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Cher forum, chers basseux, chers nous, soyons fous, une petite review. ESP... ES quoi ? Ah oui ESP ! Comme dans ESPionnage ? Ouaip, en fin surtout comme « Electric Sound Products ». Oui, et ? Pas grand monde ne connait ou ne joue une ESP chez les bassistes. Vue l'aura de la marque chez les guitaristes, c'est assez aberrant de voir que si peu de basses de cette marque circulent, en tout cas en France, et que l’intérêt pour ces instruments est si faible Ça fait bien longtemps que je voulais en essayer une, et une vraie, une ESP japonaise donc. L’Edwards que j’avais eue m’avais laissé une bonne impression mais ce n’était pas une vraie ESP (Edwards est la sous-marque d’ESP qui est assemblée au Japon mais avec des pièces importées). Plusieurs Navigator, la gamme vintage d’ESP, m’ont tenté aussi, mais ce sont des répliques de grands marques américaines alors quel intérêt pour appréhender une marque ? J’ai donc sauté sur cette Forest dès que je l’ai aperçue. C’est une vraie, c’est une pure ESP, ce que je voulais découvrir. Bon, c’est une Forest donc en plus, c’est une basse pour métalleux, avec son look à coucher dehors (qu’on aime ou déteste) et son ergonomie remarquable (qu’on aime forcément). Une basse taillée pour la scène et une basse haut de gamme sans concession. Les bois, la construction, l’accastillage, l’électronique, tout est à l’avenant. C’est du lourd. C’est un instrument d’une grande qualité, à la conception très aboutie, ce dont je me doutais. 0 - Photos Une basse au look spécial pour le moins ! Elle est mé-chan-teu Il y a une foule d’angles et de courbes, c’est assez impressionnant. C’est pas pour tous les goûts, c’est pas pour toutes les scènes, mais c’est carrément réussi. La forme est pleine de surprise mais équilibrée et elle ne dessert PAS la fonction : la Forest est très très agréable à jouer debout. La basse de Werther YTIER, ex-Dagoba à l'époque de sa sortie il y a une petite dizaine d'années : Le beau flight ajusté à la forme : 1 - Caractéristiques Année de production : 2011 Construction : manche conducteur trois pièces Bois du manche : érable Bois du corps : aulne Profil : C fin Bois de la touche : ébène 100% noire Diapason : 34" Radius : 16 pouces, pas si moderne Sillet : os Largeur au sillet : 48 mm Écart au cordier : 18 mm (fixe) Frettes : 24 Finition : peinture métallisée intégrale sauf la touche qui est nue Accastillage : mécaniques Gotoh GB707, chevalet Gotoh 105J-5 Trussrod : simple action à réglage par contre-écrou, en tête Micros : deux doubles actif EMG DC-X à lames céramiques (d’origine en Seymour Duncan SSB-5n) Balance micros : potard de balance actif (donc utilisable !) Électronique : EMG BQS, actif 9V, équalo 3 bandes boost&cut avec mids paramétriques, pas de mode passif, les micros sont actifs de toute façon 2 - Confort de jeu Poids : 4,5kg, poids moyen pour une 5 active Équilibre : très bon. La corne supérieure va chercher très loin : au niveau de la douzième frette ! Cette Forest est aussi équilibrée qu’une Cirrus ! Accès aux aigus : bon. Manche conducteur mais le corps est creusé pour permettre un accès correct aux deux octaves. Accès aux contrôles : assez simple, il n'y a qu'un potard stacked, mais ça reste une électronique très complète, donc complexe. Il y a 6 potards en tout ! Le manche est tout bonnement excellent pour jouer vite. C’est un compromis classique/moderne sur tous les plans, donc rien d’exotique, et ça fonctionne. Le corps est hyper travaillé, avec des chanfreins partout et tous différents. Aucune symétrie, chaque partie a sa propre logique. Quel boulot A noter le jack encastré dans la tranche, gig-ready. Résultat, l'ergonomie est globalement remarquable. A part le poids qui aurait pu être un peu moindre, c’est une basse super facile à jouer et porter. Ça tombe bien vu la cible : le