'avoir été faite à la main. Tous les angles sont arrondis, comme par exemple les bords de la tête et le corps n'est pas très régulier et arrondi autour des défonces. Du taf manuel, c'est visible, et c'est la dernière année pour une WW. Autre point, le manche sans volute a un angle de tête très prononcé, donc fragile si choc mais pas de vibration des cordes à vide à redouter, malgré le sillet aux gorges très ouvertes. Il est ouf ce manche épais mais très étroit. Petite buchette bien droite même après 30 ans : Upgrade de l'accastillage, mécas Schaller : Chevalet/cordier Warwick en laiton massif (pas loin de 600 grammes !) : Au démontage pour lui donner une nouvelle jeunesse. Deux bouts de bois bien particuliers : Elle avait juste besoin d'une petite réparation : le rebouchage d'un trou supplémentaire pour fixer une attache courroie non-Dunlop : 4 - Son Je ne vais rien dire à ce chapitre. Juste vous offrir des soundclips. C'est la MEILLEURE Thumb bolt-on que j'ai jamais entendue, sans aucune hésitation. La résonance acoustique de ce corps en vieux noyer léger change tout. Exploration des différentes combinaisons de micros et d'eq : Le burp typique d'une Thumb : Eq désactivé, son brut des micros : Don't start now : Avec des flats, parce que même ça, ça lui va ! En enregistrement alterné avec sa soeur fretless : Le punch d'une Thumb, c'est ça :
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Bon, ca va faire quelques posts que j'évoque le sujet. Plusieurs amis à qui j'en parle via facebook... J'ai envie de partager l'idée et le projet. Je me lance. L'idée est de faire du neuf à partir de vieux (d'un peu de vieux en réalité). A l'origine, il y a ma première basse, une copie chinoise de précision ; je l'ai achetée en 2001, et elle devait déjà avoir une bonne 15aine d'année. A priori assez vieille donc, corps en CP et manche érable. Je me suis servi d'elle pour mes première expériences de lutherie, y'a de ça 10 ans. Décapée, repeinte, presque laissée à l'abandon quand j'ai eu ma yamaha... Mais toujours utilisée au final, car très confortable. La faute, je m'en suis finalement rendu compte récemment grâce à son diapason 33". J'ai donc décidé de lui donner une deuxième vie. Et puisque j'en ai l'envie, autant faire les choses en grand. Je garde donc uniquement le manche de celle ci, érable touche érable. Je lui ferais une petite planif à la fin, mais c'est pas non plus nécessaire. Le coeur du projet va être de lui faire un corps en noyer. Et puis en fait, deux corps. Et donc un manche supplémentaire. Le premier est donc fretté, le second sera identique, mais fretless. J'ai une jolie touche en érable moucheté qui devrait faire l'affaire. Finition de la touche à la cyano. Les corps seront en noyer, récupéré à partir de vieilles marches. Ces marches sont véreuses (les pauvres vers sont morts depuis bien longtemps ) et surtout étaient pleines de clous. Une fois tout ca retiré, ca donne un look certain, mais ca ne me plait pas. Les corps seront donc enduis à l'epoxy avant d'être recouvert d'une couche de peinture noir en bombe et de verni mat en bombe aussi. Je me tate à utiliser la tru-oil. La décision se fera sur le moment. Alors ca fait assez clodo gratte tout ça. En effet, le but n'est pas de faire de la très belle lutherie ici. Une construction simple, efficace et sans chichi. Si ca sonne c'est bien. Sinon tampis. On pourra recycler l'accastillage. Le but est de se faire plaisir, en utilisant un maximum d'outils manuels, et de remettre la main à la pâte après presque 2 ans d'interruption depuis ma basse et ma strat construites dans un atelier de luthier, avec tout le matos adapté. Là, je fais ça sur ma terrasse, avec les outils du bord. Je préfère travailler un peu à la barbare en reprenant mes marques avant de passer sur les deux autres projets en cours qui demanderont plus de minutie. On récapitule : - 2 corps PB en noyer, peinture noire. Verni à déterminer. - 2 manches érable touche érable : 1 frettée, 1 fretless - mécaniques bas de gamme / chinoiseries : 1 lot chrome, 1 lot noir. - chevalets Schaller 3D, 1 noir et un chrome (oui, côté chevalet, je ne veux pas de la merde finalement ) Et l'électronique, vous me direz ? C'est à ce niveau là que je vais laisser planer le mystère. Parce que je ne sais pas encore si ca va marcher Où en est le projet ? Les corps sont entrain de coller. Dans l'impatience qui a suivi l'achat d'une scie sauteuse, j'avais déjà découpé un corps avant de coller les demi corps. Erreur Des photos dans pas (trop) longtemps je pense.
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