rockeur extraverti qui fait de la scène ;-) 3 - Qualité de la lutherie Stabilité du manche : pas beaucoup de recul mais RAS pour l'instant Qualité du frettage : les bords de frettes sont très propres. Courbure : bien régulière et bien identique entre sous le Si et sous le Sol. Action globale : basse, mais pas hyper basse. En fait, on peut sans doute descendre plus bas que ce que j’ai atteint, mais les frettes, l'électronique et l’ébène rendent la frise très sonore (syndrome Musicman...) donc je n’ai pas pu descendre aussi bas que sur ma Cirrus 5 par exemple. C’est au niveau de ma Dimension Deluxe en gros. Bon, vous me connaissez, ça reste de l'ultra-bas dans l'absolu Trussrod : un simple action à contre-écrou en tête. Ce n'est pas ce que je préfère car cela veut souvent dire que l'action du truss est localisée en haut manche, avec un risque de ne pas pouvoir corriger une éventuelle talonite. Dans le cas présent, aucun souci à la jonction corps/manche. Il faut dire que le manche est nettement épaissi aux endroits stratégiques : jonction manche/tête et jonction corps/manche. C'est un contre-écrou, typique de lutherie japonaise, au maniement très souple et à l'effet immédiat. Finition : difficile à dire puisque pas d'origine Électronique : du tout EMG des pieds à la tête, intégralement mis en œuvre avec les connecteurs de la marque. Zero soudure. Pas grand chose à dire à ce chapitre donc, c’est forcément propre. Accastillage : 100% Gotoh japonais, c'est parfait. C'est ce qu'il y a d'origine sur cette basse, mais en cosmo black. Ça ne plaisait pas au précédent propriétaire qui a tout changé Du coup, génial, tout est neuf ! C’est une basse qui donne une grande impression de solidité. Quand je la saisis pour la jouer, j'ai l'impression de saisir une batte 4 - Son Énorme. C'est le mot. Cette basse est perturbante parce que le son a de tout en grande quantité. Des graves profonds, des aigus qui zinguent, des mids texturés, du volume, du sustain, une dynamique énorme, tout est poussé à fond. A vide, l’instrument est déjà très résonnant, avec le son de la lutherie qui semble jaillir du corps, mais branché, c’est énorme. Les DC-X sont de purs EMG doubles à aimants céramiques, pas de compromis ! Cette version modernisé cherche cependant à améliorer la dynamique et à les rendre moins caricaturaux, mais bon sang ne saurait mentir, c’est du gros double moderne ultra sensible et vivant, ce qu’il faut au bassiste de métal pour espérer exister dans le mix. Un défaut : le volume de sortie est très important et il faut souvent le baisser depuis la basse pour attaquer plus calmement le pauvre préampli ou la carte son qui est après. Autre conséquence : il faut y aller mollo avec le boost de l’EMG BQS, qui lui aussi peut aller très loin. Au passage, l’équalo de ce BQS est très bien pensé, avec des fréquences très hautes et très basses pour les contrôles de graves et d’aigus, et un mid paramétrique pour sculpter tout ce qu’il y a au milieu. Ça marche très bien et évidemment, ça se marie impeccablement avec les micros. Je l’ai dit plus haut, la balance est active et mixe vraiment les micros progressivement, c’est appréciable ! Dernier constat : le Si grave est superbe, mais le contraire aurait été étonnant avec une lutherie pareille. Tout à plat, il y déjà tout. A la limite, y a besoin de rien d'autre : Mais ce serait dommage de na pas aller un tout petit peu vers le chevalet pour un peu de méchanceté en plus : Ou à l'inverse de virer plein de graves et d'aigus pour obtenir un son "manche" un peu plus calme : En vrac, pleins de sons dont du slap. Quelle réactivité, quelle vivacité : A toutes fins utiles, voila le son tout à plat de la Forest, comparé à celui de mon ATK et de ma Dimension dans les même conditions : Au pick, y a rien à faire pour que ça sonne. Deux micros, tout à plat, go ! Métaleuse si douuuuce :